Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
« Face aux tentations managériales et autoritaires qui se développent pour encadrer et corseter le métier d’enseignant au service d’une politique néolibérale, le statut de fonctionnaire dont relèvent les enseignants est à la fois la garantie d’un exercice responsable et citoyen de leur métier et la réponse aux besoins d’un service public assurant à tous l’accès à une éducation de qualité. (1) » C’est ainsi que débute le premier article du numéro 22 de la revue Carnets Rouges qui vient de paraître sous le titre Libertés et responsabilités pour une école démocratique.
La problématique est ainsi posée qui rétablit, et cela est de plus en plus nécessaire, un cadre de réflexion sur un sujet très largement instrumentalisé par le ministre de l’Éducation nationale et ceux qui le servent : c’est bien le projet politique qui définit la conception du métier d’enseignant en tant qu’elle est indissociable d’une réflexion sur la démocratisation scolaire. Ce numéro de la revue s’attache aux relations dialectiques entre libertés, responsabilités, démocratie scolaire en cette période d’accélération des mécanismes de contrôle du métier d’enseignant, de chasse aux sorcières à l’université et de creusement des écarts entre les élèves selon leur origine socio-culturelle.
En tant que fonctionnaires, les enseignants ont des droits et des devoirs indissociables. Les modalités d’exercice de leur métier ne relèvent pas de leur bon vouloir mais s’inscrivent dans une histoire collective, où l’intérêt général est garanti par le service public d’éducation : l’accès aux savoirs de tous les élèves implique une conception de la liberté pédagogique, fondée sur l’indépendance de l’enseignement (savoirs académiques, didactique et pédagogie), la construction d’une culture professionnelle en mesure de répondre aux exigences démocratiques.
Encore faut-il que le statut de la fonction publique soit respecté pour que les enseignants puissent exercer leur métier en pleine responsabilité, qu’ils soient considérés comme des citoyens à part entière, en charge de la formation des futurs citoyens.
Or, de la maternelle à l’université, les ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ne cessent de mettre sous tutelle l’agir enseignant, de museler la parole des chercheurs, de mener une honteuse chasse aux sorcières. Les enseignements eux-mêmes sont instrumentalisés à des fins politiciennes tel l’enseignement du « roman national », ou encore parcellisés, fragmentés, interdisant toute réflexion critique. Les programmes se succèdent dans une accumulation grandissante de connaissances. Le pilotage du système par l’évaluation et la conception cumulative des savoirs participent de logiques de concurrence effrénée pour une sélection plus efficace. C’est au nom de « vérités scientifiques » soigneusement sélectionnées que sont imposés des choix didactiques et pédagogiques dénoncés par les professionnels, jusqu’à imposer des méthodes officielles (l’apprentissage de la lecture). Les libertés académiques sont entravées avec une violence inégalée (accusations de séparatisme, de complicité terroriste qui abîme les personnes. La pensée n’est plus à l’ordre du jour et les menaces de sanctions disciplinaires sont là pour le rappeler.
De la maternelle à l’université et dans des formes différentes, le message est clair : perdant toute souveraineté sur leur métier, empêchés d’exercer leurs droits de citoyens, les enseignants sont assignés à exécuter la politique ministérielle. À l’ordre du jour, l’assujettissement et la prolétarisation.
Au-delà de la nécessaire dénonciation d’une politique éducative particulièrement dangereuse, peu respectueuse des cadres institutionnels légaux, les contributions à ce numéro mettent en débat une dynamique collective de transformation (curricula ou programmes, coopération, restauration de liens entre professionnels de terrain et chercheurs, légitimation du genre professionnel, mise en place de collectifs de travail souverains, mission d’acculturation de l’école, afin que les inégalités sociales ne deviennent des inégalités scolaires et réciproquement…). La souveraineté dans le travail ouvre des possibles pour une école démocratique qui favorise la construction d’histoires individuelles et collectives, dans une perspective d’émancipation intellectuelle et sociale.
Les camarades des quartiers populaires sont bien engagés dans la campagne des régionales et départementales largement présente dans le débat. Dans des configurations différentes, tous agissent avec détermination pour porter nos idées et propositions, gagner des élus qui défendront les intérêts populaires.
C’est une bataille aussi difficile qu’essentielle, car il faut lever la chape de plomb de l’abstention, du « Tous pareils, la politique c’est pas pour moi », faire reculer le poids du Rassemblement national sur les idées, convaincre d’une issue possible de transformation sociale et démocratique. En tous cas, l’envie d’y arriver est bien là et notre bon résultat dans l’élection partielle du 20e à Paris est un signe encourageant.
Les présents sont revenus sur les urgences sociales dans ces quartiers qui concentrent une grande partie des privés d’emplois et des salariés aux plus faibles revenus. Ils ont souligné les difficultés accrues liées à la situation sanitaire avec les fermetures de structures sportives, colonies de vacances et autres centres d’accueil. Après des mois de semi confinement, l’impossibilité de partir en vacances faute de moyens devient une vraie punition, un préjudice pour l’avenir des enfants. Quelles mesures d’urgence pour donner un coup de pouce ?
