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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Budget sécurité sociale

31 Octobre 2024, 16:59pm

Publié par PCF Villepinte

Dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025, l'intersyndicale a interpellé les député·es. Les organisations syndicales CGT, CFDT, CFTC, FO, FSU, Solidaires et Unsa en appellent à la représentation nationale et au gouvernement afin que ce texte soit profondément remanié.

Ce texte affaiblit davantage notre pacte social 

Gel des pensions de retraite, 

hausse du ticket modérateur, 

maintien des exonérations de cotisations sociales sur les salaires, etc.

Il s'agit d'un projet de loi de financement qui aura un impact insupportable pour les plus fragiles.

Dimanche 27 octobre, le gouvernement a annoncé par voie de presse, sans consultation des organisations syndicales, vouloir économiser 1,2 milliard d'euros en alignant les pratiques d'indemnisation des arrêts maladie du public sur celles du privé. 

À la CGT, lors de la conférence de presse intersyndicale de la fonction publique territoriale qui s'est tenue mardi 29 octobre, on s'interroge :

"Les 60 milliards de déficit n’ont pas été créés par la fonction publique territoriale alors pourquoi les agent·es doivent en payer les conséquences ? questionne Natacha Pommet, membre du bureau confédéral.

Les organisations syndicales dénoncent en effet plusieurs mesures, particulièrement brutales : 

le décalage de revalorisation des pensions va toucher tous les retraité·es, y compris ceux dont les basses pensions ne permettent pas de vivre décemment (2 millions de retraité·es vivent en dessous du seuil de pauvreté). 

La baisse des indemnités journalières prises en charge par la Sécurité sociale transforme la dimension contributive des revenus de remplacements, et surtout ne prend pas en compte toutes celles et tous ceux qui ne sont pas couverts selon leur convention collective, la durée de leur arrêt, et pour les non-cadres le niveau de leur prévoyance. C’est particulièrement le cas des personnes sans emploi. 

Avec la hausse du ticket modérateur, les complémentaires santé vont se retrouver encore une fois à devoir supporter le désengagement organisé de la Sécurité sociale, et au lieu de financer de façon mutualisée, chacun devra payer ses dépenses, soit par du reste à charge soit par une hausse de la complémentaire santé mais aussi des contrats de prévoyance. 

La sous déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles engendre un sous-financement de l’Assurance maladie et illustre une augmentation des sous-déclarations de sinistres aux dépens de la santé des travailleurs, sans leur garantir l’entièreté de leurs droits. 

Application de la CSG et de la CRDS sur le revenu des apprenti·es qui ferait baisser de presque 10 % leur déjà maigre rémunération, sans même leur ouvrir de nouveaux droits. 

Un projet de loi de financement qui ne permet pas de financer les besoins de protection sociale 

Ce PLFSS se distingue aussi par une insuffisance des recettes et de ce fait se traduit par un sous financement de la Sécurité sociale. Deux secteurs en font particulièrement les frais : 

la santé pour lequel les 2,8 % d’augmentation de l’ONDAM dont 3,1 % pour les établissements publics de santé, sont loin de répondre aux besoins. A fortiori pour la santé mentale, pourtant déclarée grande cause nationale pour 2025. 

le secteur de l’autonomie, grand âge et handicap, où les mesures proposées sont loin de couvrir les ambitions. 

Un projet de loi de financement dont les recettes sont fortement attaquées par les entreprises accrochées à leur dépendance aux exonérations de cotisations sociales.

Dans ce PLFSS, à la suite des démonstrations du rapport Bozio Wassmer, une mesure réinterrogeait la pertinence des exonérations sociales systématiques, et prévoyait une désaccoutumance « en douceur » des entreprises. Et bien c’est encore trop. 

Des amendements menacent de détricoter cette mesure. Les organisations syndicales s’opposent farouchement à ce nouveau refus de participation par les employeurs à l’effort commun et la solidarité. 

Au contraire, elles réclament une conditionnalité des aides restantes, dont pour certaines l’utilité est toujours loin d’être démontrée. 

Les organisations syndicales appellent donc la représentation nationale et le gouvernement à remanier profondément un texte qui, touchant à la protection sociale, touche à notre pacte social.

 

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PAIX

31 Octobre 2024, 15:13pm

Publié par PCF Villepinte

Publié le 30 octobre 2024

Alors que depuis sa création, l’Union européenne vante la « paix et la prospérité », c’est à un alignement sur la politique des États-Unis que nous assistons plutôt, dans une logique de bloc.

