Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

La bataille contre le racisme et l’antisémitisme se poursuit

9 Décembre 2021, 08:25am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 08/12/2021 par PCF

Ce 2 décembre aura, au fond, représenté un moment de vérité. L’Assemblée nationale se trouvait, en effet, saisie de la proposition de résolution du groupe de la Gauche démocratique et républicaine, demandant au Garde des sceaux de rappeler aux parquets que la condamnation d’un individu pour incitation à la haine raciale pouvait être assortie d’une peine complémentaire d’inéligibilité, dans les conditions fixées par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. 

 Sans vraie surprise, la droite parlementaire aura boycotté un débat dont le seul objectif était de favoriser une meilleure application de la loi républicaine, laquelle considère que le racisme et l’antisémitisme ne sont pas une opinion mais un délit devant être sanctionné sans faiblesse. Ce qui, à bien le considérer, était dans la logique des choses, après que le débat entre candidats Les Républicains à l’élection présidentielle ait révélé l’ampleur de la zemmourisation — ou de la lepénisation, comme on voudra — des programmes du côté de ce courant politique.

Nous aurons, en revanche, eu la satisfaction de voir toute la gauche faire front commun pour voter le texte présenté, depuis la tribune de l’Hémicycle, par Fabien Roussel. Accompagnée, une fois n’est pas coutume, par le groupe UDI, qui aura choisi de privilégier une position de principe sur des considérants boutiquiers. Ce qui n’aura pas été le cas, on le sait, des députés de La République en marche, qui auront rendu minoritaire la proposition de résolution, par 32 voix contre 22.

L’insignifiance des arguments, du côté de la Macronie, aura été le grand enseignement de ce débat parlementaire. Du ministre Fesneau justifiant la position de la majorité en expliquant qu’il fallait débattre avec les tenants de la haine plutôt que de les sanctionner pénalement, à la députée Avia exhortant les élus de la nation à faire preuve de « distance » et de « constance » — comprenne qui pourra ! —, en passant par Monsieur Dupont-Moratti finissant par avouer piteusement que l’attitude du pouvoir était motivée par de pures motivations tacticiennes, c’est à une véritable forfaiture que nous aurons assisté.

Oui, une forfaiture, dans la mesure où un exécutif qui se targue à chaque instant de vouloir défendre une « France ouverte » contre les partisans du « repli » aura cyniquement joué sur le déchaînement de l’abomination raciste, espérant manifestement en tirer un bénéfice électoral si le président candidat à sa réélection devait affronter l’extrême droite au second tour de la présidentielle. Il se confirme ainsi que, pour Emmanuel Macron et les siens, tout doit être mis en œuvre pour favoriser ce scénario délétère dont l’immense majorité du pays ne veut pourtant pas. 

Le résultat est que ces gouvernants sans principes auront in fine délivré un message de passivité aux porteurs d’une parole nauséabonde. Le hasard du calendrier aura voulu que, candidat désormais déclaré, Zemmour ait, trois jours plus tard, révélé la violence de son projet à l’occasion de sa grande parade de Villepinte. Violence des mots choisis pour stigmatiser nos compatriotes d’origine étrangère ou porteurs d’une culture jugée inassimilable par les hérauts de la « France millénaire », et violence des coups portés par des nervis enfiévrés à des militants et militantes de SOS-Racisme venus dénoncer pacifiquement l’obsession xénophobe et identitaire.

Chaque jour le démontre davantage : c’est la République, dans les fondements égalitaires et fraternels que lui renouvelèrent les organisations membres du Conseil national de la Résistance en 1946, qui s’avère aujourd’hui la cible désignée de forces réactionnaires se livrant entre elles aux pires surenchères. 

Il se trouve que, à une poignée de jours près, la proposition de résolution communiste aura coïncidé avec la date-anniversaire de l’exécution, par les nazis, au Mont-Valérien, de 75 otages parmi lesquels se trouvait Gabriel Péri. Nous commémorerons, cette année, le 80e anniversaire de ce 15 décembre 1941. 

Les communistes, avec toutes celles et tous ceux qui sont conscients du danger, n’en seront que plus déterminés à défendre l’identité républicaine de la France.

Christian Picquet
PCF

 

Voir les commentaires

Besoin de plus d’école

9 Décembre 2021, 08:20am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 08/12/2021 par PCF

Besoin de plus d’école

Fabien Roussel fait de la jeunesse et de l’éducation un des axes de la campagne présidentielle. La rencontre de Vénissieux, consacrée à l’éducation, ce vendredi 3 décembre était la dernière d’une série de 6 rencontres dans toute la France.

