Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

1er mai

30 Avril 2025, 07:53am

Publié par PCF Villepinte

Les boulangers et fleuristes « empêchés »

de travailler le 1er mai ou comment se faire

rouler dans la farine 

L’Humanité Publié le 30 avril 2025 


Mais quel est donc « l’angle » de ce 1er Mai ? On imagine les rédactions des chaînes d’info en continu suant à grosses gouttes face à cette angoissante question. Fort heureusement, les lobbys patronaux, bien relayés par une opportune proposition de loi centriste soutenue par le gouvernement, leur ont livré la réponse sur un plateau : les sympathiques boulangers et fleuristes « empêchés » de travailler… 

Depuis deux semaines, ça tourne en boucle. Élus de droite et médias bollorisés, pris d’une soudaine empathie sociale, rivalisent de témoignages sur la nécessaire « liberté » que devraient avoir ces patrons artisans de faire bosser, en ce seul jour chômé – et payé – de l’année, les salariés souhaitant arrondir leur fin de mois. Personne ne doit être dupe. En faisant mine de défendre le pouvoir d’achat, les libéraux de tout poil, cyniques au possible, utilisent le temps symbolique du 1er Mai pour mieux en démolir la portée, et le droit du travail avec.

Cette offensive idéologique est la même que celle menée pour le travail du dimanche. « Payé double », sur la base du « volontariat », disaient-ils. Pour aboutir aujourd’hui à une quasi-libéralisation, des majorations – quand il y en a – autour de 10 % et un volontariat mué en passage obligé… 

Cette nouvelle croisade des apôtres du « travailler plus pour gagner plus » montre combien les conquis sociaux ne sont jamais des acquis. Ils seront toujours à défendre. Et ce 1er Mai est crucial pour le rappeler. Ce n’est pas en sabrant des jours fériés que les fiches de paie vont gonfler. Mais bien, comme le montre le combat syndical, en luttant pour négocier de véritables augmentations de salaire.

Cette revendication sera au cœur des cortèges. Tout comme le refus des 40 milliards d’économies budgétaires prévues sur les dépenses publiques. Une saignée qui risque d’asphyxier un peu plus les collectivités locales, les services publics. Et de dévitaliser des territoires où, justement, boulangeries et fleuristes peinent à se maintenir… Ce simple paradoxe devrait pousser ces derniers à battre le pavé demain. Plutôt que de se faire rouler dans la farine par leurs prétendus défenseurs.
 

Voir les commentaires

vie culturelle

29 Avril 2025, 09:48am

Publié par PCF Villepinte

La vie culturelle en Seine-Saint-Denis 

: un trésor à protéger et à partager

Les politiques publiques de la culture sont aujourd’hui gravement menacées tant par l’austérité budgétaire que par la poussée des idées de l’extrême droite. Le PCF entame une campagne nationale, ouverte le 23 mars dernier par un meeting à La Bellevilloise (Paris), qui se décline maintenant dans le pays. L’objectif est de rassembler très largement pour aller vers de nouveaux États généraux de la culture à l’automne.

La Seine-Saint-Denis a une longue histoire avec la création artistique : le deuxième département théâtral de France, dispose d’un dispositif très enviable qui, depuis sa constitution dans les années 1960/1970, participe fortement de la vivacité démocratique de ce territoire pas comme les autres.

Un trésor démocratique

En son cœur, il y a la construction d’un service public de la culture, dans de nombreuses villes et à l’échelle du département. Dans ce territoire populaire de tradition ouvrière, dans lequel vivent et travaillent de nombreux agents des services publics (fonctionnaires, personnels enseignants et de santé…) et aussi de nombreux artistes et créateurs, l’accent a tôt été mis sur la nécessité et l’utilité de développer des services publics, garantissant l’égalité d’accès et préservant de la voracité du marché toujours prêt à vendre et acheter plutôt que de satisfaire des besoins humains. Les services publics, les espaces collectifs, furent un marqueur historique de « la banlieue rouge », notamment la culture, l’art et la création considérés comme essentiels au développement des individus, espaces de démocratie et lieux de liberté. Les militants et élus communistes ont alors joué un rôle considérable.

Cet engagement politique était fondé sur des principes intangibles : créer les conditions matérielles de l’accès de chacune et chacun aux œuvres les plus diverses, les plus enrichissantes ; permettre l’appropriation de langages artistiques, d’esthétiques et d’imaginaires étonnants, étranges ; encourager la pratique et garantir la liberté de création.

