Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

budget des universités

29 Novembre 2024, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

"Suite à l’importante délégation, le 21 novembre dernier, des présidents d’université devant le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, j'ai souhaité m'adresser aux présidents d’université." (Fabien Roussel)

Car la situation est alarmante. 4 universités sur 5 risquent de terminer l’année en déficit (avec un sous-financement de l’ESR s’élevant en 2025 à 2 milliards d’euros).

Étrangler le budget des universités implique le sacrifice de l'avenir du pays et de la jeunesse, alors que perdurent les cadeaux fiscaux dont ont bénéficié les grandes entreprises privées toutes ces dernières années, comme le Crédit impôt recherche et ses 7 milliards d'euros, sans réelle contrepartie.

La Recherche et l’Enseignement supérieur ne sont pas des dépenses. Elles sont un investissement dans l’avenir de la société, dans sa capacité à se renouveler et à résister à l’injustice, à l’ignorance.

Sans moyens suffisants, c’est la recherche indépendante, guidée par l’intérêt général et non par des logiques de rentabilité immédiate qui est menacée.

Il est important de former une jeunesse capable de penser le monde dans toute sa complexité, de questionner les dogmes, et de proposer des alternatives éclairées aux crises actuelles.

Nos universités et nos étudiants méritent bien mieux que des coupes budgétaires.

 

Courrier aux présidentes et présidents d'universités en cliquant ici.


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

Le 28 novembre 2024.

 

Voir les commentaires

PAIX

29 Novembre 2024, 08:33am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 29 novembre 2024

Le peuple palestinien subit la plus grande catastrophe de son histoire. Le gouvernement israélien d’extrême droite veut détruire tout espoir d’émancipation du peuple palestinien.

Les massacres de masse, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, le génocide, dont il est coupable ont été condamnés par la Cour Internationale de Justice et ont donné lieu à l’émission de mandats d’arrêt de la part de la Cour Pénale Internationale. Nous dénonçons également la politique d’épuration ethnique de l’armée et des colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.

Nous réaffirmons le droit inaliénable du peuple palestinien à la réalisation de ses droits légitimes nationaux, en toute indépendance, en application du droit des peuples à l’autodétermination, et à vivre en paix et en sécurité, dans le cadre d’un État souverain et démocratique, aux côtés du peuple israélien. Seule une solution politique et l’application du droit international permettra une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous exigeons donc, en application des résolutions de l’ONU :

Un cessez-le-feu immédiat et permanent pour l’ensemble de la région 

La mise en jugement des criminels de guerre en application de l’arrêt de la CPI

La protection du peuple palestinien contre les attaques de l’armée et des colons israéliens

La reconnaissance par la France et l’Union Européenne de l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale

La libération des prisonniers politiques palestiniens et des otages israéliens

Le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation

La levée du blocus de Gaza

L’exercice du droit au retour des réfugiés.

Telle est la voie pour établir une relation pacifique entre les peuples palestinien et israélien. 

Nous demandons à l’UE et à la France de condamner les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par le gouvernement israélien. Elles doivent faire appliquer les arrêts de la CPI. Nous appelons à la suspension de l’accord de libre-échange UE-Israël tant que l’État d’Israël ne se plie pas au droit international, et à la fin immédiate de toute livraison d’armes, de matériel militaire et de la coopération militaire entre les pays européens et l’État d’Israël.

Alors que l’extrême droite israélienne a annoncé l’annexion unilatérale et illégale d’une partie de la Cisjordanie pour 2025, qui s’ajouterait à l’annexion illégale de Jérusalem-Est, il y a urgence à agir !

En cette Journée internationale de solidarité envers le peuple palestinien, le PCF et l’OLP annoncent donc s’engager dans la construction d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Ramallah et Paris, 29 novembre 2024
Parti Communiste Français
Organisation de Libération de la Palestine


TÉLÉCHARGER LA DÉCLARATION COMMUNE EN PDF

 

Voir les commentaires

SOCIETE

26 Novembre 2024, 08:12am

Publié par PCF Villepinte

50 ans de l'IVG : « C’était une libération, un pas vers l’égalité », se souvient la députée communiste Jacqueline Chonavel

À 100 ans, Jacqueline Chonavel, vice-présidente communiste de l’Assemblée nationale en 1975, se souvient parfaitement de la hargne, dans l’Hémicycle, des opposants au droit à l’IVG et du sentiment de libération qu’a suscité chez les femmes l’adoption de la loi Veil.