 La salle remplie, les nombreuses questions témoignent de l’enjeu que représente l’école dans un contexte qui a aggravé les inégalités de réussite scolaire.

La proposition du candidat communiste d’allongement du temps scolaire, parce qu’elle tranche avec près de 15 ans de réduction du temps de classe pour les élèves, suscite le débat.

 

 Michelle Piccard, maire de Vénissieux, rappelle en préambule l’urgence de répondre aux besoins des catégories populaires, le besoin d’école, et que l’État joue son rôle en la matière pour permettre aux communes de répondre aux besoins en matière d’équipements scolaires et de loisirs éducatifs. En supprimant 13 milliards de dotation aux communes, l’État prive les collectivités de moyens de développer des politiques ambitieuses pour le loisir éducatif.


Claire Pontais, professeur d’EPS, syndicaliste et formatrice, interroge : Comment donner à des enfants de catégories populaires ce qu’un enfant, qui a par sa famille les ressources nécessaires, trouve normal : l’accès aux savoirs, l’accès à la culture, au sport, et aux loisirs.


La proposition d’allongement du temps scolaire, 27 h en primaire, 32 h, voire plus au collège et au lycée, est alors développée par Fabien Roussel. Puis Paul Devin, président de l’Institut de recherche FSU, témoigne du besoin de plus d’école pour élever le niveau de connaissance d’une classe d’âge, combattre les inégalités, et transformer l’école pour qu’elle soit réellement émancipatrice. Pour cela il faudra créer des postes en nombre (90 000) et des équipements scolaires de qualité.


Il ne s’agit pas seulement d’allonger le temps scolaire, mais d’améliorer les conditions d’accueil et d’étude des élèves et transformer l’école, donner du temps aux enseignants pour exercer leur métier.


Le témoignage d’un directeur d’école et celui d’une enseignante du second degré révèlent les difficultés que rencontre aujourd’hui le monde enseignant. Difficultés à faire leur métier dans un contexte dégradé, avec de moins en moins de moyens et des réformes menées par le gouvernement qui vont à l’encontre de ce qu’il faudrait faire ; La réforme du Bac, Parcoursup ont accéléré l’individualisation des parcours scolaires, mettant établissements et élèves en concurrence, tout en livrant au marché une partie des enseignements.


Ce sont bien entendu les jeunes qui réussissent le moins et ceux de catégories populaires, ceux qui n’ont que l’école pour apprendre, qui sont les premières victimes de la mise en place de cette sélection.


Alors que l’école inclusive est au cœur du discours gouvernemental, les AESH, ces assistants d’éducation qui accompagnent les élèves en situation de handicap, exercent une mission essentielle. Une formation, des salaires dignes de ce nom, et un statut au sein de l’Éducation nationale est indispensable comme le propose Fabien Roussel.


Tout comme le nécessaire réengagement de l’État auprès des collectivités pour construire des écoles, des collèges et des lycées, comme Cécile Cukierman, sénatrice de la Loire, l’évoque, en même temps qu’elle dénonce la précarisation de l’ensemble des personnels de l’éducation.


Enfin, Séverine Brelot, professeur en lycée professionnel et syndicaliste, parle de ceux dont on ne parle jamais, alors qu’ils représentent 43 % des lycéens, les jeunes de lycées professionnels. Ce sont les futurs premiers de corvée. On leur a volé une année d’études sous Sarkozy en supprimant le BEP et en imposant le bac pro en 3 ans. Autant de temps d’école en moins pour apprendre un métier, saisir les enjeux auxquels doit répondre le monde du travail.


Construire une école émancipatrice qui combatte les inégalités et élève le niveau de connaissance de toute la jeunesse est un enjeu de société, un enjeu démocratique, et cela coûte de l’argent. Le budget de l’Éducation sera augmenté de 45 %, précise Fabien Roussel en engageant un recrutement massif d’enseignants, pré-recrutés au niveau du bac et en licence et recevant une formation à bac +5 de qualité, permettant d’être formés sur les contenus d’enseignement, leur métier, mais aussi sur les enjeux de l’école aujourd’hui en lien avec les courants pédagogiques, la recherche et ses avancées.