L’été et la rentrée s’annoncent tendus. La deuxième phase de la réforme de l’assurance chômage, suspendue depuis la crise sanitaire, devrait entrer en vigueur au 1er juillet 2021. L’Unedic chiffre les conséquences du nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence déterminant le montant de l’allocation : une baisse de 17 % en moyenne de l’allocation pour 1,5 million d’allocataires, soit 41 %. Au total, 63 % des allocataires percevront une indemnisation moins élevée. Alors que les inégalités s’accroissent, cette mesure provoque inquiétude et colère ! Il faut passer à la lutte pour contraindre le gouvernement à refuser.
Autre motif de mécontentement : à partir du premier septembre 2021, tout passage aux urgences sans hospitalisation sera facturé 18 euros aux frais de l’assuré… Le gouvernement compte là-dessus pour désengorger les urgences, qui sont souvent le dernier recours pour les plus pauvres. Cette vision comptable de la santé qui dissuade de se soigner ceux qui ne peuvent pas payer relève du plus grand cynisme. Combattons cette mesure injuste et exigeons la mise en place de centres de santé dans les quartiers dispensant les assurés de l’avance des frais !
Une pétition sur le pouvoir d’achat sera mise à dispositions des militants. Mais les camarades présents souhaitent aller plus loin avec un tract appelant à la lutte sur toutes ces questions faisant connaître nos propositions pour relever le défi des jours heureux.
Trois autres axes de travail sont soulignés. Celui tout d’abord de l’école, la disparition des REP est programmée pour 2022, les expérimentations démarreront dès cette rentrée. Elles seraient remplacées par des « contrats locaux d’accompagnement » entre établissements et rectorats. Le contrat remplace donc le droit, renforçant les inégalités entre les établissements. Cette réforme doit être combattue car elle signifie un nouveau désengagement de l’État dans le service public de l’Éducation nationale. Plusieurs camarades soulignent la nécessité de retrouver le dispositif « plus de maître que de classes» qui permettait de soutenir les élèves en difficulté, sacrifié au moment du dédoublement des CP et CE1.
Le droit à vivre en sécurité est très présent dans les quartiers et les communistes s’en emparent. Ils insistent sur la nécessité d’aborder les missions de la police nationale qui doit assumer la police de proximité, les moyens pour la justice qui doit rester indépendante et la prévention. Cette exigence de police républicaine nous conduit à condamner fermement les violences policières et les contrôles au faciès. Des camarades souhaitent que nous précisions nos positions quant au cannabis : maintien de son interdiction, légalisation encadrée, dépénalisation de l’usage... En tous cas, il serait utile de mener un débat éclairé.
Autre axe de travail, la politique de la ville : les contrats arriveront à échéance en 2022, quel bilan en tirer et quelles propositions pour l’avenir utiles aux habitants ?
Enfin, les présents ont rappelé le milliard débloqué pour les quartiers populaires dans le plan de relance, à la suite de la mobilisation de nos élus. Ils appellent à être vigilants dans la déclinaison concrète de ce plan pour répondre au besoin des habitants et à faire respecter le principe « Chose promise, chose due ».
Marie-Christine Burricand, membre du CEN, responsable nationale aux quartiers populaires.
L’élection de Pedro Castillo à la présidence de la République du Pérou est une réjouissante nouvelle, lui qui a été qualifié de «mendiant assis sur un tas d’or». Le Pérou a subi trop longtemps des dictatures sanglantes, la corruption généralisée des classes dirigeantes, la violence, la pauvreté, l’analphabétisme, le pillage de ses richesses minières par les multinationales.
La fille de l’ancien dictateur Fujimori, (en prison pour crime contre l’humanité), candidate de la droite, elle-même menacée de poursuites judiciaires, est battue par un enseignant, fils de paysans analphabètes, qui a fait d’un crayon géant son «drapeau» de campagne et qui ne veut «plus de pauvres dans ce pays riche !». Tout un programme bien compris dans les campagnes méprisées et ces villages indiens interdits d’eau potable, d’assainissement, de routes, d’hôpitaux, d’écoles.
La candidate de la droite, à bonne école avec son dictateur de père, qui avait promis de respecter le verdict des urnes, conteste maintenant les résultats. On peut craindre désormais un scénario « à la bolivienne », le refus de l’issue électorale, les menaces, le chantage, une possible intervention de l’armée, de l’organisation des Etats américains, de la CIA. D’autant que la victoire de Pedro Castillo, après le retour de la démocratie en Bolivie, est perçue dans l’ensemble du continent latino-américain comme un vent d’espoir.
