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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Régionales. La valse entre Macron et Le Pen marque le pas

22 Juin 2021, 16:04pm

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Mardi 22 Juin 2021

Cyprien CaddeoJulia Hamlaoui

Le double scrutin de dimanche a déjoué le duopole voulu par LaREM et le RN, qui signent tous deux des résultats décevants, voire, pour l’exécutif, catastrophiques. Mais gare toutefois à une élection en trompe-l’œil, faussée par l’abstention.

Sur le terrain électoral, rien n’est jamais écrit d’avance. Surtout lorsque les électeurs ne s’y retrouvent plus et préfèrent jouer de la grève des urnes. Avec plus de 65 % d’abstention dans neuf des treize régions métropolitaines, c’est un nouveau record tous scrutins confondus, hors référendum, qui a bousculé les pronostics du premier tour des élections régionales et départementales dimanche.

Depuis des mois et des mois, LaREM comme le RN tentent de vendre, en vue de 2022, le scénario de leur duel comme l’alpha et l’oméga des clivages politiques. Force est de constater que gauche et droite n’ont pas dit leur dernier mot, au moins au plan local. Pour le Rassemblement national, annoncé en amont du vote en très bonne posture, le recul par rapport à 2015 n’en est que plus flagrant.

Pour la majorité présidentielle, qui n’affichait que de maigres ambitions malgré les nombreux ministres engagés dans la bataille, le résultat obtenu est vertigineusement bas. De quoi rebattre les cartes? «Depuis hier, nous savons que les Français ont choisi majoritairement de prendre soit les candidats de la droite, soit les candidats de la gauche, et en réalité, le bloc social et écologique est même devant celui de la droite», a analysé, lundi matin sur France Inter, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, espérant une victoire dans les Pays de la Loire et l’Île-de-France, en plus des cinq régions comptant un président socialiste sortant.

 «Tout a été fait pour enfermer les Français dans un duel où ils n’auraient plus qu’à choisir entre la République en marche et l’extrême droite. Les résultats du premier tour montrent que, si peu de Français se sont exprimés, ils n’ont choisi de soutenir ni les listes d’extrême droite ni les listes conduites par des ministres. Et ça, c’est plutôt un bon signe», s’est également félicité le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, après le scrutin.

L’heure est aussi à la mesure du fait de l’abstention, qui pour l’insoumis Jean-Luc Mélenchon «fonctionne comme un refus de vote» alimenté par l’ «absurdité du débat public depuis six mois, qui voit lattention attirée sur la sécurité, lislamo-gauchisme, le séparatisme, le complotisme».

Un franc revers pour le Rassemblement national

Reste que, annoncés en tête par les sondages jusque dans six régions, les résultats sont un franc revers pour le Rassemblement national, qui espérait faire des régions une vitrine lui permettant de crédibiliser un peu plus sa candidature présidentielle. Alors qu’il totalisait 27,7 % des suffrages en 2015 sur l’ensemble du territoire, il en compte à l’issue de ce premier tour 19,4 %, quand bien même ses thèmes de prédilection ont largement occupé le débat public ces derniers mois.

 «Le RN a un électorat plus jeune, de milieu ouvrier. Ils ne se sont pas déplacés. Il est vrai que le RN suscite souvent un vote d’adhésion et d’engagement. Mais une partie de ses électeurs est très intermittente dans sa participation», rappelle la spécialiste de l’abstention Céline Braconnier à l’AFP. Selon une étude Ipsos, l’électorat RN se serait effectivement moins mobilisé cette fois-ci. Si 81 % des électeurs de Marine Le Pen de 2017 qui se sont prononcés dimanche ont à nouveau voté RN, ils sont 73 % à s’être abstenus (contre 44 % pour ceux de François Fillon ou 55 % pour ceux de Benoît Hamon).

De même, 69 % des sympathisants du parti d’extrême droite ne se seraient pas rendus aux urnes, contre 55 % de ceux de droite et 65 % de ceux de gauche. Marine Le Pen y a vu une façon de minimiser la déception engendrée par les résultats: «Ce désastre civique a très largement déformé la réalité électorale du pays et donne une vision trompeuse des forces politiques en présence», a-t-elle ainsi déclaré.

Du côté de la République en marche, malgré les discours de façade, on ne s’attendait pas, au vu des sondages, à un miracle électoral. Mais le parti présidentiel n’anticipait pas non plus une claque de cette ampleur. À l’arrivée, la majorité est largement en deçà des résultats prédits, avec un score moyen de 10,4 % au niveau national.

LaREM est même éliminée dès le premier tour dans quatre régions: Occitanie, Corse, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France, où cinq ministres étaient pourtant mobilisés sur la liste. En Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine, où deux ministres Modem étaient têtes de liste, la majorité plafonne respectivement à 16,65 % pour Marc Fesneau et 13,71 % pour Geneviève Darrieussecq. «Le résultat nest pas à la hauteur, cest une déception pour nous», a admis le patron de LaREM, Stanislas Guerini, plus que jamais sur la sellette.

La Macronie reléguée à un rôle de figuration

Au sein du parti présidentiel, on espérait en effet réaliser des scores suffisants pour jouer les faiseurs de roi au second tour en ayant un rapport de force favorable aux alliances et à l’orchestration des fronts républicains. Mais le RN se retrouve plus bas qu’annoncé et LaREM est largement distancée partout par les listes arrivées en tête. La Macronie est ainsi reléguée à un rôle de figuration. Oublié, donc, le «front républicain réinventé» proposé par le porte-parole de l’exécutif Gabriel Attal en amont du scrutin.

Misant sur un sursaut de participation dimanche prochain, les listes LaREM qualifiées au second tour devraient se maintenir partout, même en Île-de-France (11,76 % pour Laurent Saint-Martin) ou en Bourgogne-Franche-Comté (11,69 % pour Denis Thuriot). «Je veux convaincre les abstentionnistes daller voter dimanche prochain et de ne pas se laisser dicter leur choix», justifie pour sa part la ministre Brigitte Klinkert, créditée d’un piteux 10,77 % au 1er tour dans le Grand-Est.

