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Greve du 18 octobre. Les cheminots au cœur de la mobilisation

19 Octobre 2022, 08:14am

Publié par PCF Villepinte

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Ouverture

18 Octobre 2022, 11:23am

Publié par PCF Villepinte

Maurice Ulrich l'Humanité

Mardi 18 Octobre 2022

AFP/Lou Benoist

La réquisition est évidemment une remise en cause du droit de grève. C’est aussi une vision du monde, une politique de force et de contrainte. Celle du pouvoir, celle des possédants. Les salariés sont tenus d’être au travail. En grève, ils sont une menace pour l’ordre public. C’est bien ce que dit l’article du Code des collectivités territoriales qui autorise les préfets à y recourir quand «latteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques lexige».

Le monde marche sur la tête quand le bon droit est du côté du PDG d’une entreprise multinationale qui s’est octroyé une augmentation de 52 % pour arriver à une rémunération de 6 millions d’euros, et du côté de ses actionnaires servis en priorité. La vision du monde, c’est aussi que les superprofits ne sont pas pour les salariés. On aimerait une révolution copernicienne. Qu’on réquisitionne Patrick Pouyanné pour lui signifier que ce ne serait que justice si le groupe ouvrait une véritable discussion salariale, sans faux-fuyants, manipulations et volonté de diviser syndicats et salariés.

Elle n’aura pas lieu, mais la journée d’aujourd’hui en remettant les salaires au centre des mobilisations sociales est de nature à changer la donne. Le gouvernement feint de croire à des fantomatiques négociations dans les entreprises. La réalité est tout autre. Alors que les plus modestes font jour après jour le constat douloureux de leur perte de pouvoir d’achat, les salaires restent bloqués.

La liste des entreprises ou des mouvement de grève qui s’amorcent s’allonge, au delà des raffineries. Ce n’est pas une nouveauté ou une exception française. Au Portugal, en Espagne, en Belgique, en Angleterre, des mobilisations sont en cours, remettant en question la fiction d’un partage des profits. La marche de dimanche à Paris a témoigné de ce que le peuple de gauche entend être présent sur le front social, politique et environnemental. Ce 18 octobre n’est pas un prolongement, mais peut être une entrée en force sur le terrain de la justice sociale et de la réponse aux revendications du monde du travail.

 

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Recul historique du pouvoir d'achat

18 Octobre 2022, 11:17am

Publié par PCF Villepinte

: ce 18 octobre, les travailleurs dans la rue

Mouvement social. Les salariés qui se mobilisent, ce mardi, partout en France l’ont compris: la baisse de leur pouvoir dachat, confirmée par les statistiques, contraste avec les niveaux de profits sans précédent de certains secteurs, pétrochimie en tête.

Cyprien Boganda l'Humanité

Mardi 18 Octobre 2022

Corinne Simon

À ce stade, nul ne sait si le mouvement social qui s’annonce figurera un jour dans les livres d’histoire, mais le contexte dans lequel il s’inscrit y aura certainement sa place. Selon la dernière note de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la baisse du pouvoir d’achat observée en France au cours des derniers mois n’a rien d’un décrochage anecdotique: il sagit de la chute la plus forte jamais enregistrée depuis plus de quarante ans, en excluant la période du premier confinement.

Dans le détail, le pouvoir d’achat par unité de consommation s’est réduit de près de 3 % au premier semestre (1). Sur les années 2022 et 2023, la baisse atteindrait 1,4 %. «Le fait majeur qui distingue cette phase conjoncturelle des précédentes est la résurgence de l’inflation à des niveaux inobservés au cours de ces trente dernières années, écrit l’OFCE. La forte hausse des prix de l’énergie depuis 2021, que le gouvernement a cherché à modérer par la mise en place d’un bouclier énergétique et d’une remise sur les prix des carburants, a néanmoins conduit à un choc inflationniste considérable qui est venu rogner le pouvoir d’achat des ménages.»

Ainsi, les mesures gouvernementales auront, certes, atténué la violence du coup de bambou, mais elles n’auront pas suffi à contrecarrer les effets d’un choc énergétique dont les conséquences économiques sont d’ores et déjà comparables à celles du premier choc pétrolier de 1973. L’OFCE a sorti sa calculatrice: avec un baril de pétrole à 100 dollars en 2023 et une revalorisation de 15 % des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité, les prix de l’énergie flamberaient de 22 % en 2022 et de près de 10 % l’année prochaine.