La vie culturelle menacée

Ces dernières années les coups ont été nombreux contre notre vie culturelle, venant tout à la fois du marché qui veut en privatiser les espaces et de forces politiques réactionnaires voulant mettre les artistes au pas, sous contrôle, comme on l’a notamment vu avec la municipalité de droite extrême du Blanc-Mesnil qui a transformé en supermarché du divertissement le Forum culturel, lieu de création renommé et envié.

Aujourd’hui, les attaques se multiplient pour réduire la capacité d’action culturelle dans notre pays. Les coupes claires dans les budgets des collectivités territoriales ont fourni le prétexte à certaines pour supprimer leurs aides à la création. Le budget encore dégradé du ministère de la Culture lui-même vient donner sens à ces orientations. Le « Pass Culture » le symbole d’une politique qui s’en remet toujours plus au marché, alimentant les industries culturelles et l’uniformisation sans développer les pratiques ni démocratiser l’accès, voit geler sa part collective, son seul point positif. Cette décision va fortement impacter des dispositifs d’éducation artistique et culturelle qu’il faudrait plutôt développer. Et comme si cela ne suffisait pas, les artistes-auteurs et artistes-autrices se voient imposer une nouvelle taxation…

Autre danger, pernicieux, celui qui instrumentalise la vie culturelle, le plus souvent sous couvert de modernité, et la place au rayon d’accessoire du marketing, territorial ou marchand, dont l’ambition n’est pas d’encourager l’émancipation individuelle, mais de satisfaire des stratégies de communication. Elle s’accompagne le plus souvent d’assignation à résidence des habitants dont l’imaginaire serait finalement borné par leurs origines : sociale, géographique, ethnique ou de genre. Finalement, les barrières sont colorées mais restent difficilement franchissables.

Par ailleurs la tentation fréquente d’opposer les lieux culturels aux tiers lieux, les cultures populaires aux cultures savantes, l’individu au collectif ou encore l’autodidaxie aux savoirs académiques dissimule mal une vision bien peu ambitieuse des pratiques culturelles qui, surtout ici en Seine-Saint-Denis, ont de longue date appris à se nourrir les unes des autres. N’y voit-on pas également une forme de soumission à l’austérité joliment habillée de l’air du temps qui considère que des centres dramatiques nationaux, des dispositifs pérennes, des conservatoires et des médiathèques ça coute beaucoup plus cher que de financer des petits lieux reposant sur beaucoup de bonne volonté et beaucoup de précarité. Au nom d’un relativisme à la mode, tout s’équivaut et l’exigence artistique est rabattue au nom de la démocratisation culturelle. Le monde à l’envers !

Tous ces coups terribles portés aux politiques publiques de la culture sont irresponsables, dangereux et cyniques. Car priver un peuple de culture, c’est l’empêcher d’inventer son avenir, c’est l’empêcher de se rassembler, de se raconter et de discuter, c’est l’empêcher de vivre. C’est porter atteinte à la dignité des femmes et des hommes qui le composent.

Défendre et enrichir la vie culturelle

La Seine-Saint-Denis n’est pas à l’abri. Elle est fragilisée par les nombreux et anciens renoncements de l’État à garantir l’égalité. Le libéralisme s’accommode mal des services publics, préférant jouer la carte du laboratoire de la précarité et du DIY pour un grand patronat impatient de faire des profits sans participer à l’effort collectif, aidé par des responsables politiques assez peu soucieux de culture et d’épanouissement des individus. Alors qu’il faudrait faire plus et plus profondément pour soutenir la création et la diffusion artistique, alors qu’il y a tant à faire pour développer une éducation artistique et culturelle de qualité en milieu scolaire et dans les centres de loisirs, les moyens manquent cruellement. En outre, la tentation est palpable de céder aux logiques de divertissement et aux projets certes spectaculaires, mais bien peu structurants.

Ajoutons que des milliers de jeunes qui regardent avec envie les professions artistiques ou du spectacle en sont écartés faute d’emplois stables et qualifiés, correctement rémunérés. C’est autant de perdu pour le renouvellement, la réinvention indispensable des idées et des outils par des équipes elles-mêmes en mouvement.

Remettre la culture, l’art et la création au centre de la perspective politique est donc bien un enjeu crucial de société, quand les idées d’extrême droite circulent et s’infiltrent partout, parées d’un prétendu bon sens anesthésiant toute pensée critique. C’est une condition de la démocratie.