Il faudra courage et détermination à Pedro Castillo pour ouvrir les voix du progrès social, de la démocratie et de la liberté au Pérou. Il lui faudra surtout la mobilisation de toutes celles et ceux qui ont voté pour lui. En effet, il devra affronter les hauts gradés militaires prêts à la sédition. Il lui faudra affronter les multinationales qui, malgré leurs profits records, ne reversent que des miettes au pays tout en saccageant l’environnement. Il lui faudra surtout déjouer les sales coups de Washington.
Je veux dire à Pedro Castillo: vous pouvez compter sur le soutien, la solidarité et l’amitié des communistes français dans votre action contre l’analphabétisme, l’injustice, la violence, pour la dignité et la liberté.
Cela fera 59 ans cette année que Cuba fait face à un blocus imposé par les États-Unis. Un blocus illégal et inhumain, qui a causé de terribles souffrances à l’ensemble du peuple cubain dans le but de le contraindre à renoncer au modèle de société qu’il s’est choisi avec la Révolution de 1959.
Malgré ce blocus, le peuple cubain a réussi à édifier un système social solidaire et performant au service de la satisfaction des besoins humains, tant dans l'île que dans le monde.
Depuis 1962, on estime à 2 milliards de femmes et d'hommes à travers le monde le nombre de celles et ceux ayant bénéficié de l'action des médecins et personnels soignants cubains. Des dizaines de milliers de praticien·ne·s ont été formé·e·s.
Au plus fort de la pandémie de Covid-19, tout en assurant la préservation de la population, ce sont près de 2 000 personnels médicaux cubains qui sont intervenus dans une trentaine de pays, dont l'Italie, Andorre et la France, dans l'île de la Martinique.
Doté d'une expertise reconnue en biotechnologie parmi les secteurs innovants de son économie, Cuba a notamment développé le premier vaccin contre le méningocoque B dans les années 1980 pour immuniser sa propre population mais aussi vacciner de nombreuses populations du Brésil, du Venezuela, d'Argentine ou encore du Pérou.
Aujourd'hui, dans cette lutte mondiale contre le coronavirus, Cuba est en train de mettre au point ses propres vaccins, dont un est entré dans sa phase de test III. Au moment où les États les plus développés se disputent les doses des grandes firmes pharmaceutiques qui, elles, engrangent des profits faramineux, Cuba propose un bien commun mondial particulièrement destiné à soutenir la lutte contre la pandémie dans les pays du Sud. Et voilà que, tandis que le monde affronte une crise économique, sanitaire et sociale inédite par son ampleur, les grandes puissances ne sont pas totalement engagées pour que les États-Unis lèvent enfin le blocus contre Cuba. C'est tout simplement criminel.
La levée immédiate du blocus de Cuba est aujourd'hui non seulement une urgence pour le peuple cubain mais aussi une urgence pour tous les peuples du monde, et c'est possible par un très large mouvement de solidarité internationale en perspective de la présentation d'une nouvelle résolution contre le blocus de Cuba à l'Assemblée générale de l'ONU le 23 juin prochain.
INITIATIVE:
La levée immédiate du blocus :
une urgence pour le peuple cubain, une urgence pour les peuples du monde
vendredi 18 juin à 17 heures
En présence de M. l’Ambassadeur de Cuba en France, grande table ronde en visio pour la levée immédiate du blocus.
Ainsi que :
François-Michel Lambert, président du groupe d’amitié France-Cuba à l’Assemblée nationale ;
Jean Mendelson, ancien ambassadeur de la France à Cuba (2010-2015) ;
Francis Carole, conseiller exécutif de la collectivité territoriale de Martinique chargé du social et de la santé ;
Christophe Prudhomme, médecin urgentiste en Île-de-France, syndicaliste (par vidéo) ;
Patrick Le Hyaric, ancien député européen, directeur de l’Humanité.
Quatre intervenants cubains seront également présents : un représentant de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples (ICAP), un autre de BioCubaFarma, un médecin cubain, et un dirigeant du Parti communiste de Cuba.
La table ronde sera animée par Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité chargée de l’Amérique latine.
Le Conseil d’orientation des retraites établit à 13 milliards d’euros pour 2020 le déficit, lié à la crise, du système de retraites. L’occasion pour le gouvernement de réactualiser sa réforme, malgré l’opposition des syndicats.
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a donc à nouveau raturé sa copie. Alors que ses propres projections tablaient sur un déficit de près de 30 milliards d’euros – rabaissé ensuite à 25,4 milliards –, pour l’année 2020, le «trou» creusé par la crise sanitaire dans les caisses de retraite s’établit in fine à 13 milliards d’euros. Dans son rapport, le COR évalue par ailleurs les «besoins de financements» du système entre 7 et 10milliards d’euros par an (0,3 à 0,4% du PIB), dès 2021, avec un retour à l’équilibre prévu, «dans le meilleur des cas», à horizon 2030.