La gravité de la situation exigerait des mesures politiques autrement plus ambitieuses que ce qui a déjà été consenti, même si le gouvernement ne cesse de s’en féliciter. De même, les timides appels du pied lancés par la première ministre au patronat – «toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires» – ne suffiront pas à abonder les fiches de paie. Pendant des mois, patronat et économistes libéraux ont exhorté les salariés à ne pas se montrer trop gourmands dans les entreprises, de peur que ne s’enclenche la fameuse boucle «prix-salaires» (la hausse des prix dope celle des salaires, qui entraîne à son tour une envolée des prix, etc.). On en est très loin: une étude du cabinet Deloitte estime que la hausse médiane des salaires en 2022 atteindrait péniblement 2,5 %, alors que linflation flirte avec les 6 %.

Jamais la part des salaires dans la valeur ajoutée n’aura été aussi faible

Pourtant, les entreprises survivent plutôt bien dans le chaos ambiant: leur taux de marge «reste à un niveau relativement élevé par rapport à la situation davant la crise», note pudiquement l’OFCE. En réalité, les entreprises font mieux que résister: à 32,2 % au deuxième trimestre 2022, leur taux de marge plane à des niveaux historiquement élevés, car elles ont profité à plein de la baisse de fiscalité décidée par Emmanuel Macron, tout en répercutant l’inflation sur leurs prix de vente. «Les grandes entreprises ont maintenu, voire accru leurs marges pendant la période, et les salariés en supportent les conséquences», confirme l’économiste Jonathan Marie. Ce dernier invite à replacer la séquence actuelle dans le temps long: jamais la part des salaires dans la valeur ajoutée naura été aussi faible en France, au moins depuis les années 1960. Selon Eurostat, les salaires ne pèsent plus que 57,2 % du PIB en 2022, contre 66 % en 1981, et ils pourraient chuter à 56,6 % en 2023.

Toutes les entreprises n’affichent évidemment pas la même santé économique, mais la grève dans les raffineries Total a remis la question du partage de la valeur ajoutée au centre du jeu: malgré 18 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre (10,4 milliards de résultat consolidé après la dépréciation des actifs russes), il a fallu trois semaines de grève pour que le pétrolier consente à desserrer (un peu) les cordons de la bourse.

 «Il est nécessaire de restaurer en France l’échelle mobile des salaires, qui indexe les rémunérations sur les prix, assure Jonathan Marie. Cela a fonctionné jusqu’en 1983, sans pénaliser le plein-emploi et l’activité.» Denis Durand, économiste communiste, plaide, lui, pour un bouleversement du fonctionnement des entreprises: «Cest bien au niveau de la production que se créent les conditions permettant d’augmenter ou non les salaires. Or, la gestion des entreprises est axée entièrement sur la hausse du taux de profit pour rémunérer actionnaires et financiers. Résultat, on n’embauche pas suffisamment, on ne forme pas suffisamment et on ne crée pas suffisamment de richesses.»

(1) Les organismes statistiques décomposent ainsi les foyers: une unité de consommation (UC) pour le premier adulte du ménage; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.

 

 

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Réforme des retraites : pourquoi faut-il un référendum ?

17 Octobre 2022, 06:41am

Publié par PCF Villepinte

Le projet d’Emmanuel Macron vise à un recul du départ à la retraite. C’est une question qui concerne tout le monde. Afin de juger sur pièces, les Français doivent pouvoir se prononcer lors d’un véritable débat public.

L'Humanité Pierre Chaillan

Dimanche 16 Octobre 2022

FABIEN ROUSSEL

Secrétaire national du PCF, député du Nord

La démocratie est toujours la solution. Après avoir envisagé un passage en force pour imposer, via un amendement au PLFSS, un recul à 65 ans de l’âge de départ à la retraite, Emmanuel Macron et son gouvernement viennent d’engager un «cycle de concertations» sur une durée limitée de deux mois.