 

Sébastien Laborde
secrétaire départemental PCF

 

 

Voir les commentaires

Y'a plus de saisons

7 Décembre 2021, 07:35am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

CGT Une rupture franche avec nos modes de production est nécessaire aujourd'hui.

7 Décembre 2021, 07:28am

Publié par PCF Villepinte

Le 18 novembre a eu lieu à Montreuil une journée sur « Les enjeux sociaux et environnementaux de l’énergie au cœur de nos modes de production et de vie ». Une centaine de participants étaient rassemblés. 40 autres ont pu assister à la journée en visioconférence. Enfin, la retransmission en direct sur Facebook a enregistré 1500 vues.

Une rupture franche avec nos modes de production est nécessaire aujourd'hui.

En introduction, le journaliste scientifique Sylvestre Huet a présenté un état des lieux objectif.

Le réchauffement climatique a des conséquences directes sur le taux de pauvreté. Les personnes les plus précaires sont celles qui ont le moins la possibilité de faire évoluer leur mode de consommation.

À l'inverse, les catégories les plus aisées sont celles qui ont le plus d'impact sur le réchauffement climatique.

L'urgence est de sortir des énergies carbonées, de manière réfléchie.

Pour parler de ces enjeux, une table ronde a réuni la CGT de la centrale de Cordemais, la CGT General Electrics et le think tank « Le shift project ».

 

Il existe deux voies possibles.

Première option : rendre les énergies carbonées moins polluantes. Pour cela, il convient d'affecter des financements à la recherche.

 Deuxième option : se tourner vers d'autres énergies.

Cette réflexion doit avoir lieu au niveau international, en prenant en compte les effets environnementaux et sociaux de l'extraction de métaux rares nécessaires notamment à la production de panneaux solaires et d'éoliennes.

Cette journée est l'amorce d'une démarche.

« On est pour la transition énergétique. On a enclenché un processus de réflexion pour y mettre du concret. Des demi-journées vont être organisées dans les structures intéressées pour avoir des matériaux d'étude qui collent à la réalité des territoires et connaître les incidences locales. » précise Véronique Martin, secrétaire confédérale, qui insiste sur l'importance d'une réflexion globale et interprofessionnelle sur le sujet.

La CGT porte la notion de Développement humain durable. Elle propose la création d'un grand service public de l'énergie, qui aurait notamment pour missions la réponse aux besoins de la population, la planification de la production, les relocalisations industrielles, la régulation des prix.

S'inscrire à la newsletter

 

Voir les commentaires

Covid. Des mesures timides face à l’ampleur de la 5e vague

7 Décembre 2021, 07:23am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité  Mardi 7 Décembre 2021

Alexandra Chaignon Olivier Chartrain

Vaccination, recours accru au télétravail, léger renforcement du protocole dans les écoles… à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire, le gouvernement a écarté de nouvelles restrictions malgré la reprise épidémique. Des choix qui posent question.

Alors que la situation sanitaire se dégrade en France et que le nombre de contaminations est en forte progression (50000 nouveaux cas quotidiens, plus de 12000 personnes hospitalisées pour une infection liée au Covid, dont plus de 2200 en soins critiques un seuil qui navait pas été atteint depuis la fin août), lexécutif nenvisage pas à ce stade dimposer de nouvelles restrictions. «La situation est tendue, mais elle n’est pas la même qu’il y a un an», a reconnu le premier ministre, grâce à la vaccination. «Lheure nest pas aux mesures de jauge, confinement et couvre-feu», a-t-il insisté. Pour «ralentir le niveau de circulation du virus», l’exécutif mise à ce stade sur des «mesures de vigilance à lapproche des fêtes de fin dannée», et notamment l’amplification du bouclier vaccinal. Le gouvernement appelle aussi les entreprises à renforcer le recours au télétravail, deux ou trois jours par semaine quand cela est possible, et, comme d’habitude, encourage les gestes barrières, évoquant «lesprit de responsabilité de chacun». Seule «exception» au principe de restriction, les discothèques fermeront à compter de vendredi jusqu’à début janvier.