«Il ne faut pas se projeter sur les élections à venir»

Les propositions d’alliances avec LR, qui auraient pu à nouveau semer la zizanie au sein de la droite traditionnelle, tombent aussi à l’eau. La prime aux exécutifs sortants a largement bénéficié à cette dernière, comme elle a profité au PS dans les cinq régions que les socialistes gouvernent. «Les Républicains» devancent les marcheurs partout, pas seulement dans les régions où ils sont sortants, mais aussi dans les régions dirigées par la gauche.

Christian Jacob, le chef du parti, peut jubiler. En position de force, il a réclamé, ce lundi, le retrait pur et simple de la majorité dans trois régions pour contrer la gauche: les Pays de la Loire, la Bourgogne-Franche-Comté et le Centre-Val de Loire. Un signal fort dans cette dernière région, où Nicolas Forissier (LR) et Marc Fesneau avaient pourtant ouvert la porte à un rapprochement.

Malgré la débâcle, LaREM n’infléchira pas sa ligne. Fidèle aux consignes d’Emmanuel Macron, qui a appelé «à ne tirer aucune leçon nationale» du scrutin, la majorité botte en touche. «Les Français nont pas répondu à une question nationale, ils ont répondu à une question régionale et départementale. Ils ont massivement apporté leur confiance aux sortants», répète Stanislas Guerini, en rappelant la faible implantation locale du parti présidentiel, qui se vantait pourtant d’avoir fait éclore des comités de soutien un peu partout en France.

L’Élysée se rassure en insistant sur un scrutin exceptionnel, marqué par l’abstention et déconnecté des rapports de force nationaux. Emmanuel Macron et Marine Le Pen restent encore les mieux placés pour accéder au second tour de la présidentielle si elle avait lieu maintenant.

Selon l’Ifop, pour le premier tour de dimanche, à peine 25 % des votants déclarent ainsi avoir déterminé leur vote en fonction d’enjeux nationaux, soit plus de 10 points de moins qu’en 2015. «Nous sommes devant une abstention différentielle. Les électorats ont été déformés par l’abstention.

Il ne faut pas projeter ce qui s’est passé dimanche sur l’ensemble des élections à venir. Quand reviendra la présidentielle, il y aura de grandes chances que le RN et LaREM soient au premier rang», assure le chercheur du Cevipof Luc Rouban. Comme les marcheurs, l’extrême droite est toujours en embuscade, d’autant qu’un hypothétique sursaut de participation pourrait changer la donne.

Arrivé en tête en Paca, le RN y concentre désormais ses espoirs. Mais le plafond de verre est à nouveau consolidé par le retrait finalement annoncé de la liste de gauche conduite par Jean-Laurent Félizia.

 

 

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Grève civique Dimanche 20 Juin 2021 Maud Vergnol L'Humanité

21 Juin 2021, 07:16am

Publié par PCF Villepinte

C’est un coup de tonnerre démocratique qui s’est abattu ce dimanche. Plus de deux Français sur trois ont boudé les urnes. La participation atteint son plus bas niveau sous la Ve République. Il faut prendre la mesure d’une telle désertion électorale.

Le contexte de la pandémie ou les gloses météorologiques ne sauraient, à elles seules, expliquer ce qui ressemble plus à une grève civique qu’à une fainéantise dominicale. Certes, la citoyenneté ne s’épuise pas dans l’élection. Mais, si même les plus investis dans la vie publique commencent à rejoindre les rangs des «à-quoi-bonistes» celles et ceux qui de vote en vote nont pas vu leur vie quotidienne changer cest que la cote dalerte est bel et bien franchie et que seule une VIe République pourra revigorer notre démocratie.

Echec cuisant

Dans ce marasme, le pire était annoncé. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, la grande surprise vient du Rassemblement national. Au vu des ambitions affichées par le parti d’extrême droite, qui comptait arriver en tête dans de nombreuses régions, son score est un échec cuisant. Le niveau d’abstention et la prime aux sortants semblent avoir profité à la droite LR, qui se remet en selle.

Figurants

À dix mois de l’élection présidentielle, ces scrutins auront de lourdes conséquences à l’échelle nationale et pourraient rebattre les cartes. Le score écrasant de Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France lui offre une rampe de lancement inespérée pour la présidentielle. La majorité macroniste a beau avoir envoyé ses ministres au front, LaREM subit une sérieuse déroute en jouant les figurants, avec de bien maigres résultats pour une jeune formation politique au pouvoir. C’est une claque sévère pour le président de la République, dont le gouvernement aura tout mis en œuvre pour dévier le débat public vers les thématiques de l’extrême droite, afin de minimiser les enjeux de ces élections et affaiblir les conditions de l’expression démocratique, comme en témoignent les multiples manquements constatés dans l’organisation de ce vote.

Alternatives radicales

Quant aux forces de gauche et écologistes, à l’heure où nous bouclons cette édition, les rassemblements très variés sur l’ensemble du territoire semblent leur avoir permis de résister mieux que prévu. Mais le message des urnes est clair: avec une telle abstention, personne ne peut se prévaloir dune quelconque victoire. Il reste une semaine pour ramener aux urnes nos concitoyens, et barrer résolument la route à lextrême droite. Le pari du pire na jamais conduit au meilleur. Notre pays est en demande d’autres alternatives radicales, celles portées par des candidats de gauche qui n’ont pas renoncé à reprendre le pouvoir sur la finance pour relever le défi des jours heureux.

régionales 2021

 

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Départementales. SEVRAN VILLEPINTE (Le Parisien)

21 Juin 2021, 06:11am

Publié par PCF Villepinte

La faible participation a profité aux maires[1]candidats. La conseillère sortante Martine Valleton (LR), en binôme avec Philippe Geffroy, affrontera Stéphane Blanchet (DVG) et Mélissa Youssouf (EELV).