Alors que depuis deux ans, la guerre a atteint le continent européen lui-même, c’est malheureusement cette politique pro-OTAN qui est de nouveau favorisée, et ce au risque d’un embrasement du conflit. Cette ligne, c’est également celle qui a été confirmée lors de la présentation de la Commission européenne dévoilée par Ursula von der Leyen le 17 septembre dernier.

Celle-ci « démontre le projet politique des classes dirigeantes européennes : celui d’imposer une nouvelle et violente cure d’austérité aux peuples, en poussant les États membres à accélérer le démantèlement des politiques sociales et des services publics, au mépris de la souveraineté des peuples et d’un développement social partagé.1»

Une Commission européenne qui entend d’une part confirmer son dogmatisme néo-libéral austéritaire et continuer à favoriser l’engrenage guerrier de l’autre.

Pourtant, ces politiques se heurtent de plus en plus à la réalité. C’est le cas, de nouveau, avec les priorités affichées de l’Union européenne pour 2024-20292. Celles-ci sont au nombre de trois 2 :

1. Défendre une Union européenne démocratique et libre. Quid de ces « valeurs démocratiques » lorsque l’un des vice-présidents de la Commission européenne n’est autre que Raffaele Fitto membre du parti néo fasciste « Fratelli d’Italia » et condamné par le passé pour corruption ?

Quid des valeurs lorsque Ursula von der Leyen annonce le 14 octobre dernier une nouvelle législation pour favoriser les expulsions de migrants alors même que les mesures prises actuellement par l’Union européenne sont déjà totalement illégales d’un point de vue du droit international et des Conventions de Genève ?

2. Une Europe forte et sûre. Ce que nous avons pu observer ces dernières années, que ce soit pendant la pandémie, depuis le début de la guerre en Ukraine ou avec les crimes contre l’humanité perpétrés en Palestine et l’agression du Liban, c’est bien une absence totale de la diplomatie européenne au profit d’un alignement sur la politique étrangère des États-Unis.

Quid de « l’autonomie stratégique » et de la lutte contre les dépendances dans ce contexte ? Pourtant l’UE n’aurait-elle pas intérêt à être un acteur au service de la paix entre les peuples ? Idem pour les questions de sécurité : Depuis quand faire la guerre est le chemin le plus court pour la paix ?

L’Union européenne et les pays qui la composent n’auraient-ils pas intérêt à enfin entamer des pourparlers pour la paix et la sécurité collective au niveau paneuropéen comme défendre une paix juste et durable au Moyen et Proche-Orient ? En quoi l’élargissement d’une UE libérale et atlantiste vers l’Est permettrait-il à l’UE de sortir renforcée, et ne serait-il pas une étape supplémentaire dans l’engrenage des affrontements ?

3. Une Europe prospère et compétitive : Comment peut-on croire que les nouvelles cures d’austérité prévues vont nous permettre de parvenir à la prospérité et à la compétitivité ?

Aujourd’hui les peuples comme les entreprises ont besoin de services publics forts, notamment dans les domaines des transports, de l’énergie ou de secteurs fondamentaux comme l’éducation et la santé. La transition écologique et la neutralité carbone sont inatteignables sans un investissement massif des États et une réindustrialisation.

Les auditions des commissaires, par le Parlement européen se dérouleront du 4 au 12 novembre avant leur validation. Une chose est sûre, rien ne va dans la nouvelle Commission européenne : ni le casting, ni ses orientations politiques.

Le dogmatisme néolibéral voudrait nous faire croire que la formule magique du « tout marché » permettrait de résoudre la crise systémique. Pourtant les faits sont têtus et la réalité est en totale contradiction avec les dogmes prônés par Bruxelles. Il est grand temps de changer de cap mais cela nécessite que les intérêts des travailleur·ses et peuples d’Europe soient enfin entendus.

Charlotte Balavoine
responsable du collectif Europe


1. https://www.pcf.fr/nouvelle_commission_europeenne
2. https://european-union.europa.eu/priorities-and-actions/eu-priorities/european-union-priorities-2024-2029_fr

 

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SANTE

31 Octobre 2024, 15:07pm

Publié par PCF Villepinte

PLFSS 2025,

la hausse du ticket modérateur creuse les inégalités en santé

Communiqué de presse

La Fédération Nationale des Centres de Santé (FNCS) et l’Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé (USMCS) alertent.

La hausse du ticket modérateur de 30 à 40 %, comme mesure d’économie, menace l’accès aux soins. Couplée à la hausse des tarifs des consultations, prévue à la fin de cette année, elle fera grimper encore plus le reste à charge pour les patients : le ticket modérateur passera de 7,95 € à 12 € pour une consultation de médecine générale et de 15,51 € à 22 € pour une consultation de psychiatrie.