Les communistes veulent défendre les politiques publiques de la culture et la culture elle-même. Elle est la condition du politique, la condition de l’émancipation humaine. C’est elle qui permet de donner du sens. Nous ne voulons pas la voir réduite à cet horizon rétréci, biaisé et dépouillé que nous proposent les quelques grands propriétaires qui ont fait main basse sur les médias, l’industrie culturelle, les réseaux de diffusion… Nous refusons de nous laisser embarquer dans leur vision falsifiée du monde d’aujourd’hui comme dans leur vision déshumanisée du monde de demain. Nous refusons la culture inculquée et injectée, nous revendiquons la culture appropriée, pratiquée, partagée. Nous revendiquons la culture créolisée, décolonisée, dépatriarcalisée…

Nous revendiquons la liberté des imaginaires !

 

Voir les commentaires

ORWEL ?

28 Avril 2025, 06:43am

Publié par PCF Villepinte

Alice Kaplan, historienne et écrivaine : « On est dans une ambiance proche de 1984 » 


De passage en France pour effectuer des recherches sur son prochain livre, l’historienne, écrivaine et professeure à Yale Alice Kaplan s’inquiète des attaques menées par Donald Trump contre les universités américaines et le langage. Elle revient sur son parcours et ses travaux sur la période de l’Occupation en France et sur l’Algérie.

L’écrivaine, universitaire et historienne américaine Alice Kaplan à son bureau à Paris le 21 mars 2025.
© Lynn S.K.

Publié le 25 avril 2025 
Sophie Joubert l’Humanité  Extraits

En tant que citoyenne américaine, universitaire, comment vivez-vous les attaques menées par Donald Trump ?

C’est un bouleversement inédit. Le mot qui me vient à l’esprit est celui de Blitzkrieg, la guerre éclair. On sait qu’il faut réagir et protester, mais on est déstabilisé par le nombre d’attaques, de gestes de vengeance de la part de cette administration. Des milliers de fonctionnaires dans le service public, des chercheurs en médecine, ceux qui travaillent dans l’aide humanitaire ont vu leurs postes ou leurs financements éliminés du jour au lendemain. 

En sciences humaines, des subventions pour des projets concernant le changement climatique ou le genre ont été annulées. Les agences fédérales ont publié une liste de mots à ne plus utiliser : du golfe du Mexique (devenu golfe de l’Amérique) jusqu’à antiracisme, inégalité, équitable. Des mots, mais aussi une vision critique de la société, des outils d’analyse. 

Dès qu’on commence à policer le langage, on est dans une ambiance proche de « 1984 », le roman de George Orwell. Tout ce qui s’est passé depuis décembre a dépassé de loin nos pires craintes. Nous entrons dans une ère de néo-maccarthysme.

Comment se manifeste la résistance dans le milieu intellectuel et universitaire ?

Le 5 avril a eu lieu dans tout le pays un grand mouvement, « Hands off » – ce qui veut dire, en anglais, « ne touche pas » : ne touche pas à nos métiers, à nos laboratoires, à notre sécurité, à notre culture ; ne touche pas à mes voisins, à nos enfants, aux immigrés du monde entier. Une très belle lettre a circulé, signée par plusieurs milliers de professeurs juifs, disant : « Nous ne voulons pas être instrumentalisés par le gouvernement de Trump, qui punit la recherche dans les universités sous prétexte d’antisémitisme sur les campus. »

Bien sûr que l’antisémitisme existe sur les campus, mais si on prive l’université de ressources, comme Trump entend le faire, on crée une situation où « c’est la faute aux juifs » : il ne fait que cultiver l’antisémitisme. À Yale, où j’enseigne, une coalition de professeurs et d’administrateurs membres de deux groupes de travail, sur l’antisémitisme et sur l’islamophobie, se réunit pour mieux s’entendre. Le dialogue reste ouvert.

Comment appréhendez-vous les débats récents qui font suite aux déclarations de Jean-Michel Aphatie, qui a comparé les massacres perpétrés par les Français en Algérie à Oradour-sur-Glane ?

Évidemment, il est important que la France se penche sur la colonisation, tout comme les Américains doivent se pencher sur le massacre des peuples indigènes et sur l’esclavage. Ce qui est intéressant, c’est de voir ce que peut produire une analogie, à la différence d’un simple constat.