Ils maintiennent un agenda à la hussarde avec un projet de loi ou un amendement sur un PLFSS rectificatif en début dannée, pour une mise en œuvre de leur contre-réforme à l’été 2023. Et, surtout, ils ne cessent de dire que le recul de l’âge de départ et l’augmentation de la durée de cotisation sont une fatalité pour «équilibrer le système», pour «faire des économies et financer des politiques publiques», pour «compenser l’allongement de la durée de vie»… Tout cela est faux, et nous en ferons la démonstration dans les prochaines semaines.

Un front syndical uni est constitué pour s’opposer à des mesures d’âge et pour porter des solutions communes sur des dispositifs de carrière longue, de pénibilité et d’usure au travail, d’emploi des seniors, de minimum retraite, de financement du régime et d’égalité femmes-hommes. Une majorité de la population est opposée à un recul de l’âge de départ.

Une telle perspective serait une catastrophe sociale et humaine pour les personnes qui exercent les métiers les plus pénibles, aux carrières les plus hachées, pour les femmes notamment. En France, un salarié sur deux qui liquide ses droits n’est déjà plus en activité.

Face à des enjeux vertigineux, qui portent sur le travail, sur une nouvelle création et une nouvelle répartition des richesses, sur un véritable choix de société, un grand débat national, projet contre projet, est un impératif démocratique. Notre peuple en a fait une spectaculaire démonstration en 2005 avec le traité constitutionnel européen. Il sait se saisir de questions jugées complexes. Il sait les instruire dans le cadre d’un débat pluraliste et contradictoire.

Depuis sa réélection, Emmanuel Macron laisse entendre que la méthode aurait changé. Chiche! alors, quil retire son projet en acceptant un véritable débat. Le PCF y apportera sa contribution avec une réforme pour une bonne retraite. Fin août, lors de nos universités d’été, au cours de la rencontre qui réunissait l’ensemble des forces de gauche et écologistes, j’ai proposé que ce débat puisse être conclu par le peuple souverain dans le cadre d’un référendum, proposition relayée par le groupe communiste à l’Assemblée nationale via une motion référendaire. Cet objectif est désormais partagé par tous les groupes de gauche et écologistes.

Je le mesure à l’échelle de ma circonscription, lors de mes déplacements, de mes échanges sur la question du travail et aussi sur les retraites, les Français veulent être consultés, associés à une telle réforme. Le président de la République ne doit pas passer en force, ni ­brutaliser le monde du travail. Il provoquerait une grave rupture démocratique dans le pays.

Une bonne retraite est possible si le peuple s’en mêle. Il existe un font syndical pour refuser les mesures d’âge. Le monde du travail ne doit pas être brutalisé.

 

 

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L’Arménie est menacée dans son existence

17 Octobre 2022, 06:37am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 15/10/2022 par PCF

L’Arménie doit recevoir tout notre soutien.

Il y a bientôt deux ans, l’Azerbaïdjan mettait un terme aux négociations de paix et envahissait, avec le soutien de la Turquie, le Haut Karabakh. Depuis, le nettoyage ethnique s’est intensifié tandis que les agressions contre l’Arménie n’ont jamais cessé conduisant à une nouvelle agression de Bakou en septembre. La violence contre les populations arméniennes est insoutenable : exécutions, viols, tortures…faisant plus de 300 victimes et des milliers de déplacés.

Dans le sillage du génocide turque, le régime nationaliste et raciste du dictateur Ilham Aliev, entend poursuivre cette sourde besogne à l’ombre de la guerre en Ukraine et de l’insécurité énergétique qui affectent l’Europe.

Forte des accords gaziers conclus avec l’Union européenne, l’Azerbaïdjan se sent les mains libres pour imposer la création d’un corridor en Arménie afin de relier le territoire du Nakhitchevan, excluant Erevan de tout droit de regard. Elle entend par ailleurs annexer des pans entiers de l’Arménie avec l’assentiment de Moscou et d’Ankara.

Le Parti communiste français (PCF) condamne l’agression azerbaïdjanaise rendue en partie possible par des années de connivence des États de l’Union européenne avec le régime d’I. Aliev. Il appelle à la mobilisation pour sauver la souveraineté et protéger le peuple arménien menacé dans son existence. Un cessez-le-feu doit intervenir et l’Azerbaïdjan doit quitter tous les territoires occupés y compris ceux de la République d’Artsakh. Des sanctions doivent être adoptées contre le clan des oligarques liés à Aliev et l’accord gazier dénoncé.

