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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

LEGISLATIVES

22 Juin 2022, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 22/06/2022 par PCF

Faits principaux de ce second tour

- Un score historique du Rassemblement national qui obtient 89 sièges (contre 8 en 2017, soit 11 fois plus) et formera le groupe d’opposition avec le plus grand nombre de députés. Il obtient au moins une circonscription dans 37 départements, remportant l’ensemble des circonscriptions dans plusieurs d’entre eux (11, 52, 66, 70). Autre élément, le RN va, au regard de ses résultats,    bénéficier de plus de 10 millions deuros daides publiques annuelles.

À noter : Selon IPSOS, 72 % des électeurs Ensemble ! n’ont pas voté dans les duels Nupes / RN : lourde responsabilité de LREM dont 55 des 62 candidats concernés n’ont pas appelé à faire barrage au RN. A contrario, sur les 108 duels Ensemble / RN, 88 candidats Nupes ont appelé à le faire.

- Une sévère défaite pour Emmanuel Macron avec seulement 250 députés pour sa coalition et 165 pour LREM seule (contre 350 en 2017 et 308 pour LREM seule), loin des 289 assurant une majorité absolue. Le président de la République n’a pas de majorité pour son projet politique. Trois ministres battus (Montchalin, Bourguignon et Benin) ainsi que Ferrand, le président de l’Assemblée, et Castaner, celui du groupe LREM, ce qui ampute Macron d’une capacité de gestion de ses députés.

- Un niveau d’abstention très fort : 53,77 % des inscrits, soit plus de 26 millions de personnes (contre 57,36 % aux législatives de 2017 et 44,60 % aux législatives de 2012).

- La poursuite du recul de la droite traditionnelle (LR-UDI) qui obtient 64 députés (contre 130 en 2017).

- La Nupes permet une progression importante du nombre de députés de gauche mais limitée, ce qui apparaît comme un résultat mitigé, d’autant plus au regard de l’objectif d’une majorité de gauche à l’Assemblée. Elle obtient 150 députés (contre 60 députés de gauche en 2017 mais score restant relativement bas dans la Ve République).

- Au profit de LFI principalement avec 69 sièges (contre 17 en 2017, soit 4 fois plus).

- EELV et ses alliés du pôle écologiste pourront constituer un groupe de 23 députés.

- PS et PCF maintiennent leur représentation et la possibilité d’un groupe.

-Au total :

Dans l’immédiat, forte revalorisation du rôle du Parlement et, au-delà des coalitions, du rôle des partis politiques.

Grande instabilité politique avec remaniement du gouvernement imminent, changement de Premier ministre possible, et au-delà potentielle dissolution à court ou moyen terme.

La 16e législature commencera officiellement le 28 juin.

- Focus sur le PCF

Sur nos 32 qualifiés au second tour 12 sont élu·e·s ; 8 de nos 9 sortant·e·s se représentant sont élu·e·s ; Alain Bruneel perd à seulement 223 voix ; Soumya Bourouaha prend la suite de Marie-George Buffet et Yannick Monnet la suite de Jean-Paul Dufrègne ; Nicolas Sansu et Jean-Marc Tellier sont élus ; possibilité de constituer un groupe avec les élu·e·s d’outre-mer.

 

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Solution

21 Juin 2022, 09:34am

Publié par PCF Villepinte

Maurice Ulrich L'Humanité

Publié le Mardi 21 Juin 2022

On l’a appris dimanche soir. La France n’est plus gouvernable.

Elle l’était avant, avec grenades lacrymogènes et tirs de LBD pour gouverner les gilets jaunes, gouvernance des retraites contre les salariés et les syndicats, gouvernance des hôpitaux et de l’ensemble du système de santé aboutissant à de nouveaux risques de saturation malgré les mises en garde répétées des personnels…

Sans parler de la gouvernance de l’éducation nationale, de celle des bas salaires, etc. Mais bon, il est vrai que la situation institutionnelle est totalement inédite, la majorité n’en étant pas une. La faute à qui? On voit tout de suite les mains qui se lèvent. À Emmanuel Macron, bien sûr. Cest juste, mais cest le peuple qui a voté et donc voilà la solution à la crise de gouvernance qui risque de durer.