Ce que dit Jean-Michel Aphatie, Aimé Césaire l’avait déjà dit dans son « Discours sur le colonialisme » en 1950, il y a soixante-quinze ans, à savoir qu’il existe bien une parenté entre les crimes d’un Hitler et les crimes de la colonisation : « ce que (l’Européen) ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le « crime » en soi, « le crime contre l’homme »… (c’est) d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les Nègres d’Afrique. » 

La comparaison avec Oradour-sur-Glane est insuffisante, car le massacre a été perpétré en un jour, au moment où la Waffen-SS battait en retraite. Alors que les massacres en Algérie ont lieu sur une période beaucoup plus longue, depuis les horreurs de la conquête de 1830 jusqu’aux armes chimiques de 1960. Oradour-sur-Glane, c’est aussi le village martyr conservé en ruines : je comprends que M. Aphatie ait cherché une métaphore de l’indélébile.

Voir les commentaires

toujours debouts !

28 Avril 2025, 06:28am

Publié par PCF Villepinte

Au-delà des chiffres 



Publié le 26 avril 2025 
Par Maryse Dumas, syndicaliste
Quelque part entre la chasse aux œufs de Pâques et le jeu « Cherche et trouve », à moins que ce ne soit le jeu « Qui veut gagner des millions ? » ou plus exactement des milliards, 40 milliards précisément, c’est là qu’on pourrait situer la semaine politico-médiatique organisée par le premier ministre. Un grand tableau, pas noir, on est en 2025, il faut faire moderne, mais tous les attributs de la pédagogie ont été réunis pour nous infliger, comme à des élèves récalcitrants, une leçon de comptabilité budgétaire. 

Des slides, des chiffres, peu de lettres, des couleurs, des démonstrations censées être imparables, monsieur le professeur s’est doté de tous les moyens pour tenter de faire admettre l’inadmissible. L’objectif ? Braquer toute l’attention sur les équilibres comptables pour la détourner de l’essentiel : la nature et le sens de la politique économique et de la politique tout court à déployer dans le pays.

Toutes et tous les élu·es vous le diront : dans les collectivités, l’élaboration et le vote du budget sont le moment essentiel où s’affirment les lignes stratégiques et où se dessinent les choix politiques alternatifs. François Bayrou, lui, veut porter l’attention sur les équilibres budgétaires pour mieux faire diversion des axes majeurs de sa doctrine économique et sociale.

Le « flou », qui est sa marque de fabrique, montre surtout qu’il s’est parfaitement approprié cette maxime non d’Henri IV, mais du cardinal de Retz : « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment. » Illégitime au regard du résultat des législatives, fragile au regard de la composition de l’Assemblée nationale, il veut repousser le plus possible le moment de vérité et pour cela il n’hésite pas à « amuser » la galerie, les médias surtout, sans répondre aux exigences fondamentales posées à notre pays.


Au vu d’une situation internationale mouvante et plus que préoccupante, il y aurait nécessité de mobiliser et d’unir les forces vives sur un projet ambitieux pour redonner à la France les moyens de se faire entendre et respecter au plan extérieur parce que soutenue par un élan démocratique intérieur. Mais aucune ambition n’est seulement affichée dans ce sens. L’hémorragie des emplois, notamment industriels, se poursuit, le chômage remonte, les services publics sont à l’os, l’hôpital est en crise profonde, le mal logement s’accentue, une partie toujours plus grande de la population se prive de l’essentiel. Ce serait le moment de faire des choix radicalement opposés à ceux qui ont prévalu jusqu’ici et ont enfoncé notre pays dans cette crise profonde et multiforme.

Mais telle n’est pas la volonté de ce gouvernement pas plus que du président de la République. Ils nous entraînent vers la catastrophe, sauf si les forces syndicales, sociales et politiques parviennent à offrir des pistes alternatives sérieuses. C’est l’un des enjeux des manifestations intersyndicales prévues le 1er Mai. 

Décidé à Paris en 1889, à la fin du congrès constitutif de la IIe Internationale socialiste, le 1er Mai a connu depuis ce moment des hauts et des bas, mais il n’a jamais disparu de la scène sociale, tant nationale qu’internationale. Il porte en lui le message universel de la nécessaire émancipation du travail, de la solidarité entre travailleuses et travailleurs du monde et de la paix. « Mille fois déclaré mort et enterré, il a autant de fois ressuscité », disait Georges Séguy. Donnons-lui, une nouvelle fois, raison.
 

Voir les commentaires

une première bataille de gagnée

26 Avril 2025, 07:33am

Publié par PCF Villepinte

GMD, une première bataille de gagnée… 
Pas la guerre !

