Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Les jeunes communistes interpellent le président Noël Le Graët sur son silence, en déployant un maillot de football géant devant le siège de la FFF.
À moins de 24 heures du décollage des Bleus pour le Qatar et à une semaine de leur premier match, les jeunes communistes interpellent Noël Le Graët et la FFF sur leur silence vis-à-vis de ce qu’il se passe au Qatar.
«Qatar, assassins, FFF silence complice», «Rendez-nous le foot!», pouvait-on entendre mardi15 novembre, en présence du député communiste Jean-Paul Lecoq. Lors de son discours, le secrétaire général du MJCF Léon Deffontaines a réclamé la démission du président de la FFF.
L’organisation de cette Coupe du monde est un scandale à plus d’un titre : morts sur les chantiers, non-respect des droits de l’homme, liens avec le terrorisme islamiste, scandale environnemental, calendriers sportifs délirants… Cette Coupe du monde est le symbole d’un sport professionnel qui fait passer les intérêts financiers et géopolitiques au-dessus des intérêts sportifs.
L’équipe de France, championne du monde en titre, porte-parole de la France et de ses valeurs durant les quatre prochaines semaines, ne peut rester muette face à la dénaturation du football.
À l’heure actuelle, huit fédérations de football participant à la Coupe du monde ont d’ores et déjà demandé publiquement des comptes à la FIFA sur l’indemnisation des travailleurs des chantiers de la Coupe. Le silence de l’équipe de France et du président de la FFF sur ce sujet est insupportable.
Parce que nous aimons le football et que nous voulons le rendre aux supporters et aux joueurs, nous disons à ce que la Coupe du monde au Qatar soit la der des der, plus jamais!
Les jeunes communistes demandent la démission de Noël Le Graët de la présidence de la FFF; l’organisation d’une action par les joueurs pour interpeller la FIFA sur l’indemnisation des ouvriers et le respect des droits de l’homme; l’organisation d’une conférence mondiale sur le choix des lieux des compétitions internationales.
En deux ans, le prix de l’électricité est passé de 40 € à 1 000€ le Térawatt-heure au plus fort de la crise. Nous le constatons à chaque fois que nous faisons signer notre pétition pour un pôle public de l’énergie : les gens veulent des explications ! C’est ce qui a amené plus de cent personnes au débat organisé par la fédération à Ivry le 26 octobre.
explications et propositions pour sortir de la crise, et Pascal Savoldelli, sénateur PCF, a soulevé les difficultés des collectivités, des bailleurs sociaux et des PME pour payer les factures.
Face à eux, Frédéric Descrozailles, député LREM, a dû assumer les propositions et le bilan de 5 ans de gouvernement Macron.
Un débat enrichi par la participation du public : bailleurs, salariés du public et du privé, cadres territoriaux, étudiants ou élus, qui ont porté des exigences pour les 12 millions de personnes en précarité énergétique en France.
Des constats différents : Pour F. Descrozailles, le problème c’est avant tout la guerre en Ukraine et le besoin d’un « État stratège ». Il faudrait des investissements, des mesures incitatives, et des « boucliers » pour limiter la casse, et même racheter les parts d’EDF que l’État ne possède pas... pour sauver les actionnaires, Mais pas de remise en cause de la libéralisation !
Pourtant, comme l’a expliqué V. Gonçalvès, c’est le mécanisme « Arenh » et le marché européen de l’énergie qui sont en cause.
Arenh, c’est « l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique » qui oblige EDF à vendre à prix coûtant l’énergie nucléaire à des revendeurs privés, qui tarifent leur électricité au prix du marché, sans produire d’énergie ni entretenir les réseaux.
Le marché européen organise les prix. Si le prix du gaz augmente, le prix de l’électricité explose. Même si l’on consomme de l’énergie nucléaire décarbonnée et « bon marché ». Une aubaine pour les spéculateurs, une catastrophe pour les consommateurs.
Résultat de la volonté d’aménager des marchés juteux aux producteurs privés, le sous-investissement a mis à l’arrêt des centrales nucléaires. Nous le payons durement aujourd’hui. La crise de l’énergie est un ricochet de la crise du capitalisme et de l’incapacité des marchés à répondre aux besoins humains.
L’énergie est un droit pour tous et un besoin vital pour la société. Alors le Parti communiste a des propositions : la création d’un pôle public de l’énergie qui nationalise EDF et Engie, la sortie du marché européen, l’abrogation d’Arenh, la baisse de la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’électricité.
Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix.
Hommage à tous les ”Morts pour la France".
Jean Porta, Président de L'ARAC Villepinte lit le message de l'Union Fédérales des Anciens Combattants
Message du 11 novembre 2022
Voici 100 ans en cette année 1922, la 1ère guerre mondiale bien que terminée depuis 4 ans hantait encore l’esprit des Françaises et des Français.
Le 11 novembre devenait alors la journée de la commémoration de la victoire et de la paix, les premiers monuments aux morts, lieux de mémoire et de recueillement dédiés au conflit, sont inaugurés dans les communes.
Selon les vœux des familles, les noms des soldats morts dans les combats meurtriers ne devaient pas sombrer dans l’oubli. Ils ne devaient pas mourir une seconde fois comme le présentait Roland DORGELES, auteur de ”Les croix de bois”. Ainsi 100 ans plus tard, les noms de ces ”Morts pour la France” de la première guerre mondiale sont toujours bien visibles et présents dans nos villes et villages. Ils se rappellent ainsi, pour toujours, à notre mémoire.
Ces monuments symbolisent également le sacrifice et le courage des poilus pour défendre le sol de France, rejoints par tous ceux venus des cinq continents. Le bilan humain de la première guerre mondiale est terrible. De par le monde, il y aura 9,7 millions de militaires et 8,9 millions de civils morts. Pour la France, le bilan est considérable: 1,5 millions de morts, 3 600 000 blessés dont 600 000 invalides et autant de veuves et d’orphelins. Le Nord et l’Est de la France sont dévastés à tel point que des terres sont encore incultivables de nos jours.
Ces monuments ne sont pas que la Mémoire des morts, ils expriment aussi le besoin de paix.
Hélas, les conséquences dramatiques de ce conflit ne serviront pas de leçon à l’humanité. En 1939, Adolf HITLER déclenche la seconde guerre mondiale. Le bilan humain sera encore plus terrible que celui de la première guerre mondiale: de par le monde, 60 millions de morts sont a déplorer dont la moitié de civils.Les noms de ces soldats de 1940, de ceux de la France Libre et de la Résistance Intérieure morts lors de ce deuxième conflit mondial viendront rejoindre, ceux de leurs anciens de 14-18.
Puis, à leur tour, seront gravés dans la pierre les noms de nos soldats tombés en Indochine et en Afrique du Nord. Après 1962, viendront ceux de nos soldats tombés en opérations extérieures. Près de 600 militaires périront durant ces opérations au service de la paix ou de la lutte contre le terrorisme en Afrique, au Moyen orient, en Asie ou sur le sol européen dans les Balkans.
De nos jours, tous les morts pour la France des conflits anciens ou actuels, qu’ils soient civils ou militaires, sont désormais honorés le 11 novembre. En ce 11 novembre 2022, les Françaises et les Français rendent hommage à tous ceux qui sont morts pour que nous puissions vivre libre et en paix. Ils rendent hommage à tous ceux qui sont morts pour la France dans la défense de nos valeurs.
Ces morts nous envoient un message fort en ces temps où nos libertés sont menacées, sachons nous rappeler leur sacrifice et soyons, s’il le faut, dignes d’eux.
Révélations. Depuis 2016 et la création d’un «bouclier de sécurité» sous l’impulsion de Valérie Pécresse, les budgets alloués par la région Île-de-France se sont envolés et les dispositifs se sont accumulés, aux frontières de la légalité. Radiographie d’une politique sécuritaire qui malmène les libertés et alimente, du côté des industries de la peur, de juteux profits.
Valerie Pecresse en visite au salon MILIPOL sur la sécurité intérieure. Photo Ludovic MARIN / AFP
Pendant la campagne présidentielle, elle promettait de «ressortir le Kärcher de la cave» pour «nettoyer les quartiers» et «remettre de l’ordre dans la rue». Depuis 2016 et l’adoption par le Conseil régional d’Île-de-France qu’elle préside de son «bouclier de sécurité», Valérie Pécresse espère faire de la région capitale le laboratoire d’une lugubre dystopie sécuritaire. Quitte à jouer les funambules sur la frontière de la légalité.