L’Humanité Rosa Moussaoui

 

 

Simone Veil, ministre de la Santé, prononce un discours le 26 novembre 1974 demandant une loi autorisant l'avortement.© AFP

En 1975, vous étiez députée communiste, vice-présidente de l’Assemblée nationale. Quels souvenirs gardez-vous des débats sur le projet de loi légalisant l’IVG ?

Oui ! Nous avons beaucoup appuyé Simone Veil. Je suis allée la voir à l’époque pour l’assurer du soutien du groupe communiste.

La gauche, alors, a soutenu un projet de loi porté par la ministre de la Santé d’un gouvernement de droite…

C’était un bon projet ! On ne pouvait pas s’opposer au droit à l’avortement. D’autant que Simone Veil, alors, était violemment attaquée par son camp. Ils l’ont traînée dans la boue. Ils l’ont injuriée, accusée d’être une « meurtrière ». Certains assimilaient l’avortement à « l’assassinat d’un enfant ».

Il y avait dans l’Hémicycle, parmi les députés de droite, de bons vieux réactionnaires. L’un d’entre eux est allé jusqu’à poser sur son pupitre un fœtus dans un bocal au moment d’intervenir. Leur hargne a bouleversé Simone Veil. Il m’est arrivé, une fois, de la retrouver en larmes dans les couloirs de l’Assemblée. Je me suis assise à côté d’elle pour lui dire toute ma solidarité. Nous n’étions pas bien nombreuses dans l’Hémicycle en ce temps-là !

Du côté des communistes, quelle était la nature des débats, dans un parti qui ne s’était que tardivement rallié à la défense du droit à l’avortement et à la contraception ?

Quelques années auparavant, le parti était résolument opposé au droit à l’avortement : il défendait une politique nataliste. Mais les évolutions de la société, des mentalités étaient irrépressibles : elles ont poussé les communistes à réviser leur position, à adopter une politique réaliste. Il fallait vivre dans son temps, tenir compte des aspirations des gens.

Et à l’époque, les avortements clandestins mettaient en danger des centaines de milliers de femmes…

J’ai connu des femmes qui ont avorté clandestinement. Le recours aux aiguilles à tricoter était une mutilation très courante. C’était inhumain. J’étais maire de Bagnolet à l’époque. Une infirmière y était connue pour aider les femmes à avorter. Tout le monde le savait. Si elle avait été dénoncée, elle aurait été arrêtée, emprisonnée. Au procès de Bobigny, Gisèle Halimi a beaucoup fait pour dénoncer cette injustice.

Qu’avez-vous ressenti quand la loi Veil a été adoptée ?

Je garde le souvenir fort d’une reconnaissance extraordinaire du droit des femmes. C’était un sentiment de libération : les femmes n’avaient plus à subir des grossesses non désirées. Cette victoire a marqué toute une génération, elle représentait un pas vers l’égalité, dans un moment de bataille pour l’émancipation. Cette bataille doit être poursuivie : un droit n’est jamais acquis pour toujours, et le droit à l’IVG reste la cible d’attaques, de remises en cause.

 

 

Voir les commentaires

INTERNATIONAL

26 Novembre 2024, 08:01am

Publié par PCF Villepinte

Uruguay : « La victoire de la gauche isole Javier Milei dans la région du Cône Sud »

 

Yamandú Orsi prononce un discours après avoir remporté l’élection présidentielle uruguayenne à Montevideo, le 24 novembre 2024.
© Santiago Mazzarovich / AFP

Yamandú Orsi, le candidat du Frente Amplio, a remporté l’élection présidentielle organisée ce dimanche. Pour l’analyste politique Marcos Casas, le retour au pouvoir du camp de l’emblématique ex-président Pepe Mujica sanctionne les politiques non redistributives du président Lacalle Pou, tout en renforçant la gauche latino-américaine, notamment au sein du Mercosur.