Cette rectification drastique de ces prévisions, le COR l’attribue en partie à une «contraction moins forte que prévu» de l’économie française. Mais elle est surtout le signe que«nous avons vécu et nous vivons toujours une période de très grande incertitude dont il faut absolument se garder de tirer des conclusions qui seraient forcément hâtives»,met en garde Michaël Zemmour. Pour l’économiste, spécialiste de la protection sociale, il n’est d’ailleurs nullement besoin de combler ce déficit immédiat. Car «la seule question qui concerne l’avenir des retraites, c’est l’équilibre entre les dépenses et les recettes à moyen et long terme. Une donnée pour l’instant impossible àévaluer car il faudrait savoir dans quel état se trouvera l’économie française en 2025», poursuit le spécialiste. D’ailleurs, «le déficit projeté par le COR est très conventionnel. Il n’y a pas une seule caisse de retraite en déséquilibre et le déficit calculé dépend en réalité de la volonté – ou pas – de l’État de mettre de l’argent dans le système», rappelle Michaël Zemmour.
Un problème majeur d’équité entre générations
Pourtant, c’est bien la petite musique d’un retour de la réforme des retraites qui se joue en haut lieu, justifié, entre autres, par le creusement du déficit. Et si Emmanuel Macron a enterré l’idée de remettre sur la table son projet «en l’état» et a abandonné la mise en place d’un système de retraites par points, Bruno Le Maire a bel et bien fait du dossier des retraites sa «priorité». Olivier Véran, quant à lui, a déclaré qu’une réforme demeurait une «nécessité absolue». Sans compter la dimension systémique de la réforme, suspendue en mars 2020 au début de la crise sanitaire et à l’issue d’un mouvement social historique, reste donc les mesures paramétriques: recul de l’âge légal de départ et allongement de la durée de cotisation en tête. Des mesures sur lesquelles le gouvernement se pencherait sérieusement. « La première mauvaise idée serait de décider maintenant alors qu’on ne sait rien de la situation d’après-crise»,insiste Michaël Zemmour. Pour le reste, poursuit l’économiste, «on est sans doute, conjoncturellement, au pire moment pour reculer l’âge légal de départ. Car, en décalant l’âge de la retraite, on augmente à court terme le taux de chômage en maintenant plus de gens sur le marché du travail. C’est ce qu’affirment les anciens rapports du COR et, même, les prévisions de Bercy». Quant à l’allongement de la durée de cotisation, l’économiste y voit un problème majeur d’équité entre générations. Car si «pour les réformes précédentes le discours consistait à faire valoir l’augmentation de l’espérance de vie pour justifier l’allongement de la vie professionnelle, on a mangé tous les gains d’espérance de vie», affirme l’économiste. Ce qui signifie que «si, aujourd’hui, on décale l’âge de départ ou la durée de cotisation, on va réduire le temps de retraite».
Quel que soit le scénario qu’il retiendra, Emmanuel Macron – qui a affirmé devoir prendre des décisions «difficiles» sur ce dossier explosif – trouvera les syndicats en travers de sa route. Y compris la CFDT, qui soutenait le principe d’un système par points, mais qui a fait d’une réforme uniquement paramétrique sa ligne rouge. Le 12 octobre 2020, l’ensemble des organisations avaient d’ailleurs signé un courrier unitaire à l’adresse du chef de l’État, lui enjoignant de «ne pas remettre à l’ordre du jour le sujet des retraites». Reste à voir de quel côté va pencher l’exécutif. La conférence sociale, qui doit s’ouvrir en juillet, sera probablement l’occasion d’annonces gouvernementales.
Les travailleurs de «deuxième ligne» attendent toujours la concrétisation de la promesse faite dès le printemps 2020 par l’exécutif.
Longtemps, ils furent les «invisibles» de la crise pandémique. Les voilà déjà les «oubliés» de l’après… On les appelle les «deuxièmes lignes», ces salariés précaires, mal payés et sans perspective de carrière. Qu’ils soient agents d’entretien, caissiers, magasiniers, aides à domicile, boulangers, maraîchers, ouvriers de l’agroalimentaire ou du bâtiment…, ils n’espèrent rien du «système» qui les broie, les exploite et les maintient ad vitam aeternam dans leur condition de fragilité – au travail comme dans la vie. Particulièrement exposés au risque de contamination par le Covid, à cause duquel ils ont payé un lourd tribut, ces 4,6 millions d’employés ont continué à travailler lors des différents confinements. Pour le bien de tous…
Si les soignants, en «première ligne», ont bénéficié d’un train de mesures – très insuffisantes – dans le cadre du Ségur de la santé l’été dernier, ces travailleurs de «deuxième ligne» attendent toujours la concrétisation de la promesse faite dès le printemps 2020 par l’exécutif. Il était question de «prendre mieux en compte» leurs revendications. Et depuis? Rien. Une étude du ministère du Travail a récemment dressé le portrait de ces sacrifiés – singulièrement les femmes. Les salariés des 17 métiers dits de la «deuxième ligne» identifiés ont tous en commun des conditions d’emploi «nettement moins favorables que celles de la moyenne des salariés du privé». Chiffres éloquents: leurs rémunérations sont ainsi inférieures à celles de l’ensemble des salariés d’environ 30%, tirées vers le bas par la trappe aux bas salaires, inférieurs à 1.246 euros net, ce que perçoivent 20% d'entre eux… terrifiante réalité.