 

Les résultats sont tombés en deux temps sur le canton de Sevran-Villepinte. Première salve à Sevran, aux alentours de 23 h 30, offrant une sérieuse avance au binôme formé par le maire (DVG) de la commune Stéphane Blanchet et Mélissa Youssouf (EELV), élue d’opposition à Villepinte (50,36 % des voix).

Les chiffres de Villepinte, tombés peu après minuit, ont confirmé la tendance. Sur l’ensemble du canton, le ticket Blanchet — Youssouf caracole en tête, avec 42 % des suffrages (3 449 voix), devant le binôme LR formé par la maire de Villepinte Martine Valleton et l’élu sevranais Philippe Geffroy (28 % soit 2 286 bulletins).

1 163 voix d’écart, c’est sans commune mesure avec les 51 voix qui séparaient au premier tour en 2015 les candidats de gauche et de droite. Le duel des maires aura donc bien lieu.  « C’est une victoire du rassemblement à gauche, nous avons beaucoup travaillé pour cela », se réjouissait hier soir Stéphane Blanchet. Il se dit toutefois préoccupé de la très faible participation (21,6 % côté Villepinte, 19,8 % à Sevran), « qui traduit un vrai désarroi ».

« Stéphane Blanchet n’a plus de réserves de voix » « À Sevran, les cités n’ont pas voté », constate de son côté le candidat LR Philippe Geffroy, qui évoque des taux de participation tombant à 13, 14 % dans les quartiers des Beaudottes, de Rougemont, de Montceleux-Pont Blanc. « Une participation aussi basse favorise forcément un vote militant, une prime au maire », estime-t-il.

À ses yeux, « rien n’est joué pour le second tour, Stéphane Blanchet n’a plus de réserves de voix. » Ce dernier compte sur les quelque 15 % d’électeurs qui ont, au premier tour, voté pour Nelly Roland et Abdelkader Arrahmane (DVG). Les candidats LR pourront-ils rattraper leur retard ? Cela dépendra en partie des électeurs du Rassemblement national (qui a obtenu 1008 voix). Le ticket Fabrice Scagni (LREM) - Jeannine Yana (sans étiquette) a obtenu 417 suffrages.

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Régionales et départementales 2021 – 1er tour Déclaration du PCF

21 Juin 2021, 05:44am

Publié par PCF Villepinte

Le PCF tient d’abord à remercier l’ensemble des électrices et électeurs qui ont voté pour nos candidates et candidats et les listes dans lesquelles nous étions engagés aux élections régionales et départementales.

Les premières estimations connues à cette heure des résultats du premier tour de ces élections confirment la gravité de la situation démocratique du pays et le rejet par les Français·e·s du scénario d’une hégémonie du Rassemblement national et de La République en marche que le pouvoir exécutif, relayé par de nombreux médias, a voulu imposer. Et, nationalement, le total des scores des listes de gauche et écologistes est plus important que celui de la droite.

La participation à ces scrutins atteint le plus bas niveau de ces dernières décennies. Une crise majeure de la représentation politique se confirme ce soir dans notre pays. Les électrices et électeurs ont ainsi de nouveau exprimé massivement qu’ils ne sentaient pas prises en compte leurs préoccupations et leurs aspirations et qu’ils pensaient que le vote à ces scrutins ne changerait rien à leur vie quotidienne.

 Cet effondrement démocratique mobilise les communistes pour résister à la soumission du pouvoir exécutif au capital et pour placer au cœur du débat politique les réponses aux besoins fondamentaux de nos concitoyennes et concitoyens.

 Le PCF appelle à un sursaut démocratique, à la mobilisation la plus large possible pour le second tour du scrutin qui sera décisif pour la vie de nos concitoyen·ne·s.

Avec son gouvernement, le président de la République, qui s’est directement impliqué dans la campagne électorale durant ces derniers jours, porte une lourde responsabilité dans l’état politique du pays. Et l’échec des listes de « La République en marche » est retentissant.

 Leur action dégrade la vie quotidienne de l’immense majorité des Françaises et des Français. Ils auront tout mis en œuvre pour minimiser les enjeux des scrutins et affaiblir les conditions de l’expression démocratique des listes et des candidat·e·s en campagne. En témoigne la dévalorisation organisée de ces scrutins marqués par de nombreux manquements dans l’acheminement du matériel électoral au domicile des électrices et électeurs.

 La droite réalise des scores importants qui la place en position de l’emporter dans de nombreux cantons et plusieurs régions du pays. Au regard des politiques menées par ses élu·e·s lors de ce mandat, cela conduirait à de nouveaux reculs des politiques sociales et à une casse amplifiée des services publics qui peuvent être mis en échec par une mobilisation forte pour la gauche dimanche prochain.

Le rassemblement national obtient des scores inférieurs à ceux obtenus en 2015 alors même qu’il aura bénéficié ces dernières semaines d’une sur-exposition médiatique et de surenchères démagogiques de la part du pouvoir exécutif destinées à préparer la future campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.

 Les communistes sont plus que jamais mobilisés contre la menace que représente ce parti d’extrême droite pour les principes de liberté, d’égalité et de fraternité de notre République.

C’est pourquoi, le PCF appelle à la mobilisation la plus large pour faire barrage au second tour au Rassemblement national dans les régions et cantons où il est en position de l’emporter. Le 27 juin, il peut et doit être battu.

Les listes de rassemblement et les candidatures dans lesquelles les communistes étaient engagés avec de nombreuses forces de gauche et écologistes se sont pour leur part efforcées d’ouvrir un autre chemin pour des politiques de progrès social, écologique et démocratique.

Dans plusieurs régions et cantons du pays, ces listes, ces candidat·e·s, réalisent des scores importants et peuvent l’emporter dimanche prochain.

 Battre la droite, empêcher l’extrême droite de conquérir des régions, conserver à la gauche les régions et départements qu’elle dirige, conquérir de nouveaux départements, permettre l’élection du plus grand nombre de conseiller·e·s régionaux·ales et départementaux·ales de gauche, et parmi eux le maximum de candidates et candidats communistes, est un enjeu décisif pour l’avenir. C'est aussi contribuer à la construction de nouvelles majorités de gauche toujours plus en prise avec les luttes, proche de nos concitoyen·ne·s, agissant au quotidien pour répondre à leurs attentes.