L'Humanité  Luis Reygada

Le candidat de la coalition de gauche Frente Amplio (FA) a remporté ce dimanche l’élection présidentielle en Uruguay. Yamandú Orsi s’est imposé par 49,8 % des voix contre 45,9 % pour son adversaire de centre droit Alvaro Delgado (Parti National), homme du président sortant Luis Lacalle Pou, au pouvoir depuis 2020 et empêché par la Constitution de briguer un second mandat consécutif. La droite pouvait pourtant se prévaloir de bons résultats macroéconomiques.

Entretien avec Marcos Casas, analyste politique et directeur du média indépendant Dopamina.

Que représentent la victoire et le prochain retour du Frente Amplio au pouvoir en Uruguay ?

La victoire de la gauche dans notre pays signifie le retour d’une perspective politique qui place les inégalités au centre de ses préoccupations. Dans un pays où plus de la moitié de la population dépend de son salaire ou de sa pension pour survivre, la récupération des salaires réels et des pensions, est plus que jamais nécessaire. En termes réels, le pouvoir d’achat des Uruguayens a été impacté lors de ces quatre dernières années, durant le mandat du président Lacalle Pou. Et ce, alors que l’économie a progressé, avec une hausse de 7 % du PIB. Rétablir un équilibre, voilà ce que le Frente Amplio va tenter de reconstruire.

La croissance n’a pas bénéficié à la majorité de la population ? Il n’y a pas eu de « ruissellement » ?

Non, au contraire. La croissance a été significative, surtout si l’on tient compte des épisodes de la pandémie de Covid-19 et de la sécheresse que nous avons subie en 2023. Toutefois, ces bons chiffres macroéconomiques ne se sont pas traduits par une meilleure qualité de vie pour la population. Pendant les cinq années de mandat de Lacalle Pou, les travailleurs ont perdu une partie de leur salaire.

Un récent rapport de l’Université de la République d’Uruguay a calculé qu’entre 2019 et 2023, l’Uruguay a connu une augmentation très importante des inégalités. Les 7 % de croissance économique ont été largement accaparées par 5 % de la population, alors qu’à l’inverse, 95 % des ménages ont perdu des revenus. Dans le même temps, le transfert du travail vers le capital a représenté 8 % du PIB, selon le même rapport.

En résumé, on peut reconnaître que le gouvernement de droite de Lacalle Pou a obtenu une croissance économique et un contrôle important des indicateurs macroéconomiques, en particulier en matière d’inflation, mais aussi que cela n’a pas profité à la majorité des Uruguayens. Cette parenthèse de centre-droit prouve que la croissance n’est pas suffisante en elle-même, car si le marché est le principal agent d’allocation des ressources, il les répartit de manière inégale.

La nécessité d’une intervention de l’État par le biais de politiques sociales et la promotion d’une politique salariale à la hausse seront des objectifs, mais surtout des défis auxquels le prochain gouvernement du Frente Amplio devra faire face.

Qu’en est-il des répercussions de cette victoire au niveau latino-américain ?

Du point de vue international, il est important de noter que le gouvernement d’ultra-droite de Javier Milei sera désormais isolé dans la région du Cône sud. Après avoir célébré la victoire de Trump comme la sienne, Milei se retrouve aujourd’hui entouré de gouvernements progressistes : Lula da Silva au Brésil, Gabriel Boric au Chili et bientôt Yamandú Orsi en Uruguay.

Plus au nord, Gustavo Petro en Colombie, Luis Arce en Bolivie et Sheinbaum au Mexique, renforcent une gauche latino-américaine qui, après une vague conservatrice, voit maintenant des gouvernements progressistes faire de nouveau pencher la balance continentale vers la gauche, avec bien sûr des nuances.

Avec l’espoir de voir renaître un Mercosur progressiste ?

