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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

NON

31 Mai 2025, 09:27am

Publié par PCF Villepinte

Faire vivre l’esprit
du 29 mai 2005

Publié le 29 mai 2025

Il y a 20 ans, le peuple français refusait, à plus de 54%, le Traité constitutionnel européen, c’est-à-dire une conception libérale et austéritaire de l’Union Européenne. Il déjouait ainsi tous les pronostics, ceux de la plupart des médias, ceux des classes dominantes, qui tenaient le « oui » pour acquis.

Mais les citoyens français se sont emparés de la question posée et ont imposé un débat démocratique d’une rare qualité. Il revient aux tenants du « non » de gauche d’avoir été, dans l’unité, les aiguillons de cette mobilisation citoyenne, pour avoir décortiqué le texte, et organisé des milliers de débats à travers le pays.

Souvent, le hors série de l’Humanité, analysant le texte article par article, servait de véritable manuel pour mener ces débats. Ce fut la naissance d’un espoir non seulement pour la France, mais pour toute l’Europe. Quelques jours après le « non » français, les Néerlandais s’exprimaient dans le même sens.

On connait la suite. Les classes dirigeantes ont immédiatement réagi, preuve que cette question de la nature de la construction européenne est une question de classe. Sous l’impulsion d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, un véritable hold-up démocratique fut organisé, en imposant le traité de Lisbonne, dernier traité européen en date, qui reprend l’essentiel des dispositions du texte rejeté en 2005.

En conséquence de ce déni démocratique, l’Union européenne est allée de crise en crise : crise de l’euro, imposition aux peuples d’une austérité renforcée, écrasement du peuple et de la gauche grecques, crise du Brexit… L’écrasement de la gauche par les classes dirigeantes européennes, et des exigences portées par le non de gauche, est un des facteurs de la crise démocratique en Europe.

Cela a fait le lit de l’extrême-droite, aujourd’hui au pouvoir dans sept pays membres de l’UE. A l’image de Giorgia Meloni, l’extrême-droite est loin de remettre en cause les dogmes libéraux des traités. Elle les utilise pour faire appliquer par l’Union Européenne sa propre politique.   

Aujourd’hui, l’Union Européenne, et les traités qui l’encadrent, sont toujours aussi libéraux et de plus en plus militaristes. Les liens de dépendance à l’OTAN sont plus étroits. La désindustrialisation est plus forte. L’UE libérale est incapable structurellement de répondre à Trump et à sa politique, et à la crise économique, sociale et démocratique en Europe.

Tout cela montre les exigences portées par le « non » de gauche sont toujours d’actualité. La remise en cause des traités européens libéraux et des règles budgétaires austéritaires est nécessaire.

Porter à l’échelle européenne l’exigence de mettre en chantier une Europe des peuples et des nations souverains et solidaires, permettrait de répondre aux exigences des peuples : en alignant par le haut les salaires, les retraites, la protection sociale pour lutter contre le dumping social, en luttant contre les paradis fiscaux pour mettre fin au dumping fiscal, en utilisant la création monétaire de la BCE pour les services publics, une nouvelle industrialisation et le climat.

Se désengager de la tutelle américaine et de l’OTAN, pour mettre en chantier un espace de sécurité collective à l’échelle continentale permettrait de sortir des logiques de guerre.

Le « non » montre enfin que la recherche de convergences sociales et politiques, en France et en Europe, sur un contenu social et démocratique exigeant, capable de construire des majorités populaires, est possible.   

Avec ses alliés européens, les partis communistes, la gauche européenne, le PCF porte ces exigences d’actualité.

Paris, le 29 mai 2025

Parti communiste français.

 

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Trêve économique

22 Mai 2025, 06:27am

Publié par PCF Villepinte

Chine-État-Unis : La trêve est-elle durable ?

Publié le 21 mai 2025

À l’issue de deux jours de discussions à Genève les 10 et 11 mai, la Chine et les États-Unis ont annoncé une trêve de 90 jours, à compter du 14 mai, sur les surtaxes douanières réciproques.

Washington ramenant ses tarifs douaniers de 145 à 30 %, et Pékin de 125 à 10 %. Le résultat de la rencontre est assez spectaculaire compte tenu du climat de tension prévalant entre les deux pays et de l’escalade de la guerre tarifaire de ces dernières semaines : Trump voulant pousser la République populaire de Chine (RPC) à une capitulation commerciale.

Mais que faut-il cependant attendre de cette pause somme toute précaire et valable trois mois à l’issue desquels les sanctions bilatérales seront de nouveau mises en application, sauf accord d’ici là. 