Trois axes principaux charpentent les politiques auxquelles cette obsession sécuritaire a donné corps: la généralisation dans l’espace public (transports, lycées,etc.) de la vidéosurveillance; la participation au financement d’équipements et d’armes à destination des polices municipales; le déploiement dans les lycées de brigades régionales de sécurité.
Depuis 2016, les dépenses sécuritaires de la Région ont connu une hausse exponentielle: doté d’un budget de 4millions d’euros au lendemain de sa création, en 2017, le bouclier de sécurité s’est vu affecter, en 2022, 21,9 millions d’euros de crédits de paiement, soit une envolée de 447,5 %. Si l’on y ajoute les dépenses consacrées à la «sécurisation» des lycées, cela porte à 33,4millions le budget que la Région Île-de-France consacre à la sécurité. À titre de comparaison, le budget régional réservait 120 millions d’euros à la culture en 2016, et 102 millions d’euros en 2022, soit un recul de 15 %.
Le préfet alerte
Dans un recours gracieux adressé le 18 janvier 2022 à la présidente du Conseil régional d’Île-de-France, le préfet de région pointe l’absence de fondements légaux de cette politique sécuritaire. Visées, deux délibérations: l’une, datant du 22septembre 2021, visant à modifier la liste des équipements des polices municipales susceptibles d’être subventionnés par le conseil régional d’Île-de-France et attribuant de telles subventions ou des fonds de «soutien à l’équipement en vidéoprotection» à 35 collectivités locales, l’autre, datant du 19 novembre 2021, prévoyant de financer à hauteur de 80000euros les brigades de sécurité dans les lycées pour l’achat de véhicules et de divers équipements qui ne sont pas mentionnés.
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Pécresse balaie d’un revers de la main
Dans ce recours gracieux, le préfet de région rappelle surtout que la compétence en matière d’ordre public revient au maire et au préfet de département, la Région ayant, elle, pour mission de «contribuer au développement économique, social et culturel». Il en déduit que «les subventions à des polices municipales ne relèvent d’aucun de ces domaines» et remarque que «le code de la sécurité intérieure ne confère aucune compétence au conseil régional en matière de prévention de la délinquance».
Il conclut en citant le jugement du tribunal administratif de Marseille qui déniait le 17 décembre 2019 au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur la compétence pour subventionner les polices municipales de sa région. Une «jurisprudence» confirmant selon lui que «les Conseils régionaux n’ont pas compétence pour doter financièrement en équipements les polices municipales.»
Dans sa réponse pour le moins sèche, datée du 31 janvier 2022, Valérie Pécresse conteste la portée jurisprudentielle de cette décision, «un jugement d’espèce isolé», balaie d’un revers de main ce rappel à l’ordre et se dit «extrêmement étonnée du calendrier dans lequel intervient ce recours gracieux concernant des dispositifs qui ont été mis en place il y a plus de cinq ans maintenant».
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La Gauche francilienne contre-attaque
Quelques jours plus tôt, le 28 janvier, l’exécutif régional faisait voter l’attribution de 337 subventions au titre du bouclier de sécurité pour un montant total de 1004675euros. Sans aucune mention aux élus du recours préfectoral…
Délibération aussitôt attaquée au tribunal administratif de Montreuil par les groupes communiste et écologiste. «La dérive sécuritaire de Valérie Pécresse donne le tournis, s’alarme Ghislaine Senée, cheffe de file des élus écologistes au Conseil régional. Par un calcul politicien et clientéliste qui n’a que peu à voir avec l’intérêt général, Valérie Pécresse utilise les moyens de la région et dépense des millions d’euros d’argent public pour financer un arsenal inefficace et dangereux, qui, sans autre vision politique que la répression, remet en cause les libertés publiques.»
En duo avec Céline Malaisé, présidente du groupe de la gauche communiste, écologiste et citoyenne, cette élue a déposé au tribunal administratif de Montreuil une requête en annulation contre le financement par la Région de l’acquisition d’armes létales, des pistolets semi-automatiques de calibre 9 mm, destinés à équiper les policiers municipaux de Nangis.
Les requérantes y dénoncent un «détournement de pouvoir»: «Il est permis de s’interroger sur la volonté réelle de l’autorité administrative d’instituer ce financement, dans le contexte électoral actuel, et alors que la présidente du Conseil régional est candidate à l’élection présidentielle». À cette accusation, Valérie Pécresse rétorque que «la sécurité est l’affaire de tous». Céline Malaisé pense au contraire que la présidente du Conseil régional s’est servie de cebouclier de sécurité comme d’une«arme politique».