C’est celle que le dramaturge Bertolt Brecht avait proposée aux dirigeants est-allemands après une insurrection populaire, en 1953, laquelle faisait tache dans un pays se réclamant du socialisme. Ne serait-il pas plus simple de dissoudre le peuple et d’en élire un autre?

 

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Macron face au défi d'une majorité sapée comme jamais

21 Juin 2022, 09:10am

Publié par PCF Villepinte

Législatives. Avec seulement 246 députés, le président doit se contenter d’une majorité relative, deux mois après sa réélection. Il lui faudra nouer des alliances s’il veut légiférer. Pour le chef de l’État c’est le saut dans l’inconnu.

L'Humanité (Aurélien Soucheyre)

Publié le Mardi 21 Juin 2022

 

« Maintenant tu as les mains libres, tu peux faire ce que tu veux», glissait lex-ministre socialiste Marisol Touraine à un Emmanuel Macron tout sourires, le 7 mai dernier, lors de sa seconde investiture présidentielle. Mais c’est peu dire que les Français ont prouvé qu’ils n’étaient pas d’accord. Le régime jupitérien déraille de son orbite. Emmanuel Macron, qui a gouverné les cinq dernières années avec une armée de députés à ses ordres, va devoir apprendre à composer avec une majorité relative (246 sièges) et deux vastes groupes d’opposition (l’intergroupe Nupes et ses 138 députés hors outre-mer, le groupe RN et ses 91 élus).

Un scénario inattendu tant les institutions de la Ve République sont tout entières destinées à assurer le pouvoir du président. Mais les verrous ont sauté. Cette fois-ci, l’élection présidentielle n’a pas phagocyté les législatives qui ont suivi. Le vote de sanction contre Macron, un peu partout dans le pays, a fait voler en éclats les plans du président: la gauche et le RN remportent à peu près le nombre de sièges quils auraient eu si les législatives avaient eu lieu à la proportionnelle. «La situation est inédite. Jamais lAssemblée nationale na connu une telle configuration sous la Ve  République», a concédé la première ministre Élisabeth Borne, dimanche soir.

Une sévère désillusion

D’autant qu’au Palais Bourbon, tout est à reconstruire. Les législatives se sont soldées par une hécatombe sans précédent pour les principaux cadres de la Macronie. Deux piliers de la majorité se sont effondrés: le président de lAssemblée nationale Richard Ferrand lui-même, ainsi que Christophe Castaner, jusquici président du groupe LaREM au Palais Bourbon. Tous les deux ont été battus par la Nupes. Mais ce nest pas tout. Patrick Mignola, président du groupe Modem, premier allié de LaREM? Battu. Sylvain Waserman, vice-président de lAssemblée? Battu. Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget? Battu. Florian Bachelier, premier questeur? «Finito», comme dirait Emmanuel Macron. Le chef de l’État perd ses plus fidèles lieutenants et des rouages essentiels au Parlement.

L’Assemblée va donc redevenir le lieu privilégié de la vie politique. La désillusion est sévère pour une Macronie toute verticale qui va devoir se faire violence pour mettre en débat ses textes de loi et solliciter des soutiens, notamment du côté du groupe LR. Aurore Bergé, députée LaREM des Yvelines, prévient: «Cest notre responsabilité que daller chercher et trouver du compromis, du consensus sur les différents textes. Mais c’est aussi la responsabilité des différentes oppositions: est-ce quelles seront aussi dans une logique de construction de ces compromis avec nous? Ou uniquement dans une logique dobstruction parlementaire?» Une manière d’anticiper une possible paralysie des institutions, et de l’imputer aux oppositions plutôt qu’à son propre échec électoral.