Un « mécanisme » doit être mis en place pour « poursuivre les discussions sur les relations économiques et commerciales », informe le communiqué final qui insiste sur le haut niveau de représentation des négociateurs, laissant supposer une volonté commune de débloquer la situation : He Lifeng, vice-Premier ministre du Conseil des affaires d’État pour la partie chinoise, et côté étatsunien, Scott Bessent, secrétaire au Trésor, et Jamieson Greer, représentant américain au Commerce.

« Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine », a claironné Trump sur la chaîne de télévision Fox News. Tandis que le Quotidien du Peuple, organe du Parti communiste chinois, martelait que « les différends économiques et commerciaux devaient être réglés par un dialogue rationnel et respectueux »(…) « La coercition unilatérale ne résout pas les problèmes, elle ne fait qu’exacerber les tensions. »

Depuis avril, la guerre commerciale de Trump était entrée en dangereuse terre inconnue. Aux salves de la Maison-Blanche, Pékin ripostait coup pour coup, répétant sa détermination à « aller jusqu’au bout ». « Nous ne craignons pas les assauts injustes », avait lancé Xi Jinping le 11 avril. 

La RPC se prépare depuis plusieurs années à un choc crucial avec Washington dont la stratégie est de contenir la montée en puissance de cette « rivale ». Dès mars, elle avait massivement réduit ses avoirs en dette américaine en cédant près de 19 milliards de dollars de bons du Trésor américain.

La hausse de ses droits de douane s’était accompagnée d’une baisse significative d’achats des produits agricoles américains dont le soja, d’une restriction des exportations de certains métaux stratégiques, les terres rares lourdes, dont elle assure la majeure partie de l’extraction et la quasi-totalité du raffinage.

La décision le 16 avril de bloquer la livraison d’avions Boeing déjà commandés, ainsi que des pièces équipements aéronautiques et des pièces détachées, a non seulement ébranlé la firme américaine mais réellement sonné l’occupant du Bureau Ovale qui, selon son entourage, ne s’attendait pas à une telle capacité de résistance de la part de Pékin.

Depuis, Trump avait laissé fuiter qu’une sensible baisse des droits de douane était envisageable, changeant radicalement de ton par rapport à ses déclarations du 9 avril, accusant la Chine de « piller » son pays.

Après la rencontre genevoise, les sujets de tensions demeurent nombreux. Néanmoins on relève des avancées : la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les Boeing, et l’administration américaine a annulé de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA). 

Par ailleurs, Scott Bessent a affirmé que Washington excluait désormais le « découplage » avec la RPC, bien que l’on observe de part et d’autre une volonté de réorganiser leurs chaînes d’approvisionnement.

Un « Livre blanc » publié le 12 mai par le gouvernement chinois est explicite : « La Chine va transformer la pression en une impulsion et voir le défi américain comme une opportunité stratégique d’accélérer la construction d’un nouveau schéma sécuritaire. »

Cet épisode de la guerre commerciale va donc pousser Pékin  « à décupler ses efforts pour stimuler la demande intérieure et développer de nouveaux marchés ». C’est le message adressé au parterre de dirigeants de pays latino-américains réunis dans la capitale chinoise pour le Forum Chine-CELAC au lendemain même de l’accord négocié avec les Etats-Unis.

La déclaration commune fait état d’un plan d’action pour les trois prochaines années, qui prévoit « l’approfondissement des liens économiques et commerciaux et la multiplication des échanges » avec l’ensemble du continent latino-américain, autrefois chasse gardée de la Maison-Blanche.

Article publié dans CommunisteS, numéro 1042 du 21 mai 2025.

 

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🇵🇸 Stop aux massacres

22 Mai 2025, 06:23am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 21 mai 2025

A Gaza, le peuple palestinien meurt sous les bombes de l’armée israélienne.

Plus de 50 000 morts déjà. Des femmes, des hommes et plus de 15 000 enfants, victimes d'un véritable nettoyage ethnique. Une famine délibérée, organisée par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, menace des centaines de milliers de Gazaouis.

Nous devons empêcher un génocide ! En France, des voix nombreuses et diverses s’expriment pour dénoncer les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité.

Pour faire entendre les voix de la Paix et mettre fin aux massacres, pour faire reconnaître un Etat de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israel et pour permettre à l’ensemble des forces progressistes et humanistes de se rassembler, le PCF invite toutes celles et ceux qui, dans la diversité de leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses, veulent que cessent les massacres, à se retrouver lundi 26 mai à 19h parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro, à Paris.