Il est certain que la victoire de Yamandú Orsi aura un impact sur le Mercosur, qui était divisé et faible, en raison des initiatives rupturistes portées par Milei et Lacalle Pou. Désormais, la majorité des membres du Mercosur s’aligneront sur la construction d’un bloc régional capable de faire en sorte que l’Amérique latine ne soit plus l’« arrière-cour des États-Unis », et d’approfondir les liens commerciaux avec la Chine, le principal partenaire du bloc.

Des périodes de changements s’annoncent dans la région et, si nous en croyons les expériences passées, il s’agira de périodes où les travailleurs, les retraités, en somme la majorité des populations se retrouvera au centre des préoccupations du politique, et non plus le marché.

 

 

Voir les commentaires

ELECTIONS PROFESSIONNELLES TPE

25 Novembre 2024, 07:49am

Publié par PCF Villepinte

Top départ des élections TPE !

 

Ce lundi 25 novembre marque le début des élections TPE qui auront lieu jusqu'au 9 décembre. Durant cette période, 5 millions de salarié·es des TPE (entreprises de moins de 11 salarié·es) sont appelé·es à voter.

Qui sont les salarié·es des TPE ? 

Pour la CGT, l’objectif est de gagner la participation la plus importante possible à ce scrutin pour enfin mettre en lumière les salarié·es des petites entreprises dont on ne parle jamais. Indispensables au fonctionnement de l’économie et au lien social, les 5 millions de salarié·es des TPE sont pourtant absent·es de tous les radars. Ils et elles sont très attaché·es au sens de leur travail et à l’exercice de leurs missions, mais ont beaucoup moins de droits et garanties collectives que les salarié·es des plus grandes entreprises.

Les métiers dans les TPE sont très divers :

gardiens et concierges d’immeuble (voir la fiche métier)

coiffeurs et coiffeuses (voir la fiche métier)

mécaniciens (voir la fiche métier)

électriciens (voir la fiche métier)

boulangers (voir la fiche métier)

éducateurs sportifs (voir la fiche métier)

infirmières (voir la fiche métier)

fleuristes (voir la fiche métier)

vente en restauration rapide (voir la fiche métier)

ambulances (voir la fiche métier)

serveur (voir la fiche métier)

chauffeurs-livreurs (voir la fiche métier)

➡️ Accéder ici à l'intégralité des fiches métiers

Quelques chiffres permettent de mieux mesurer le poids de chaque secteur professionnel des 5 millions de salarié·es des TPE : 

288 000 salarié·es travaillent dans l’industrie ; 

471 000 salarié·es travaillent dans la construction ; 

2 550 000 salarié·es travaillent pour le secteur tertiaire, dont le commerce qui domine ; 

950 000 salarié·es de l’aide à domicile (particulier employeur, assistant·e maternelle) ; 

310 000 salarié·es sont sans convention collective ; 

750 000 salarié·es des TPE sont des cadres (15 %). 

Parmi ces salarié·es, la CGT souhaite s'adresser plus particulièrement aux 8,1 % de jeunes en contrats d’apprentissage et aux travailleuses et travailleurs saisonnier·es, dont 1,8 millions sont des salarié.es des TPE.

Les revendications de la CGT pour les salarié·es des TPE

La CGT se bat pour gagner de nouveaux droits pour les salarié·es des TPE. Même si les TPE et leurs salarié·es sont centraux pour l’activité économique et le tissu social de notre pays, leur valeur reste captée par les plus grandes entreprises, ce qui explique que les salaires et garanties collectives des salarié·es des TPE soient beaucoup plus faibles. 

La CGT veut mettre fin à cette inégalité et aligner les droits des salariés des TPE sur ceux des salarié·es des plus grandes entreprises.

L’échelle des branches est fondamentale pour gagner un meilleur partage de la valeur entre les petites entreprises et les plus grosses. La CGT revendique le développement de dispositifs de mutualisation entre les grandes entreprises et les petites et le renforcement des obligations des donneurs d’ordre. 

