Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Aux manipulateurs de tout poil , voici ce qu’a dit réellement Fabien Roussel à la télévision sur Cnew qui lui demandait si le racisme anti-blancs existait :
« Mais le racisme anti-Blancs, le racisme anti-Noirs, le racisme anti-Chinois, anti-Asiatiques […] c’est terrible. Et vous savez ce que ça fait ce racisme de toutes sortes ? Il est fait pour diviser le peuple, pour diviser les Français, quelles que soient leur couleur et leur origine »...
« Et pendant ce temps-là, je peux vous dire que les affaires prospèrent. Les financiers, le monde économique, pas de problème. Pendant qu’en bas, le peuple se déchire et se divise […] et je suis meurtri par ça », a-t-il conclu.
Manifestation à Paris le 22 mars 2025 contre le racisme à l'occasion de la journée mondiale pour l'élimination de la discrimination raciale.
L'intersyndicale fait cause commune contre
le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie
au travail
Huit organisations syndicales lancent une campagne commune de sensibilisation à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie au travail. L’initiative, dans la continuité du barrage contre l’extrême-droite lors des élections législatives de juin 2024, est de salubrité publique tant la parole haineuse s’est libérée.
Un sujet, et pas des moindres, fait consensus parmi les syndicats, c'est la lutte contre le racisme. A l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale le 21 mars, et à la veille d'une mobilisation nationale qui a rassemblé 90 000 personnes selon le ministère de l'intérieur, huit organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Solidaires, FSU) ont présenté une campagne commune de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie au travail. L'objectif étant de faire front ensemble, de prendre sa part de responsabilités, de marteler que le syndicalisme est incompatible avec le rejet de l'autre.
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Le gouvernement préparerait, nous dit-on, un livret d’une vingtaine de pages qui serait distribué à tous les Français avant l’été, un manuel de survie en cas de conflit armé conseillant de tenir près de soi 6 litres d’eau, des boites de conserve, une lampe de poche, etc.
On y recommanderait de fermer la porte en cas d’accident nucléaire ! Rarement l’infantilisation (pour rester poli) de l’opinion aura été poussée aussi loin. Paraît que le projet est en validation après du Premier ministre. S’il fallait vraiment alerter les concitoyens, on recommanderait plutôt la distribution du discours de Jean Jaurès à la Chambre des députés le 20 décembre 1911.
Dénonçant le péril d’une guerre européenne, il déclarait : « Messieurs, les forces de guerre qui sont dans le monde, je ne les méconnais pas ; mais il faut voir aussi, il faut reconnaître et saluer les forces de paix […]. La guerre même travaille à sa manière pour la paix par l'idée des horreurs que la guerre moderne déchaînerait ».
Et « Vive la sociale ! », lançait Gérard Mordillat ce dimanche à la Bellevilloise, présent parmi les vingt témoins, artistes de toutes disciplines, syndicalistes, élu·es des composantes du NFP, acteurs, actrices culturel·les de toutes professions…
Ce meeting initié par la commission Culture du Parti communiste trouvait sa place dans l’intense et croissante mobilisation des travailleur·euses des arts et de la culture à la suite des annonces consécutives à la formation du gouvernement Bayrou et au « vote » du budget 2025.
De très lourdes menaces pèsent sur la vie culturelle de notre pays : les mauvais coups pleuvent de partout. Source d’égalité et de démocratie, pourvoyeuses d’emplois qualifiés et condition de la liberté de création, les politiques publiques de la culture sont furieusement attaquées par les intégristes du libéralisme et les fanatiques du marché, l’extrême droite les menace.
Appelant à la résistance, le PCF entame une grande campagne nationale « Vive la culture ! » pour contribuer à faire de cette question un enjeu du débat public et du débat politique et esquisser de nouveaux États généraux de la culture, des arts, de la création, de l’information et de l’éducation populaire.
Vingt interventions ont produit des apports riches et complémentaires affirmant que sans politiques publiques, seules les œuvres qui suscitent une consommation de masse parviennent à exister, considérées comme des marchandises qui rapportent. Des puissances financières colossales s’emploient à coloniser nos esprits, à annihiler notre esprit critique, nos possibilités de connaître et de comprendre, nos capacités à nous reconnaître et à nous lier.