L'usine Eurostyle Systems, filiale de GMD, à Châteauroux, dans l'Indre.
©Alexandre Rubin / Radio France / Maxppp

Publié le 25 avril 2025

Pierre-Edouard Stérin jette l’éponge sur la reprise du groupe Groupe Mécanique Découpage, sous-traitant majeur de la filière automobile, qui compte 35 sites à travers le monde dont 15 en France, après une rencontre avec le comité de groupe, au cours de laquelle s’est révélée l’absence totale de projet industriel et de garanties pour le maintien de l’emploi et des sites.

Se confirme ainsi l’hypothèse, dénoncée depuis plusieurs mois par le PCF, selon laquelle cette opération de reprise à l’euro symbolique, subventionnée par des abandons de prêts par l’Etat et les banques, ne visait que la réalisation d’une plus-value financière après la restructuration et la vente à la découpe du groupe.

Les exigences des syndicats des salariés et la bataille politique auront donc évité le pire.

Dans cette affaire, l’État porte une lourde responsabilité. Le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI) avait quand même validé l’accord de reprise par Pierre-Edouard Stérin, sans la moindre perspective industrielle !

Comme pour Vencorex ou Arcelor Mittal, l’inaction gouvernementale face aux décisions des multinationales conduit notre pays à des pertes industrielles irréversibles. La préservation de nos savoir-faire, de nos compétences, de notre outil industriel passe aujourd’hui par la nationalisation des entreprises stratégiques.

Le Parti communiste réitère son soutien total aux salariés qui exigent à juste titre du respect et la consultation de leurs représentants dans un processus de négociation transparent, avec des garanties écrites et opposables sur un projet industriel solide, à l’opposé de toute opération spéculative.

Le gouvernement dispose des leviers pour imposer aux donneurs d’ordre de s’engager sur le carnet de commandes, aux banques d’assurer la continuité des financements.

Toutes les mesures de sauvegarde pour préserver la capacité industrielle de notre pays doivent être prises. Il y a urgence !

Paris, le vendredi 25 avril 2025

Voir les commentaires

Vitamines

22 Avril 2025, 06:38am

Publié par PCF Villepinte

La France n'a pas besoin d'austérité 
mais de vitamines !
Publié le 16 avril 2025

Le Premier ministre continue de se servir de la dette publique qui menacerait "la survie de notre pays" pour faire peur aux françaises et aux français, sans proposer de remède, si ce n’est de nouvelles coupes à venir dans les dépenses publiques. Loin d'améliorer la situation, elles ne feraient qu'accélérer la récession. La politique du gouvernement échoue, alors accélérons : voilà ce que propose François Bayrou ! Le Parti communiste français alerte : ce discours prépare une nouvelle saignée sociale qui frappera d’abord les travailleurs et travailleuses, les catégories populaires et moyennes, les services publics, l’industrie et les collectivités locales.

Notre pays regorge de richesses humaines et matérielles : ses salariés, sa jeunesse, ses ingénieurs et ses chercheurs, ses hôpitaux, ses ports, ses centrales nucléaires. Avec cette force collective, nous pouvons produire ce dont notre pays a besoin en travaillant mieux et en travaillant tous et toutes à condition d'en finir avec le coût du capital, des dividendes et intérêts payés aux banques.

La solution, ce n’est pas l’austérité, ce sont des vitamines : c’est à dire de l’investissement massif dans l’industrie, les services publics, et la transition écologique.

Mobilisons l'argent du pôle public reposant sur Banque publique d'investissement et la Caisse des dépôts et consignations. L'heure est à lancer un grand plan d’investissement de 150 milliards d'euros par an, à taux zéro, avec des exigences fortes sur l’emploi, l'industrialisation et l’écologie au lieu de poursuivre la distribution d'aides publiques aux entreprises sans aucun critère.

Rétablissons l’ISF, taxons plus justement les dividendes et le capital.

Nationalisons des entreprises de secteurs stratégiques pour la France comme Arcelor afin de reconstruire notre souveraineté industrielle en matière de production d'acier comme le fait le Royaume-Uni avec le sauvetage de British Steel, continuons d'être aux côtés des salariés de Vencorex portant le projet de SCIC.

C’est en bâtissant que nous produirons des richesses. C’est par l’emploi et une croissance centrée sur la réponse aux besoins humains et aux exigences écologiques que nous réduirons le déficit, pas par l’étouffement du pays.

Le PCF appelle à rompre avec la logique mortifère de l’austérité et à engager la France dans le chemin des Jours Heureux.

Paris, le 15 avril 2025

Fabien Roussel
Secrétaire national du PCF

Voir les commentaires

Transports du quotidien

22 Avril 2025, 06:27am

Publié par PCF Villepinte

V.Pécresse accélère la privatisation 

du service public des transports !