 Pour le second tour des départementales, le PCF appelle donc à voter en faveur des candidatures de gauche les mieux placées à l’issue du premier tour. Aux régionales, le PCF appelle à construire des listes qui rassemblent les différentes listes de gauche et écologistes présentes au premier tour.

Le peuple est en demande d’une alternative pour sortir de l'impasse actuelle et relever le défi des jours heureux. Il est urgent de placer l'humain et la planète au cœur de tous les choix politiques. C’est le sens des propositions communistes que nous mettons en débat avec l’objectif de construire le rassemblement populaire le plus large possible pour gagner de nouvelles avancées.

Regardez la vidéo

Paris, le 20.06.2021

Parti communiste français.

 

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Contradictions

18 Juin 2021, 06:21am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 16/06/2021 par PCF

Le dernier rapport commun de l’OIT (Organisation internationale du travail) et de l’UNICEF montre que, pour la première fois depuis vingt ans, le nombre d’enfants au travail dans le monde recommence à augmenter. En 2020, ils sont 160 millions à être forcés de travailler, 8 millions de plus qu’en 2016. Et « la pandémie devrait exacerber cette tendance ». Soit un enfant sur dix dans le monde. La moitié de ces enfants sont âgés de 5 à 11 ans. Et le nombre d’entre eux qui font un travail dangereux ou empêchant la scolarisation augmente aussi. Ces statistiques font à peine une brève dans la presse conforme, toute occupée à nous abreuver des derniers chiffres des profits du CAC 40.

Gérard Streiff

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Le groupe « Octobre » – Un théâtre rouge au temps du Front Populaire 3/6

18 Juin 2021, 06:18am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 16/06/2021 par PCF

De 1932 à 1936, un groupe amateur de jeunes acteurs et actrices, communistes de cœur ou de carte pour la plupart, va monter une série de spectacles militants ébouriffants, créés par Jacques Prévert.

« La bataille de Fontenoy » est une pièce en un acte, sous-titré « Théâtre aux armées ». Les personnages représentés, et moqués, sont Paul Déroulède, Édouard Herriot, Joffre, Clemenceau, Raspoutine, Poincaré, Nicolas II (joué par Prévert lui-même), il y a là aussi un poilu de 14.

Il y est question de chasse aux déserteurs, de marchands de canon, du Comité des Forges (Krupp, Schneider) ; on fustige le sabre et le goupillon. La première est donnée devant le IIe congrès de la Fédération du Théâtre ouvrier (FTOF) et « La bataille de Fontenoy » restera le spectacle le plus souvent joué par le groupe Octobre dans des cafés, des guinguettes, des préaux d’école jusqu’en 1935.

Comme souvent, dans un même spectacle d’Octobre, on peut passer du pathétique au comique, de la farce au drame. Rendant compte de cette pièce, un journaliste de L’Écho de Paris, pourtant hostile à la troupe, évoque ainsi l’enthousiasme suscité par Octobre : « Les acteurs parlaient faux et étaient grimés à la va-comme-je-te-pousse, mais la joie et la foi des spectateurs suppléaient à ces imperfections. Un gosse en particulier, assis près de moi, récitait chaque réplique un tiers de seconde avant le comédien qui en était chargé. »

On est en janvier 1933. Le 30 janvier le chancelier Hindenburg confie la chancellerie à Hitler. Le groupe Octobre réagit immédiatement. Dans les heures qui suivent l’annonce de cette nomination, Jacques Prévert écrit le texte « L’avènement d’Hitler » que la troupe répète et joue salle Bullier - un ancien bal mobile - le 31 janvier ! Un texte concocté, écrit, répété et joué en 24 heures ! Il se termine ainsi :

(Face à la crise)

« Le bourgeois pleure des larmes et grince des dents / Il devient de plus en plus méchant / Comme ce grand homme mythologique / Qui n’était sensible qu’au talon / Le bourgeois n’est sensible qu’au fric / Même quand on lui joue du violon / Il tuerait bien tout le monde pour garder sa maison / Mais il ne peut pas tuer lui-même / Il faut qu’on croit qu’il est bon / Alors il cherche un homme / Comme Diogène / Alors il trouve un homme / Au fond d’un vieux tonneau de peinture / HITLER… HITLER… HITLER… / L’homme de paille pour foutre le feu / Le tueur, le provocateur… / On présente d’abord le monstre en liberté / On le présente aux ouvriers / « C’est un ami, presque un frère / Un ancien peintre en bâtiment » / Le moindre mal, quoi / C’est moins dangereux qu’un général / Un ancien peintre en bâtiment / Et maintenant / Les quartiers ouvriers sont peints couleur da sang. »

Ce spectacle s’ouvre sur une revue de presse, une méthode que Prévert utilise assez systématiquement, où il fait le tour de l’actualité, française ou mondiale, une sorte de revue de presse théâtralisée. Jacques Prévert est un homme indigné par la laideur et la violence du monde, il compose en cette année 1933, de plus en plus et de plus en plus vite, des saynètes, des sketches comme « Le père Noël » ou « Un drame à la cour », plus particulièrement conçu pour Bussières, dit Bubu. Les spectacles attirent un public populaire, des intellectuels de plus en plus nombreux s’y intéressent.

Parfois André Gide est dans la salle. Cette même année 1933, deux procès retentissants mobilisent l’opinion progressiste, et Octobre réagit. Aux USA, neuf Noirs sont accusés à tort du viol de deux Blanches et se voient menacés de mort. Prévert écrit, et Octobre joue, « Sauvez les nègres de Scottsborough ».  

« Ne laissez pas vos frères noirs aller sur la chaise électrique / Serrez les rangs / Serrez les poings / Un assassinat se prépare / Tous contre l’impérialisme mondial / Toutes les races / Une seule couleur : / Rouge !... »

En Allemagne les nazis font la chasse aux communistes ; les fascistes organisent un procès « exemplaire », mettant notamment en cause Georges Dimitrov, mais l’accusé se fait accusateur. Le mouvement de solidarité un peu partout dans le monde est puissant.