Priver un peuple de culture, c’est l’empêcher d’inventer son avenir. La culture est la condition du politique. C’est elle qui permet de donner du sens. Nous ne voulons pas la voir réduite à cet horizon rétréci. Car qu’est-ce que l’art sinon la mise en œuvre de notre capacité à ne pas se faire voler les mots, les concepts, les idées, à les réinvestir ?
La suite c’est :
Lutter contre la censure, qui renait décomplexée notamment sur les territoires de l’extrême droite ;
Défense acharnée du service public de la culture, de l’État comme des collectivités territoriales ;
Instaurer dès aujourd’hui la « compétence obligatoire » en matière de politique culturelle ;
Populariser la loi déposée par le PCF instituant une continuité de revenu pour les auteurs et autrices ;
Faire preuve d’une grande vigilance face aux menaces sur l’audiovisuel public, avec la « réforme Dati » qui va bientôt être de retour.
Ce meeting parisien est un lancement, préfiguré par une rencontre tenue à Nîmes le 11 mars. D’autres vont suivre, à Lyon le 15 mai, à Marseille, Nantes, Tours, Toulouse (…), à Chalon lors du festival Chalon dans la rue, et dans nombre d’autres villes et évènements. Le Festival d’Avignon sera le lieu d’initiatives, et nous nous retrouverons à la Fête de l’Huma.
L'action des communes est décisive pour l'avenir du pays et pour répondre aux enjeux démocratiques et de services publics répondants aux besoins de nos concitoyen·nes. Face aux menaces d’une économie et d’un budget dédiés à la guerre et aux décisions gouvernementales sans précédent, menaçant d’asphyxier financièrement les collectivités territoriales par des coupes budgétaires estimées entre 3 et 6 milliards d’euros, nous appelons à une riposte collective. Ces coupes budgétaires entraîneront la fermeture de bibliothèques, l’arrêt de travaux dans les écoles, les crèches, la réduction des transports publics, la privatisation d’infrastructures essentielles et l’arrêt du soutien à la création culturelle.
Associations d’élu·es, communes, intercommunalités, départements et régions : unissons-nous avec les citoyens·es, les associations, les syndicats, les forces de gauche pour contraindre le gouvernement à revenir sur ces choix injustes ! Nous refusons cette logique et nous appelons à une mobilisation en 2025 pour stopper l’asphyxie financière, la casse des communes et de leurs services publics si utiles à leurs administré·es.
C’est une mobilisation collective, toutes les collectivités sont touchées : les grandes villes subissent des pertes de ressources directes, tandis que les plus petites voient leurs projets compromis faute de cofinancements par l’intercommunalité, le département ou la région. Partout en France, il s’agit sans relâche de défendre la libre administration des collectivités qui est un principe constitutionnel et préserver les services publics de proximité. Le combat contre le budget 2025 est toujours d’actualité tant la ponction opérée sur les finances locales est inadmissible et insupportable. Nous exigeons un projet de loi rectificatif pour 2025 et 2026, garantissant des moyens accrus aux communes.
Le gouvernement Bayrou, en se désengageant du financement des services publics, aggrave les fractures sociales et territoriales et met en péril l'environnement. Sa politique d'austérité affaiblit le logement social, l’école, les transports publics, l’action sociale, les infrastructures locales et accentue les inégalités, notamment entre les territoires ruraux et urbains. Cette austérité participe de la fragilisation et de la fermeture d’entreprises. Ces politiques ont déjà prouvé leur inefficacité et leur nocivité par le passé : elles conduisent à l’appauvrissement du pays. Nous refusons cette logique destructrice.
Une ambition communiste pour nos communes !
Dans ce contexte, les élu·es et militant·es communistes s’engagent pleinement dans les élections municipales de 2026.
Nous proposons des programmes ambitieux alliant progrès social et transition écologique pour répondre aux attentes des habitant·es, agissant avec eux pour l'accès à la culture et la réappropriation des biens communs par le développement du service public dans tous les domaines : logement, école, urbanisme, santé, petite enfance, transports, eau, alimentation, énergie, sécurité... Et nous œuvrons à placer les communes et les intercommunalités au service de la paix et de la coopération décentralisée.