Non seulement ces exploités des temps modernes sont exclus par le patronat et le gouvernement de toute possibilité de négociations concernant d’éventuelles revalorisations salariales, mais ils restent soumis aux temps partiels, aux conditions de labeur infernales et aux horaires atypiques qui détruisent les existences familiales. La lutte victorieuse des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, après vingt-deux mois de mobilisation, devrait nous inciter à une réflexion collective, en tant qu’exemple d’action. Et, plus globalement, à la structuration d’une riposte populaire de grande ampleur.
[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 2 juin 2021.]
Christophe Prudhomme est médecin au Samu 93. Il publie, chaque semaine, une chronique dans nos colonnes.
Alors que nous manquons cruellement d’infirmier.e.s dans les hôpitaux, et plus particulièrement à l’AP-HP, plusieurs dizaines de salarié.e.s, en grande majorité des aides-soignant.e.s qui ont réussi l’épreuve de sélection, avec des notes allant de 13 à 20 pour poursuivre des études d’infirmier.e, sont recalé.e.s au motif de crédits insuffisants. Ce mécanisme, appelé promotion professionnelle, est un atout majeur pour les hôpitaux publics puisqu’il s’agit de former du personnel déjà en exercice qui pourra être affecté dès la fin de la formation sur les postes vacants.
Que des raisons financières soient évoquées par le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, est proprement scandaleux, car lui-même s’est répandu sur les ondes depuis plus d’un an pour expliquer qu’il aimerait bien ouvrir des lits supplémentaires pour prendre en charge les malades atteints du Covid-19, mais que c’était impossible, faute de personnels disponibles. Quel Ponce Pilate!
Aujourd’hui, alors qu’il est justement possible de former ces professionnel.le.s, il ne s’en donne pas les moyens et explique aux personnes concernées qu’elles doivent se payer elles-mêmes leurs études, si elles souhaitent les poursuivre. Mais comment imaginer qu’un.e aide-soignant.e qui gagne 1500euros par mois va pouvoir vivre en arrêtant son travail et en payant ses études pendant trois ans?
La CGT, avec les agent.e.s concerné.e.s, se bat pour obtenir ce financement. Mais, au-delà de cette affaire qui montre bien la duplicité du gouvernement et de ses relais à la tête des hôpitaux, il est urgent de former massivement des professionnels de santé, en leur donnant les moyens de suivre leurs études dans les meilleures conditions.
Nous proposons ainsi de généraliser les contrats de formation qui permettent de payer les étudiant.e.s au Smic pendant leurs études, contre un engagement à servir un certain nombre d’années dans un établissement désigné où des emplois sont disponibles.
La dédiabolisation du Rassemblement national et de la fachosphère a atteint des sommets tels que la gauche est aujourd’hui présentée comme étant plus dangereuse que Marine Le Pen par des intellectuels et des élus. Même les mises en scène macabres sur le Web ne suscitent pas un tollé général.
Marine Le Pen est donnée qualifiée une seconde fois au second tour de l’élection présidentielle. Et beaucoup détournent les yeux. Le Rassemblement national est en passe de remporter la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et beaucoup détournent les yeux. De plus en plus de chaînes télévisées déroulent le tapis rouge à l’extrême droite. Et beaucoup détournent les yeux. Des militaires factieux appellent au coup de main. Et beaucoup détournent les yeux. La Macronie reprend les éléments de langage du RN. Et beaucoup détournent les yeux. Des intellectuels ayant pignon sur rue apportent, l’air de rien, un soutien à Marine Le Pen. Et beaucoup détournent les yeux… mais pas tous. Certaines voix s’élèvent. Mais il faut bien mesurer le niveau d’apathie du pays face à la montée permanente des idées et candidats d’extrême droite dans notre République.
Le dernier épisode en date? Dans une vidéo d’une violence inouïe, les youtubeurs fascistes Papacito et Code Reinho mitraillent et poignardent un mannequin déguisé en militant de gauche. Jean-Luc Mélenchon dénonce cette ignoble mise en scène dans une conférence de presse. Mais qu’écrit alors Valeurs actuelles?Il s’agirait d’un «contre-feu», selon le journal. Rien de surprenant venant de cette publication d’extrême droite. Mais que font dans la foulée l’AFP et une foule de journaux, dont Libération? Ils qualifient eux aussi le point presse de l’insoumis de «diversion». Certes, le candidat à l’Élysée avait créé auparavant une polémique avec ses propos sur les «graves incidents ou meurtres» qui se déroulent, selon lui, à chaque dernière semaine d’une élection présidentielle. Mais a-t-il décidé de la date de publication, ce week-end, de cette vidéo appelant à tirer sur les militants de gauche? L’a-t-il exhumée d’archives anciennes? Non.