«Ce bouclier est apparu durant les régionales de 2015 pour imposer le thème de la sécurité, ou plutôt de l’insécurité. Alors même que la Région n’a absolument aucune compétence en la matière. Cela permettait de ratisser large, jusqu’à l’extrême droite et ainsi gagner l’élection, expose-t-elle. Une fois installé, ce bouclier permet aussi à Valérie Pécresse de se conférer un simulacre de pouvoir régalien.
D’ailleurs, la présidentielle de 2022 a été l’occasion d’utiliser le bouclier comme un démonstrateur de la politique sécuritaire que Valérie Pécresse voulait pour le pays à grands coups de financements illégaux pour des drones policiers et des armes létales. Ce dévoiement a d’ailleurs divisé la droite régionale.»
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La reconnaissance faciale, dernière lubie de la Région
Avec l’horizon des Jeux olympiques de 2024, l’exécutif régional s’est trouvé une nouvelle obsession sécuritaire, un nouveau fétiche «technologique»: la reconnaissance faciale. Un rapport d’Île-de-France mobilités, auquelL’Humanité a eu accès, demande à l’État, «en lien avec la CNIL», «d’assouplir les conditions d’expérimentation de traitement des images vidéo par intelligence artificielle» dans le vaste champ de la «sûreté».
Ces technologies, qui mobilisent des algorithmes pour analyser en temps réel des images fournies par des caméras de surveillance, seraient déployées avec le Laboratoire pour l’intelligence artificielle (Lab IA) rattaché à la Direction interministérielle du numérique, financé à hauteur de 1,2 million d’euros par la Région pour développer ses projets d’intelligence artificielle. En matière de «vidéosurveillance automatisée», la région n’en est pas à son coup d’essai.
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Les entreprises de sécurité dans le coup
Pour les entreprises du secteur, les politiques régionales conduites par la droite sont une aubaine. Sur son site internet, Verisure, anciennement Securitas Direct, spécialisée dans les alarmes avec télésurveillance, tire ainsi un argument commercial de la subvention régionale de 100 euros encourageant l’achat par des particuliers de ce type de dispositif:«Une bonne nouvelle pour les Franciliens désireux de protéger efficacement leur cocon familial.»
L’entreprise Avocotés Protection double de son côté la mise:«Le Conseil Régional Île-de-France apporte une aide forfaitaire de 100euros aux Franciliens. AvoCotés Protection vous offre 100 euros supplémentaires!» D’après l’exécutif régional, 1000 Franciliens auraient déjà sollicité cette aide. Sonbouclier de sécurité a beau se fissurer de toute part, pour Valérie Pécresse, c’est l’affichage qui compte:«Les Franciliens savent qu’ils peuvent toujours me compter à leurs côtés pour les défendre et les protéger.»
La présidente de la Commission européenne est soupçonnée d’avoir négocié un contrat pour 1,8 milliard de doses de vaccins anti-covid d'un montant de 36 milliards d’euros en dehors de tout cadre réglementaire…
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Strasbourg. Yves Herman/Reuters
Après qu’Albert Bourla, le patron de Pfizer, a raconté dans un livre qu’il avait noué une «relation étroite avec elle par le biais de SMS et d’appels téléphoniques»à partir de janvier 2021, la présidente de la Commission européenne est soupçonnée d’avoir négocié le troisième contrat, le plus gros de tous(1,8milliard de doses pour 36milliards d’euros), en dehors de tout cadre réglementaire… Tout comme la Médiatrice, la Cour des comptes européenne a réclamé ces textos que la Commission prétend avoir perdus.
Plus grave encore, la justice européenne vient d’ouvrir une enquête sur le sujet. Au Parlement européen, la commission spéciale sur le Covid est en place. «Mais ce qu’on a vu jusqu’à maintenant, c’est son impuissance totale, se plaint l’eurodéputé belge (PTB) Marc Botenga.
Comme ce n’est pas une commission d’enquête, on n’a aucun pouvoir pour obliger les témoins à venir et, quand ils viennent, à répondre à nos questions.» Vice-présidente de la Commission, l’écologiste Michèle Rivasi dénonce aussi: «Il est temps que les États membres se bougent car, sinon, c’est toujours la Commission qui décide et les pays qui payent.»