Afin de favoriser le rassemblement le plus large possible et dans le respect des convictions de chacun, rassemblons nous autour d’un slogan commun :

« Stop aux massacres - La Paix maintenant ! Reconnaissance de l’État de Palestine »

 

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1,6 milliard d'euros de redressement de cotisations sociales non payées par les employeurs en 2025

13 Mai 2025, 07:27am

Publié par PCF Villepinte

1,6 milliard d'euros de redressement de cotisations sociales non payées par les employeurs en 2025

CGT .Le 12 mai. 2025

Publié il y a quelques semaines par le réseau des URSSAF, le bilan des contrôles effectués par ses services indique que les montants redressés ont progressé de plus de 34% entre 2023 et 2024, et atteignent 1,6 milliard d’euros.

Un montant en augmentation mais un taux de recouvrement stable

Même si les sommes totales augmentent fortement, le taux de sommes recouvrées par rapport à celles exigibles varie peu : de 9,7 % en 2023 à 9,6 % en 2024 .

Les URSSAF rappellent l’importance d’un tel recouvrement en indiquant ce à quoi pourraient correspondre les 1,6 milliard d’euros récupérés

Cette somme pourrait financer ⤵️

500000 Journées en soins intensif; 650000 accouchements soit plus de 90% des accouchements d’une année; 91 millions de consultations chez le médecin généraliste;  4 millions d’allocations rentrée scolaire.!

Le redressement des cotisations non payées, qu’il s’agisse de la fraude patronale aux cotisations ou de simples erreurs, est un enjeu majeur pour les finances de la Sécurité sociale.

Le Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale (HCFIPS) estime d’ailleurs qu’il y aurait plus de 10 milliards d’euros de manque à gagner en comptant les fraudes et les erreurs du patronat, des micro-entrepreneur·ses et du secteur agricole (voir le mémo sécu n°31)

En résumé

  • Le volume de cotisations redressées a doublé depuis 2022 pour atteindre 1,6 milliard d’euros en 2024 ;
  • Une croissance importante des contrôles sur les fraudes patronales aux cotisations sociales : 11 % supplémentaires sur un an ;
  • Un taux de redressement qui reste stable, passant de 9,7 % à 9,6 % entre 2023 et 2024 ;
  • Un manque à gagner important : 10 milliards d’euros

Mémo Sécu n°35

Des volumes redressés en forte augmentation…

L'URSSAF indique que 2024 serait l’année d’un niveau historique de redressements en matière de lutte contre la fraude avec plus de 1,6 milliard d’euros récupérés, soit une hausse de 34 % par rapport à l’année 2023. C’est aussi l’année d’une augmentation importante des « actions de lutte » contre le travail dissimulé avec 6 756 actions ciblées, celles-ci ayant augmenté de 11 % entre 2023 et 2024, (4 121 contrôles sur les employeurs et 2 635 contrôles sur les travailleurs indépendants).

La plus grande part des sommes récupérées proviennent de deux secteurs d’activité (contribuant à près de 80 % des sommes recouvrées) :

  • Le BTP pour 1 milliard d’euros ;
  • Le conseil aux entreprises pour 408 millions d’euros.

Les sommes moyennes recouvrées sont 245 000 euros dans l’ensemble. 

Les 1,6 milliard d’euros de redressements se décomposent en deux types de recettes :

  • Les cotisations et contributions non déclarées correspondant à 69 % du montant global soit un peu moins de 1,1 milliard d’euros ;
  • Les sanctions (majorations de redressements ou remise en cause des exonérations de cotisations sociales) pour 31 % du montant total soit : 490 millions d’euros.

Si les URSSAF indiquent donc avoir redressé ces montants sur la dernière période, le HCFIPS précise quant à lui que les enjeux sont bien plus importants.
 
Mais un manque à gagner bien plus important

En décembre 2024, le manque à gagner lié au travail était estimé à plus de 10 milliards d’euros, du fait de fraudes ou d’erreurs de déclarations ( voir le Mémo Sécu n°31).

Concrètement, les sommes redressées avoisinent les 10 % du total théorique des sommes fraudées. Les URSSAF alertent sur la complexité d’un tel travail mais aussi sur le fait que les fraudeur·ses organisent leur incapacité à payer : 

« Le recouvrement des redressements en matière de la lutte contre le travail dissimulé est particulièrement complexe. Les fraudeurs disposent souvent de peu d’actifs ou organisent leur insolvabilité, disparaissant avant même la mise en recouvrement des sommes dues ».

La stratégie de contrôle, si elle a le mérite d’augmenter les sommes récupérées, ne semble pas suffisante quant à la part des sommes récupérées rapportée au total des sommes récupérables. Elle n’incite pas non plus le patronat à stopper ces manœuvres frauduleuses pour augmenter ses profits au détriment du financement de la sécurité sociale.

La CGT défend des moyens plus conséquents pour le contrôle des entreprises et des sanctions plus sévères pour les fraudeurs. Mais c’est aussi et sans doute du côté du fonctionnement du système socio-fiscal que des modifications sont nécessaires pour limiter le plus possible la possibilité d’une fraude. Cela doit passer sans doute par une simplification des déclarations pour les autoentrepreneurs sans que celle-ci ne corresponde à une baisse des protections ou une remise en cause de la législation actuelle. 