Pour la seconde fois, la CGT-RATP a organisé un rassemblement à l’occasion du conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités qui doit officialiser l’attribution de 3 lots de centre bus, mais surtout le transfert de milliers de travailleurs et travailleuses sous un statut public vers le secteur privé.
Cette mobilisation a encore progressé d’un cran et nous avons raison.

 

Bus RATP : la privatisation sous couvert d’ouverture à la concurrence

Cette ouverture à la concurrence des bus de la RATP est depuis le début une entreprise de privatisation des transports publics d’Île-de-France. 
Mme Pécresse et son staff d’Île-de-France Mobilités ne peuvent plus se cacher derrière les groupes d’opérateurs français à capitaux publics pour faire diversion. Aujourd’hui, les attributions s’enchaînent et la vérité éclate au grand jour.

Un réseau de bus performant démantelé

Avec Transdev qui passe aujourd’hui sous pavillon allemand et l’entreprise italienne des transports milanais ATM qui a remporté le marché du lot Fontenay-aux-Roses, une privatisation qui ne disait pas son nom est aujourd’hui incontestable. Dire le contraire relève d’une malhonnêteté intellectuelle.
D’ailleurs ATM est une société anonyme entièrement détenue par la municipalité de Milan. Nous pouvons interroger le sens de voir les opérateurs historiques aller faire de la prédation, en réciprocité, sur des réseaux hors de leurs frontières.

Nous le répétons encore, le transport n’est pas une marchandise.

La concurrence est le prétexte du capital pour capter l’argent des services publics au bénéfice d’actionnaires à l’occasion de l’ouverture de leur capital. C’est déjà le cas, comme l’a fait Keolis, filiale de la SNCF, avec le fonds de pension canadien « la Caisse de dépôt et placement du Québec » qui a pour mission de recevoir des fonds et de les gérer en vue d'obtenir un rendement optimal.
Dumping social pour les salariés !
Cette privatisation porte le sceau du dumping social. Le conflit social au réseau Francilité Seine et Oise (FSO) dans l’agglomération Cergy, qui a donné lieu à plus de 100 jours de grève, portait exactement sur la question des triples grilles de salaires dans le même collectif et pour le même travail. Avec une sous-traitance effrénée, notamment dans la maintenance, c’est un modèle économique où les travailleurs sont la variable d’ajustement dans le chiffre d’affaires pour pouvoir dégager des profits.

Les mensonges de Pécresse et d’Ile-de-France Mobilité !

• Lorsqu’ils ont nommé « ouverture à la concurrence » une privatisation déguisée, ils ont menti !
• Lorsqu’ils ont dit que rien ne changera pour les travailleurs après leur transfert, l’expérience dans le réseau OPTIL à amener des conflits pour cause de dégradations de rémunération et de leurs conditions de travail. Là encore, ils ont menti !
• Lorsqu’ils ont expliqué la nécessité de l’ouverture à la concurrence par l’augmentation de l’offre de transport, chaque jour, des centaines de services ne sont pas assurés. Ils ont encore menti !
• Enfin, quand ils ont dit que c’est l’Europe qui les oblige à mettre en concurrence. C’est faux ! Encore et encore, ils mentent.

Salariés et usagers : amplifier la mobilisation !

Depuis le début, la CGT et ses militants n’ont pas été dupes. Jamais nous n’avons accompagné ce funeste plan de destruction du réseau intégré, car d’autres voies sont possibles.
C’est pourquoi, notre mobilisation, dans le collectif « Stop galère ! » trouve toute sa légitimité en rassemblant, élu·es politiques progressistes, organisations syndicales et usagers. Nous avons des intérêts convergents : la dégradation de nos conditions de travail fait la dégradation des conditions de transports des usagers.
Enfin, à tous les responsables des organisations syndicales représentatives dans l’entreprise, je le dis solennellement : « Le courage, c’est maintenant ! »
Ne soyez pas complices de ce gâchis social annoncé. Rejoignez en urgence le mouvement pour exiger un moratoire sur cette privatisation dont les Franciliens vont payer cher ce hold-up sur l’argent public qu’opère la Présidente de région en serviteur zélé du capital.

Bertrand Hammache

secrétaire général de la CGT RATP

Voir les commentaires

CUBA

3 Avril 2025, 06:08am

Publié par PCF Villepinte

En aidant Cuba 
nous nous aidons nous-mêmes
Publié le 02 avril 2025

Le 26 mars, le PCF de Haute-Garonne, le MJCF31, l’UEC 31 et les élus communistes de la région Occitanie ont organisé une journée de solidarité avec Cuba en présence de M. l’Ambassadeur de la République de Cuba, Otto Vaillant Frias.