L’Arménie doit recevoir tout notre soutien.

Parti communiste français
Paris, le 12 octobre 2022

 

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De la convergence dans l’air !

17 Octobre 2022, 06:29am

Publié par PCF Villepinte

Lundi 17 Octobre 2022

L'Humanité Jean-Emmanuel Ducoin

 

L’histoire de Prométhée, toujours recommencée, nous instruit sur notre volonté autant qu’elle nous incite à la prudence. Et pourtant. Si chaque mouvement social possède sa logique propre et s’adosse toujours à son époque, la bataille en cours pour l’augmentation des salaires et contre la «vie chère» savère désormais si puissante, partout dans le pays, quelle dit quelque chose dessentiel sur notre société et les crises cumulées.

Alors que, dans le tréfonds des foyers, une colère de moins en moins sourde se propage à la vitesse des fins de mois difficiles sinon impossibles, la grève des travailleurs des dépôts et raffineries, entamée voilà trois semaines, a servi de détonateur dans un contexte social déjà éruptif. En vérité, tout était en place pour que cette mobilisation, en apparence sectorielle, devienne l’affaire de tous les salariés. Et que ces derniers s’en emparent, prennent le relais.

Les inquiétudes et les ras-le-bol fonctionnent comme une poudrière, tandis que, malgré les injustices flagrantes et les inégalités, le duo Macron-Borne continue d’imposer les pires régressions sociales. La situation internationale anxiogène se mêle aux obstacles de la vie quotidienne, qui laminent les familles populaires de l’intérieur. Comment payer son loyer? Comment remplir son chariot de courses, bien avant les fins de mois?

Et, dores et déjà, comment ne pas subir langoisse de ne plus pouvoir honorer ses futures factures d’énergie? La flambée des prix pèse comme une menace existentielle, se transformant en une «obsession» qui écrase tout sur son passage, sachant que le niveau de la chute de lindice du salaire mensuel de base continue de seffondrer

Le succès de la marche parisienne, ce dimanche, à l’appel de la Nupes, en témoigne: il y a de la conjonction et de la convergence dans lair! Et nous ne pouvons que souhaiter l’élargissement vers une mobilisation générale pour obtenir une hausse des salaires.

Mardi 18 octobre, les grèves toucheront cette fois tous les secteurs, pétrochimie, privé, public. Le rapport de forces est entamé. Pour l’heure, le gouvernement refuse d’augmenter les salaires, avec tous les leviers dont il dispose: le Smic, le point dindice, lindexation sur linflation, la taxation des superprofits pour redistribuer les richesses. L’y contraindre n’est plus impossible – juste à portée de luttes.

 

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Jean Ferrat - la Commune

16 Octobre 2022, 07:58am

Publié par PCF Villepinte

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CHRONIQUE

16 Octobre 2022, 07:52am

Publié par PCF Villepinte

Amnésie(s)

Jeudi 13 Octobre 2022

Jean-Emmanuel Ducoin

Colères 

Nos prophètes de légende, sans prise sur l’événement, parvenaient jadis à sublimer le malheur passé ou à venir par l’étalement du mystère dans le temps. La (quasi-) disparition des arrière-mondes et des longues durées propres à l’Histoire – avec sa grande H tranchante! donne aux succédanés dici-et-maintenant des airs dhistrions.

En ravivant volontairement certaines brûlures du passé-qui-ne-passe-pas, beaucoup provoquent de saines colères: comme cette semaine. Ainsi donc, un siècle après sa consécration, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, dans le 18 e arrondissement de la capitale, sera prochainement «protégée» au titre des monuments historiques. Une honte.

Ce mardi 11 octobre, au Conseil de Paris, les élus ont donné leur feu vert pour demander à l’État d’octroyer au célèbre édifice cette reconnaissance qui lui confère le niveau de protection le plus élevé. Les lecteurs du bloc-noteur se souviennent que l’affaire était dans les « tuyaux » depuis octobre 2020, à la suite d’une décision du préfet d’Île-de-France. À l’époque, nous nous étions indignés de cette perspective. Nous y voilà. Plus rien n’arrêtera désormais la «machine administrative» en cours, en pleine méconnaissance et en tant que provocation et insulte à la mémoire des 30000 morts de la Commune.