Partout, nous voulons construire des projets territoriaux ancrés dans l’intérêt général et ouverts aux rassemblements les plus larges. Dans les villages comme dans les métropoles, nous voulons renforcer la présence des élu·es communistes, aujourd’hui deuxième force de gauche au niveau national. Face à la droite et à l’extrême droite, nous investirons des candidats et candidates dans chaque département, des villages aux grandes villes, pour renforcer notre présence et défendre les services publics dans les communes et au niveau de l’intercommunalité.
Nous ferons grandir les mobilisations et les luttes et nous les appuierons. Nos élu·es sont engagé·es avec les habitant·es dans toutes les luttes : défense des hôpitaux, des bureaux de poste, des gares ; accès universel au logement, à la culture, moyens pour des services publics de qualité ; opposition aux coupures de gaz et d’électricité ; soutien aux plus précaires et aux « sans-papiers » ; protection de l'emploi, de l’environnement et de l'industrie ; défense des services publics, lutte contre la privatisation des infrastructures stratégiques, notamment les aéroports et les lignes ferroviaires ; droit à une alimentation saine et équilibrée ; lutte contre les déserts médicaux ; droits des femmes et féminisme ; lutte pour la sécurité, la paix, contre le racisme, la xénophobie et toutes les discriminations.
Rassembler pour battre la droite et l’extrême droite
Nous appelons au rassemblement dans les villes où nous sommes en responsabilité et sur l’ensemble du territoire pour faire face aux défis sociaux, démocratiques et écologiques. Notre objectif est clair: empêcher la droite et l’extrême droite – RN, LR, LREM et leurs alliés – de s’emparer des municipalités. Ce rassemblement doit se construire sur la base d’un projet collectif, élaboré par nos sections et débattu avec les citoyen·nes, le mouvement associatif et les forces de gauche. Les résultats des dernières échéances électorales montrent l’urgence d’agir, en particulier dans les territoires ruraux et périurbains où l’extrême droite progresse. Dans les grandes villes, il s’agit également de contrer les victoires des macronistes et LR.
Nous nous mobiliserons pour maintenir et renforcer les majorités de gauche dans les communes où nous sommes en première responsabilité, ainsi que dans celles où nous participons à une coalition respectueuse de nos valeurs et de notre projet.
Dès cet été, et au plus tard à l’automne, nous désignerons nos chef·fes de file et têtes de liste dans les villes de plus de 20 000 habitant·es en tenant compte de leur engagement militant, de leur capacité à fédérer et de leur ancrage territorial.
Nous souhaitons engager dès à présent des discussions avec tous les citoyen·nes qui le souhaitent et toutes les forces de gauche, tant au niveau local que national, pour bâtir ensemble des choix municipaux cohérents, ancrés dans les réalités locales et porteurs d’une dynamique nationale.
En 2026, faisons des élections municipales un moment de mobilisation populaire pour de nouvelles avancées sociales et pour l’égalité des territoires !
Donald Trump va-t-il précipiter un krach mondial ?
La fébrilité grandit sur toutes les places boursières, alimentée par des signes toujours plus prégnants de récession aux États-Unis sur fond de guerre commerciale à venir mais surtout d’éclatement de ces énormes bulles boursières accumulées ces dernières années, qui ont tant prospéré depuis le début de la nouvelle ère Trump
Les alertes à l’imminence d’un krach boursier de grande ampleur se multiplient. Toutes les places financières affichent de spectaculaires reculs depuis la fin du mois dernier. Wall Street a perdu plus de 4 % ces dernières quarante-huit heures. Le CAC 40 était en chute de près de 2,5 % mardi 11 mars.
Les signes avant-coureurs d’une récession se multiplient en effet aux États-Unis. Les multinationales de la tech et de l’Internet y connaissent des accès de grosse fatigue de plus en plus réguliers. Le décalage entre l’économie réelle et la finance prend partout une dimension intenable.
Pour nombre de médias, Donald Trump et sa guerre commerciale tous azimuts seraient les uniques responsables du crash qui se profile. L’analyse présente l’avantage d’exempter de reproches des années de mondialisation libérale qui ont boosté une financiarisation phénoménale des économies avec l’appui des administrations états-uniennes successives.