Priorité de façade à l’éducation

En revanche, dans les écoles primaires, pas grand-chose ne change, alors que c’est là que les contaminations explosent. Le premier ministre l’a répété: «Notre priorité et notre boussole, cest de préserver l’éducation de nos enfants.» Sauf que, dans les faits, on en est loin. Si le nombre de classes fermées pour cause de Covid a été divisé par deux, passant à 4578 le jeudi 2 décembre contre 8890 une semaine auparavant, la situation sanitaire est inversement proportionnelle: vendredi 3 décembre, le nombre de cas positifs parmi les élèves était de 33550. Selon les derniers chiffres de Santé publique France publiés vendredi, le taux dincidence chez les 6-12 ans continue de progresser, à 663 pour 100000, soit + 92 % en une semaine! Et le personnel de l’éducation nationale n’est pas épargné, avec 385 cas supplémentaires en vingt-quatre heures en fin de semaine.

Qu’importe, donc, pour le gouvernement qui se contente de renforcer très légèrement le protocole sanitaire en vigueur, avec un passage au niveau 3 à compter de jeudi 9 décembre: soit le retour au port obligatoire du masque pour tous dans les espaces extérieurs (seulement à lintérieur pour le niveau 2) et la limitation du brassage par classe (et non plus par niveau) lors des temps de restauration. Ni le retour au principe de fermeture de la classe, le premier cas confirmé, que réclament plusieurs syndicats, ni l’avancement d’une semaine des vacances de Noël ne semblaient envisagés. Pas question, donc, de revenir sur la position «école ouverte» soutenue par le ministre de l’Éducation nationale. Ce qui laisse apparaître le fameux protocole comme un instrument non pas sanitaire, mais politique, ayant pour fonction de camoufler l’ampleur de la contamination scolaire et non de la réduire.

Un dépistage famélique

Il faut ajouter à cela le refus persistant de mesures de protection qui auraient dû être mises en œuvre de longue date: installation de capteurs de CO2 dans les lieux fermés, systèmes daération. Et un dépistage famélique: 200000 tests péniblement effectués la semaine dernière alors que 600000 étaient promis dès janvier dernier Le gouvernement a-t-il décidé de laisser l’épidémie s’étendre à l’école et dexposer ainsi les enfants au virus, reprenant à son compte sans lassumer la très discutable théorie de «limmunité naturelle», défendue notamment par la Société française de pédiatrie, à contre-courant du Haut Conseil de santé publique et du Conseil scientifique lui-même? La revue médicale Caducée posait cette question dès le 2 décembre, rappelant au passage que le Covid n’épargne pas les enfants, les hospitalisations pédiatriques montant en flèche et 4 à 13 % d’entre eux, selon l’âge, étant atteints de «Covid long». Si cela devait se confirmer, ce serait médicalement critiquable, éthiquement scandaleux et démocratiquement indéfendable.

Quant à la vaccination des 5-11 ans, elle sera ouverte pour les plus vulnérables à partir du 15 décembre. Pour l’ensemble de cette classe d’âge, le gouvernement attend les avis du Conseil national d’éthique et de la Haute Autorité de santé et l’envisage «si possible dici la fin de lannée». 

Voir les commentaires

Georges Brassens - Il n'y a pas d'amour heureux (live)

4 Décembre 2021, 10:59am

Publié par PCF Villepinte

Voir les commentaires

Ignoble(s)

4 Décembre 2021, 10:54am

Publié par PCF Villepinte

L’adversaire de Zemmour-le-voilà? La République.

Clip.

 Un naufrage français en cache toujours d’autres, quand toutes les manipulations –bien plus calculées quon ne limagine se déversent sans retenue. Le clip de Zemmour-le-voilà, ayant pour fonction dannoncer sa «candidature» à la fonction suprême, dépasse l’entendement en tant que nouveau genre aussi absurde qu’accessoire.

Résumons: pour qui se prend-il, l’histrion, puisque, pour lui, tout est permis? Son métier, nous le connaissions: la haine. Sa fonction essentielle aussi: la polémique raciste, ­misogyne et pétainiste. Son rôle fondamental: distiller de lignominie pour diviser, rompre, fracturer une société pourtant malade des inégalités. Lindécence na donc plus de limite. Singer ainsi le général, celui de l’Appel du 18 juin, les yeux rivés sur son texte, devant un micro vintage, plongé dans une fausse pénombre d’heures sombres.