«LE SACRÉ-CŒUR CLASSÉ AUX MONUMENTS HISTORIQUES. UNE HONTE.»

Camp 

Érigé pour faire payer aux Parisiens leur résistance aux Prussiens puis aux versaillais, ce monument mériterait un déboulonnage en règle, une déconstruction historique conduite avec patience et intelligence. Au contraire, on lui réserve une consécration, un an après le cent cinquantième anniversaire de la Commune.

Comment ne pas redire notre incompréhension? Comment rester calmes? Rappelons que cette basilique, dite du «Vœu national», avait pour objectif d’expier la «déchéance morale» provoquée par les révolutions égrenées depuis 1789, auquel vint se rajouter l’expiation de la Commune de Paris déclenchée le 18 mars 1871 sur la butte Montmartre, là où tout s’acheva dans un bain de sang.

Les batailles entre historiens, toujours pas apaisées, n’y changeront rien. L’odieux «pain de sucre» de la butte ­représente tout à la fois le signe tangible de «lordre moral» voulu par ­lAssemblée monarchiste élue en février 1871 et le symbole par excellence de «lanti-Commune». Et les autorités de la France républicaine du XXI e siècle décident de valoriser ce symbole de la division entre deux France alors diamétralement opposée. L’une ultra­catholique, antirévolutionnaire et antirépublicaine; lautre anticléricale et républicaine. Une sorte de clivage droite-gauche qui a perduré – et pour cause – et pousse encore aujourd’hui à choisir son camp! Non, le «consensus» évoqué çà et là par quelques âmes égarées nexistera jamais

Stupidité

 Par les temps qui courent, ce «classement» sapparente soit à un gage donné aux forces réactionnaires, soit à une reprise en main idéologico-historique. Dans les deux cas, le procédé savère assez immonde, puisquil ressemble à une apologie du meurtre des communards.

Nous savions que la droite versaillaise n’avait jamais faibli dans sa détestation de la Commune, une haine si puissante qu’elle fut toujours «pensée» et «théorisée» dans le prolongement des massacres de la «semaine sanglante». Que cette emprise conservatrice puisse se manifester à nouveau, de cette manière-là et avec cette morgue insoutenable, en dit long sur le moment que nous traversons. L’amnésie atteint des sommets de stupidité.

Souvenons-nous que, le 29 novembre 2016, l’Assemblée nationale avait en effet voté une résolution «réhabilitant les communardes et communards condamné·es», demandant même que des efforts soient consentis pour faire connaître les réalisations et les valeurs de la Commune». Et six ans plus tard? Toujours rien… Sauf la glorification du Sacré-Cœur, et par elle, celle des bourreaux. Que ce lieu de culte soit choisi pour ce déni démocratique n’est digne ni de la République, ni d’une part non négligeable du monde chrétien qui se reconnaît dans les valeurs humanistes de la Commune. La France crache sur les victimes.

 

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Journée de grève du 18 octobre.

16 Octobre 2022, 07:41am

Publié par PCF Villepinte

 Philippe Martinez :

«Pourquoi nous appelons

à généraliser le mouvement»

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, revient sur les revendications et les mobilisations des salariés du secteur. Avec d’autres syndicats, la CGT lance une journée d’action interprofessionnelle le mardi 18 octobre.

Cyprien Boganda L'Humanité

Vendredi 14 Octobre 2022

Philippe Martinez avec les grévistes de la raffinerie Notre-Dame-de-Gravenchon, le 12 octobre. Lou Benoist / AFP

Le conflit social commence à faire tache d’huile. Démarrée le 20 septembre, la mobi­lisation dans les raffineries s’étend peu à peu à d’autres secteurs, alors que ­redoublent les attaques gouvernementales. Avec d’autres syndicats, la CGT lance une journée d’action interprofessionnelle le mardi 18 octobre.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, interpelle la CGT: «Le blocage de tout le pays, cest parfaitement inacceptable», assure-t-il. Par ailleurs, de nombreuses professions se plaignent de ne plus pouvoir travailler en raison du manque d’essence. Que répondez-vous aux critiques?