Wall Street au bord de l’overdose
Aux États-Unis, ce fléau alimente la mal-vie de dizaines de millions de citoyens. Au point d’en avoir fait l’une des causes essentielles de l’émergence du phénomène politique… Donald Trump. Terrible contradiction : c’est aujourd’hui le plus grand matamore du capital qui est chargé de panser les plaies d’une société déglinguée par… la financiarisation. Il s’emploie à lui infliger, à la hâte, une série de remèdes de cheval. Sous forme de nouvelles dérégulations financières.
Wall Street est au bord de l’overdose. Les titres sur lesquels se sont formées les plus grosses bulles spéculatives sont en chute libre, comme ceux de la tech ou de Tesla (en baisse de plus de 20 % depuis février). Le géant de l’automobile électrique, est dirigé, faut-il le rappeler, par l’oligarque Elon Musk qui est, ironie du sort, l’un des grands artisans de cette super-dérégulation financière.
Alors que depuis au moins trente ans les revenus du capital n’ont cessé de capter une part grandissante des richesses créées par les entreprises états-uniennes au détriment des salariés, Donald Trump a décidé d’accentuer encore ce processus. La machine à ponctionner le travail toujours davantage s’emballe au nom de « la mobilisation de la valeur pour l’actionnaire ».
L’appauvrissement des classes moyennes et pauvres est de plus en plus manifeste. Quand les oligarques du capital, omniprésents aux côtés du nouveau locataire de la Maison-Blanche, raflent tout. Quand la capitalisation des 500 plus grosses sociétés états-uniennes cotées en Bourse gonfle de quelque 60 % sur seulement deux ans, entre 2023 et 2024. Quand ces champions de Wall Street ne laissent plus que des miettes aux travailleurs, les 20 % des citoyens états-uniens les plus pauvres ne percevant plus en 2023 que 3,2 % du total de la richesse produite par le pays.
La valeur des cryptomonnaies, dont le président se fait lui-même le chantre, est montée vers des sommets himalayens gonflant toujours davantage une bulle spéculative dont la dimension est devenue intenable. Baptisées bitcoin, litecoin ou encore ethereum, elles présentent l’avantage de ne pas subir la moindre réglementation, à la différence des devises émises par les banques centrales.
Tous les coups sont permis tellement leurs gestionnaires sont peu regardants sur l’origine même des fonds déplacés. Un rêve, on l’aura compris, non seulement pour les traders les plus « téméraires » mais aussi pour toutes sortes de sbires spécialisés dans le blanchiment d’argent…
Renforcer l’autonomie énergétique
Mais les monnaies numériques sont loin d’être les seuls secteurs à nourrir des bulles spéculatives toujours plus menaçantes. Celui des hydrocarbures, de Big Oil qui affiche des résultats records, est à la fête avec l’extension de ses champs d’exploitation sur le territoire des États-Unis, qu’ils soient conventionnels ou à fraction hydraulique, c’est-à-dire fortement polluants.
Le président des États-Unis en a fait une priorité, martelant à maintes reprises durant sa campagne qu’il faudrait « forer, forer, forer » (drill, drill, drill). Cet appel frénétique est bien plus qu’une provocation climatosceptique. Il vise à renforcer l’autonomie énergétique et la pole position stratégique acquise par les États-Unis dans la production d’hydrocarbures.
La course à l’armement est aussi en marche, avec notamment la frénésie de dépenses imposées à une Europe à qui a été dévolu, au prix fort, un rôle de police régionale. N’est-elle pas contrainte de s’approvisionner auprès de marchands d’armes états-uniens toujours en position ultradominante ?
Ces contradictions vont s’aiguiser avec la volonté affirmée de la nouvelle administration de dégager le terrain pour une suprématie encore étendue de Wall Street. Selon une logique qui va de pair avec une agressivité commerciale sans précédent, appuyée sur la domination du dollar.
Ces guerres commerciales, dont l’intensification est programmée au même moment, sont autant de moyens destinés à aspirer les capitaux vers la place financière états-unienne. Les voisins canadien et mexicain avec lesquels les États-Unis tissent les échanges les plus intenses depuis des décennies sont aux premières loges.