Lundi 7 novembre 2022, une enquête édifiante de l’Humanité dévoilait le vrai bilan social d’Amazon : une véritable casse sociale subventionnée par notre argent public.
Amazon, c’est 121 milliards de bénéfices en 2021 en Europe. Pourtant, loin de participer à la richesse des territoires dans lesquels il s’implante, le géant américain prend soin de s’exempter d’un maximum de ses responsabilités fiscales et sociales.
Ainsi, sa stratégie « d’optimisation » lui permet de ne pas payer un centime d’impôt sur le sol français. Pire encore, l’entreprise touche des aides publiques pour des créations d’emplois qui n’en sont pas. En effet, l’article révèle que l’entreprise embauche désormais en CDI... pour rompre ces contrats avant le terme de la période d’essai (962 contrats concernés en 2021). Cette pratique prouve que non seulement Amazon est une machine à précariser, mais aussi une machine à frauder. Amazon nous vole !
Sur ce point comme sur les autres, les faits relatés par l’article sont atterrants du point de vue droit du travail, et en disent long sur la politique de gestion des ressources humaines d’Amazon.
Le taux de recours démentiel à l’intérim (42% des effectifs de l’entreprise) et le niveau massif de recours aux heures supplémentaires (900 000, soit 562 emplois équivalents temps plein que l’entreprise ne crée pas) témoignent d’une volonté claire de ne pas embaucher en interne.
Le taux de rotation (qui atteint près de la moitié des effectifs) tout comme le nombre croissant de salariés inaptes ou encore le nombre important de licenciement pour abandon de poste (62 en 2021) est l’expression d’une organisation toxique qui fait souffrir les salariés, qui les maltraite.
Nous demandons alors au gouvernement de donner les moyens à l’inspection du travail de réaliser un contrôle national sur les pratiques sociales d’Amazon, au nom de l’intérêt général et de celui des travailleurs.
Nous demandons par ailleurs le remboursement des aides publiques versées pour chaque embauche en CDI qui s’est soldée par une rupture de la période d’essai. Amazon ne peut continuer à financer la précarisation du monde du travail au frais du contribuable.
Nous demandons enfin la fin des pratiques « d’optimisation fiscale » qui déresponsabilise les entreprises. Cela passe par le prélèvement à la source des multinationales.
Les conflits liés à l’inflation donnent un nouveau souffle au mouvement social, qui ne se contente plus de résister aux délocalisations et réformes libérales, mais arrache des augmentations salariales.
Personne, du sommet de l’État aux travailleurs en première ligne, ne peut nier l’urgence sociale, face à une inflation galopante. La hausse des prix à la consommation a décollé, en octobre, de 6,2% sur un an, contre 5,6% en septembre, et 2,6% un an plus tôt.
Depuis ce printemps, cette situation a poussé des travailleurs à se mobiliser pour réclamer des augmentations salariales.«Ces mobilisations inaugurent une nouvelle phase, celle des conflits de l’inflation», qui n’ont plus cours en France depuis quarante ans, mesure Jean-Marie Pernot. «La question du salaire est un enjeu décisif face au risque de décrochage du reste-à-vivre pour un grand nombre de travailleurs», poursuit le politologue.
Dans ce contexte social tendu, la CGT organise, ce jeudi 10 novembre, une quatrième journée d’action interprofessionnelle depuis la rentrée. Ces conflits relèvent de nouveaux paradigmes. «Ces mobilisations se fondent sur des revendications offensives, ce qui engendre une dynamique intéressante, souligne l’historien du syndicalisme Stéphane Sirot.
Car les grands conflits de ces dernières années étaient plutôt de nature défensive, contre une fermeture d’entreprise ou une réforme gouvernementale.» Depuis la rentrée, les victoires syndicales arrachées par les luttes sont concrètes. À l’image du récent accord de branche conclu dans les industries électriques et gazières, qui prévoit notamment une augmentation salariale de 3,3%.
De nouveau conquérant, ce mouvement social voit aussi ses formes d’expression évoluer. L’heure n’est plus à la manifestation nationale d’antan avec son long cortège parisien. Car les problématiques ont elles aussi changé: les calendriers des négociations annuelles obligatoires(NAO) et les capacités de mobilisation des syndicats dans les filières sont disparates, rendant d’autant plus complexe une convergence des luttes dans les différentes entreprises.