Le statut de micro-entrepreneur doit aussi et sans doute être revu parce qu’il cache trop souvent de nombreux abus comme pour les livreurs à vélo. 

Pour les salariés du privé en général, les employeurs doivent être contraints de déclarer l’ensemble des revenus versés, et sanctionnés fortement s’il y a des erreurs intentionnelles, formés à leurs obligations lorsque c’est nécessaire et contrôlés régulièrement pour éviter tout problème d’erreurs ou de sous déclaration. 
 

 

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ça ira !

11 Mai 2025, 07:20am

Publié par PCF Villepinte

Invité de l’émission Ça ira ! de l’Humanité, le professeur au Collège de France a expliqué sa conception du métier d’historien, son choix d’intervenir dans le débat public. Il plaide pour un optimisme de méthode et invite à poursuivre l’idéal de fraternité entrevu pendant les jeux Olympiques de Paris.

Publié le 8 mai 2025

L’historien médiéviste et professeur au Collège de France Patrick Boucheron était l’invité de Benjamin Patinaud, de la chaîne YouTube « Bolchegeek », et de la journaliste Mejdaline Mhiri, le 30 avril, dans le cadre de Ça ira !, l’émission de l’Humanité en direct sur Twitch. L’intégrale de l’entretien est disponible en vidéo sur humanite.fr.

Pourquoi, Patrick Boucheron, intervenir en tant qu’historien dans le débat public ?

Je suis médiéviste mais je ne m’enferme pas dans le Moyen Âge. J’ai l’habitude de dire que je suis un historien qui s’intéresse à des problèmes qui se posent depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours. Dans une période ancienne, on peut trouver des ressources d’inventivité, d’intelligibilité et de courage pour penser aujourd’hui.

On serait bien en peine de penser l’actualité si on en restait à un présent étriqué. Notre présent est fait de passés sédimentés. Les choses s’accumulent mais ne s’étagent pas sagement. Parfois des choses archaïques reviennent. Je suis différemment contemporanéiste. Comme tout le monde, je ne m’intéresse qu’à une chose, à ce que nous allons devenir. Pour ne pas être dupe du présentisme, il faut parfois chercher ailleurs et cet ailleurs, pour moi, c’est le Moyen Âge.

Le Moyen Âge, c’est vaste, c’est mille ans, de la fin des invasions barbares à la découverte des Amériques…

Je travaille sur l’Italie de la fin du Moyen Âge, ce que l’on pourrait appeler la fin de la Renaissance : Léonard de Vinci, Machiavel… Ma période se situe entre la fin du XIIIe et le XVIe siècle. Cela ne m’autorise pas à raconter n’importe quoi sur l’actualité. J’essaie de ne pas être seulement un commentateur. Il serait bien inconséquent de se contenter d’un savoir situé. Il faut parfois entrer dans l’arène.

Il n’y a pas que les historiens qui parlent d’histoire. Beaucoup s’en emparent, y compris la sphère politique et la sphère médiatique. Quel regard portez-vous sur ces discours sur l’histoire ?

L’histoire savante, la discipline historique, celle qui s’enseigne, s’écrit et se recherche n’est qu’une des mises en présent possibles du passé. Elle est savante, elle a ses exigences, elle doit être défendue dans un contexte antiscience. Je la défends dans un contexte de diversité et de pluralité des usages de l’histoire.

Les hommes et les femmes politiques articulent un discours sur la société depuis le passé. En fait, ils parlent d’histoire. Il faut s’assurer que tout le monde comprend qu’un discours sur l’histoire n’a pas le même régime de vérité que l’histoire savante. Mais l’histoire savante peut être aussi populaire.

Elle peut être accessible. Je fais des émissions de télé et de radio. Mon livre qui a eu le plus d’impact social et politique est Histoire mondiale de la France, que j’ai dirigé en 2017. L’objectif était de faire une histoire collective, polyphonique, ouverte, diverse, peuplée et entraînante. C’est-à-dire pas un travail qui n’intéresserait que les spécialistes mais un travail pour tout le monde. On a besoin de passeurs, de journalistes… Les historiens et les historiennes de métier, pas tous, pas toutes, ceux qui ont l’envie et l’énergie de le faire, peuvent s’adresser directement à tous et toutes.

Ce n’est pas une histoire figée…

Oui, c’est cela. C’est marrant, mais il y a beaucoup de gens que cela inquiète quand on leur dit que l’histoire évolue. S’il s’agissait de réciter quelque chose d’immuable et d’éternel, on n’aurait pas besoin de nous. Pourquoi sommes-nous si nombreux dans l’enseignement supérieur ? Si on cherche, c’est parce que l’histoire est une discipline vivante.