Après la baisse du remboursement des soins dentaires en 2023 et le doublement des franchises en 2024, le relèvement du ticket modérateur est une nouvelle aggravation de la pression financière sur les patients. France Assos Santé évalue à 1500 € le reste à charge[i] pour une personne malade ou porteuse de handicap. Pour l’immense majorité des personnes concernées, c’est difficilement supportable.

L’universalité du système d’assurance maladie est en péril

Cette nouvelle mesure aura également pour conséquence la hausse des cotisations des complémentaires santé, déjà annoncée par ces dernières. Le risque est la hausse du nombre de français.es qui ne pourront plus "s’offrir" une mutuelle. Actuellement, cela représente 4 % de la population, soit près de 3 millions de personnes selon la DREES[1]Les conséquences : Un risque de renoncement aux soins essentiels. 

Cette nouvelle mesure court-termiste générera des coûts de santé plus importants par les retards de prise en charge des patients qu’elle entrainera. Elle va inéluctablement aggraver les inégalités sociales de santé, alors même que la préservation d’un accès égalitaire aux soins est une attente majeure de nos concitoyens. Aux difficultés géographiques d’accès aux soins vont s’ajouter les difficultés financières.

Un appel à l’action pour une santé accessible à tous

Depuis sa création, l’assurance maladie repose sur un principe fondamental : permettre à chacun de se soigner sans discrimination de revenu. La hausse du ticket modérateur s’écarte de cette vision en créant un système à deux vitesses. C’est pourquoi nous appelons les parlementaires à refuser l’augmentation du ticket modérateur et à s’engager pour un système de santé public, équitable et solidaire, qui protège véritablement l’accès aux soins pour tous.

La FNCS et l’USMCS réitèrent leur engagement pour un système de santé solidaire préservant l’universalité de l’accès aux soins.

 

 

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SANTE

20 Octobre 2024, 09:10am

Publié par PCF Villepinte

 

La Seine-Saint-Denis mobilisée contre le désert médical

Jeudi 10 octobre, le lancement de la campagne intersyndicale « Pour une politique Publique de Santé en France et l’Égalité en Seine-Saint-Denis », avait un objectif, partager l’inquiétude qui pèse sur le 93 en matière sanitaire et de santé, faire connaître et porter la pétition pour réclamer les justes moyens pour les hôpitaux et tout le secteur de la santé.

La santé est un sujet qui inquiète et touche tout le monde : des jeunes aux plus vieux. 

 
Cette soirée organisée par le collectif de neuf organisations syndicales a su réunir plusieurs intervenants dont le député PCF Stéphane Peu rapporteur auprès de l’Assemblée nationale d’une étude sur les inégalités pour les habitants du 93, intervention également d’enseignantes rappelant le combat que mène toute la profession du secteur éducatif pour obtenir un plan d’urgence pour le 93, ainsi que des AESH et des infirmières, ainsi qu’une personne du secteur psychiatrique, la responsable nationale confédérale CGT et le secrétaire de l’Union départementale CGT du 93.

La Seine-Saint-Denis est le « premier désert médical de l’hexagone ».

Cette campagne est donc d’une grande importance. Chacun doit pouvoir se soigner quelque soient ses ressources. Le collectif exige des lits pour l’accueil des malades avec des personnes en nombre suffisant, la défense et le renforcement de la sécurité sociale pour toutes et tous, une autre politique de santé et l’égalité en Seine-Saint-Denis.
 
L’intersyndicale (9 organisations syndicales) se donne jusqu’à décembre pour récolter le plus de signatures possibles pour les déposer auprès du ministère et obtenir satisfaction.
 
Lien pour signer la pétition : https://chng.it/TT55cDz9zk
 
À nous de jouer pour gagner les moyens d’une santé égalitaire pour toutes et tous.

Michel VENON

Secrétaire général Union locale CGT Bagnolet

 

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Abolition de la prostitution

20 Octobre 2024, 08:54am

Publié par PCF Villepinte

La droite et l’extrême-droite main dans la main pour la marchandisation des femmes !

Des députés de la droite dite "républicaine" et d’extrême-droite ont déposé une proposition de loi (411) visant à soi-disant sécuriser les droits des personnes qui se prostituent pour garantir un exercice plus sûr. « Garantir un exercice plus sur » ! Quelle honte!

Cette PPL représente un recul terrible en matière de lutte contre la prostitution et de respect des femmes. Elle propose tout simplement de pouvoir rouvrir des bordels ramenant la France au temps de l’Occupation.

