A la pointe de l’Île, l’Aragon de Paris
Culture -
le 27 Mars 2012
Trente ans après sa mort, Louis Aragon a enfin une adresse à Paris. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, en présence de Jean Ristat, l'exécuteur testamentaire du poète, du chanteur Bernard Lavilliers et du comédien Philippe Caubère, ont inauguré mardi 27 mars une place Louis Aragon sur l'Ile-Saint-Louis.
Aragon a trouvé sa place à Paris. Ni espace carré ou rectangulaire inspirant la solennité d’Etat, ni carrefour en rond où l’on tourne avec les voitures, c’est le bout d’une île entre deux bras du fleuve. La pointe de l’Ile Saint-Louis, au 45 quai Bourdon, fiché dans la Seine, en plein cœur de Paris, porte désormais le nom du poète.Flâneurs, marcheurs, découvreurs de la capitale ne ratez pas le petit frémissement qui saisit en tombant sur le panneau.
Lundi 27 mars 2012, à 11 heures 30, trente ans après la mort d’Aragon, était jour d’inauguration. On ne pouvait rêver mieux : la foule au rendez-vous, le soleil resplendissant, la reconnaissance publique, les artistes prêtant leurs voix. Précieux discours de l’ami, Jean Ristat, poète, qui évoqua leurs déambulations dans la ville, et on s’y serait cru ; Paris des noms de lieux, poème dit par Philippe Caubère, l’auteur d’un fameux spectacle Aragon ; Propos sensible et connaisseur du maire de Paris, Bertrand Delanoë, sur le poète et sa ville ; Le célèbre « Est-ce ainsi que les hommes vivent, » mis en musique par Léo Ferré repris par Bernard Lavilliers. Paris a été chanté depuis des siècles, et les noms des auteurs sont à tous les coins de rue. Depuis hier, l’un de ses plus beaux sites qui garde la trace d’ « Aurélien » et de sa Bérénice, éternellement jeunes, porte le nom de son plus grand contemporain. Il était temps.
-
Est-ce ainsi que les hommes vivent mis en musique par Léo Ferré repris par Bernard
Lavilliers