« “Ça ira” était notre cri de ralliement, mais pour se motiver et se rassurer, car ça n’allait pas du tout »

Elle évolue comme la médecine. Vous ne vous sentiriez pas très à l’aise si vous alliez chez un médecin qui vous soignait comme Claude Bernard. C’était un grand médecin. Mais si votre médecin vous soignait avec les techniques et les savoirs de la médecine de Claude Bernard, c’est-à-dire d’il y a cent ans, vous ne seriez pas très à l’aise. L’histoire, c’est la même chose, c’est un savoir vivant.

À propos de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, comment avez-vous fait face à cette responsabilité de donner une image de la France et de l’histoire de France à un moment précis ?

À un moment précis, et crucial. Vous dites responsabilité, et c’était vraiment une responsabilité presque écrasante. Elle donnait plein de raisons de refuser…

C’est Thomas Jolly qui vous l’avait proposé ?

Oui. C’est Thomas Jolly. Tout est un peu révolutionnaire dans son attitude. D’abord, le fait de mêler dans une même cérémonie le protocole, la parade des athlètes et le spectacle. Ensuite, de travailler ensemble les cérémonies d’ouverture et de clôture des JO et des Paralympiques. Puis de demander à quatre auteurs et autrices, Leïla Slimani, Fanny Herrero, Damien Gabriac et moi-même, de l’accompagner tout du long. C’était notre projet. Je n’étais pas seulement l’historien de la bande.

Ensemble, vous étiez une vraie bande…

Oui, une vraie bande, coautrices-coauteurs. Ce n’était pas facile. « Ça ira » était notre cri de ralliement, mais pour se motiver et se rassurer, car ça n’allait pas du tout (sourire). La réception a été globalement favorable mais, vous savez, cela se joue à rien.

Vous pensez ?

Ma crainte n’était pas de se faire attaquer. C’était d’être juste insignifiant. Je pense qu’on n’a pas été insignifiant. On a dit quelque chose.

Vous vous doutiez que vous lâchiez une petite bombe ? Qu’elle allait autant faire parler dans le monde ?

Oui. Ce n’est pas une cérémonie controversée. C’est une cérémonie qui a été attaquée. Quand on vous dit : Trump, Orban, Poutine et Elon Musk vous attaquent… Eh bien, tant mieux et heureusement.

S’ils vous avaient dit « bravo » ?

« Bravo », on n’y pensait pas vraiment. On a beaucoup travaillé. Ce n’est pas facile. On ne voulait pas faire la leçon au monde. Aujourd’hui, en France, on est autorisé à faire un discours sur quoi ? Sur notre manière de gérer le legs colonial ? Sur la laïcité ? Sur la liberté ?

Dans la cérémonie d’ouverture, il avait bien sûr Paris, le décor et la fête. Il y avait la culture populaire. À un moment donné, on s’est dit que, ce que l’on pouvait faire passer, c’est que Paris est une ville où les femmes les hommes peuvent boire des coups en terrasse et s’aimer comme ils le veulent. La liberté des corps, la liberté d’aimer, la diversité des corps, la diversité des sexualités. Tout cela pouvait se donner à voir.

Tout s’est bien passé finalement. On disait « Ça ira », et ça a été. Les gens l’ont bien comprise. Pour moi c’est une expérience bouleversante et très politique. Il n’était pas prévu qu’elle intervienne dans un contexte de bascule. Après les européennes et jusqu’aux législatives, cette cérémonie aurait pu avoir un sens différent dans un autre contexte politique. La manière dont on l’a vécue après le second tour des législatives oriente notre souvenir.

D’une certaine façon, sans doute un peu idéaliste, s’est donnée à voir une France qui ne se donnait pas encore au Rassemblement national. De cela, on fait quoi ? On ne l’a pas rêvé, on l’a vu. On a vu : la puissance publique pacifiée, cela marche mieux. On a vu les services publics qui fonctionnent. Plus d’agents pour accueillir dans les gares, cela marche mieux.

On l’a vu. Qu’est-ce qu’on en fait aujourd’hui ? Ce qui a été dit a été dit, il reste aujourd’hui à en faire quelque chose collectivement. Si on pense qu’il y a quelque chose à faire, il faut le faire maintenant. À force de laisser traîner les choses, de vivre des trucs comme le Covid sans en tirer les leçons, on finit par en payer le prix. La situation politique actuelle est aussi la conséquence de nos inconséquences, du fait qu’on ne tire pas les leçons politiques de ce qu’on vit et de ce qu’on ressent. Si tout le monde est d’accord sur le fait qu’on vit mieux comme cela, avec cet état d’esprit, alors faisons-le.