La Samaritaine, à Paris, fournit un exemple de ce casse-tête. Le syndicat CGT du magasin de luxe a déclenché cette semaine un mouvement de grève, alors que les NAO, qui ont eu lieu en mars, avaient abouti à une hausse de 3%, déjà engloutie par l’inflation. L’accord a été conclu sans la CGT, qui n’avait pas de représentants avant le mois de juin.
Le syndicat réclame depuis une augmentation de 300 euros brut mensuels pour les salariés de cette filiale du groupe LVMH, qui a réalisé un bénéfice de 6,5 milliards d’euros au premier semestre, en hausse de 23%.«Nous serons bien sûr en grève ce jeudi, insiste Jean-Michel Ramande, délégué syndical, mais la grosse journée de mobilisation sera pour nous ce samedi, le jour où les clients sont les plus nombreux, pour marquer le coup.»
Redonner confiance en l’action collective
Même son de cloche du côté de Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT:«Les conflits dans les entreprises sont des points d’appui pour les journées de mobilisation interprofessionnelle. Si des victoires sont obtenues, il est ensuite plus difficile de mobiliser.» D’ailleurs, deux jours avant la journée du 10 novembre, les grévistes d’Enedis ont arraché une hausse des salaires d’au moins 200 euros. «Une augmentation de 10% dans les industries électriques et gazières, c’est historique», mesure Karim Abed, le secrétaire général de la CGT énergie Ouest Île-de-France.
Dès lors, quel intérêt ont ces journées de mobilisation interprofessionnelle? Celle du 18octobre avait réuni 300000manifestants, en plein mouvement dans les raffineries, selon l’intersyndicale composée de la CGT, la FSU, FO et Solidaires. Ce jeudi, seule la CGT appelle à la grève au niveau national, rejointe localement par d’autres organisations . «Ces journées mettent en lumière des luttes dans les entreprises, pour inciter d’autres salariés à se mêler à la bataille des salaires», selon Serge Ragazzacci, responsable de l’union départementale (UD) CGT de l’Hérault.
La Confédération compte s’appuyer sur ses structures locales pour «s’implanter dans des nouvelles entreprises, par le renfort de militants venus parfois d’autres secteurs professionnels», assure Céline Verzeletti, secrétaire confédérale. Dans l’Hérault, cette stratégie semble porter ses fruits. La CGT a réalisé plus de 800 adhésions depuis le début de l’année. «Un niveau de syndicalisation extrêmement important, mesure Serge Ragazzacci, qui n’était pas atteint les années avant la pandémie.»
Des mobilisations ont été victorieuses, notamment à Viia, un sous-traitant de la SNCF, avec une revalorisation «de l’ordre de 5%, après que les élus du personnel ont brandi la menace de la grève». Où encore à l’Ugecam, après vingt-quatre heures de grève il y a quinze jours, afin d’obtenir que l’ensemble des personnels de cette structure sanitaire et médico-sociale puissent bénéficier de la prime Ségur.
«En redonnant confiance en l’action collective» à ces salariés , «en brisant le plafond de verre de la victoire syndicale pour améliorer concrètement la vie des travailleurs», la CGT a pu se redéployer sur ce département, selon Serge Ragazzacci. Ainsi, à l’Institut du cancer de Montpellier Val d’Aurelle (plus de 1000salariés), un syndicat s’est recréé après avoir été absent aux dernières élections professionnelles. Au total, depuis le 1erjanvier, plus d’une dizaine de bases syndicales ont vu le jour dans ce département de l’Occitanie.
De fait, le mouvement chez les raffineurs, qui a pris fin cette semaine à Feyzin (Rhône), le dernier site en grève, était «la partie émergée de l’iceberg»,selon l’historien Stéphane Sirot. Le succès de ces conflits de l’inflation ne se mesure donc plus uniquement à la participation plus ou moins forte aux manifestations, mais aussi aux revalorisations salariales arrachées dans les entreprises.
Un travail rendu plus difficile par la loi El Khomri. «Les négociations ne se font plus au niveau des branches, sauf à de rares exceptions, tout est renvoyé dans l’entreprise», rappelle Jean-Marie Pernot, bien que les grands groupes comme TotalEnergies aient recentralisé les discussions. Ce qui n’empêche pas des succès localement, afin de préparer au mieux les rapports de forces à venir, face aux réformes gouvernementales, notamment sur les retraites.