Si les regards se tournent désormais vers LR, c’est que les macronistes auront besoin comme jamais du parti de droite (qui a obtenu 64 sièges avec l’UDI) pour légiférer. Mais le numéro un de LR, Christian Jacob, a déjà dit non au «pacte avec le gouvernement» appelé de ses vœux par l’ex-chef du parti Jean-François Copé. «Nous avons fait campagne dans lopposition, nous resterons dans l’opposition», insiste le président du parti de droite. «Nous ne sommes pas à vendre», confirme le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, tout en précisant: «Nous ne sommes pas des bloqueurs non plus»

De justesse élue députée dans le Calvados, Élisabeth Borne a de quoi se faire du souci. La première ministre a deux épées de Damoclès au-dessus de sa tête. La première: un remaniement imminent. La défaite de trois ministres lors des législatives (Montchalin, Bourguignon, Benin) oblige Emmanuel Macron à repenser son casting. Le Conseil des ministres de mercredi a d’ailleurs été annulé. La technocrate, fraîchement nommée à Matignon, y restera-t-elle? De Manuel Bompard (FI) à Rachida Dati (LR), les oppositions réclament déjà sa tête. Et pour cause: la coalition quelle a conduite lors des législatives a échoué à obtenir la majorité absolue. Son faible score dans le Calvados (52,3%) montre quelle nest pas non plus prophète là où on la parachutée, loin de là.

Mais si jamais Emmanuel Macron lui renouvelait sa confiance, une autre menace surgirait aussitôt puisque la première ministre devra obtenir un vote de confiance, le 5 juillet, dans la foulée de son discours de politique générale. La Nupes envisage déjà une motion de censure. Le RN ne s’est pas prononcé. Et LR ne souhaite pas la voter pour le moment. Mais si jamais il venait à y avoir une alliance Macronie-«Les Républicains», Élisabeth Borne, «trop à gauche» pour LR, serait possiblement poussée vers la sortie. Les tractations ont déjà commencé en coulisses et sur la place publique.

Mais la Macronie, en panique, ne sait plus où donner de la tête. Interrogé sur la possibilité de discuter des textes de loi avec le RN, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a répondu: «Nous verrons comment nous essayons davancer ensemble» sur les bancs de l’Assemblée. La perche tendue a déjà été saisie par le maire d’extrême droite de Perpignan, Louis Aliot, qui a donné ce conseil: «À la place dEmmanuel Macron, je tenterais un gouvernement dunion nationale.»

L’hypothèse d’une dissolution

Reste à savoir, au milieu de ce brouillage des lignes de plus en plus indécis, si la Macronie parviendra à faire fonctionner l’Assemblée nationale, ou si ses choix politiques l’isoleront toujours plus. En cas de paralysie politique totale, il resterait à Emmanuel Macron la possibilité de dissoudre la Chambre des députés. Si le Conseil constitutionnel estime que c’est impossible avant un an, plusieurs spécialistes considèrent que ce délai est obligatoire uniquement après une première dissolution…

Le scénario a quoi qu’il arrive été pour le moment écarté. «Le vote de dimanche, nous devons le respecter et en tirer les conséquences», a fait savoir Élisabeth Borne. «Les électeurs ont tranché», abonde Marc Fesneau, qui appelle à «ne pas jouer avec la Constitution» et invite à relever le défi d’une «Assemblée compliquée dans sa gouvernance».

Le ministre de l’Agriculture se dit même prêt à voir le RN présider la commission des Finances, réclamée par Marine Le Pen, au motif que «constitutionnellement, cest au premier groupe d’opposition que cette présidence revient». Mais le ministre fait ici une lourde erreur. Car notre Loi fondamentale ne prévoit pas du tout une telle obligation. C’est en réalité le règlement de l’Assemblée qui stipule que cette présidence revient à l’opposition.

Et lors du scrutin interne entre les députés de ladite commission, la coutume veut que ceux de la majorité ne prennent pas part au vote. Ce seront donc les élus de la Nupes, fussent-ils divisés en quatre groupes parlementaires de gauche, qui auront ici le dernier mot, car ils constitueront l’opposition la plus fournie. La députée FI Aurélie Trouvé a d’ailleurs fait acte de candidature.