Assimilation de la prostitution à une « activité professionnelle ».

Cette proposition de loi place la sexualité, les femmes et leurs corps dans le domaine du marché. Elle entérine une vision ultralibérale de la sexualité, donnant à l’acte sexuel une valeur transactionnelle pouvant faire l’objet d’un accord contractuel, telle une simple « prestation de service ».

Cette vision ouvre la voie à la normalisation de l’exploitation sexuelle des femmes, et en particulier des plus marginalisées : les femmes précaires, migrantes, issues des minorités, victimes de la traite, sont les cibles principales du système prostitutionnel. Un système patriarcal et violent, fondé sur l’exploitation des vulnérabilités, dont l’unique raison d’être est de répondre à la demande d’achat d’actes sexuels exprimée par des hommes.

Dépénalisation du proxénétisme et réouverture des bordels : bientôt La Jonquera en France ?

Les députés de droite et d’extrême-droite souhaitent modifier le code pénal afin de dépénaliser le proxénétisme. D’une part en autorisant la « détention » et la « mise à disposition » de lieux de prostitution (art. 225-10) et d’autre part en ajoutant des conditions supplémentaires de « contrainte » ou « d’avantage anormal » pour pouvoir pénaliser le fait de tirer profit d’un lieu de prostitution (art 225-5).

L’ajout de ces critères correspond exactement aux approches législatives désastreuses en Belgique et en Espagne. Leur seul effet fut de permettre l’essor des méga-bordels de La Jonquera et de proxénètes tels que «Dodo la Saumure», en dissimulant leurs activités d’exploitation derrière des relations commerciales faussement libres, profitant de l’incapacité des autorités à prouver les situations de « contrainte » ou « d’avantages anormaux ». Tout cela au détriment de milliers de femmes et de filles précaires et étrangères exploitées impunément.

Une déconnection totale des réalités du terrain et des standards internationaux.

La loi de 2016 en question est une victoire du mouvement féministe, portée par le Parti Communiste Français, la grande majorité des partis de gauche et des syndicats. Ses effets positifs ont été reconnus par la CEDH, le Parlement Européen et la Rapporteuse Spéciale de l’ONU sur les violences contre les femmes. Les associations féministes, de terrain et les survivantes la défendent et demandent plus de moyens et de volonté politique dans son application, pour faciliter l’accès aux parcours de sortie (incluant des titres de séjours pour les victimes étrangères), l’augmentation de l’AFIS, plus de fermeté dans la lutte contre les « clients » et les proxénètes.

Plutôt que d’entendre ces revendications, la droite et l’extrême-droite préfèrent rouvrir les bordels, ramenant la France à l’époque de… l’occupation, juste avant leur abolition par la loi Marthe Richard (1946).

Bloc libéral à l’assemblée : appauvrir les femmes jusqu’à la prostitution ?

Cette proposition de loi est révélatrice d’un cynisme absolu de la majorité de droite/extrême-droite : c’est la majorité qu’elle représente à l’Assemblée qui soutient depuis des années les politiques de casse sociale accentuant la précarité des femmes et leur vulnérabilité à tous les schémas d’exploitation. Après avoir appauvri les femmes, le bloc libéral ouvre désormais la porte à leur marchandisation.

Face à ce recul inédit, le Parti Communiste Français, qui se bat pour l’abolition de la prostitution, continuera de défendre les droits des femmes et mettra toute ses forces contre ce texte. Il continuera à lutter pour libérer la société du capitalisme et du patriarcat, pour mettre fin aux violences faites aux femmes, et réaliser l’égalité entre femmes et hommes dans toutes les sphères de la société.

Paris, le 19 octobre

Parti communiste français

 

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Parcoursup 2024 :

20 Octobre 2024, 08:32am

Publié par PCF Villepinte

 

Comme chaque année, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a publié son bilan annuel de la plateforme de sélection qu’est Parcoursup, et les résultats sont toujours aussi inquiétants. Si les annonces relèvent plus de l’opération de communication que d’une quelconque interrogation sur le fonctionnement de la plateforme, nous pouvons y lire quelques éléments révélateurs.

Cette année, 47 000 lycéennes et lycéens n’ont reçu aucune proposition d’admission après la phase complémentaire, malgré leur obtention du baccalauréat. Ce chiffre en hausse démontre une nouvelle fois le caractère sélectif de la plateforme, qui trie les lycéens sur des critères sociaux. En justifiant cette hausse par l’augmentation du nombre d’inscrits sur la plateforme, le gouvernement nous livre un terrible aveu.