La Chine, dont la montée en puissance est intolérable à l’administration trumpiste, est la cible principale. L’Europe n’y échappe pas. De premières salves de droits de douane doivent être lancées contre elle début avril. Avec sans doute d’autant plus de force que les contours d’une récession états-unienne et d’un krach financier vont s’imposer de plus en plus fortement dans le paysage.
L’Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mercredi 12 mars, une proposition de résolution européenne appelant au « renforcement du soutien à l’Ukraine », avec 288 voix pour et 54 contre. Les députés y ont également aborder la question des avoirs russes gelés et de l’adhésion de Kiev à l’Union européenne.
L'Humanité le 13 mars 2025 à 08:18
Léa Petit Scalogna
Les députés français examinaient dès ce mercredi, à partir de 15 h 30, une proposition de résolution sur le renforcement du soutien aux Ukrainiens, alors que les négociations entre ces derniers et les Américains sur un cessez-le-feu partiel avec la Russie viennent tout juste de commencer en Arabie saoudite. Le texte a finalement été adopté, après plus de six heures de débats intenses, avec 288 voix pour et 54 contre, sur un total de 474 inscrits.
Ce dernier appelle notamment l’Union européenne (UE), l’Otan et « les autres pays alliés » à « poursuivre et à accroître leur soutien politique, économique et militaire à l’Ukraine » face à « l’agression russe ». Plusieurs des 31 recommandations contenues dans la proposition de résolution ont particulièrement fait débat, du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE à la présence sur le sol ukrainien de soldats français en cas d’accord de paix, en passant par l’importation de gaz russe dans les pays de l’UE. Voir la répartition des votes par groupe sur le site de l’Assemblée nationale.
Que faire des avoirs russes ?
Surtout, l’une des thématiques les plus épineuses était de savoir s’il faut pousser l’exécutif à saisir l’intégralité des avoirs russes gelés. En Europe, les appels se multiplient en faveur d’une saisie. En l’état, il serait question aujourd’hui « d’inviter » l’UE à « utiliser dès à présent les actifs russes gelés et immobilisés, (…) pour soutenir la résistance ukrainienne et la reconstruction de l’Ukraine ».
Trois des députés du groupe macroniste, Ensemble pour la République (dont son président, Gabriel Attal) vont plus loin et ont proposé, dans un amendement, de les utiliser pour « renforcer les capacités de défense de l’Europe », alors qu’ils représentent près de 235 milliards d’euros. Le gouvernement n’est pourtant pas de cet avis, officiellement opposé à leur saisie – outre les intérêts qui, eux, servent déjà à aider Kiev.
« Pour l’instant, c’est non, a résumé la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas sur Sud Radio. Mais le président de la République et le premier ministre ont demandé à Éric Lombard d’étudier plus en profondeur les conséquences d’une telle décision. »
Le RN incapable de porter une position claire
Si les socialistes, les Écologistes et Horizons ont soutenu la saisie des avoirs russes, les opposants à cette mesure sont nombreux. « Les Russes ont des avoirs conséquents à nous chez eux, donc ne faisons pas trop les malins avec ça », a averti le député Modem Erwan Balanant, peu convaincu par le procédé.
Plus globalement, les députés communistes se sont montrés favorables aux coopérations militaires, mais pas à une défense européenne. « D’accord pour les livraisons d’armes, mais pas de soldats français sur le front », prévient Jean-Paul Lecoq. « Cette résolution s’apparente, en réalité, à un renforcement du soutien à la guerre. Elle vise aussi à faire exister Emmanuel Macron sur la scène internationale, auprès des présidents américain, russe et ukrainien. », continue-t-il.
Du côté de la France insoumise (FI), on a préféré porter une solution diplomatique, qui ne laisserait pas de place à un élargissement du conflit. La résolution votée par l’Hémicycle « va nourrir les hostilités et porte en elle les germes d’une nouvelle guerre », a ainsi lancé la députée insoumise Sophia Chikirou, alors que son groupe avait déposé un amendement visant à supprimer l’alinéa sur l’adhésion à l’UE et un autre, réécrivant en partie la résolution.