Une partie de la journée a été consacrée à des rencontres entre une délégation d’élus communistes accompagnant l’ambassadeur auprès du maire de Toulouse, du président du Conseil départemental, de la présidente de l’Université Jean-Jaurès et du directeur de l’École nationale supérieure de l’audiovisuel. L’organisation de ces rencontres, pour faire aboutir des projets de coopération, c’est aussi cela la solidarité. Deux débats en présence des associations de solidarité, France-Cuba, Cuba Si France et Cuba Coopération France et de la CGT 31, ont permis de mieux connaître l’actualité de la situation cubaine et de faire le point de l’action politique contre le blocus US.

De ces riches discussions il ressort que le blocus subit par le peuple cubain depuis 63 ans prend un tour moderne pour tous. Otto Vaillant Frias nous déclarait : « Voulez-vous savoir ce qu’est vivre dans un pays qui subit des droits de douane de 200 % imposés par les USA ? Demandez aux Cubains. Pour exporter son nickel Cuba doit passer par une quinzaine de sociétés écran pour contourner le blocus ; tout ce que vend Cuba perd de la valeur et tous les achats sont très renchéris. Les pannes de courant sont dues à l’impossibilité d’entretenir les centrales électriques et le réseau. La principale centrale électrique a été installée par Alstom, depuis rachetée par General Electric, qui refuse de fournir les pièces de rechange et les supports techniques. »

Ce que les États-Unis imposent à Cuba, ils menacent de l’imposer au Panama, au Groenland, au Canada, au Mexique, mais aussi à l’Europe. Nous devons résister et imposer un autre ordre économique mondial. Le poids du dollar dans les échanges économiques mondiaux doit baisser. Les USA ne doivent plus dominer le FMI et la Banque mondiale. Nous n’avons pas de planète de rechange, les USA doivent respecter les accords de Paris. Nous devons changer le monde.

À Cuba, l’éducation et la santé sont gratuites, le financement pour protéger toute la population est un effort énorme, c’est la responsabilité d’un État socialiste.

La coopération et le commerce international doivent se faire entre États souverains, de droite ou de gauche mais souverains, sans impérialisme. C’est ce que construisent les BRICS, dont Cuba est devenu un membre invité. Le Sud global doit pouvoir coopérer et se développer sans dollar.

Quand nous avons vu comment Trump et son administration frappaient ses amis, nous nous sommes dit qu’il fallait nous préparer à une nouvelle offensive. Les lois du blocus, Torricelli et Helms-Burton, ont été renforcées par 243 nouvelles mesures. Cuba est de nouveau sur la liste US des pays soutenant le terrorisme. Trump est la représentation du capital US, c’est le rêve du capital US de posséder le canal de Panama, le Groenland et Cuba.

La journée s’est terminée par la présentation du travail de l’artiste Ernest Pignon-Ernest, lors de la biennale de La Havane, et un concert des Grandes Bouches à l’Hôtel de région, le Mojito de France-Cuba, ajoutant une touche finale à la fête.

Nous avons l’ambition de renouveler cette journée chaque année, car avec Trump nous sommes tous devenus un peu cubain.

Article publié dans CommunisteS, numéro 1036 du 2 avril 2025.

Voir les commentaires

Justice

3 Avril 2025, 06:01am

Publié par PCF Villepinte

Dura lex, sed lex
Publié le 02 avril 2025

On connaît tous cet adage de Ciceron, Dura lex, sed lex, La loi est dure, mais c’est la loi.

Ce latinisme s’applique bien à l’actualité. Marine Le Pen a été condamnée ce lundi à quatre ans de prison dont deux avec sursis (la partie ferme pouvant être aménageable sous bracelet électronique, elle n’ira sans doute pas en prison), à 100 000 euros d’amende et surtout à cinq ans d’inéligibilité avec une exécution provisoire c’est-à-dire immédiatement. Un certain nombre de cadres du RN ont également été sanctionnés. Cette décision fait suite à dix ans d’enquête, à deux mois de procès. On peut trouver la peine sévère mais justifiée. La présidente du tribunal Bénédicte de Perthuis a tenu à l’expliquer dans un rapport de 152 pages !