Parcoursup n’a rien d’une plateforme d’orientation. C’est un logiciel de traitement des flux, qui permet au gouvernement de répondre aux manques de moyens dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, en mettant de côté des dizaines de milliers de jeunes diplômés. Plus il y a d’inscrits sur la plateforme, plus le nombre d’élèves exclus est élevé.

Cette logique d’austérité permanente est illustrée aujourd’hui par la suppression de 4 000 postes de professeurs dans le cadre de l’annonce du budget 2025, comme par la volonté de faire appel à des retraités pour pourvoir les postes non occupés après la publication des résultats des concours. 

Ce sont des milliers d’élèves qui voient leur avenir sacrifié par une bourgeoisie prête à tout pour parfaire ses intérêts, notamment en cassant les services publics, l’Éducation nationale en tête.

Plus que jamais, les Jeunes Communistes refusent que Parcoursup continue de briser l’avenir et les aspirations de dizaines de milliers de jeunes. Nous revendiquons son abrogation ainsi que la fin de la sélection sociale.

Nous souhaitons mettre en place un véritable service public de l’orientation, pour que chaque jeune puisse construire tout au long de sa scolarité un projet d’étude et de travail qui répondent à ses aspirations et aux besoins de la société.

Nous souhaitons que le baccalauréat devienne la seule condition pour accéder à l’enseignement supérieur, ce qui implique un investissement massif dans l’enseignement supérieur et l’éducation nationale. µ

Bastien Bonnargent

Article publié dans Communistes n°1014 - 16/10/2024

 

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SANTE

12 Octobre 2024, 07:28am

Publié par PCF Villepinte

Il faut former plus

de médecins et de soignants

Débat sur la nécessité de former davantage de médecins et soignants à la demande du groupe CRCE-K -

 Par Céline Brulin (PCF)  / 10 octobre 2024

Trouver un rendez-vous chez un généraliste, spécialiste, psy ou kiné est une galère quotidienne face à laquelle nos concitoyens et les élus locaux sont démunis. La mission d’information du Sénat sur l’avenir de la santé périnatale a montré le défaut de sages-femmes et de gynéco-obstétriciens, alors que 40 % des maternités ont fermé en trente ans.

De plus en plus de services d’urgences ferment temporairement, comme à Lillebonne ou Fécamp. Au Havre, les agents sont mobilisés depuis onze semaines pour alerter sur cette situation. Les gouvernements successifs ont réduit le numerus clausus, faisant passer le nombre d’étudiants en médecine de 8 500 en 1971 à 3 500 en 1990.

Cette solution austéritaire est une bombe à retardement. La population a vieilli et le nombre de médecins a diminué à mesure que les besoins augmentaient. Le numerus clausus a été supprimé en 2021 mais la réforme des études de médecine a laissé sur le carreau nombre d’étudiants. Ils sont trois fois plus nombreux à redoubler leur deuxième année ; le taux d’abandon des étudiants en soins infirmiers a doublé en dix ans. Parcoursup et ses choix par défaut y sont pour quelque chose.

En 2022, les ministres de la santé et de l’enseignement supérieur avaient pour objectif d’augmenter de 20 % le nombre d’étudiants en médecine d’ici à 2027, 14 % en odontologie, 8 % en pharmacie... Nous n’y sommes pas : 1 100 places étaient vacantes en pharmacie en 2022, 500 en 2023.

La faculté de médecine de Rouen a augmenté ses capacités d’accueil de 200 % en vingt ans. Mais comment faire plus sans bâtiments ni services universitaires supplémentaires ?

Nous ne pouvons accepter que les internes compensent la pénurie de médecins pour seulement 6 euros de l’heure.

Comme le disait le Premier ministre, le temps est révolu où nous avions peur de former trop de médecins. Il faut partir des besoins des territoires et non des capacités universitaires. Le nombre de médecins repart légèrement à la hausse, de 0,8 %.

Mais les inégalités territoriales se creusent, comme dans l’Eure, où l’on compte 80 médecins pour 100 000 habitants, soit la moitié de ce que l’on trouve dans les départements incluant une métropole. Les praticiens diplômés hors Union européenne (Padhue) sont en première ligne des hôpitaux désertés et connaissent une grande précarité administrative. À quelques jours des épreuves de vérification des connaissances, améliorez leurs conditions de travail et de vie. Le programme Hippocrate, annoncé par le Premier ministre, pour inciter internes français et étrangers à exercer dans les territoires déficitaires, ne doit pas être hypocrite.