La CGT a demandé l’ouverture de négociations depuis plusieurs semaines sur la question des salaires et, jusqu’à présent, ni la direction de Total ni le gouvernement n’avaient jugé bon d’y répondre. Il a fallu attendre un conflit, dont l’exécutif a d’ailleurs minimisé l’impact au départ, en expliquant qu’il n’y avait aucun problème d’approvisionnement, pour qu’il se réveille. Le gouvernement et la direction de Total inversent les rôles: ce sont eux qui sont responsables de la situation.

Ce conflit revêt un caractère symbolique au vu de la situation financière du groupe: face à un PDG qui saugmente de 52% en un an mais qui refuse de partager les bénéfices réalisés, nous avons besoin d’un gouvernement qui fasse preuve de fermeté politique, pas qu’il renvoie dos à dos syndicats et direction…

Bien sûr, nous comprenons la colère des services d’urgences et des citoyens en général, mais il ne faut pas tomber dans le piège de la division: la faiblesse des salaires touche tout le monde dans notre pays, doù la multiplication des grèves dans de nombreuses entreprises. Des procédures doivent être mises en place pour permettre aux professions du soin et du médico-social de travailler correctement, mais c’est au gouvernement de les organiser.

La direction de Total a fait, ce jeudi, une nouvelle offre aux grévistes, avec une augmentation des salaires de 6% en 2023, ainsi quune prime équivalant à un mois de salaire. Suffisant, selon vous?

C’est aux salariés d’en décider, mais, ce qui est sûr, c’est que cette proposition ne correspond pas à la demande des syndicats de Total. La CGT réclame 10% daugmentation. Une négociation salariale ne se déroule pas de cette manière: en principe, direction et syndicats signent un accord de fin de conflit, qui prévoit des avancées et, ensuite, on demande aux salariés si cela leur convient.

Mais une direction qui dialogue toute seule et transmet ses propositions par voie de communiqué, cela n’a rien de démocratique. Que de temps et d’énergie perdus pour les salariés et les citoyens qui galèrent pour enfin ouvrir les négociations!

S’appuyant sur l’accord signé chez ExxonMobil par les syndicats majoritaires de l’entreprise, le gouvernement dénonce une grève minoritaire...

Je rappelle que l’accord signé chez ExxonMobil ne correspond visiblement pas aux attentes des salariés, puisque ces derniers sont en grève! Par ailleurs, je ne pense pas que lexécutif soit le mieux placé pour donner des leçons de démocratie: les trois quarts de la population sont opposés au recul de l’âge de départ en retraite, ce qui ne lempêche pas de maintenir son projet de réforme. Le gouvernement invoque la règle de la majorité quand ça l’arrange.

On assiste à une campagne de dénigrement des grévistes ces derniers jours. Comment l’analysez-vous?

C’est un classique des mobilisations: pour dresser les salariés les uns contre les autres, on fait passer les grévistes pour des privilégiés. Les cheminots connaissent ça par cœur. Jai relu la grille des salaires de la branche chimie: elle montre que, dans ce secteur, deux niveaux de salaire démarrent en dessous du Smic et six coefficients en dessous de 2000 euros.

Par ailleurs, il faut prendre en compte la réalité du travail: équipes de nuit, astreintes les week-ends, exposition aux produits dangereux, etc. Les chiffres de rémunération avancés par certains, de 5000 euros brut par mois pour des opérateurs de raffinerie, sont totalement fantaisistes. Cependant, si les salariés de Total sont un peu mieux payés que dautres, la CGT sen félicite: nous réclamons une hausse de lensemble des salaires, pas un nivellement par le bas!

Vous appelez à une journée de grève dans toutes les entreprises, publiques comme privées, la semaine prochaine. Pourquoi?

Lors de la journée du 29 septembre, nous avons prévenu qu’il y aurait des suites. Nous y sommes. La question de la grève doit être débattue dans toutes les entreprises. Nous appelons d’ores et déjà à généraliser le mouvement démarré chez Total, même si nous connaissons la difficulté de faire grève pour de nombreux salariés, abonnés aux bas salaires. La colère sociale qui s’exprime dans le pays est légitime. Les mots d’ordre de la journée de la semaine prochaine y répondront: ils tourneront logiquement autour des salaires et du partage des richesses.