«Tout ce qui peut détruire cette République est une chance»
Il convient ainsi de la prendre pour ce qu’elle est: un document filmé dans lequel deux fascistes s’acharnent sur ce qu’ils présentent comme un adversaire politique, en plus d’appeler massivement tout un chacun à s’armer pour faire de même. L’humour prétendu a bon dos. Un dos criblé de balles et de coups de couteau. «Il faut lire entre les lignes», déclare Papacito sur TV Libertés au sujet de ses productions, qui ne cachent rien de la réalité de son projet. «Tout ce qui peut détruire cette République est une chance», affirme-t-il sur les réseaux sociaux. Avant d’être plus explicite:«On fusille pendant des semaines des millions de salopes, on coupe les subventions à Libé et autres collabos à base de procès et humiliations publiques, puis on renoue avec la France d’avant 1789.» Ou encore:«Si tuer 20000 journalistes sauve 70millions de Français, il ne faut plus hésiter.»
Face à cette vidéo insupportable, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel ont décidé de porter plainte. «Il faut mettre fin à ce climat de violence. Au nom des communistes, je saisis le procureur de la République», a annoncé le secrétaire national du PCF. Mais qu’a dit le gouvernement? Le silence assourdissant, comme après la tribune des militaires factieux soutenus par Marine Le Pen, a duré plusieurs jours. Il a fallu attendre qu’Emmanuel Macron, le président de la République lui-même, soit giflé, lundi, à Tain-l’Hermitage (Drôme), par un individu poussant le cri royaliste de «Montjoie! Saint Denis!» pour entendre une réaction. Le premier ministre Jean Castex a ainsi estimé qu’ «à travers le chef de l’État, c’est la démocratie qui est visée», avant de condamner «sans réserve la vidéo simulant le meurtre d’un militant de la FI».
Papacito se dit prêt à voter Zemmour en 2022
Reste que, d’une gifle au premier personnage de l’État à des balles réelles tirées sur des allégories de militants de gauche, force est de constater que l’extrême droite se sent de plus en plus autorisée à se mettre en scène et à passer à l’acte. «Papacito est un pur produit de la galaxie Soral/Dieudonné dans le ton ultraviriliste et la violence revendiquée. Il est dans une continuité manifeste avec le fascisme historique», note Ugo Palheta. Mais le sociologue considère qu’un pas significatif a été franchi récemment puisque la fachosphère «s’est encore plus radicalisée sur les réseaux sociaux et YouTube: elle assume de plus en plus ouvertement un projet d’épuration raciale et politique». Le tout alors même qu’elle bénéficie de soutiens de poids sur les grandes chaînes et journaux. À l’image d’Éric Zemmour, qui se définit comme un ami de Papacito et lui a confirmé son soutien après la diffusion de la vidéo. Un échange de bons procédés, puisque Papacito se dit de son côté prêt à voter Zemmour en 2022, afin de mettre la République à terre.
Minimiser volontairement le danger représenté par Marine Le Pen
C’est dans ce climat où le fascisme se montre pour ce qu’il est que des intellectuels ont franchi le Rubicon en apportant leur soutien à Marine Le Pen. Le philosophe Raphaël Enthoven a ainsi imaginé, lundi, un duel entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen au second tour de 2022, avant de donner sa préférence en pareil cas. «Je peux encore changer d’avis, mais je crois que, s’il fallait choisir entre les deux, et si le vote blanc n’était pas une option, j’irais à 19h59 voter pour Marine Le Pen en me disant, sans y croire, “Plutôt Trump que Chavez”.» Le Pen plutôt que Mélenchon, en somme. Une nouvelle version, toutes proportions gardées, du célèbre «Hitler plutôt que le Front populaire!» lancé par le patronat français à la fin des années 1930. Enthoven a depuis fait machine arrière. Ses amis du Printemps républicain lui ont publiquement écrit «qu’avec l’extrême droite, il faut s’en tenir à un principe simple: jamais. Jamais on ne la soutient, jamais on ne l’approuve, jamais on ne finasse. Et, bien entendu, jamais on ne lui apporte son suffrage. En aucune circonstance. Il n’y a aucun mais, aucun si, aucun cependant, aucun peut-être. L’extrême droite politique, pour tout républicain, pour tout démocrate, c’est l’adversaire».