Pour les salarié·es des TPE, nous voulons notamment obtenir dans toutes les conventions collectives :

La création d’un 13e mois de salaire ; 

La majoration de toutes les heures supplémentaires (et complémentaires pour les salarié.e.s à temps partiel) et du travail en horaires atypiques ; 

L’augmentation du SMIC à 2000€ brut et l’indexation de tous les salaires sur les prix ; 

La neutralisation des jours de carence en cas d’arrêt maladie et leur indemnisation à 100 % du salaire ; 

La création de jours de congés enfants malades avec maintien du salaire et des dispositifs de réduction du temps de travail pour les aidants familiaux ; 

Une 6e semaine de congés payés ; 

Des droits à retraite anticipée pour pénibilité et à retraite progressive 4 ans avant l’âge légal de départ en retraite ; 

Des mesures contre les violences sexistes et sexuelles : un numéro vert pour accompagner les victimes à l’image de ce que nous avons gagné pour les salarié.e.s du spectacle; l’envoi, avec la fiche de paye d’informations de prévention sur les violences sexistes et sexuelles (définitions, droits des victimes, obligations des employeurs…) ;

L’accès à des chèques vacances et à déjeuner avec une participation patronale à 80 %. 

➡️

 

Voir les commentaires

TRANSPORTS PUBLICS

25 Novembre 2024, 07:42am

Publié par PCF Villepinte

Stop Galère : 4 questions à Bertrand Hammache, responsable CGT de la RATP

Bertrand Hammache, responsable CGT RATP, répond à nos questions dans le cadre de la campagne "Stop Galère" contre la privatisation des transports publics et l'augmentation de la tarification.

Le conseil d'administration d’Île-de-France mobilités (IDFM) a entériné l’attribution de 3 premiers lots de réseau de bus. En quoi cette décision préfigure-t-elle une privatisation de la RATP ?

L’État, avec la complicité de Mme Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a engagé un processus de dénationalisation progressive de la RATP. Sa première phase est la fragmentation du réseau de bus en 12 lots. C’est le conseil d’administration d’IDFM qui a entériné mardi 12 novembre l’attribution des 3 premiers lots.

Une première mobilisation s’est tenue devant le conseil régional où siège le conseil d'administration d'IDF Mobilités pour dénoncer ce projet aberrant à tout point de vue. A l’appel de la CGT, agent·e·s RATP, militant·e·s, élu·e·s et personnalité·e·s politiques ont répondu présent pour soutenir notre combat face à cette nouvelle attaque sournoise contre une double conquête sociale : le statut d’une entreprise publique et celui des agent·e·s de la RATP.

Cyniquement, les fossoyeurs du service public appellent ça « l’ouverture à la concurrence » ! Mais en réalité tout cela à la couleur terne, le goût amer et l’odeur rance d’une privatisation qui ne dit pas son nom.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que cette fragmentation en 12 lots du réseau historique unique de la petite couronne, chacun est associé à un appel d’offres lancé par IDFM. Seules les entreprises de droit privé peuvent concourir. C’est un hold-up sur de l’argent public dont le capital considère qu’il serait mieux utilisé si une partie était convertie en dividendes à des actionnaires.

Quelles conséquences pour le service public, les agent·e·s de la RATP, pour les usagers ?

Est-ce que privatiser une énième entreprise publique sera efficient ? …et bien non ! Commençons aussi par comprendre que la dégradation du service qui s’opère depuis plusieurs mois dans les transports en Île-de-France est la conséquence à la RATP de la préparation brutale de cette privatisation en nivelant par le bas.

Très concrètement, cela se traduit par une dégradation sensible des conditions de travail de la majorité des conductrices et conducteurs de bus, des contrôleuses et contrôleurs, des mainteneurs, des agent·e·s de sécurité et administratifs.

L’augmentation des amplitudes horaires, la suppression de 6 jours de repos par an, les inégalités salariales à temps de travail équivalent entre agent·e·s entré·e·s avant ou après le 1er janvier 2024 ou encore de défaut de formation pour les jeunes embauché·e·s…

Pour répondre à un dogme libéral, ce massacre social est le désastreux bilan. Le nombre de démissions exponentielles de ces mois passés démontre l’ampleur des dégâts.