La problématique de la taxation des profits est plus que jamais posée, elle apparaît de manière plus prégnante chez Total, mais ce n’est pas le seul exemple. Je veux rappeler ici l’importance des mobilisations nationales: tout ne peut pas se régler au niveau des entreprises. La question de la hausse du Smic, par exemple, doit se décider à l’échelle du pays.

De même, nous réclamons le retour de l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire l’indexation des rémunérations sur l’inflation, afin que les salaires suivent la hausse des prix.

Comment jugez-vous la décision du gouvernement de procéder à des réquisitions de grévistes?

Nicolas Sarkozy avait fait de même lors des grèves de raffineries de 2010, sur fond de réforme des retraites. Nous disons que cette mesure contrevient au droit international. En 2010, l’Organisation internationale du travail (OIT), émanation de l’ONU, avait d’ailleurs critiqué la France pour cela, en estimant qu’il s’agissait d’une attaque contre le droit de grève. Bien sûr, elle n’a pas les moyens juridiques de condamner la France, puisqu’elle ne peut faire que des recommandations. Mais cela a du poids.

L’utilisation par l’actuel gouvernement de l’arme des réquisitions nous inquiète d’autant plus que cela s’inscrit dans un mouvement plus global, en Europe, pour restreindre le droit de grève. Nous nous battons contre cette remise en cause.

 

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Mobilisation le 18 octobre :

14 Octobre 2022, 11:37am

Publié par PCF Villepinte

 pour les salaires et le droit de grève

PUBLIÉ LE 14 OCT. 2022

Mobilisations et grèves le 18 octobre pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève.

Appel à la mobilisation le 18 octobre :

Les salarié.e.s de très nombreux secteurs professionnels se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises ou leurs services pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, des emplois de qualité :

dans les raffineries,l’agroalimentaire,les crèches,les transports publics,l’énergie et nucléaire,les organismes sociaux,les banque-assurances,les services informatiques,la maintenance industrielle,l’éducation,la santé,le commerce,la métallurgie…

Les jeunes se mobilisent aussi, pour leurs conditions de vie et d’études ainsi que pour une réforme des bourses ambitieuse.

Le mouvement des lycées professionnels, d’ores et déjà décidé pour le 18 octobre, s’inscrit dans cette dynamique.

Pourtant et alors qu’elles réalisent d’énormes profits, les entreprises de la branche Pétrole, en particulier Total ou Exxon, refusent d’accéder, aux exigences des salarié.e.s massivement mobilisés par l’ouverture immédiate d’une négociation sérieuse.

Ces dernier.e.s réclament avant tout le rattrapage de l’inflation et une meilleure répartition des richesses créées par les travailleuses et travailleurs, alors que des milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires.

C’est cette situation de blocage patronal qui crée aujourd’hui la pénurie de carburants. Mardi dernier, une limite a été franchie par le gouvernement, annonçant faire procéder aux réquisitions des salarié.e.s des raffineries et dépôts par les préfectures. Elles sont en cours depuis hier. Cette procédure déjà condamnée par l’OIT constitue une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales.

La mobilisation gagne des secteurs de plus en plus nombreux dans le privé comme dans le public. Elles et ils obtiennent par leurs actions avec leurs organisations syndicales l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives. C’est aujourd’hui qu’il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé.

C’est pourquoi les organisations syndicales et les organisations de jeunesse signataires décident d’appeler ensemble les travailleuses et travailleurs et la jeunesse à la mobilisation y compris par la grève le mardi 18 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de vie et d’études.

Elles appellent également les salarié.e.s, les retraité.e.s, les privé.e.s d’emploi et la jeunesse à se mobiliser pour la défense du droit de grève en participant aux rassemblements organisés devant les préfectures et sous-préfectures.

Le 18 octobre, elles s’engagent à organiser partout avec les jeunes et les salarié.e.s des différents secteurs professionnels des mobilisations et actions, dans les entreprises et les services.

 

 

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