Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Marine Le Pen refuse de débattre en direct avec Jean-Luc Mélenchon

23 Février 2012, 23:28pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : front de gauche, jean-luc mélenchon, marine le pen, france 2, Front National, présidentielle 2012, front de gauche info, david pujadas,

 

 

La candidate du Front national à la présidentielle a refusé de répondre aux questions de Jean-Luc Mélenchon sur le thème de l'égalité homme-femme lors de l'émission de France 2 Des Paroles et des actes, ce jeudi soir. Jouant la victime et passant de la bouderie à l'ignorance de son interlocuteur, elle s'est montré hautaine en déniant toute légitimité au candidat du Front de gauche.

Après s'être pliée aux principes de l'émission et avoir accepté de répondre aux questions des journalistes et de son premier contradicteur, Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen s'est nettement crispée à l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon, s'enfermant dans sa bouderie. Elle s'en est d'abord prise à l'organisation de Des Paroles et des Actes, estimant que celle-ci lui avait réservé "un sort" particulier en lui imposant un contradicteur. Une affirmation réfutée par David Pujadas, l'animateur de l'émission, qui a expliqué qu'aucun des invités ne choisissait son interlocuteur dans le face à face de fin.

Par 5 fois, Marine Le Pen refuse de répondre

Ensuite, Marine Le Pen s'est ingéniée à dénier toute réponse aux mises en cause de Jean-Luc Mélenchon sur le programme du Front national. "Ce débat n'a pas de sens car vous n'êtes pas au même niveau électoral que moi. Je voudrais débattre avec ceux à qui je pourrais prendre la place", explique t-elle dans un premier temps,en pensant à François Hollande et Nicolas Sarkozy. Puis, elle affirme "vous n'êtes pas un vrai candidat. Vous avez dit que vous alliez travailler avec M Hollande au deuxième tour." La leader de l'extrême-droite pousse la posture jusqu'à poser des conditions, à la manière d'un enfant: "Je ne débattrai pas avec M. Mélenchon. Ou alors après deux conditions. Si vous présentez vos excuses et si vous prenez l'engagement solennel de ne pas appeler à voter Hollande au deuxième tour."

Puis, midinette au bout d'un long quart d'heure de refus, elle lance en réponse à une nouvelle question de Jean-Luc Mélenchon: "M. Pujadas, je vous ai exprimé cinq fois que je ne souhaitais pas débattre avec M. Mélenchon. Il n'est qu'un leurre. Il y a deux sortes de leurre. Il y a ceux qui abandonnent avant (Borloo, Boutin, Morin, Nihous, ndlr), dès que Nicolas Sarkozy est en difficultée. Et puis il y a des leurres qui sont censés servir de rabatteur de voix. C'est le rôle de M. Mélenchon. Je ne veux discuter qu'avec quelqu'un qui a un projet. Je ne peux pas débattre avec la voiture balaie de M. Hollande."

"Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme"

Tout à sa stratégie de démystification du discours frontiste comme lors de ses meetings, Jean-Luc Mélenchon lui a à chaque fois tendu la perche du débat, demandant des réponses à ses questions sur l'interruption volontaire de grossesse, que "vous ne réservez qu'aux riches", car le programme du Front National prévoit de supprimer son remboursement par l'Assurance maladie. "Cette dame a inventé une arnaque dénommée salaire parental à 660 euros. Elle crée un statut en dessous du seuil de pauvreté. Elle veut renvoyer les femmes à la maison et, en plus, elle les arnaque", souligne t-il ensuite, avant de mettre en lumière, toujours dans le programme du FN, l'invention de "l'adoption prénatale. Vous avez planifier l'invention d'une mère porteuse. Vous transformez le corps des femmes en fabrique à enfants. (...) Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme".

"Vous ne servez à rien, qu'à distiller la haine"

Le candidat du Front de gauche a aussi répondu point par point aux dénigrements de Marine Le Pen. Sur le désistement au deuxième tour: "Nous, les gens de gauche, depuis un demi-siècle, nous nous désistons pour le mieux placé à gauche. Si c'est Poutou, nous nous désisterons pour Poutou. Depuis 40 ans, vous ne servez à rien qu'à distiller de la haine". Sur la haine à l'encontre des étrangers, Jean-Luc Mélenchon dénonce "cette obsession, cete névrose, qui la pousse à refuser les soins à un sans-papier". Sur les racines du Front national, il point enfin: "Vous auriez dû, dimanche dernier, vous lever et sortir lorsque l'infâme président de votre parti (Jean-Marie Le Pen, ndlr) a osé réciter un poète de Robert Brasillach, ce collabo."

Avant de quitter le plateau pour mettre fin à cette parodie de débat, le porteur du programme partagé a mis en garde Marine Le Pen: "Elle ne veut pas parler, elle a perdu ses moyens. Elle sait que le Front de gauche est sur ses traces et qu'il démystifiera son programme."

  • A lire:

Jean-Luc Mélenchon remonte sur le ring face à Marine Le Pen

"Marine la pétoche" fuit encore le débat (Communiqué)

Nos dossiers consacrés au Front de gauche et à Marine Le Pen

Commenter cet article