Mais croyant que le gouvernement est «prêt à installer le Front national à la commission des Finances», Jean-Luc Mélenchon a appelé à ce que députés insoumis, écologistes, communistes et socialistes siègent ensemble au sein d’un seul et unique groupe Nupes. «Je pense que cest un élément de clarification dans le chaos qui savance. Ce nest pas une injonction, mais une proposition», a-t-il indiqué, avant d’ajouter: «Je ne propose pas la fusion, il y a des identités distinctes, mais il y a besoin d’être dans une combinaison de combat et pour ça il faut avoir un groupe unique à lAssemblée.»

 L’idée a aussitôt été soutenue par plusieurs députés FI, et aussitôt rejetée par le PS, EELV et le PCF, qui souhaitent chacun avoir leur groupe, comme prévu dans l’accord de la Nupes, en plus d’un intergroupe. L’existence de quatre groupes de gauche assure en outre à chacun un temps de parole consacré lors des explications de vote, la possibilité de créer chacun et chaque année une commission d’enquête parlementaire, en plus d’imposer les textes examinés par l’Assemblée une fois par an.

Tous entendent faire front commun face aux réformes d’Emmanuel Macron. «Il faut continuer à se battre pour les exigences que nous avons portées séparément pendant la campagne présidentielle, et ensemble pour les législatives. Quoi quil arrive, Macron est plus faible que jamais», prévient le porte-parole du PCF, Ian Brossat. «Nous ferraillerons», promet également la députée FI Clémence Guetté, qui précise que le rapport de forces sera bien différent que lors du précédent mandat.

 

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Grand chelem

20 Juin 2022, 07:48am

Publié par PCF Villepinte

 

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BnF : Après six semaines de mobilisation, les grévistes toujours déterminés

20 Juin 2022, 07:42am

Publié par PCF Villepinte

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Le roi est nu

20 Juin 2022, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

 

Maud Vergnol L'Humanité

Publié le Lundi 20 Juin 2022

 

Une gifle électorale pour le camp ­présidentiel. À l’heure où nous bouclons cette édition, les macronistes seraient numériquement tout juste en tête à l’Assemblée. Mais le chef de l’État pourrait se réveiller ce matin avec une majorité introuvable. C’est une défaite cinglante pour le président fraîchement réélu, dont le deuxième quinquennat s’annonce sous des auspices bien différents de 2017, où LaREM avait raflé à elle seule 308 sièges.

L’arrogance du locataire de l’Élysée, l’indécente campagne confusionniste menée dans l’entre-deux-tours pour caricaturer les candidats Nupes en dangereux croque-mitaines se sont retournées contre lui. Avec plusieurs ministres et ténors hors jeu, dont le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, l’édifice macroniste est ­sérieusement ébranlé, la monarchie présidentielle vacillante.

L’échec est d’autant plus cuisant pour le camp présidentiel qui se présentait comme le meilleur rempart à l’extrême droite que celle-ci, mauvaise surprise du scrutin, réalise une percée historique avec une projection de 80 à 85 sièges… Une première depuis le rétablissement du scrutin majoritaire à deux tours en 1988 qui avait fait disparaître le FN de l’Assemblée malgré sa constante progression dans les urnes.

Mais la gauche de combat, qui entre en force dans l’Hémicycle, représente un adversaire autrement plus redoutable pour le président. Afin de mettre en œuvre son programme de casse sociale, Emmanuel Macron sera obligé de composer avec la droite LR, seule force d’appoint disponible. Un tel attelage, désastreux pour les classes populaires, clarifierait l’imposture du «en même temps». La décomposition du paysage politique orchestrée par le président lui revient comme un boomerang.

La gauche s’impose comme la première force d’opposition. D’une soixantaine de sièges occupés pendant le précédent quinquennat, avec une projection entre 165 à 175 députés, l’Hémicycle se repeint significativement aux couleurs de la Nupes avec de jeunes élus aux profils sociologiques variés. Saluons ici la victoire de Rachel Kéké, première femme de chambre à siéger au Palais-Bourbon!