Dans « La tête sur les épaules », Jacques Prévert prend la défense de Dimitrov, de Thaëlmann et de leurs camarades. 1933 est marqué aussi par de puissants mouvements de grève. On parle de près de 100 000 grévistes. Le mouvement le plus spectaculaire se passe, en mars, chez Citroën ; le groupe Octobre va y jouer un rôle marquant.

 Gérard Streiff

 

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Retraites – Pour une réforme digne des « jours heureux »

18 Juin 2021, 06:15am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 16/06/2021 par PCF

Le 10 juin dernier, lors d’une conférence de presse sur la question des retraites, Fabien Roussel a proposé de rétablir l’âge de départ à 60 ans ; cette proposition de réforme est possible, a-t-il montré, en taxant les revenus financiers et en s’attaquant au problème du chômage.

Quelques premières remarques sur cet enjeu qui va occuper une large place dans le débat de la campagne de la présidentielle. Nous reviendrons sur la question du financement de cette réforme.

Le gouvernement rejoue la petite musique, ou plutôt la fanfare désormais, d’une réforme absolument indispensable et qui n’aurait d’autre issue que d’augmenter l’âge de départ à la retraite des Français, et donc, très concrètement, faire travailler plus longtemps.

L’approche du gouvernement est exclusivement budgétaire et financière : le système de retraite est déficitaire, d’environ 18 milliards d’euros par an, et ne serait pas à l’équilibre avant le milieu des années 2030. On se souvient notamment d’une étude de l’Institut Montaigne, à l’hiver 2020, qui glosait sur le caractère structurellement déficitaire et dangereux du système actuel de retraites, repris par les toutes les figures du gouvernement et de LREM.

1. L’impératif budgétaire est à nuancer

Il y a un véritable matraquage politique et patronal sur le déséquilibre de notre système de retraites. Or, dès 2020, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) nuançait : le système de retraites n’est pas menacé, et le déficit serait de l’ordre de 0,3 % du PIB maximum à l’horizon 2025. C’est un niveau qui n’a rien d’alarmant.

Les dernières études du COR vont plus loin : Les dépenses de retraites ont été revues à la baisse. Les pensions représentaient 14 % du PIB avant la crise, les études indiquent qu’elles sont aujourd’hui autour de 13,7 %. La nuance (- 0,3) est importante, d’autant que les trajectoires indiquent que la part des retraites dans le PIB continuera de baisser dans les années à venir.

Trois facteurs font diminuer la dépense, et donc le déficit :

La surmortalité liée au Covid : 2020 a connu un pic de décès (+9 %), diminuant mécaniquement le nombre de pensions versées. Cela a un impact direct sur l’espérance de vie : l’espérance de vie à 60 ans a baissé en 2020, de 8 mois pour les hommes, de 6 mois pour les femmes.

L’espérance de vie à moyen terme, au-delà même des effets du Covid : le scénario a été revu par l’INSEE au regard des évolutions démographiques depuis 2014. L’augmentation de l’espérance de vie est moindre que prévue.

Les perspectives de croissance du PIB ont été revues à la hausse pour 2022 (+4 %), 2023 (+2,3 %) et 2024 (+1,6 %).

2. Repousser l’âge de la retraite est un crime social

Contrairement à un argument rabâché partout : on ne vit pas plus longtemps en bonne santé. L’âge de 64 ans est particulièrement pervers : il est au-delà de l’espérance de vie en bonne santé pour les hommes (62 ans ; pour les femmes c’est 64 ans).

Et les inégalités sociales sont immenses : il y a 10 ans d’écart d’espérance de vie en bonne santé entre un ouvrier (59 ans) et un cadre (69 ans). Quel est le message du gouvernement vis-à-vis des ouvriers ? Vous ne toucherez pas votre retraite, et vous mourrez au boulot.

Certains se voudraient optimistes. Les faits sont pourtant inquiétants en matière d’espérance de vie : en 2015, pour la première fois depuis 40 ans, l’espérance de vie en bonne santé a baissé. Sur les quinze dernières années, elle stagne. L’argument de dire « on vit plus longtemps donc on travaille plus longtemps » est profondément malhonnête. La crise du Covid a encore dégradé les chiffres de l’espérance de vie : il semble encore moins opportun de s’attaquer à ce sujet.

Tout n’est pas parfait dans notre système de retraites, mais le modèle par répartition a une vertu, qui n’a certes aucune valeur chez Macron et les financiers qui l’entourent, mais qui est importante : nous avons en France le taux de pauvreté parmi les retraités le plus faible d’Europe.

On compte ainsi 8 % de retraités pauvres en France : c’est déjà trop, assurément. Un point de comparaison : en Suède, qui applique un système de retraites par points, il est plus de deux fois supérieur (16 %). Et il n’a fait qu’augmenter depuis 2001 et l’instauration du régime par points.

3. Reporter l’âge de la retraite ou augmenter la durée du chômage ?

Enfin, il faut rappeler la réalité de ce qu’est le monde du travail pour les personnes concernées : le chômage généralisé pour les seniors.

Le chômage des seniors explose dans notre pays : en 10 ans, c’est + 180 %. Au-dessus de 50 ans, on compte un million de chômeurs.

Plus inquiétant encore : seulement 32 % des actifs de plus de 60 ans ont un emploi, c’est nettement moins que la moyenne européenne (46 %). La France est à la remorque en Europe, avec la Grèce ou la Roumanie.

Ce n’est pas l’âge de départ en retraite que l’on repousse, c’est la durée du chômage qu’on augmente.

 

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Diplomatie. La Chine et la Russie, ennemis stratégiques du « monde libre »

16 Juin 2021, 06:53am

Publié par PCF Villepinte

Joe Biden et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, lors du sommet organisé à Bruxelles, lundi. Stéphanie Lecocq/Pool/AFP

L'Humanité Mercredi 16 Juin 2021

Marc de Miramon

L’Otan désigne l’Empire du milieu comme la principale menace «systémique», alors que le président états-unien Joe Biden doit rencontrer, ce mercredi, Vladimir Poutine, ex-épouvantail de lAlliance atlantique.