En vérité, tout concorde dans ce mauvais théâtre du révisionnisme ambiant, poussé jusqu’au paroxysme du ridicule et de la caricature, qui en disent long sur l’atmosphère idéologique. Une pantalonnade fétide assumée. Celle d’un néofascisme tranquille. Celle d’une extrême droite verbeuse aux références abjectes et pédantes. Sans parler des tentatives de récupération, de Barbara (qui chanta Göttingen, «les enfants sont tous les mêmes, à Paris ou à Göttingen») à Brassens, de Gabin à Sautet, de Voltaire à Rousseau…

N’en jetez plus. Les morts sont en nous et n’ont rien à voir avec cet exhibitionnisme crapuleux, eux qui, tous, auraient exécré la France vichyste, précisément celle qu’il tente à toute force de réhabiliter pour la ressusciter.

Pétainiste.

 Petit rappel, face à ce simplisme, à cette démagogie sans nom, grossière et mensongère. L’idéologue contre-­révolutionnaire Zemmour-le-voilà, directement inspiré de la «révolution nationale» pétainiste, n’emprunte pas seulement aux années 1930 les thématiques religieuses et symboliques, mais aussi les stratégies de conquête du pouvoir, offrant une «réponse» unique à tous les problèmes: l’immigré, le musulman. Comme hier avec le juif, tout devient «basique», «limpide». Aucun interdit ne l’arrête.

La preuve: il réhabilite Pétain en «sauveur de juifs français»­ –distinguant ces derniers des juifs étrangers au nom de la préférence nationale. Pourquoi cette tentative odieuse? Parce que, à ce jour, Vichy restait le mur infranchissable entre la droite et l’extrême droite. En ravivant la théorie du glaive et du bouclier, absolument délirante, Zemmour-le-voilà tient à associer dans un même «corpus historique» de Gaulle et Pétain.

Bref, rapprocher les deux droites, son obsession. Logique implacable: la France d’abord, éprise d’un continuum sans fin, où tout se vaut, même le pire. La France, oui. La République, non. Voilà l’adversaire qu’il conviendrait d’abattre: la République. L’homme n’avait-il pas déclaré, en 2019: «Le nazisme est parfois un peu raide et intolérant»?

Hanau.

 Ce clip ressemble à un évident exercice de diversion. Beaucoup porteront plainte pour «utilisation d’images non autorisées», et pour cause. Lui se drapera dans la posture «victimaire», du «pourchassé», comme le revendiqua longtemps un certain Trump. Eux contre tous. Mécanique désormais bien connue. Demeure néanmoins un paradoxe. Pour enjoliver son laïus, Zemmour-le-voilà a lorgné l’Allemagne et le Danube, en choisissant la Symphonie n°7, de Beethoven, créée à Vienne en décembre 1813 lors d’un concert patriotique donné au bénéfice des blessés autrichiens de la bataille de Hanau.

Posant devant une bibliothèque où trône une icône orthodoxe de la Vierge Marie, il assène en guise de fond sonore une musique utilisée par l’empereur d’Autriche, pour mobiliser son peuple contre la France. Une autre forme de nationalisme, vanté par Wagner, aux relents bientôt hitlériens. Un choix pas si étrange(r) que cela. Nous nous souvenons du refrain: «Radio-Paris ment», et de la suite du couplet. L’ignoble a choisi son camp. 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 3 décembre 2021.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin 

 

Voir les commentaires

Journée mondiale / Handicap : La question du handicap est une question de droits humains

4 Décembre 2021, 10:43am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 03/12/2021 par PCF

1,2 milliards d’individus sont en situation de handicap, soit 15% de la population mondiale. Parmi eux, une immense majorité vit dans la pauvreté et n’a pas accès à ses droits fondamentaux : se déplacer, apprendre, travailler, se soigner, se cultiver, choisir son lieu de vie, fonder une famille. Pour beaucoup, il s’agit survivre et non de vivre.

Car la question du handicap, ici comme ailleurs, est une question de droits humains. L’ONU l’a d’ailleurs rappelé à la France en septembre 2021, à l’occasion d’une audition du comité des droits des personnes handicapées : notre pays a signé et ratifié une convention internationale des droits des personnes handicapées en 2010 mais ne la respecte pas et bafoue les droits de plus de 5 millions de nos concitoyens.

En effet, la loi de 2005, déjà insuffisante, a été détricotée par un gouvernement qui considère que la solidarité familiale doit primer sur la solidarité nationale. Rappelons que, pas plus tard que jeudi 2 décembre, la majorité a refusé envers et contre tous la déconjugalisation de l’AAH(1).

