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Mélenchon : j'ai envoyé Marine Le Pen au tapis (vidéo)

14 Février 2011, 18:00pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 14 Février 2011

 

Marine Le Pen, présidente du FN  et le leader du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon se sont affrontés pendant une heure lundi matin sur BFM TV et RMC.  Le débat était vif mais courtois à quinze mois de la présidentielle de 2012.

Se prévalant d'être la seule à incarner une rupture face au "système", Marine Le Pen a attaqué plusieurs fois Jean-Luc Mélenchon sur son passé au PS et dans le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002). "Pendant que vous étiez ministre (...) je ne vous ai pas entendu vous élever contre" les privatisations, a accusé la présidente du parti d'extrême droite, citant "Thomson Multimedia", les "Autoroutes du sud", "Aérospatiale"...

"Ne venez pas nous dire aujourd'hui que vous êtes un rebelle à ce système et que vous allez apporter des solutions. Vous avez accompagné tout cela et vous allez continuer à accompagner tout cela", a-t-elle lancé. Pour elle, il ne fait aucun doute que le co-président du Parti de gauche donnera ses voix au candidat socialiste lors de la présidentielle de 2012.

Jean-Luc Mélenchon  évoque 1981

"Madame Le Pen, je vous confirme un point: contre vous, on fera tous bloc à gauche", lui a rétorqué Jean-Luc Mélenchon, ajoutant: "vous, ça fait 40 ans que vous existez, vous ne servez strictement à rien (...) vous n'avez jamais servi à rien, à part amener la haine".

"En tant que militant du programme commun, par la victoire que nous avons obtenue en 1981, c'est à nous et à personne d'autre qu'on doit la retraite à 60 ans, la 5e semaine de congés payés, la dépénalisation du délit d'homosexualité, la fin de la peine de mort", a-t-il poursuivi.

Tous deux dénoncent "l'oligarchie" et remettent en cause une "Europe libérale" qui aurait dépossédé les peuples de leur souveraineté. Mais s'ils ont pour "point commun de vouloir incarner des alternatives de rupture à la bipolarisation actuelle, leurs formations ont des idéologies et des visions du monde qui n'ont rien à voir", souligne le politologue Jean-Yves Camus, chercheur à l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques).

Immigration

Jean-Luc Mélenchon veut régulariser les sans-papiers et voit l'immigration comme une «richesse» économique et culturelle pour la France. Une vision en opposition frontale avec celle de Marine Le Pen qui voit dans ces flux migratoire entrants une cause de la «baisse des salaires des Français» et de «la déstabilisation massive de notre système de protection sociale». La présidente du FN dénonce notamment l'aide médicale d'état (AME), accordée aux étrangers aux faibles ressources, des «droits scandaleux» ouverts «à des clandestins». Jean-Luc Mélenchon a alors vivement interpellé son opposante pour lui demander si cela voulait dire qu'elle était prête à «laisser quelqu'un crever de sa maladie».

Jean-Luc Mélenchon a prétendu envoyer au tapis Marine Lepen

"Je l'ai envoyée au tapis. C'est tout ce qui compte. A chaque jour suffit sa peine", s'est félicité M. Mélenchon devant quelques journalistes après le débat.

Il s'est félicité d'avoir mis au point "l'effet Dracula" pour contrer son adversaire du jour: "un gros coup de lumière et cela part en poussière"."Elle avance comme un camion. Il y a des gens que cela intimide. Pas moi", a-t-il dit. 

"Quand je lui ai parlé des critères de convergence, elle était là, elle regardait, elle ne savait pas de quoi je parlais. Elle ne comprend rien à l'économie, cette femme-là", a-t-il estimé.

"Son truc est de vous faire courir de tous les côtés. Vous ne pouvez pas répondre à tout", a-t-il ajouté. "L'AME elle ne sait pas combien ça coûte elle ne sait plus quoi dire vous voyez dans ses yeux qu'elle panique".

Pour Marine Le Pen,  M. Mélenchon n'est pas son adversaire prioritaire

Marine Le Pen a pour sa part jugé que le débat avait été "normal", concluant: "M. Mélenchon n'est pas mon adversaire prioritaire, c'est l'UMPS. Moi je suis populiste avec le peuple, lui un populiste sans le peuple".

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