Bien sûr, ce matin, beaucoup ­d’électeurs seront déçus de voir la majorité échapper à la gauche. Le programme de la Nupes, avec le Smic à 1500 euros, laugmentation des salaires, la retraite à 60 ans, lallocation de 1063 euros pour les jeunes, la planification écologique ne deviendront pas réalité dès cet été. Mais le scénario à l’italienne d’une gauche disparue du paysage politique est écarté.

En dépit d’une opportunité exceptionnelle de sanctionner le néolibéralisme pour seul horizon, et malgré des propositions concrètes de la Nupes pour répondre aux urgences sociales et à la crise climatique, plus d’un Français sur deux (54 %) est resté indifférent à ce qui se jouait dimanche dans les urnes. À nouveau, c’est la frange la plus aisée et la plus âgée, traditionnellement la plus favorable à la droite, qui s’est davantage mobilisée.

C’est là tout le défi des années à venir: repolitiser une société désenchantée qui ne croit plus au pouvoir de la politique tant le «there is no alternative» a ­encrassé les consciences. La performance de la Nupes, dimanche, ­inespérée il y a encore quelques semaines, en est une première et prometteuse étape.

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Républicain(s)

17 Juin 2022, 11:22am

Publié par PCF Villepinte

 

L’odieux procès instruit par toute la Macronie.

Nupes. 

C’est depuis la Révolution française, et par là même la naissance de la République du peuple pour le peuple, que la visée universaliste de la France s’est installée dans notre grande Histoire – et non la pseudo-«permanence» innée d’une nation immuable et éternelle dont l’incarnation symbolique prendrait place à l’Élysée dans la posture spectrale du monarque-élu.

Ainsi donc, tandis que se joueront dimanche le sort et l’à-venir de notre pays lors de l’élection la plus importante, celle des représentants à l’Assemblée nationale, un odieux procès en «antirépublicanisme» est instruit par toute la Macronie contre la Nupes.

L’affaire nous apparaît tellement grotesque, hors de propos, que nous pourrions en rire. Mais l’heure des plaisanteries, alors que la gauche unie se trouve aux portes du pouvoir législatif, aurait quelque chose de déplacé sinon d’irréel. Que se passe-t-il du côté de la majorité présidentielle, pour que, à ce point, de Mac Macron II aux candidats putatifs d’Ensemble, la fébrilité et la peur se transforment en dramatisation à outrance du second tour jusqu’à convoquer «l’intérêt supérieur de la nation», comme l’a déclaré sur un tarmac le prince-président?

Une vérité s’impose. Entre sueurs froides et panique généralisée, nous assistons à une désertion morale et éthique de la Macronie, plus radicalisée que jamais, contrainte de sortir l’ultime argument stratégique tout droit puisé dans le caniveau de la pensée: la diabolisation de la Nupes, par tous les moyens, même les plus abjects.

Stabilité.

 Donner des leçons de République aux héritiers de Jaurès: on aura tout vu, tout entendu. D’autant que les mots perdent leur sens, à laisser croire que le pays serait en proie à des antirépublicains partout.

La tentation de la verticalité absolue se poursuit avec Mac Macron II, comme s’il disait «moi ou le chaos», lorsqu’il ose prononcer ces mots terribles: «Aucune voix ne doit manquer à la République.» Olivier Faure a eu raison de répliquer de la sorte: «Quelle outrance! Désormais, on est macroniste ou on est antirépublicain. À force de convoquer des arguments d’autorité de cette nature, les mots perdent leur sens.» 

Quant à Jean-Luc Mélenchon, atterré par cette séquence surréaliste qui consiste à expliquer qu’une «instabilité» viendrait d’une éventuelle victoire de la Nupes – celle d’un roi sans tête, peut-être? –, il a simplement expliqué: «Je sais où je vais. La stabilité politique dépend de la stabilité programmatique, et elle est chez nous. On va planifier le changement.» Et il a ajouté: «Ne permettez pas à ces gens de tenir le haut du pavé, notre pays en ressortira en lambeaux, nous seuls sommes capables de garantir l’unité.»