Malgré le professionnalisme des collègues, ces dégradations de leurs conditions de travail affectent, de fait, la qualité du service dont parfois la sécurité des usagers est gravement engagée et l’accident évité de justesse.

Et pour les usagers qui galèrent ?

Ce que nous savons aussi, c’est que les dépôts deviendront progressivement la propriété d’Île-de-France Mobilités dont l’opération ne sera pas sans un coût exorbitant que vont devoir supporter les Franciliens et les agents. Pour boucler le budget d’IDFM, la hausse des tarifs d’une part et d’autre part, pour les travailleurs·ses des transports, leurs conditions de travail et salariales seront des variables d’ajustement.

Dans ce modèle, les offres les « moins distantes » sont privilégiées et la mise en concurrence consiste d’abord à mettre les salarié·e·s des entreprises de transports en concurrence. La règle du “moins-disant”, encouragée par Île-de-France Mobilités, favorise donc l'abject dumping social.

Nous ne cessons de le rappeler, pour répondre aux besoins des usagers et lutter contre le mal travail des agent·e·s, la concurrence n’est pas la solution, c’est le problème !

Tu disais qu’avec cette privatisation ce sont une double conquête sociale qui est attaquée, peux-tu préciser ?

Ce processus de privatisation est aussi l’occasion pour la direction de l’entreprise de s’attaquer à la démocratie sociale à la RATP. Par un cavalier législatif qu’elle a rédigé elle-même et sans concertation avec les organisations syndicales représentatives, la direction impose le gel des élections professionnelles au minimum pendant 6 ans, alors que le code du travail prévoit un maximum de 4 ans. La démocratie est désormais priée de rester à la porte pour une durée indéterminée puisque la loi ne prévoit pas de date calendaire précise.

Le rassemblement est le cri de colère des agent·e·s, de la CGT-RATP qui a aussi dans son ADN la défense du service public, de chacune et de chacun des usagers venus dire aux administrateurs d’IDFM qu’ils doivent en urgence surseoir à ce processus « d’ouverture à la concurrence ».

Quelles suites données à la mobilisation ?

 Jusqu’à aujourd’hui, la présidente Valérie Pécresse refuse d’engager une étude d’impacts sur les conséquences économiques, sociales et environnementales. Elle ne veut pas voir non plus qu’il y a des alternatives dans le texte de la commission européenne sur lequel elle se base et reconnaître qu’il n’y a aucune obligation à privatiser la RATP.

Accuser l’Europe, c’est pratique mais c’est lâche ! Y compris qu’à ce jour, il n’y a jamais eu d’enquête publique pour éviter ce futur séisme qui dépasse l’Île-de-France. Rappelons-le, notre région pèse 31 % dans le PIB national. Quand les transports vont mal dans la région capitale, c’est toute l’économie du pays qui va mal !

Il y a donc toutes les raisons d’aller vers un moratoire car les conditions ne seront tout simplement pas réunies pour retrouver des transports publics de qualité, fréquents et fiables avec un modèle basé sur de la concurrence.

 

 

Voir les commentaires

INTERNATIONAL

24 Novembre 2024, 07:54am

Publié par PCF Villepinte

Trump construit son triomphe sur les fractures sociales

La victoire de Donald J. Trump annonce des jours sombres pour ce qui reste de conscience de classe dans ce pays.

Elle met en danger les droits des femmes, la défense du climat, la démocratie et la liberté syndicale. Le candidat républicain a cette fois remporté la majorité des voix en plus de la majorité des grands électeurs et a consolidé son assise dans les États clés de la ceinture de rouille désindustrialisée du Midwest et dans les États sudistes.

Pour asseoir cette emprise, Trump a pu compter sur le soutien des secteurs les plus réactionnaires du capital, chez les patrons des hydrocarbures, de la construction, des transports et de l’agroalimentaire. À l’amont de ces industries, se trouve la finance qui a investi plus de 400 millions de dollars dans les campagnes de chacun des deux camps.