Les prises de position du Rassemblement national (RN) ont, quant à elle, été particulièrement scrutées. Thomas Ménagé, député d’extrême droite, justifie l’abstention de son groupe par le fait que « l’entrée de l’Ukraine dans l’UE entraînerait, à terme, le sacrifice de nos agriculteurs via la baisse drastique de nos subventions et l’accélération de la concurrence déloyale qu’ils subissent déjà ». Si le parti d’extrême droite assume sa grande hostilité à l’idée de saisir les avoirs russes gelés, il apparaît globalement comme incapable de porter une position diplomatique claire depuis le début de la guerre en Ukraine et encore plus ces dernières semaines, souhaitant de toute façon limiter les sanctions à l’encontre de Moscou.
Le bloc macroniste ne s’est ainsi pas fait prier pour ressortir la carte des « deux extrêmes », n’hésitant pas à occulter le gouffre qui sépare les positions politiques prises par le Parti communiste français (PCF) et par la FI d’un côté, et par le RN et l’Union des droites républicaines (UDR) – le parti d’Eric Ciotti – de l’autre. Et ce, alors que les deux formations d’extrême droite semblent s’accorder sur l’idée d’un « accord de paix » à la sauce trumpo-poutinienne, dicté par les conditions de la Russie. Mais, encore une fois, le camp présidentiel préfère capitaliser sur le conflit afin de promouvoir son projet pro-européen et militariste.
Le 11 mars, jour du CNESER budgétaire, le monde académique se mobilise à l’appel de l’intersyndicale. Les communistes réaffirment avec force la nécessité d’une loi de finances rectificative afin de renforcer l’enseignement supérieur, la recherche publique et, plus largement, l’ensemble des services publics.
Le budget 2025 de l'enseignement supérieur et de la recherche français est catastrophique. La loi de finance adoptée par 49.3 le 6 février dernier a accompli le tour de force d'être pire que le projet du gouvernement Barnier.
La mission interministérielle de l'enseignement supérieur et de la recherche
perd plus de 900 millions par rapport à 2024. Aucun programme de cette mission n'est épargné à la maigre exception de celui finançant les universités dont la hausse atteint à peine le niveau de l'inflation, à la suite de la mobilisation institutionnelle de décembre dernier. On note avec stupéfaction la baisse de près de 28% du programme consacré aux recherches sur l'énergie et le développement durable, celle de 2,31% sur le programme vie étudiante et celle de 0,4% sur le programme finançant les organismes de recherche. Le montant des sommes consacrées aux bourses est revu à la baisse tout comme la subvention du CNRS qui baisse de près de 100 millions d'euros avec une conséquence directe sur l'emploi titulaire qui devrait reculer de 150 postes en 2025.
L'ESR public est en crise, on va maintenant assister à la disparition d'une partie des laboratoires et des formations supérieures publiques, pour le plus grand profit de l'ESR privé par essence inégalitaire.
À l'heure où la communauté scientifique internationale se mobilise pour défendre ses collègues américains, victimes des coupes budgétaires drastiques imposées par Musk et Trump, véritables artisans de l'antiscience, et tandis que le ministre français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, prétend les soutenir, il est plus que jamais temps que la France se dote des moyens nécessaires pour développer la recherche et garantir son accès à toutes et tous. D’autant plus que le pays semble en mesure de consacrer 5 % de son PIB à la Défense et à la course aux armements, tandis que l’objectif de 3 % du PIB pour la recherche publique et l’enseignement supérieur reste inatteint.
Un effort budgétaire est urgent et peut se financer par des prélèvements sur les profits capitalistes qui n'ont jamais atteint un tel niveau ainsi que par la fin du crédit impôt recherche et des « plans d’investissement d’avenir » pour réinjecter ces moyens directement dans les établissements.
L’heure est à l’action pour une autre politique, fondée sur la paix, le progrès environnemental, social et scientifique.
À peine arrivé au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques pour censurer la science. L'ampleur des projets qui ne seront plus financés par le gouvernement américain témoignent d'une offensive historique et gravissime.
Le "département de l'efficacité gouvernementale" (DOGE) dirigé par Elon Musk organise une purge systématique des services publics fédéraux, et particulièrement des organismes de recherche et l'agence météorologique américaine (NOAA) dont la page web ne mentionne plus le CO2. Récemment, Trump et Musk ont contraint la NASA à rompre son soutien technique au 7ème rapport d'évaluation du GIEC, ce qui compromet gravement la préparation dudit rapport. Kate Calvin, la scientifique en chef de la NASA, coprésidente du groupe III du GIEC (en charge de l'atténuation du changement climatique), n'a pas été autorisée à se rendre à la dernière séance plénière du GIEC en Chine.
