Santé/GCM : le gouvernement doit arrêter l’austérité sanitaire
Les restructurations, les fermetures d’activité, la diminution des réponses aux besoins de santé dans les Bouches du Rhône comme dans l’ensemble du pays constituent une situation totalement inacceptable.
Ce n’est pas pour cela qu’une majorité s’est dégagée pour en finir avec la politique de Sarkozy. Ce sont bien les conséquences des choix politiques fait depuis près de 30 ans qui se concrétisent ainsi. Ce sont les conséquences des directives européennes de 1992, transplantés dans le droit français en 2001 par transformation du Code de la mutualité permettant la libre concurrence des complémentaires de santé, les séparant de leurs œuvres sociales. Il faut vraiment en finir avec la poursuite de ces politiques !
Il n’est pas possible de faire une
autre politique en laissant les agences
régionales de santé continuer de mettre en œuvre la loi « hôpital, patients, santé, territoires » (HPST) dite Bachelot.
C’est dans ce cadre que les restructurations décidées par le Grand conseil de la mutualité ont été prises. Elles se traduisent par une crise sans précédent au niveau des structures de santé de proximité, dans les possibilités de réponses aux besoins de santé d’une grande partie de la population. Ces décisions ne sont pas acceptables. Depuis le début, nous œuvrons pour le rassemblement de l’ensemble des mutualistes, usagers, salariés et médecins, afin de permettre le développement d’une offre de soins ambitieuse, s’appuyant pleinement sur les avancées de la médecine sociale. Nous soutenons totalement les personnels licenciés.
Nous poursuivrons dans cet esprit afin de mettre les premiers responsables, les dirigeants politiques de notre pays, devant les choix qui leur incombent. Pour sa part, nous pensons avec de nombreux mutualistes, que le mouvement mutualiste doit prendre conscience de sa force et s’opposer aux logiques d’accompagnement pour se déployer pleinement. Les intuitions fondamentales qui ont conduit dans les Bouches-du-Rhône à la création des centres de santés mutualistes doivent être défendues et développées.
Nous agirons avec détermination comme nous le faisons depuis le départ pour sauvegarder et développer les oeuvres mutualistes en refusant d’opposer toutes les initiatives qui iront dans le sens d’un développement de la médecine sociale.
Il faut que la Ministre de la santé prenne la mesure de la situation et débloque d’urgence les fonds pour pérenniser une réponse de proximité de qualité avec la sauvegarde des Centres de santé mutualistes dans leur concept original de réponse pluridisciplinaire et sans dépassement d’honoraires. C’est une question de justice sociale et d’urgence sanitaire. Le changement doit être concret et positif pour la population des Bouches du Rhône.
Jean Luc Gibelin , Membre de l’exécutif national du PCF, Responsable national du secteur « santé et protection sociale »
Pierre Dharréville, Secrétaire départemental du PCF 13, Membre du conseil national du PCF
Marcel Touati, Responsable départemental du secteur « santé et protection sociale » PCF1
le 03 décembre 2012
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