Les collectivités territoriales n’ont pas attendu pour financer les logements d’étudiants venus sur leur territoire, accompagner les professionnels qui viennent s’installer, voire financer des postes de chefs de clinique. Mais elles ne peuvent continuer à le faire seules. Selon une étude de la Drees de juin, les médecins en zone rurale ont fait au moins un stage ou fait des remplacements d’au moins trois mois en zone rurale, ou bien y ont vécu pendant leur enfance. Plusieurs facultés proposent de décentraliser la première année des études de santé vers des villes plus petites, comme Pontivy, rattachée à la faculté de Rennes, et Périgueux pour Bordeaux.

Les stages de médecine dans les territoires ruraux doivent être déployés ; c’est une condition pour l’installation future en zone rurale. Il faut démocratiser les études de santé. En effet, plus il y aura de jeunes médecins issus de quartiers populaires ou de zones rurales, moins ils verront d’obstacles à s’y installer.

Des mesures pour orienter les jeunes vers les études de santé sont nécessaires, comme le contrat d’engagement de service public, ou une école normale préparatoire aux études de santé.

L’accès aux soins est une des premières préoccupations de nos concitoyens, qui ne peuvent admettre qu’on ne puisse accéder à un médecin en cas de besoin.

 

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INTERNATIONAL

12 Octobre 2024, 07:20am

Publié par PCF Villepinte

 

Au Mexique, les gauches du monde entier réunies pour échanger sur une nouvelle société

Du 26 au 28 septembre s’est tenue à Mexico la 28e édition du séminaire du Parti du travail (PT). Cette rencontre annuelle est sans doute le principal temps de rencontre et d’échanges entre forces progressistes et de gauche latino-américaines, après le Forum de São Paulo, qui a lieu quelques semaines plus tôt. Le séminaire du PT a de plus la particularité d’accueillir des partis du monde entier : d’Afrique, d’Amérique du Nord, d’Asie, du Moyen-Orient ou encore d’Europe, dont le PCF.

La thématique choisie pour cette édition était « Les partis et une nouvelle société », les débats s’organisant autour de trois grands axes : « Géopolitique et géoéconomie dans un nouvel ordre mondial contesté », « Bilans, enseignements et projections des gouvernements progressistes et de gauche et des luttes sociales en Amérique latine », ainsi que des sujets de conjoncture tels que les violences commises par les droites, le crime organisé, les expériences en communication politique, ou encore les stratégies à mettre en œuvre face au changement climatique.

Il serait impossible de résumer ici les dizaines d’interventions qui se sont succédé au cours de ces trois jours intenses. Quelques grandes lignes se dégagent toutefois de celles-ci.

Dans l’analyse de la situation mondiale, à l’heure où les conflits et guerres se multiplient et où les puissances « occidentales », États-Unis en tête, tentent de maintenir leur prépondérance, l’émergence d’un monde « multipolaire » est vue comme une tendance positive à favoriser afin d’ouvrir de nouveaux espaces pour la libre détermination des peuples, la paix et un développement plus équilibré. À ce titre, l’élargissement des BRICS est vu avec de grands espoirs, de même que les avancées vers une dé-dollarisation des échanges commerciaux.

Les agressions et massacres de masse commis par le gouvernement israélien en Palestine et au Liban produisent une profonde indignation à travers l’Amérique latine, et la solidarité avec le peuple palestinien a été au cœur des trois jours de débats, réaffirmée dans la quasi-totalité des interventions.

En janvier dernier, les gouvernements du Mexique et du Chili avaient saisi le procureur de la Cour pénale internationale, afin que celui-ci enquête sur l’éventuelle commission de crimes relevant de sa compétence en Palestine, rejoignant les efforts d’autres pays du Sud devant les juridictions internationales.

Soulignons également à cet égard la présence à Mexico d’Ofer Cassif, dirigeant du Parti communiste d’Israël, pour faire entendre la voix de celles et ceux qui, dans ce pays, luttent pour le cessez-le-feu, la fin de la colonisation et des politiques d’apartheid dans les territoires occupés.

Prenant la parole pour le Parti de la gauche européenne, Marco Consolo a rappelé l’importance de continuer à œuvrer pour la paix en Europe et une solution politique à la guerre en Ukraine, en soutenant notamment les efforts du Brésil et de la Chine en ce sens.

Sur le plan interne, les pays d’Amérique latine et des Caraïbes vivent des processus politiques contradictoires, marqués à la fois par des avancées progressistes inédites et par la montée de courants réactionnaires et autoritaires, que ceux-ci soient au pouvoir (Argentine, Salvador) ou cherchent à (re)conquérir celui-ci (Brésil, Colombie).