Ce véritable blitzkrieg contre la science vise au-delà à casser le thermomètre pour continuer d'ignorer les alertes scientifiques sur la dégradation du climat, de l'environnement et des inégalités. Les mots très forts de Valérie Masson-Delmotte sur France Inter sont bien choisis, les Etats-Unis sont "dans un moment orwellien". Cette censure venant de responsables politiques qui s'autoproclament "champions de la liberté d'expression" poursuit un objectif très clair : le pouvoir capitaliste américain toujours plus prédateur et illibéral, cherche à effacer toute vérité qui dérangeait ses intérêts. C'est pourquoi les sciences les plus critiques du système capitaliste, de l'étude des conséquences de l'exploitation de l'homme et de la planète et des dominations, sont les premières attaquées. Et au-delà c'est la recherche et la connaissance scientifique elles-mêmes qui sont visées.
Face à l'obscurantisme de l'extrême droite américaine, le PCF exprime son soutien et sa solidarité à la communauté scientifique à l'occasion de la journée de mobilisation "Stand up for Science" organisée partout en France et aux initiatives prises par les scientifiques pour riposter à cette politique.
Poursuivons la mobilisation face à cette menace sans précédent depuis la seconde guerre mondiale qui pèse sur la liberté académique, non seulement aux États-Unis, mais aussi en France. Les attaques aux Etats-Unis auront des conséquences pour toute l'humanité. Et l'océan atlantique ne nous protège pas des attaques de la droite et de l'extrême droite française et européenne qui n'hésitent pas à s'inspirer de ses homologues américains.
Les attaques que subissent actuellement l'office français de la biodiversité (OFB) et l'ADEME sont assez révélatrices du péril qui pèse sur nos institutions scientifiques et nos services publics. L'objectif est le même en France qu'aux Etats-Unis : démanteler les contre-pouvoirs du capital. Le PCF restera vigilant et mobilisé pour que ces attaques n'atteignent jamais leur objectif en France.
Les propos du président de la République Emmanuel Macron illustrent le vent de panique qui s’est emparé des classes dirigeantes européennes. Celles-ci sont aujourd’hui dans une impasse faute d’avoir pris la moindre initiative diplomatique depuis trois ans.
Il n’est pas trop tard pour garantir la sécurité des peuples d’Europe et la paix sur notre continent !
Mais pour cela, notre pays ne peut pas s’engager dans un fédéralisme européen botté et nucléarisé comme le propose Emmanuel Macron, ni en déclarant « ouvrir le débat stratégique » sur l’extension à l’échelle européenne de la couverture de la force nucléaire française.
Ce n’est pas assurer la paix, c’est prendre le risque d’une confrontation nucléaire en Europe.
Trois ans après l'agression russe, criminelle et injustifiable, contre l’indépendance de l’Ukraine, après un million de victimes, il est évident qu’il n’y aura pas de solution militaire, mais uniquement une solution négociée politique et diplomatique.
Nous appelons la France à s’engager dans la voie de la désescalade militaire et de choisir une autre voie : celle de la diplomatie garantissant la sécurité de la France, celle des peuples d’Europe et le respect du international.
Elle doit prendre l’initiative pour l’arrêt des combats et l’ouverture de négociations pour une paix durable, solide, respectant les principes de la charte des Nations Unies et de l’acte final de la déclaration d’Helsinki. Elle doit engager le dialogue avec les BRICS et appeler à une réunion du G20 pour enrayer tout risque de 3ème guerre mondiale.
Osons le dialogue avec l’ensemble des nations inquiètes pour la Paix !
Depuis des années, le PCF appelle à sortir de l’OTAN et à construire notre propre sécurité européenne. Nous y sommes.
Il faut donc sortir des logiques libérales qui nous ont conduit à vendre notre industrie à des puissances étrangères dont les États-Unis et reconstruire un véritable pôle public de la défense au service de la France et de la Paix.
Des entreprises stratégiques françaises sont actuellement menacées. Sauvons les !
Oui à l'autonomie stratégique au service de la Paix et des peuples.