Armé de ce soutien actif du capital industriel et financier, Trump a réussi à convaincre les électeurs grâce à un discours qui, tout en étant frauduleux, offrait une explication à leur mal-être économique. Les non-diplômés, moins équipés pour faire face aux transformations économiques et géopolitiques actuelles, ont été les premiers convaincus.

Les travailleurs aux revenus faibles et moyens ont, eux aussi, basculé, démunis face à l’inflation. Face à cela, l’appartenance syndicale, autrefois un déterminant fort du vote, n’a pesé que trop légèrement sur une base syndiquée toujours plus faible. Les votes ethno-communautaristes n’ont pas compensé le tir, alors que le vote pro-Trump a progressé chez toutes ces catégories, latinos en premier.

Le Parti démocrate, qui a largement centré sa campagne sur le danger Trump, subit l’absence de propositions universelles fortes pour rallier sa base. Au contraire, il a épuisé la stratégie de la politique identitaire pour masquer un agenda néolibéral et impérialiste.

Comme le dit Bernie Sanders le lendemain de l’élection : « Cela ne devrait pas être une grande surprise qu’un parti qui a abandonné la classe travailleuse constate à son tour que la classe travailleuse l’a abandonné, lui. D’abord les travailleurs blancs, puis les travailleurs noirs et latinos. » L’empreinte laissée par le sénateur pour une assurance-maladie publique, un renouveau syndical et des nouveaux droits universels a disparu et laissé un Parti démocrate idéologiquement découvert.

Du côté international, le soutien des États-Unis à Israël malgré les massacres incessants et les risques de propagation de la guerre au Moyen-Orient a détourné une partie de la base progressiste.

Les origines, la couleur de peau, le genre et l’orientation sexuelle sont autant de facteurs exploités pour diviser notre classe, et l’immigration est pointée comme coupable principal de la paupérisation de pans entiers de la société.

C’est dans ce contexte que nous admirons le travail de réunification des travailleurs de tout bord mené avec courage par certains grands syndicats, dont l’UAW dans la métallurgie.

À cette image, le secrétaire national, Shawn Fain, annonce après les résultats : « Les deux Partis sont responsables de la guerre de classe unilatérale que l’Amérique corporatiste mène depuis des décennies contre notre syndicat, et contre les Américains de la classe travailleuse […] Et nous sommes toujours animés par la même force : l’espoir du travailleur de faire progresser la société vers l’objectif ultime de la justice sociale et économique. »

Alec Desbordes
membre de la commission des Relations internationales, responsable USA

Article publié dans CommunisteS, numéro 1019 du 20 novembre 2024.

 

Voir les commentaires

INTERNATIONAL

24 Novembre 2024, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

Israël / Palestine :
il faut faire appliquer la décision de la CPI !

La Cour Pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou, son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, et contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif. Pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Cette décision fait suite aux réquisitions du procureur de la CPI rendues en mai dernier.

Le PCF salue cette décision qui est un pas important pour le respect du droit international. Les massacres de masse à Gaza, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité, l’épuration ethnique, le génocide et la mise à feu et à sang de la Cisjordanie, les bombardements contre la population libanaise de la part du gouvernement d’extrême-droite israélien, ainsi que les crimes terroristes commis par les islamistes du Hamas, doivent conduire leurs commanditaires devant la justice internationale.

Cette décision est aussi une exigence adressée à la communauté internationale et aux 124 pays membres de la CPI qui se voient rappelés à leurs obligations. En matière de droit et de politique internationale, il ne doit pas y avoir deux poids, deux mesures. Aucun gouvernement, aucun dirigeant politique ne peut se placer au dessus du droit international.

Cela concerne aussi la France et l’UE, priées de faire appliquer cette décision et de rompre avec leur passivité et leur complicité.

Faisons arrêter ces massacres ! Il faut un cessez-le-feu immédiat, général et permanent. Cette décision de la CPI illustre la nécessité de suspendre l’accord d’association UE-Israël ainsi que la livraison d’armes et la coopération militaire tant que le gouvernement israélien refusera de se conformer au droit international.