Ces phénomènes sont également présents en Europe, c’est pourquoi le PCF a axé sa présentation sur la situation en France, en exposant la situation issue des élections législatives : déni démocratique et crise politique, danger toujours présent de l’extrême droite, rôle du NFP et débats stratégiques pour construire une majorité populaire.

Le Mexique joue désormais un rôle prépondérant dans le panorama de la gauche latino-américaine et au-delà, à l’issue du mandat du président Andrés Manuel López Obrador (qu’il finit avec un taux d’approbation de plus de 70 %) et suite aux élections de juin dernier, qui ont vu la victoire de Claudia Shainbaum avec 59 % des voix au premier tour1. Sheinbaum, première femme élue à la tête du pays, prenait ses fonctions le 1er octobre, donnant au séminaire une effervescence particulière.

Comme l’a expliqué Citlalli Hernández, présidente sortante du Mouvement de régénération nationale MORENA, le processus mexicain de la « Quatrième transformation » (4T), étant arrivé au pouvoir plus tard que d’autres processus de la région, a pu apprendre des succès et des erreurs de ceux-ci. Aux côtés des politiques sociales, un important processus idéologique de masse, la « révolution des consciences » a été mené afin de combattre le sens commun néolibéral et de construire une nouvelle hégémonie culturelle.

Dirigeant historique du PT, parti issu du maoïsme qui constitue actuellement « l’aile gauche » de la 4T, Alberto Anaya, connu sous le surnom de profe (professeur) a complété l’analyse en soutenant que la viabilité d’un projet politique de gauche ayant conquis le pouvoir par la voie électorale, donc dans un cadre issu de la démocratie libérale bourgeoise, devait reposer sur des avancées progressives, en fonction des besoins et des revendications de la population, tout en renforçant l’organisation des citoyens pour construire le sujet historique de la révolution. Il s’agit donc d’utiliser le pouvoir institutionnel pour construire le pouvoir populaire.

Pour Anaya, il est indispensable dans la phase actuelle de favoriser le développement économique, scientifique, technique du Mexique, en assumant d’agir dans un cadre capitaliste. Le deuxième pilier de la viabilité du processus est en effet économique, la création de richesses, la stabilité et l’équilibre budgétaire devant permettre de construire un État providence en mesure d’opérer les transformations nécessaires.

Se tenant à un moment charnière et avec la participation d’une grande diversité d’organisations de gauche, le séminaire du PT aura été l’occasion de nombreux échanges et de partage d’analyse, pour mesurer ce qui nous unit, et parfois ce qui nous sépare, et ainsi contribuer au renforcement d’un internationalisme si nécessaire aujourd’hui.

Vincent Boulet octobre 2024

 

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Annonces de Bruno Retailleau :

12 Octobre 2024, 07:07am

Publié par PCF Villepinte

La xénophobie et l'exploitation à tout prix !

Publié le 11 octobre 2024

Le PCF condamne les mesures annoncées hier par le ministre de l'Intérieur, dont l'autocrate d'extrême droite Victor Orban vante désormais les mérites, couvrant ainsi de honte notre pays.

Depuis son arrivée au ministère, Bruno Retailleau multiplie les amalgames honteux entre étrangers, délinquance et criminalité. Avec ses annonces récentes, pour renforcer l'alliance Macron - Barnier - Le Pen, il franchit un pas de plus. Au mépris de la démocratie parlementaire, ses annonces alimentent les idées fascisantes et servent un projet d'exploitation renforcé des immigrés au seul bénéfice du capital et au détriment des droits humains et des intérets des travailleurs français et étrangers.

Alors qu'il est évident que le soutien au développement des pays d'origine des migrants doit être un des leviers de la politique migratoire de la France, l'annonce d'une diminution de l'aide aux pays qui ne délivrent pas de laisser - passer consulaires n’empêchera en rien l'immigration en provenance de ces pays qui connaissent la guerre, la misère et des désastres écologiques resultant des logiques capitalistes.

Le remplacement de la circulaire Valls - dont les conditions de régularisation étaient déjà très restrictives - par une nouvelle circulaire encore durcie, affaiblira quant à lui les droits de tous en renforçant la mise en concurrence des travailleurs entre eux, l'exploitation des femmes et hommes travailleurs sans-papiers et en rejettant des parents d'enfants scolarisés dans notre pays.

Pour le PCF, refuser la régularisation de ces travailleurs et travailleuses, c’est nier la richesse qu’ils et elles apportent à notre pays. Sans elles et sans eux des pans entiers de nos services publics, de nos industries et entreprises du tertiaire ne fonctionneraient plus.