 C’est inacceptable ! Donnons leur pleine citoyenneté aux personnes handicapées : conditionnalité des aides publiques à l’accessibilité des lieux et services, accompagnement à domicile financé et sans reste à charge pour une vie dans la cité selon les besoins de chacun.e, revenu d’existence pour les personnes ne pouvant travailler, plan d’urgence pour faire des MDPH(Maison Départementale des Personnes Handicapées) un véritable service public du handicap…

 Nous voulons combattre enfin les discriminations validistes auxquelles sont confrontées les personnes handicapées, notamment sur leur lieu de travail, combattre aussi les vexations et humiliations quotidiennes face à un environnement social inaccessible et à de multiples parcours d’obstacles administratifs tout au long de leur vie.

 Le projet porté par la candidature de Fabien Roussel est un projet émancipateur et de lutte contre toutes les oppressions, dans un esprit de solidarité.

Les valeurs de solidarité et de partage animeront les bénévoles du 35ème Téléthon et dont nous saluons l’engagement sur le terrain.

 Parti communiste français,

(1) La "déconjugalisation" de l'allocation adultes handicapés (AAH) consiste à calculer l'AAH sans tenir compte des revenus du conjoint, contrairement à ce qui est fait aujourd'hui.

Voir les commentaires

Les Canuts par Aristide Bruant

2 Décembre 2021, 19:42pm

Publié par PCF Villepinte

Pour chanter Veni Creator
Il faut une chasuble d'or
Pour chanter Veni Creator
Il faut une chasuble d'or
Nous en tissons pour vous, grands de l'église
Et nous, pauvres canuts, n'avons pas de chemise

C'est nous les canuts
Nous sommes tout nus

Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Pour gouverner, il faut avoir
Manteaux ou rubans en sautoir
Nous en tissons pour vous grands de la terre
Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre


C'est nous les canuts
Nous sommes tout nus

Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira :
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira :
Nous tisserons le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la révolte qui gronde

C'est nous les canuts
Nous n'irons plus nus

 

Voir les commentaires

Mouvement social. 1831, la révolte des canuts

2 Décembre 2021, 19:39pm

Publié par PCF Villepinte

Vendredi 3 Décembre 2021

Du 21 novembre au 3 décembre 1831, se produit le premier soulèvement d’ouvrières et ouvriers de la soie et des métiers rattachés au tissage, très implantés sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon.

La révolte des canuts lyonnais de 1831 figure dans les annales du mouvement ouvrier depuis son origine. Elle succéda à celle de Manchester du 16 août 1819, connue sous le nom de «massacre de Peterloo». En hommage aux ouvriers anglais, le grand poète Shelley écrivait: «Éveillez-vous de votre sommeil, vous êtes nombreux, ils sont peu.» À Lyon, nous devons à la poétesse Marceline Desbordes-Valmore le plus beau regard qui ait été posé sur une population ouvrière. Les canuts ne demandaient qu’une chose la «  liberté ». L’idée est exprimée par ces mots: «  Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant. » Plus globalement, être libre voulait dire pouvoir agir dans tous les domaines : «  Politiquement, intellectuellement et matériellement.»

À Lyon, être libre, c’est être maître de son propre travail, donc en capacité de fixer, par contrat, un prix minimal de la pièce d’étoffe produite. «Liberté» est le mot de ralliement des ouvriers en soie, tous regroupés le long des pentes de la Croix-Rousse. Le chef d’atelier, comme le compagnon, entourés de leur famille, travaillent dans les appartements adaptés aux métiers à tisser sur lesquels les talents et la force de travail s’exercent, souvent quinze heures par jour. Nombre de métiers féminins sont associés à l’atelier de tissage: ovaliste, ourdisseuse, passementière, etc. Dans lombre des hommes souvent, elles participent, à leur mesure, aux différents combats.

Dès les années 1820, les fluctuations du prix payé à la pièce par les négociants suscitent des mouvements de protestation. La tradition des associations mutuellistes, en lien avec les conseils de prud’hommes très prisés des ouvriers, commençait à prendre de l’ampleur. Selon l’historien Fernand Rude, entre 1827 et 1828, les chefs d’atelier d’abord, les compagnons ensuite (ferrandiniers en particulier), fondent les bases d’une véritable organisation. La ville et ses faubourgs comptent 8000 chefs datelier, 20000 compagnons divisés en 40 circonscriptions de quartier ou de rue. Le mutuellisme s’est transformé en sociétés de résistance. L’Écho de la fabrique, dont le premier numéro est imprimé en octobre 1831 se fait l’écho des revendications. La dénonciation des pratiques d’asservissement de la part des négociants, la propagande en faveur de l’association ouvrière, l’idée d’un contrôle de la production, la démocratie dans le travail, sont autant de thèmes qu’aborde le journal au cours des mois qui suivent la révolte des canuts.