Ce qui a été jugé ici c’est un détournement de fonds publics : il s’élève à près de trois millions d’euros et le vol s’est déroulé sur une période de onze ans, de 2004 à 2016 : difficile d’y voir une fugace maladresse comptable. Au fil des ans les enveloppes attribuées chaque mois aux assistants grimpaient, grimpaient : de 17 000 euros à 21 000 en 2011, puis 24 000 en 2016. C’est Marine Le Pen qui était « au cœur du système » dit le tribunal, doublement coupable comme autrice et complice.

C’est elle donc qui a été le plus lourdement sanctionnée avec cependant un an de prison de moins que ce que réclamait le parquet et une amende trois fois moindre. Le système de défense utilisé par le RN (nous ? des voleurs ? des détournements ? première nouvelle, on n’est absolument pas au courant !) a été fatal à ce parti car le tribunal était en droit de se dire que s’il jouait le mensonge et l’impunité, c’est qu’il allait recommencer demain si on ne l’en empêchait pas.

Et puis il y a la question de la peine d’inéligibilité immédiate. Cette peine est introduite depuis 1992 ; la privation des droits civiques peut être prononcée pour une durée de dix ans maximum à l’encontre d’une personne exerçant une fonction du gouvernement ou un mandat électif au moment des faits. En ces temps où l’on regrette à juste titre l’image déplorable des « politiques », cette sanction s’est imposée au nom de la transparence, de la probité, de l’intégrité.

Alors ici cette sanction s’applique à une éventuelle candidate à la présidentielle ? et alors ? Le tribunal a précisé qu’il « ne méconnaissait pas les conséquences » mais qu’il ne faisait pas de politique en la circonstance : son souci était de rappeler ce b.a.-ba de la démocratie, l’égalité devant la loi. Le Pen a été traitée ici comme n’importe quel justifiable. Bref voici un jugement qui montre qu’en ce cas précis la démocratie (et la séparation des pouvoirs) a plutôt bien fonctionné.

Pourtant ce jugement a suscité d’étranges commentaires. La droite qui aime la jouer « légaliste » s’est laissée aller. « Le droit contre le peuple », titre Le Figaro. Le Premier ministre ose se dire « troublé ».

À gauche communistes, socialistes et écologistes prennent acte du jugement alors que du côté insoumis, on a eu droit à ce commentaire saugrenu de Manuel Bompard : « LFI n’a jamais eu comme moyen d’action d’utiliser un tribunal pour se débarrasser du RN. » Propos pour le moins hors sujet puisqu’il était question ici de détournements de fonds publics, propos bizarres a moins de croire des échos de presse qui estiment que les insoumis auraient eux aussi un dossier en cours avec la justice sur un sujet analogue.

Côté extrême droite enfin, ça crie, ça piaille, ça râle, ça se plaint d’une justice sévère. C’est presque drôle quand on sait que ces gens n’ont cessé de se plaindre du laxisme judiciaire, de revendiquer la plus grande sévérité de la Justice pour le plus petit délinquant. En somme au RN la « lex » doit être « dura », même très « dura », mais pour les autres, pas pour eux.

Gérard Streiff

Article publié dans CommunisteS, numéro 1036 du 2 avril 2025.

Voir les commentaires

64 ans, c’est toujours non !

2 Avril 2025, 06:30am

Publié par PCF Villepinte

Notre mobilisation empêche le gouvernement et le patronat d’enterrer la question des retraites ! À peine appliquée, la réforme des retraites fait déjà des ravages : chômage des seniors en hausse, départs retardés pour les femmes, absence de prise en compte de la pénibilité…

 

 

64 ans, c’est toujours non !

Le premier ministre a trahi ses engagements en affirmant que les « concertations » ne pourraient pas revenir sur les 64 ans ! La majorité de la population et des parlementaires exigent l’abrogation de la réforme des retraites : la démocratie doit parler  ! 

La CGT appelle tous les salarié·es à rejoindre les fonctionnaires et les agent·es publics y compris par la grève, dans les rassemblements et les manifestations pour exiger l’abrogation de la réforme des retraites et l’augmentation des salaires.

Sous prétexte d’économie de guerre, ils veulent nous faire travailler toujours plus et envisagent de nouvelles régressions dans les écoles, les hôpitaux, les universités, la culture, les collectivités locales, les tribunaux. Au contraire, défendons la paix et la coopération entre les peuples, la justice sociale et environnementale : plus que jamais ces combats sont liés !

Pour se soigner, pour répondre aux besoins en matière de transports, de logement, d’éducation et de formation, de recherche, de culture, d’information, de sport pour toutes et tous, d’environnement, et pour lutter contre l’obscurantisme, le 3 avril mobilisons-nous aussi pour renforcer et développer les services publics  !

Voir les commentaires