Une réforme remettant en cause l'AME (aide médicale d'état), telle que le propose le ministre, conduirait, comme l'affirme les médecins, à dégrader la santé des patients concernés et de la population toute entière comme l'a montré notamment l'expérience espagnole.

Enfin, l'annonce d'une prolongation jusqu’à deux cent dix jours de la durée de la rétention administrative dans certains cas continue de transformer celle-ci en un outil de politique pénale au mépris de l'institution judiciaire et des droits humains.

Le PCF propose une politique migratoire de la France construite en coopération avec les nations d'Europe et du monde, permettant de s'attaquer aux causes des migrations forcées et pleinement humaine et conforme aux principes de la République et au respect du droit dans toutes ses dimensions nationales et internationales. A l'opposé de la politique proposée par Monsieur Retailleau, l'heure est à la construction de voies légales et sécurisées de migration pour en finir avec le désordre capitaliste au mépris des droits humains.

Paris, le 11 octobre 2024

Parti communiste français.

 

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Budget 2025 :

11 Octobre 2024, 06:48am

Publié par PCF Villepinte

 Nouveau coup de massue pour les collectivités locales

Publié le 09 octobre 2024

C’est désormais une triste habitude. Quand les finances publiques toussent, ce sont les collectivités locales qui s’enrhument.

Dans le cadre d’un plan d’austérité de 60 milliards d’euros d’une ampleur sans précédent, ce gouvernement illégitime, soutenu par le rassemblement national, vient d’annoncer une nouvelle saignée pour les collectivités territoriales.

Après avoir supporté les baisses de dotation historiques engagées depuis 2014, après avoir subi les effets de la crise du COVID, après avoir fait face à l’inflation et à l’augmentation inédite des prix de l’énergie, après avoir été progressivement privées de toutes marges de manœuvre financières leur permettant d’assumer leur libre administration prévue par la Constitution, les collectivités locales vont ainsi voir leurs ressources ponctionnées de 5 milliards d’euros supplémentaires chaque année auxquels s’ajoutent les 1,5 milliards de Fonds vert en moins.

5 milliards d’euros en moins pour l’investissement public que les collectivités assument pourtant à plus de 70 %.

5 milliards d’euros en moins, chaque année, pour toutes les politiques publiques locales de santé, d’éducation, de jeunesse, de petite enfance ou de transports dont nos concitoyens ont, au quotidien, tant besoin.

1,5 milliards d’euros en moins pour financer les travaux indispensables pour la transition écologique alors que l’urgence climatique est là.

Budget après budget, c’est une mise à mort de nos services publics locaux qui se dessine.

Privées progressivement de toutes recettes, nos collectivités locales n’auront bientôt plus les moyens de fonctionner et d’assumer leurs missions au service de toutes et tous. Ne nous y trompons pas : avec elles, c’est une part de la démocratie locale et de l’exercice de la souveraineté populaire qui risque également de disparaître.

A l’Assemblée nationale comme au Sénat, les parlementaires communistes s’opposeront avec la plus grande fermeté à cette nouvelle purge qui, sous prétexte de rétablir des « équilibres financiers », menace gravement la mise en œuvre du pacte républicain et de ses promesses sur tout le territoire.

Le PCF et ses militants se tiendront aux côtés des agents territoriaux et des élus locaux dans toutes les mobilisations pour la défense du service public local.

Nous défendrons également une toute autre gestion du budget de la nation dont la première vocation est de répondre aux besoins de nos concitoyens et de préparer l’avenir.

Nous voulons des dotations en hausse et pérennes pour les collectivités permettant de financer les investissements nécessaires pour le climat mais aussi pour l’ensemble des services publics relevant de nos collectivités tels que l’école, la petite enfance, la prise en charge du grand âge, les transports, l’entretien des routes, la culture, le sport…
Les agents de nos collectivités doivent être respectés et reconnus dans leurs métiers et dans leurs compétences. Le point d’indice doit être augmenté et cette augmentation prise en charge par l’État.
Pour cela, nous proposons un choc fiscal pour le budget de la France en augmentant les recettes par une fiscalité plus forte du capital et des hauts revenus.

Nous faisons également le choix de privilégier la création de richesses issues du travail, de la ré-industrialisation du pays et d’investissements massifs dans les services publics.

Nous faisons le choix de renouer avec une spirale positive liée à la consommation et à la croissance de l’économie.
Nous demandons enfin la création d’un pôle public bancaire permettant à l’État de se financer auprès de la BCE à des prêts à taux 0 voire négatifs pour relever les immenses défis sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

 

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