Sans papiers
Salariés sans-papiers : « Il faut trouver une solution »
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La vice-présidente de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Geneviève Roy
soutient la régularisation, au cas par cas, de certains travailleurs. Entretien.
Le 8 mars, patronat et syndicat signaient un texte commun pour permettre aux salariés sans papiers d’obtenir
un titre de séjour. Restée sans réponse depuis, cette démarche est suffisamment rare pour être soulignée. Outre Ethic, le syndicat national des activités du déchet, et Veolia Propreté, figurait
la CGPME.
Pourquoi ce texte commun avec les syndicats ?
Geneviève Roy. Nous condamnons fermement le travail clandestin. Ce qui nous préoccupe, ce sont les chefs d’entreprise qui ont embauché, de bonne
foi, des salariés avec des faux papiers, avant juillet 2007 (date de la loi obligeant les employeurs à vérifier les papiers de leurs salariés NDLR). Ces salariés sont souvent une brique
importante de l’activité de l’entreprise. Ils ont été déclarés, paient leurs impôts. La plupart du temps, l’employeur est satisfait de leur travail. Certes, il s’est fait berner, mais les
relations humaines et la situation économique comptent aussi. Je suis conseillère aux prud’hommes, j’ai vu un employeur qui avait fait appel à un cabinet de recrutement et qui avait devant lui
un sans-papiers !
Que préconisez-vous ?
Geneviève Roy. Nous disons au ministère du Travail : il faut se mettre autour d’une table et regarder ensemble comment trouver une solution
pour ces employeurs-là et uniquement ceux-là. Sans doute il faudra leur donner des papiers, au cas par cas. Ce serait gagnant-gagnant pour tout le monde, pour l’entreprise et le
salarié.
Le gouvernement n’est pas très réceptif à votre démarche ?
Geneviève Roy. On a été reçus la semaine dernière par Éric Woerth (nouveau ministre du travail NDLR), pour une rencontre de contact, et c’est un
point que nous avons évoqué. Mais ça n’est pas la priorité, la vraie difficulté en ce moment pour les chefs d’entreprise est de remplir leurs carnets de commandes.
Entretien réalisé par Marie Barbier
À lire également :
Le portait de Siabou Diaberra, expulsé vers le Mali en février, notre envoyée spéciale l’a retrouvé à Bamako.
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La vice-présidente de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Geneviève Roy soutient la régularisation, au cas par cas, de certains travailleurs. Entretien.
Le 8 mars, patronat et syndicat signaient un texte commun pour permettre aux salariés sans papiers d’obtenir un titre de séjour. Restée sans réponse depuis, cette démarche est suffisamment rare pour être soulignée. Outre Ethic, le syndicat national des activités du déchet, et Veolia Propreté, figurait la CGPME.
Pourquoi ce texte commun avec les syndicats ?
Geneviève Roy. Nous condamnons fermement le travail clandestin. Ce qui nous préoccupe, ce sont les chefs d’entreprise qui ont embauché, de bonne
foi, des salariés avec des faux papiers, avant juillet 2007 (date de la loi obligeant les employeurs à vérifier les papiers de leurs salariés NDLR). Ces salariés sont souvent une brique
importante de l’activité de l’entreprise. Ils ont été déclarés, paient leurs impôts. La plupart du temps, l’employeur est satisfait de leur travail. Certes, il s’est fait berner, mais les
relations humaines et la situation économique comptent aussi. Je suis conseillère aux prud’hommes, j’ai vu un employeur qui avait fait appel à un cabinet de recrutement et qui avait devant lui
un sans-papiers !
Que préconisez-vous ?
Geneviève Roy. Nous disons au ministère du Travail : il faut se mettre autour d’une table et regarder ensemble comment trouver une solution
pour ces employeurs-là et uniquement ceux-là. Sans doute il faudra leur donner des papiers, au cas par cas. Ce serait gagnant-gagnant pour tout le monde, pour l’entreprise et le
salarié.
Le gouvernement n’est pas très réceptif à votre démarche ?
Geneviève Roy. On a été reçus la semaine dernière par Éric Woerth (nouveau ministre du travail NDLR), pour une rencontre de contact, et c’est un
point que nous avons évoqué. Mais ça n’est pas la priorité, la vraie difficulté en ce moment pour les chefs d’entreprise est de remplir leurs carnets de commandes.
Entretien réalisé par Marie Barbier
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