Les relations russo-américaines «sont actuellement dans l’impasse, la situation est proche d’être critique. Il faut faire quelque chose», affirmait Iouri Ouchakov, proche conseiller pour les Affaires étrangères de Vladimir Poutine, à quelques heures de la rencontre prévue ce mercredi entre le président russe et son homologue états-unien, Joe Biden. Censé clore un déplacement d’une semaine en Europe du démocrate fraîchement élu à la Maison- Blanche, ce sommet à Genève mobilise une logistique, un protocole et des mesures de sécurité hors normes, supérieures à la visite du pape François en 2018.

Des propos ressurgis de la guerre froide

Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et de Iouri Ouchakov, Vladimir Poutine doit aborder les questions liées à la stabilité stratégique, à la sécurité informationnelle, à la guerre contre la cybercriminalité, au climat, à l’Arctique et aux multiples conflits régionaux (Syrie, Libye, Iran, Afghanistan, Ukraine, Corée du Nord), autant de théâtres sensibles dans lesquels la Russie joue aujourd’hui un rôle de premier plan, après son relatif effacement observé dans le sillage de la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique.

«Ce serait une grande réussite si les ambassadeurs retournaient au travail», considère encore Iouri Ouchakov, alors que les diplomates en chef, russe comme américain, ont été rappelés cette année dans leur pays respectif, sur fond de sanctions et d’escalade verbale entre les deux principales puissances nucléaires du globe. Pour se démarquer de Donald Trump, accusé aux États-Unis de «faiblesse» vis-à-vis de Vladimir Poutine, Joe Biden sest effectivement illustré par des propos ressurgis de la guerre froide, qualifiant notamment à la télévision états-unienne le président russe de «tueur», ajoutant qu’on verrait «bientôt le prix quil va payer».

Mais les priorités nationales des États-Unis, en termes de stratégie pour conserver leur statut d’hyperpuissance, ont officiellement évolué. C’est à l’aune de cet impératif qu’il s’agit d’analyser le volumineux communiqué conjoint du sommet de l’Otan tenu à Bruxelles lundi, lequel consacre la Chine comme un «défi systémique» pour l’ordre mondial et la sécurité d’une Alliance atlantique plus que jamais dominée par Washington. Dans le sillage de l’élection de Joe Biden, son administration avait déjà fait passer aux 30 pays membres le message que le «bras armé des démocraties» devait mettre sur un pied d’égalité les menaces chinoise et russe.

Fidèle à sa propagande, l’Otan se gargarise de constituer l’organisation de sécurité collective «la plus solide et la plus réussie de lhistoire», garantissant «la sécurité du territoire de nos pays et celle de leurs citoyens, au nombre dun milliard, ainsi que notre liberté et les valeurs que nous partageons, parmi lesquelles la liberté individuelle, les droits de la personne, la démocratie et l’État de droit». Peu importe la dérive autoritaire, voire dictatoriale, de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pilier de l’Otan, avec qui le président Emmanuel Macron a eu un entretien bilatéral «apaisé», ce sont toujours «les actions agressives de la Russie (qui) constituent une menace pour la sécurité euro atlantique», sans oublier le «terrorisme sous toutes ses formes» et, bien sûr, la tentation hégémonique perçue chez le principal concurrent chinois. Pékin «accroît rapidement son arsenal nucléaire, se dotant d’un plus grand nombre d’ogives et de vecteurs sophistiqués pour établir une triade nucléaire. Elle fait preuve d’opacité dans la mise en œuvre de la modernisation de son appareil militaire et dans celle de sa stratégie de fusion militaro-civile publiquement déclarée. (…) L’influence croissante et les politiques internationales de la Chine peuvent présenter des défis auxquels nous devons répondre ensemble, en tant qu’Alliance», prévient l’Otan.

Les Européens entraînés dans une logique de confrontation

Priées de s’aligner sur l’agenda de Joe Biden, l’Allemagne et la France ont cependant tenu à nuancer ce communiqué bruyant comme les roulements de tambours d’une guerre programmée de longue date, même si personne n’en connaît encore les modalités: la chancelière Angela Merkel a invité à ne pas renoncer à une position «équilibrée» à l’égard de la Chine, et le président français, Emmanuel Macron, a appelé l’Otan à ne pas se détourner de ses missions essentielles en «confondant les objectifs» et à ne pas «biaiser» la relation avec le géant asiatique. Voilà donc les pays européens entraînés dans une logique de confrontation plutôt que de coopération, à l’heure où la Chine est accusée d’accentuer son avance technologique en matière d’intelligence artificielle – elle est leader mondial en termes de dépôts de brevets depuis 2019 – pour asseoir son modèle autoritaire, voire l’exporter à l’extérieur de ses frontières.

«La stratégie des Américains demeure toujours la même», décrypte un attaché militaire en poste à Bruxelles: «La menace russe est incontournable pour vendre du matériel militaire dans les pays de lest de lEurope. Couplée au péril représenté par la Chine, elle permet à Washington de justifier un budget militaire complètement boursouflé», lequel dépasse les 700 milliards de dollars, soit le triple de celui évalué de la désormais première menace mondiale «systémique».

L’acte II d’un conflit en germe depuis 1999

«Le Pentagone utilise la Chine comme une excuse pour ses nouveaux budgets énormes», pointait déjà, le 18 mars, l’influent chroniqueur Fareed Zakaria dans les colonnes du Washington Post. Mais, au-delà de l’instrumentalisation conjoncturelle du lobby militaro-industriel, les stratèges états-uniens anticipent, depuis le milieu des années 1990, la montée en gamme de Pékin comme adversaire économique et militaire numéro 1, et prophétisent un affrontement inéluctable, à l’horizon 2020. Nous y sommes. Et même si les deux grandes puissances ont su mettre en sourdine leur conflit latent, au bénéfice de la croissance économique chinoise comme de celle des multinationales occidentales, alléchées par un marché gigantesque, ses bas salaires et ses juteuses délocalisations, le début de cette «nouvelle guerre froide» remonte à loin.