Elle doit, en outre, ouvrir le chemin à une solution politique en reconnaissant l’État de Palestine, appelé à se construire aux côtés de l’État d’Israël.

Parti communiste français,

Paris, le 22 novembre 2024.

 

Voir les commentaires

Fret ferroviaire :

22 Novembre 2024, 09:54am

Publié par PCF Villepinte

Fret SNCF : Le PCF demande un moratoire sur le plan du gouvernement !

Le PCF appelle à toutes les mobilisations et apporte son soutien aux cheminots grévistes partout en France qui défendent leur outil de travail.

Le gouvernement français en lien avec l’Union Européenne a décidé d’accélérer le processus de casse du fret ferroviaire avec le plan de discontinuité du fret faisant exploser Fret SNCF en offrant aux entreprises privées les lignes de fret les plus rentables.

Pourtant, voilà un an, une commission d'enquête sur le fret ferroviaire dont le rapporteur était le député communiste Hubert Wulfranc démontrait l'impasse d'un tel choix.

Ce chemin emprunté est une folie !

Un choix mauvais pour le climat et pour la réindustrialisation !

Comment annoncer des objectifs de réindustrialisation et de baisse des émissions de gaz à effet de serre en ne préservant pas cet outil précieux de transport par le rail qui répond aux besoins des grands secteurs de la métallurgie, de la chimie et du nucléaire et qui est le seul aujourd’hui à permettre le wagon isolé ?

Nous exigeons un moratoire sur le plan de discontinuité fret du gouvernement !

Plus que jamais, nous avons besoin d’un service public ferroviaire pour investir massivement dans les infrastructures nécessaires. Outre l’entretien des lignes existantes et leur électrification, la réouverture de petites lignes pour desservir les zones logistiques et industrielles participera à cet effort.

Dans le même mouvement, nous garantirons les investissements dans les ports, en les connectant notamment aux corridors ferroviaires européens afin de faire baisser drastiquement la part du transport routier en priorisant toujours le fret ferroviaire et en favorisant son couplage avec le fret maritime et fluvial.

Nous proposons :

  Passer de 10 % à 25 % la part du ferroviaire dans le transport de marchandises et celle du fluvial de 2 % à 4 % dici 2045 comme porté dans notre plan Climat Empreinte 2050.

  Pour le fret ou les voyageurs, larrêt de louverture à la concurrence du système ferroviaire et le retour dune entreprise publique SNCF intégrée.

 

Parti communiste français,

Le 21 novembre 2024.

 

Voir les commentaires

ECOLE

22 Novembre 2024, 09:52am

Publié par PCF Villepinte

Demande du rapporteur public :
une première victoire contre les groupes de niveaux 

Le Conseil d’Etat pourrait mettre un terme à une des mesures les plus critiquées du « choc des savoirs » : la mise en place des groupes de niveau au collège.

Cette mesure qui vise le tri des élèves en fonction de leur niveau est la mesure instaurant la fin du collège unique avec la mise en œuvre de groupes de niveaux.

C’est non seulement une aberration pédagogique, mais le conseil d’Etat relève dans son rapport le caractère profondément inégalitaire de cette mesure, reléguer les élèves qui réussissent le moins à des classes ou ils seraient réunis et pour qui l’accès aux programmes dans leur intégralité serait interdit.

Le Parti Communiste Français se félicite de cet avis qui démontre que la lutte contre les inégalités sociales de réussite et l’élévation du niveau de connaissance d’une classe d’âge doivent devenir les priorités de l’école publique.

Et pour cela, il y a besoin de moyens, de recruter des enseignants, quand le gouvernement supprime des postes. Il y a besoin d’avoir des enseignants formés quand ce gouvernement et les précédents réduisent la formation initiale des enseignants. Il y a besoin de conditions matérielles dignes, des effectifs réduits par classe, quand ce gouvernement entend imposer aux services publics et aux collectivités une cure d’austérité qui enfoncera l’école, comme l’Hopital et les grands services publics dans une crise structurelle.

Paris, le 20 novembre 2024
Parti communiste français.

 

Voir les commentaires

1 2 3 4 > >>