Ces prolétaires, «nouveaux barbares» comme ils sont nommés dans le Journal des débats, plus proches des idées utopistes que républicaines, font peur à la bourgeoisie lyonnaise et pas seulement. Les négociants en soie, qui prétendent se nommer fabricants, craignent par-dessus tout les coalitions ouvrières. En novembre 1831, la coalition se prépare, les rues s’animent. L’agitation est d’autant plus dommageable pour les intérêts des propriétaires que des liens se sont tissés avec les ouvriers du quartier de la Guillotière, de l’autre côté du Rhône. Aussi les autorités se mobilisent. Le préfet de la région organise des rencontres et parvient à persuader les prétendus fabricants d’accorder un tarif minimal. Mais, très vite, les négociants remettent en question l’accord fragile.

Sanglante répression

Le 21 novembre, en groupe et en nombre, bras dessus bras dessous, les canuts, sans armes, descendent la grande côte, côté Saône, jusqu’à la place des Terreaux où se trouve l’hôtel de ville. Le 23, les ouvriers aidés des «volontaires du Rhône», armés eux, sont maîtres de la ville. Lyon est au pouvoir des ouvriers, qui n’en ont que faire. Les canuts savent, mieux que d’autres, qu’il n’existe aucune liberté politique si l’exploitation et l’asservissement règnent dans les ateliers. Politique et social sont alors étroitement liés. C’est de la fabrique qu’il s’agit. Rester maîtres de leur métier comme de leur fabrication, être en capacité de s’organiser, tels sont les vœux de la plupart des ouvriers en soie. Le 24 novembre, l’hôtel de ville est occupé. Le 26, un tarif minimal est affiché. En vain, il n’est pas respecté. La troupe est mobilisée, à défaut de la garde nationale, passée en partie du côté des insurgés. Le duc d’Orléans, fils de Louis-Philippe, accompagné du maréchal Soult, entre bientôt dans la cité. Du 29 novembre au 3 décembre, «cest lagonie», comme l’écrit Fernand Rude.

Et pourtant, les prolétaires ne sont pas vaincus. En 1834, les canuts récidivent, la répression sera encore plus sanglante. Stendhal rendra hommage aux insurgés dans son roman inachevé Lucien Leuwen.

Après avoir tremblé, le pouvoir central s’est repris. Dès 1834, les réunions de plus de 20 personnes sont interdites et la question sociale, détachée du politique, en sera définitivement séparée après 1848. L’ouvrier, a fortiori le prolétaire, devra se policer, se moraliser, et si possible devenir propriétaire pour devenir citoyen. La propriété même symbolique deviendra condition de la citoyenneté, ne serait-ce qu’en étant maître de son foyer et tuteur de son épouse, à qui les autorités républicaines, y compris les responsables socialistes, refusent le suffrage en 1848. Le Code civil veille au bon ordre des familles. La séparation entre social et politique sera définitivement acquise selon le modèle libéral.

À lire: l’Écho de la fabrique, naissance de la presse ouvrière à Lyon, sous la direction de Ludovic Frobert (ENS éditions, 2010).

L’association libre pour la dignité

Un ouvrier chef d’atelier se distingue, Pierre Charnier, catholique et royaliste – rien de très significatif alors: les attachements politiques s’entremêlent en ces temps d’émergence du prolétariat. Pierre Charnier, comme nombre de canuts, est très attaché à l’idée d’association. «Réunissons-nous et instruisons-nous. Formons des foyers de lumière. () Quand nous serons tous pénétrés de notre dignité d’hommes, les autres habitants de la cité (…) cesseront d’employer le mot canut dans un sens railleur ou injurieux.»

Repères

1829 Les ouvriers créent la première organisation de production et de solidarité, le Devoir mutuel.

1831 Le ministre de l’Intérieur Casimir Perier développe une législation qui retire aux ouvriers leur liberté de s’organiser. La faiblesse de l’activité entraîne les salaires à la baisse. La pauvreté se développe chez les canuts.

Octobre 1831 Les canuts demandent au préfet du Rhône d’obtenir des fabricants l’établissement d’un «tarif».

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>