Si l’apparition du terme «rival systémique» date en réalité du 12 mars 2019, dans un document de la Commission européenne, la Chine a tenu à manifester sa colère par le biais de sa mission auprès de lUnion européenne, relayée par le site dinformation d’État Pengpai, et à rappeler ce qu’elle considère comme le deuxième acte du conflit en germe qui menace d’entraîner le Vieux Continent dans un affrontement aux conséquences incalculables. Soit «la tragédie historique du bombardement de lambassade de Chine en Yougoslavie» par l’Otan, en 1999.

Dans la nuit du 6 au 7 mai, des bombardiers furtifs B-2, arrivés tout droit des États-Unis, avaient pilonné la représentation diplomatique chinoise à Belgrade, prétextant une «erreur de cartes et de ciblage» pour justifier cette «tragique erreur». Personne, et en premier lieu les officiels chinois, n’avait cru à la thèse de la bavure, au moment où Pékin s’opposait avec vigueur à la «balkanisation» en cours de lex-Yougoslavie pilotée par lOtan, et dénonçait limplication de la CIA dans les tentatives sécessionnistes du Tibet et du Xinjiang, théâtre de la répression de la minorité musulmane ouïghoure. Souterraine, menée dans l’ombre par les barbouzes et les services secrets, la guerre États-Unis-Chine éclate aujourd’hui au grand jour. Prisonniers de l’Alliance, les pays européens se voient désormais sommés de choisir leur camp.

otan

 

 

 

 

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Le coût du démantèlement du réseau ferroviaire français

16 Juin 2021, 06:47am

Publié par PCF Villepinte

Contre la privatisation de la SNCF et la casse des conditions sociales de tous les cheminots, la CGT cheminots organise un rassemblement national le 22 juin devant le siège social de l'entreprise à Paris.

La CGT cheminots avait prévenu, dès 2018, avec la réforme du pacte ferroviaire : l’ouverture à la concurrence du rail est une grande arnaque. Trois ans après, le syndicat dresse un premier bilan. Les promesses de baisse des tarifs et d’un meilleur maillage territoriale ont vite été confrontées à la réalité.

L’ouverture à la concurrence du rail coûte plus cher aux collectivités.

D’après les premiers éléments issus des régions où les appels d’offres ont été lancés, les coûts explosent avant même la circulation du premier train. Ainsi, dans les Pays de Loire, la collectivité a dû engager 2 millions d’euros de subventions rien que pour financer les dépôts de dossier pour seulement deux lots !

De plus, pour attirer les candidats, les régions offrent des subventions qui engendrent un surcoût évalué entre +10 et + 118 % pour les finances publiques. Pourtant malgré ce soutien financier public, certains lots ouverts à la concurrence souffrent de candidats…

Cette mise sous perfusion des opérateurs ne garantit pas un meilleur service aux voyageurs.

L’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs ne fait qu’accentuer les défaillances de l’offre de transport pour un coût supérieur pour les usagers. S’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact en France, la privation du rail britannique en 1995 pointe les effets pervers de la privatisation et de la mise en concurrence.

En 20 ans, les billets ont augmenté en moyenne de 117% alors que les investissements des opérateurs privés dans les infrastructures se sont réduites à 1% du total de l’argent engagé dans le ferroviaire. Résultat, les concessions sont renationalisées depuis quelques années. Cette expérience ne présage rien de bon pour le réseau ferroviaire français, qui souffre de sous-investissements.

Les cheminots font déjà les frais du démantèlement.

Les restructurations en cours depuis plusieurs années pour préparer l’ouverture à la concurrence ont dégradé l’offre, les droits et conditions de travail des cheminots. La réorganisation du travail à marche forcée engendre souffrances, conflits, mais aussi accidents de travail. Cette dégradation impacte l’offre et notamment la sécurité des voyageurs.

En réponse à la libéralisation du système ferroviaire et ses conséquences pour les travailleurs, les usagers et l’aménagement du territoire, la fédération a travaillé 21 conditions pour le développement du transport public voyageur (voir document sur le site de la CGT cheminots).

Elle propose de « reconstruire plutôt que détruire » le service public ferroviaire pour répondre non seulement aux besoins des usagers, mais aussi aux enjeux environnementaux. Pour dénoncer l'arnaque de la mise en concurrence et partager ses propositions avec les voyageurs, la fédération a publié à 500 000 exemplaires, le journal "la vraie info". Sa diffusion participe à la préparation de la journée d'action nationale.

La CGT cheminots appelle les travailleurs du rail à se rassembler, le 22 juin, devant le siège de la SNCF pour dénoncer les conséquences de l'ouverture à la concurrence. 

À cette occasion, ils remettront plus de 20 000 signatures de la pétition "salaires" impulsée par la CGT. Le cortège des cheminots rejoindra ensuite celui de la CGT énergie qui subit la même logique de privatisation et les conséquences qu'elle engendre.

Une occasion pour les syndicats CGT de faire connaitre les propositions du plan de rupture, avec le dernier contact,  afin de réorienter les 100 milliards d'euros vers l'emploi. 

 

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Sommet de l’OTAN : Mobilisés pour la paix et contre l’escalade infernale

16 Juin 2021, 06:43am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 15/06/2021 par PCF

La France, l’Europe, vont-elles se laisser enrôler par les États-Unis dans le dispositif d’affrontement avec la Chine ? C’est tout l’enjeu de la parole de la France lors des sommets du G7 et de l’OTAN.

Derrière les postures morales "Défendre les valeurs", énoncées à la Conférence de presse de l’Élysée jeudi 10 juin, se profile la réalité d’un alignement dans le camp belliciste que Joe Biden est venu réunir en Europe, comme il l'a fait en Asie du Sud-Est.