Traces.

 Du coup, le pire s’est décliné mécaniquement dans toute la majorité présidentielle, au point d’entretenir la confusion concernant les candidats de Fifille-la-voilà, à juger «au cas par cas». La honte.

Rendez-vous compte: ce jeudi, seuls six candidats LaREM sur 61 éliminés appelaient officiellement à voter pour la Nupes contre le RN. Doit-on redire que, entre partis républicains (précisément), la mobilisation contre l’extrême droite ne se négocie pas au gré des circonstances. La dérive atteint les sommets. Elle laissera des traces. Preuve que Mac Macron II ne tient plus rien dans sa majorité, citons au passage celui qui sauva l’honneur, Pap Ndiaye, qui interpella ainsi ses camarades du gouvernement: «Le combat contre l’extrême droite n’est pas un principe à géométrie variable.»

 Cette semaine, un quotidien national se distingua également, en écrivant: «Le parti de M. Macron ne peut appeler à faire barrage à l’extrême droite pour accéder ou se maintenir au pouvoir, puis ne pas s’appliquer à lui-même cet impératif, sauf à renier son identité et les valeurs qu’il prétend siennes.

Dans le paysage mouvant de cet entre-deux-tours, cette clarification, et ce rejet sans ambiguïté de tout cynisme électoraliste, s’imposent sans délai.» Le bloc-noteur ne changerait pas une virgule. Il s’agissait pourtant d’un éditorial du Monde, signé Jérôme Fenoglio. À bon entendeur…

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 17 juin 2022.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

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Législatives : Rachel Kéké, une " essentielle " aux portes de l'Assemblée nationale

17 Juin 2022, 11:15am

Publié par PCF Villepinte

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L'odieux deal de Boris Johnson mis en échec : une première victoire à pérenniser

17 Juin 2022, 11:06am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 17/06/2022 par PCF

Le PCF se réjouit de voir les délires xénophobes du premier ministre britannique, Boris Johnson, stoppés grâce aux mobilisations et à l'action des associations britanniques qui, en continuant de faire valoir le droit international et les conventions de Genève, ont permis une première grande victoire contre la véritable politique d’expulsion initiée par le Royaume-Uni.

 

Le premier avion devant décoller de Londres mardi vers le Rwanda avec, à son bord, des migrantes et migrants expulsés par les autorités britanniques, est en effet resté cloué au sol.

C'est une très bonne nouvelle : la Cour européenne des droits humains (CEDH) a répondu hier in extremis positivement aux recours des associations d'aides aux réfugiés et demandeurs d'asile du Royaume-Uni ; hier soir, le droit l'a emporté. Cette première victoire est maintenant à pérenniser.

Le gouvernement d'un Etat de droit ne saurait passer des « deals » sur le dos d'êtres humains en piétinant leur droit à l'asile. Boris Johnson l'a fait en passant un pacte honteux et douteux avec le gouvernement rwandais. Ce sont plus d'une trentaine de réfugiés iraniens, irakiens, albanais et syriens – que Boris Johnson voulait expulser moyennant quelques millions d'euros « d'aide » versés au Rwanda.

Or, ni les droits humains, ni le droit international, ni l'aide au développement ne se marchandent. Ce sont des obligations et devoirs des Etats envers les individus victimes de l’injustice de l’ordre international, sans discrimination et dans le respect absolu des droits humains fondamentaux.

La seule manière efficace de lutter contre les passeurs et filières qui mettent la vie des réfugiés en danger est d'ouvrir des voies légales et sécurisées de migration en Europe, de respecter pleinement le droit d'asile et les conventions de Genève, de mettre en place une politique de solidarité européenne et d'accueil digne pour les migrantes et migrants.

Le PCF apporte tout son soutien à celles et ceux qui en Grande-Bretagne s'opposent au plan de Boris Johnson et à sa politique aux relents xénophobes.

 

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Fête de l'Humanité 2022

16 Juin 2022, 07:30am

Publié par PCF Villepinte

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