Fabien Nury, le créateur de la série Paris police 1900, met en avant les progrès effectués depuis cette époque et se dit « anti-nostalgique ». Êtes-vous anti-nostalgique ?

Tout à fait. L’extrême droite, c’est le parti de la défaite. Dès qu’il y a quelque chose qui marche quelque part, elle n’a rien à en dire. Elle prospère sur la certitude, au fond, que c’est déjà foutu. Toute la difficulté pour une pensée progressiste est de sauver ce qui n’est pas compromis dans l’idée de progrès.

Il y a des progrès sociaux, des progrès médicaux… Mais tout cela risque d’être compromis par la catastrophe écologique en cours. Elle met en cause l’idée même scientifique et technique de progrès humain. Ce n’est pas si évident d’être progressiste aujourd’hui. Où est le progrès ? Je pratique un optimisme de méthode.

C’est-à-dire ?

Non seulement, cela ne sert à rien d’être pessimiste ; mais, pire, si cela nous désarme ou si cela nous décourage, cela profitera à plus méchant que nous. Par méthode, il vaut mieux penser que ce n’est pas foutu et qu’il nous reste du temps. Pas tout le temps, mais encore du temps. J’ai écrit un livre qui s’appelle le Temps qui reste. Il reste un peu de temps. On doit se rendre serviable au temps qui reste.

On renvoie souvent aux militantes féministes que cela va quand même mieux qu’avant, que le progrès irait de soi presque automatiquement et que cela ne sert à rien de lutter. Le progrès ne va pas de soi. On est bien d’accord ?

On est bien d’accord. L’exemple que vous prenez est fondamental. C’est la question des luttes féministes et même des épistémologies féministes qui, pour moi, font penser toute la pensée. Il y a quelque chose de profondément pernicieux dans l’idée de backlash, cette idée qu’on a été très loin et qu’il y a un retour de balancier. Ah bon, on a été très loin dans le mouvement MeToo en France ? Non, cela ne fait que commencer.

Cela serait bien inconséquent de dire maintenant : « on retourne dans nos pénates » et de reconnaître qu’il y a eu des excès. Mais pas du tout. C’est très lié à la situation américaine. Si on n’y prend pas garde, la petite musique de Trump, qui prétend qu’on a été bien loin dans le « wokisme », va – c’est bien regrettable – s’imposer de manière insidieuse et lancinante. C’est une plaisanterie. Le camp démocrate a été battu parce qu’il ne s’est pas défendu sur ses valeurs.

Il ne faut pas dire : « C’est bien, il y a des droits acquis et vous avez obtenu beaucoup de choses. » Il y a quelques semaines, j’ai interrogé Michelle Perrot, la grande historienne du mouvement ouvrier et du féminisme. Elle dit : « Je ne dis pas que les droits acquis le sont pour toujours, je dis qu’on arrive toujours à rejoindre l’endroit de progrès qu’on a atteint à un moment donné. Il y a des reflux mais ce qui est gagné à un moment donné n’est pas perdu, on le retrouvera. » C’est ce que j’appelle l’optimisme de méthode.

Nous avons l’habitude de terminer cette émission sur une recommandation culturelle. Qu’elle est la vôtre ?

Une version restaurée du Joli Mai (1963), de Chris Marker, ressort au cinéma. Ce cinéma-vérité brosse le portrait de Paris en mai 1962 par temps de paix, après les accords d’Évian. Il demande très longuement aux gens comment ils vont et comment ils vivent. On voit des ouvriers, des boursicoteurs, un ouvrier algérien, un immigré du Dahomey (actuel Bénin)… Yves Montand fait la voix off.

En regardant ce film, on se dit : « Ce n’est pas possible, ces gens-là ne pensent qu’à eux et à leur bonheur individuel. Ils donnent l’air d’être totalement dépolitisés. Ils ne veulent pas entendre parler de politique. » On pense évidemment à Mai 68 et on se dit que les mois de mai ne se ressemblent pas. En fait, on comprend à un moment donné que ce qu’on prend pour de l’indifférence est de la pudeur. Ces gens, en particulier quand ils sont humbles, n’ont pas envie de parler de politique devant une caméra. À la fin, quelque chose se trame, une inquiétude qui est la nôtre aujourd’hui. Ce film est saisissant.

 

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Le 5 juin : On se mobilise

11 Mai 2025, 06:33am

Publié par PCF Villepinte

 

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Conférence européenne

7 Mai 2025, 06:37am

Publié par PCF Villepinte

Conférence européenne - 

Discours de Fabien Roussel

Publié le 06 mai 2025

Seul le prononcé fait foi

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Mesdames, Messieurs les élu·es,

Camarades Autrichiens, Belges, Chypriotes, Espagnols, Italiens, Portugais et Tchèques qui nous faîtes l’amitié d’être présents ce soir,

Amis, camarades,

 C’est un honneur et une grande joie pour le Parti communiste français de vous recevoir ici sous cette coupole. Sept partis communistes et ouvriers venus de toute l’Europe et avec lesquels les communistes français partagent tant de luttes communes.