Tous les commentateurs le soulignent : En Europe, nous assistons "au retour du chef", et le contenu de la tournée de Joe Biden sur le vieux continent le souligne. Au nom des « droits humains », en oubliant un peu vite l’indéfectible soutien à l’Arabie Saoudite, aux Émirats, Turquie, Israël, et à tant de régimes violents et corrompus d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, les USA exigent de leurs alliés européens la participation à une "alliance mondiale des démocraties" face aux régimes autoritaires chinois, et accessoirement russe.

Nous avons la démonstration qu’avec la fin de l’ère Trump et de ses outrances, le climat international est loin de s’améliorer sous la présidence Biden. "Les États-Unis doivent conduire le monde", affirme Antony Bliken, le nouveau secrétaire d'État, hier conseiller des géants de l'armement, co-auteur avec la tête pensante des néoconservateurs d'un manifeste prônant le recours à la force pour conserver la prééminence des intérêts américains.

L’Amérique n’accepte pas un monde pacifique, un monde sans hégémonie, à l’heure où la Chine devient progressivement une puissance mondiale concurrente. Les USA s’inscrivent au contraire dans une logique d’affrontement, économique, technologique, militaire, pour conserver la suprématie mondiale. Ils entendent y entraîner les Européens.

Joe Biden défend avant tout les intérêts des trois piliers du capitalisme américain qui surdéterminent, au gré des changements de majorité, la politique étrangère du pays, à savoir le complexe militaro-industriel, source de la course aux armements, les majors pétroliers et gaziers, les gigantesques entreprises du GAFA et de l’Internet et des industries lucratives de l’image, imposant un nouveau colonialisme numérique.

Le volet militaire de cette stratégie dont l’OTAN est le bras armé, c’est trente ans d’agressivité au centre Europe, entraînant la montée du nationalisme russe face aux humiliations et aux actes d’hostilité et d’encerclement, la déstabilisation des pays du Proche et du Moyen-Orient, le bilan catastrophique de la guerre d’Afghanistan.

Partout, des guerres d’agression. La course aux armements, quantitative et technologique, a repris : le budget américain de la Défense, en augmentation chaque année, représente 35 % des dépenses mondiales et trois fois celui de la Chine. Les pays de l’Alliance concentrent l’essentiel des dépenses d’armement dans le monde, ainsi que des ventes d’armes. La France n’est pas en reste, contribuant ainsi à la détérioration des conditions de sa propre sécurité.

Le Parti communiste français n’accepte pas de voir notre pays, intégré dans une alliance belliciste, déjà partenaire, comme le rappelle le président Macron, de nombreuses expéditions militaires américaines, de laisser la France entraînée sur la pente d’un affrontement qui peut conduire à la guerre.

Certes, le président français prône en parole "l'autonomie stratégique" de l'Europe, comme il parle de la levée des brevets des vaccins anti-Covid, ou d'une fiscalité nouvelle pour les grands groupes internationaux qui échappent à l'impôt. Mais quant aux actes, c'est une autre chanson. La France s'aligne sur les positions les plus rétrogrades : intégration dans l'OTAN et participation aux coalitions montées par les USA, offre de dernière minute de vaccins aux pays du Sud pour contrer la lever des brevets et protéger les superprofits des actionnaires des laboratoires, poudre aux yeux d'une faible taxation des GAFA.

Au-delà de la prolongation du traité de limitation des armements stratégiques Start, la militarisation de l'espace, du cyberespace, les menaces de militarisation de l'Arctique, la mise en service de nouveaux systèmes d'armes de toute sorte, font peser de graves dangers sur le maintien de la paix, sur la sécurité de la France.

Loin des mirages d'une "Europe de la défense" en réalité supplétive des USA, l'intérêt de tous les pays européens, Russie comprise, serait de construire un cadre commun de sécurité collective afin d'apaiser les tensions en Europe orientale, tout en refusant de participer aux croisades successives lancées par les Américains.

Le Parti communiste français appelle à substituer à la logique de guerre une logique de paix, de coopération, de la construction sur chaque continent d’un cadre de sécurité collective, pour une planète solidaire.

Tant de défis, sanitaires, alimentaires, écologiques sont à relever. Ils exigent pour cela d’y associer les peuples et les États dans la diversité de leurs régimes, d'y mobiliser les formidables dépenses consacrées à la course aux armements.

La France doit quitter l’intégration militaire dans l’OTAN, alliance qu’hier le président Macron déclarait en état de mort cérébrale, et qu’aujourd’hui il appelle à une clarification stratégique. Il vient pourtant de recevoir des félicitations pour avoir rejoint au printemps son « axe indopacifique », conduisant des gesticulations aéronavales, ouvertement hostiles à la Chine.

Notre diplomatie doit enfin cesser de dresser de multiples obstacles à l'engagement d'un processus de désarmement nucléaire multilatéral.

Répondre à l'urgence d'un renversement de perspectives en ce domaine correspondrait à l'attente des peuples de voir levée l'épée de Damoclès d'un conflit nucléaire. L'initiative serait à porter au crédit de la France dans le monde.

Parallèlement en Europe, l’intérêt de la France serait de nouer hors OTAN des relations nouvelles de sécurité avec les pays voisins, à réorienter la politique africaine au service du développement. Il serait également nécessaire de déployer la même énergie à soutenir l’industrie nationale, au lieu de perdre le contrôle d’entreprises essentielles, de délocaliser à tout-va, qu’à soutenir des industries d’armement d’un format devenu excessif.

Le Parti communiste français regrette que les questions de sécurité, enjeux vitaux pour le pays, ne fassent l’objet ni d’un grand débat parlementaire, ni d’un débat dans le pays.

Une fois encore, c’est le fait du prince. Interventions extérieures, participation à des coalitions sans principes, à des guerres sans fin sans aucun contrôle parlementaire, en tenant le peuple à l'écart de ce qui concerne pourtant l'avenir commun.

Un déni de démocratie que nous dénonçons, auquel on doit mettre fin.

Nicolas Devers-Dreyfus
commission Défense nationale-Paix

 

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