Le Printemps républicain, tout en fustigeant vertement Jean-Luc Mélenchon, a également rappelé que «les intellectuels ont une responsabilité: celle de ne pas cautionner, de ne jamais légitimer» l’extrême droite. Enthoven dit désormais qu’il choisira le vote blanc, mais se targue d’avoir «étendu le front républicain». «Le RN et la FI sont des jumeaux qu’il faut désormais traiter et combattre de la même manière!» assène-t-il. Une façon de plus d’entretenir le confusionnisme et de minimiser volontairement le danger représenté par l’extrême droite. Il n’est pas le seul à faire ce choix gravissime. La journaliste à l’Opinion Emmanuelle Ducros a développé, lundi, sur Twitter (avant de supprimer son message), que la fonction publique résisterait davantage à Le Pen qu’à Mélenchon, et donc qu’elle représentait un péril moindre. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, considère, elle, que le «vrai danger» sur son territoire n’est pas le candidat RN Jordan Bardella, mais «la gauche radicale décroissante, indigéniste et communautariste, qui a perdu sa boussole républicaine».
Valérie Boyer, sénatrice LR, appelle pour sa part à un «front républicain contre l’extrême gauche» et même le socialiste Julien Dray relativise à outrance en lançant qu’ «on diabolisait le Front national de Jean-Marie Le Pen parce qu’il faisait lui-même référence à des parties de l’histoire qui étaient diaboliques. Ce n’est pas le cas de Marine Le Pen».Ugo Palheta alerte:«On pourrait croire qu’il s’agit d’épiphénomènes, de la sortie d’Enthoven à celle de Luc Ferry, pour qui il fallait faire usage des armes des policiers contre les gilets jaunes. Mais ces personnages ne sont pas associés à l’extrême droite traditionnelle et c’est pour cela que leurs déclarations sont significatives.» Le maître de conférences analyse que, d’un côté, «Marine Le Pen a donné des gages au patronat sur le plan économique, au moment même où la droite s’est radicalisée pour être globalement d’accord sur toute une série de choses avec l’extrême droite traditionnelle». De l’autre côté, il observe que «les classes dominantes sont inquiètes car le capitalisme est en crise et n’arrive pas à rebondir après le choc de la pandémie. Le pire qui puisse leur arriver est qu’un projet alternatif émerge à gauche».
Un cocktail explosif, alors même que la Macronie joue à faire monter l’extrême droite, reprend ses thématiques sur l’islamo-gauchisme et réprime violemment les mouvements populaires, qui fait que «nous avons en quelque sorte une phase qui prépare ou peut préparer le fascisme, ou une forme ajustée à notre temps de fascisme», s’inquiète Ugo Palheta. Il sonne l’alerte d’autant plus que «Papacito est celui qui dit le plus clairement à quel type de projet nous avons à faire», et que «les prochaines années vont être difficiles à gauche, sans sursaut ou émergence d’une alternative crédible aux yeux des Français». C’est tout l’enjeu pour éviter le pire.
Depuis le Lot, Emmanuel Macron a assuré vouloir reprendre le train intensif des réformes avant la fin de son mandat. Parmi elles, les retraites.
Emmanuel Macron est passé maître dans l’art d’annoncer les annonces, et son «tour de France» estival n’échappe pas à la règle. Le président de la République s’est encore livré à cet exercice, lors d’un déplacement à Martel, dans le Lot, le 4 juin. À la presse, il a promis que la dernière année de son quinquennat sera «une année utile», durant laquelle il aura «des décisions difficiles» à prendre et où il ne sera pas question de «lever le crayon»: «Je ne peux pas gérer l’été en pente douce.» Comprendre: le chef de l’État réenfile son costume de grand réformateur et«modernisateur» de la France, sur la base duquel il a été élu en 2017.
Les retraites : «la mère de toutes les réformes»
Et parmi les projets présidentiels, demeure toujours «la mère de toutes les réformes», selon les propres mots du chef de l’État: les retraites. Si rien de concret n’a été avancé, le chef de l’État a cependant rouvert la porte à une nouvelle loi sur la question, dans une formule revisitée. «Je ne pense pas que la réforme qui était initialement envisagée puisse être reprise en l’état»,a-t-il précisé. «Elle était très ambitieuse, extrêmement complexe et, du coup, porteuse d’inquiétude», a-t-il poursuivi, renvoyant donc les manifestations d’opposants à la réforme, qui ont parfois réuni jusqu’à 1,8 million de personnes (selon la CGT) dans tout le pays, à un simple problème d’affect et de pédagogie.
Faut-il comprendre que le système à points est enterré? Qu’on s’achemine vers un projet plus classique (et moins«complexe»)de recul de l’âge légal de départ à la retraite? Que les petites pensions seront revalorisées en contrepartie, comme le suggérait récemment un rapport parlementaire?«Rien n’est exclu», se contente pour l’instant de répondre le chef de l’État.