Merci à vous d’avoir répondu présents à notre invitation et de faire vivre cet internationalisme qui nous est à toutes et à tous si cher.

Vous pouvez compter, chers camarades, sur le PCF pour poursuivre avec vous ce dialogue et la construction commune d’une autre Europe avec l’esprit qui nous a toujours animé : offensif et sans compromission avec nos adversaires, constructif et respectueux avec tous nos partenaires.

Chacune et chacun de vous l’a exprimé à sa façon ce soir et au cours de cette journée de travail que nous avons passée ensemble :

Nous n’avons pas d’autre intérêt à défendre que celui des peuples et du monde du travail ;

Nous n’avons pas d’autre intérêt que celui d’agir, en solidarité, dans chacun de nos pays et à l’échelle européenne, pour la paix, le progrès social, le respect des choix démocratiques des peuples.

Cette solidarité concrète plonge dans l’histoire de nos luttes communes.

De la défense de la république espagnole (vous êtes ici dans un lieu historique, celui où se sont regroupés les brigades internationales françaises), à la résistance contre le fascisme, de la solidarité avec les luttes des peuples colonisés, pour leur libération nationale à celle pour la paix et la sécurité collective en Europe, de la solidarité avec les luttes sociales et démocratiques des peuples européens aux luttes pour l’égalité ou pour une transition écologique juste… nous avons, nous sommes et nous serons de tous les combats !

Chacune et chacun ici le sait, nous sommes à la veille de deux anniversaires importants. Celui, bien sûr, de la victoire contre le fascisme et le nazisme, il y a 80 ans, mais celui aussi, des référendums en France et aux Pays Bas contre le traité constitutionnel il y a 20 ans.

Deux dates dont la place dans l’Histoire n’est évidemment pas égale mais que toutes celles et ceux qui travaillent à un avenir démocratique et pacifique pour les peuples d’Europe doivent avoir en tête et faire résonner avec force.

Aujourd’hui, nous - peuples européens – sommes à un carrefour.

Soit les classes dirigeantes capitalistes réussissent à nous entraîner dans le puits sans fond de l’économie de guerre et de l’austérité, avec le concours actif des forces d’extrême-droite, soit la mobilisation des peuples européens pour le progrès social et pour la paix permet de faire émerger une alternative sociale et politique à la catastrophe qui s’annonce.

C’est un enjeu vital pour les peuples et c’est la raison d’être des partis communistes d’être moteur de la construction de cette alternative.

C’est ce à quoi nous travaillons toutes et tous car nous croyons profondément en la possibilité de construire de nouvelles majorités sociales et politiques pour la transformation sociale et démocratique, pour la Paix, pour la Démocratie, pour la Justice sociale.

Et dans cette lutte, nous avons face à nous un ennemi puissant. Une bête immonde qui chaque jour se renforce.

Cette bête-là elle porte le visage de Trump aux Etats-unis d’Amérique, celui de Meloni en Italie, de Netanyahou en Israël, de Milei en Argentine ou de Marine le Pen ici en France. Elle se renforce partout. Chez vous et dans quasi tous les pays d’Europe.

La liste est longue. Tout le monde est concerné. Tout le monde est menacé par ces agitateurs de haines qui théorisent et mettent en pratique leur nationalisme agressif, violent et expansionniste et qui veulent faire capituler – dans le sang s’il le faut - les peuples et les travailleurs.

Agir pour la paix, ce n’est pas uniquement un engagement moral.

C’est une action politique ! L’Europe en manque terriblement. Elle qui reste spectatrice de tant de massacres et applique, en matière de droit international, un « deux poids deux mesures » insupportable !

Faire appliquer le droit international, faire appliquer la charte des Nations Unies, protéger les peuples de l’impérialisme bestial implique une action concrète, urgente, vitale ! En Ukraine, comme à Gaza, en Syrie comme dans la région des Grands Lacs, nos gouvernements respectifs portent de lourdes responsabilités dans les conflits actuels.

Ils peuvent agir. Ils doivent agir. Ne les laissons pas sacrifier l’avenir des peuples sur l’autel des concurrences impérialistes entre puissances régionales ou mondiales.

Alors que la situation à Gaza est celle d’un effondrement humanitaire, que la famine, les épidémies s’y multiplient, nos gouvernements doivent agir et suspendre jusqu’à nouvel ordre l’  « accord d’association » avec l’Union Européenne.  Il y a urgence à reconnaître l’Etat de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israël.