De fait, reprendre le texte là où il avait stoppé son chemin législatif, en mars 2020, du fait de l’irruption du Covid-19, n’a pas grand sens. Passé en force à l’Assemblée nationale par un recours à l’article 49-3, le projet de loi n’avait jamais eu le temps d’être examiné au Sénat. Quant à la conférence de financement qui devait réfléchir à une alternative au controversé «âge pivot», elle est de toute façon caduque. Elle devait se terminer fin avril 2020, mais avait été interrompue en cours de travaux par le confinement.
Pour autant, et malgré le risque de redéclencher un vaste mouvement social en parallèle de la campagne présidentielle, le président ne renonce pas au sujet explosif des retraites. Certains dans son camp poussent plus que d’autres à ce qu’une réforme soit mise en œuvre. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, juge la réforme des retraites toujours «prioritaire», tandis que François Bayrou, haut commissaire au plan et président du Modem, l’estime «inéluctable».
À cela s’ajoute le noyau dur de l’électorat macroniste, qui souhaite la réforme. En remettant le sujet sur la table, tout en faisant mine de ne rien avoir décidé, Emmanuel Macron est de toute façon déjà en campagne pour sa réélection, tout en assurant qu’il «est trop tôt» pour se prononcer officiellement sur sa candidature. Le président mise – sans doute un peu vite d’ailleurs, compte tenu des incertitudes persistantes sur les variants – sur une amélioration continue de la situation sanitaire, pour remettre en œuvre un agenda accéléré de réformes.
Un rapport sur le futur économique de la France, copiloté par Olivier Blanchard et Jean Tirole, devrait d’ailleurs alimenter cet agenda, avec en ligne de mire la relance et l’endettement.
Stratégiquement, Emmanuel Macron a tout intérêt à caler quelques réformes avant l’échéance de son bail élyséen. L’immobilisme et le conservatisme sont incompatibles avec ce que veut vendre la Macronie à ses électeurs.
Après une année dédiée à la fois à la gestion de crise pandémique et à un méchant coup de barre à droite sur le sécuritaire (lois sur les «séparatismes» et la «sécurité globale»), le président de la République doit donner à nouveau la sensation de se mettre en mouvement. Après tout, c’est avec cette promesse d’être perpétuellement «En marche» qu’il a été en partie élu.
La Commission Européenne a annoncé aujourd'ui qu’elle ne soutiendrait pas la proposition de plus de 100 pays dont les États-Unis, qui demandent la levée des brevets sur les vaccins contre le Covid 19. La raison officielle ? « La Commission (...) n’est pas convaincue que cela constituerait dans l’immédiat la meilleure réponse pour atteindre l’objectif d’une distribution large et en temps voulu des vaccins dont le monde a un besoin urgent ».
Il y a urgence, c’est un fait. En bloquant envers et contre tout cette proposition portée de façon majoritaire depuis des mois au sein de l’OMC, la Commission Européenne ne fait que se soumettre une fois de plus aux desideratas des entreprises pharmaceutiques. Le 31 mai dernier, un rapport de Corporate Europe dévoilait que les géants pharmaceutiques dépensent chaque année au moins 36 millions d’euros dans le lobbying au sein de l’Union Européenne pour imposer leur vision en matière de politique sanitaire. Force est de constater qu’ils ont réussi et que l’UE est aujourd’hui leur serviteur le plus zélé !
Cette attitude est d’autant plus criminelle lorsque que l’on sait que les pays les plus pauvres ont reçu jusqu'à présent moins de 1% de doses administrées ! Cette pandémie a déjà fait 3,5 millions de morts au niveau planétaire. Combien en faudra-t-il encore avant de faire passer les vies humaines avant le profit ?
La levée des brevets est un préalable pour opérer à un transfert technologique massif et mutualiser la production afin que chaque pays dispose de doses nécessaires à la vaccination de sa population. A l’inverse, l'UE propose uniquement de faire de la charité en offrant au compte-goutte les doses.
C’est tout le contraire qu’il faut faire. Le PCF demande pour cela de sortir les vaccins et médicaments des griffes des entreprises pharmaceutiques et de les mettre sous maitrise publique. L’argent public qui a été investi dans la recherche et l’achat de vaccins (à des prix d’ailleurs de plus en plus exorbitants), doit aujourd’hui servir à avoir la maîtrise de la production et de la distribution de vaccins à l’échelle européenne et mondiale.
C’est dans ce sens que nous proposons une nouvelle coopération de type « airbus », sous contrôle public, entre les états européens. Au-delà, c’est toute l’industrie pharmaceutique qu’il faut mettre au pas en créant un pôle public du médicament. C’est la lutte que nous menons en Europe, à travers la campagne "Pas de Profit sur la Pandémie".
C’est la bataille que nous continuerons à mener dans les prochains mois afin de reprendre notre souveraineté face aux Big pharmas. Face à une pandémie mondiale, nous ne nous en sortirons que par une réponse globale !
Ni nationalisme vaccinal, ni soumission aux multinationales, l’accès aux soins et aux médicaments doit être un droit universel et non pas une source de profit pour les actionnaires !