C’est ce que le PCF exige du Gouvernement français depuis tant d’années !

Avec l’OLP, nous organiserons ici le 4 juin prochain, date ô combien symbolique qui représente le dernier jour d’existence des frontières de 1967 et la veille du début de la guerre des Six-Jours, une conférence pour la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine et pour les droits nationaux du peuple palestinien. Vous y êtes toutes et tous les bienvenus.


Voilà le type d’actions politiques que nous menons au PCF, pour faire de notre combat pour la paix, une lutte concrète, et donner vie à une solidarité internationale en actes, qui ne se résume pas à des incantations ou des vociférations.

Le droit international et les principes de la charte des Nations Unies sont également notre fil rouge pour mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée d’une manière totalement injustifiable par le régime de Vladimir Poutine.

La marginalisation des Européens et de l’UE par Trump et Poutine est la conséquence de l’inaction politique de l’UE.

Depuis plusieurs années, les Européens ont brillé par leur hypocrisie : la France et l’Allemagne étaient garantes des Accords de Minsk et n’ont rien fait pour les faire appliquer.

Il est grand temps de changer de logiciel, pour une solution politique et diplomatique, respectant la souveraineté et la sécurité des peuples.

L’Europe doit participer plus activement aux négociations et construire les voies de la Paix en s’inspirant de ce que nous avons su faire à Helsinki en 1975. Oui, le principe de la neutralité de l’Ukraine peut et doit être mis sur la table. Comme celui de l’Autriche l’a été en 1955 au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Changer de logiciel, cela implique aussi d’agir en toute indépendance de l’OTAN.

Oui, la France a les moyens de sortir à court terme du commandement intégré de l’OTAN puis d’agir, dans le cadre d’une refondation du système européen de sécurité collective, pour la sortie et la dissolution de l’OTAN.

Derrière ces guerres, une seule et même logique : la logique capitaliste et impérialiste, les concurrences pour le contrôle des réseaux commerciaux et numériques, les concurrences douanières et commerciales, les concurrences énergétiques.

La violence de la guerre économique qu’a déclaré Trump au monde et à l’Europe en particulier nous oblige à défendre des positions communes qui ne soient ni le renforcement du libre-échange, ni la surenchère de taxes douanières qui pénalisent les travailleurs et auront des conséquences terribles pour leur pouvoir d’achat.

Travaillons aux moyens de ré industrialiser nos pays. Remettons en cause les traités de libre-échange européens. Reprenons le contrôle sur l’argent public. Ne laissons pas les puissances de l’argent et la technocratie décider à la place des peuples de notre avenir commun.

Nous avons besoin d’un choc d’investissement pour reconquérir nos appareils productifs, pour produire des richesses, pour être moins dépendants des importations qu’elles viennent des États Unis ou d’Asie, pour relever le défi climatique par la décarbonation, pour gagner la bataille de l’énergie, de l’acier, du logement, pour répondre aux attentes de nos concitoyens avec des services publics qui fonctionnent.

 Agir pour la paix, c’est agir contre ces logiques, pour un autre ordre du monde de peuples libres, souverains et associés. Écoutons les exigences des peuples du sud dit global, qui ne veulent pas être entraînés dans une politique de bloc, mais exigent un ordre du monde fondé sur le multilatéralisme.

Écoutons aussi les peuples d’Europe qui réclament depuis des décennies une autre construction européenne sans jamais être entendus et qui, aujourd’hui, trop déçus par tous, se tournent vers l’extrême-droite et ses fausses promesses de rupture.

Il y a 20 ans, les Français refusaient le TCE. Or, depuis 20 ans, les classes dirigeantes européennes ont continué et accéléré les mêmes politiques rejetées par le peuple français.

On en voit les conséquences : la soumission accrue à l’OTAN, la dépendance envers les Etats-Unis à un point tel qu’aujourd’hui, face à Trump, l’UE ressemble à un canard sans tête, la désindustrialisation, l’inaction climatique …

Chers camarades,

Tous ces chantiers, toutes ces luttes, le PCF ne les mène pas seul.

Des forces agissent dans le même sens en Europe. Notre rassemblement ce soir en est la démonstration.

Bien sûr des débats et des analyses restent à approfondir. Mais nous nous retrouvons sur l’essentiel.

Sur l’exigence d’une remise en cause totale de ce monde capitaliste et impérialiste qui broie les peuples et détruit leur environnement

Sur l’exigence d’une réponse immédiates aux besoins des peuples, aux intérêts du monde du travail, et du plus grand nombre.

Soyez certains, chers camarades, que vous pouvez compter sur le PCF pour continuer à lutter avec vous.

 

 

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