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“Il est difficile d’avoir 20 ans en 2020”

22 Octobre 2020, 06:46am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 21/10/2020 par PCF

“Il est difficile d’avoir 20 ans en 2020”

Face à l’arrivée d’une deuxième vague de Covid-19,le président de la République a accordé un entretien télévisé afin dannoncer de nouvelles mesures pour freiner la pandémie.

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Emmanuel Macron a mentionné une possible saturation des lits en réanimation et la difficulté du personnel soignant à répondre à l’afflux croissant de patient·e·s hospitalisé·e·s à cause du virus.

Le Président de la République a une nouvelle fois fait mine de découvrir la situation alarmante dans laquelle se trouve l'hôpital public. Pourtant, lors du confinement, Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté de doter l’hôpital public de moyens suffisants pour faire face à une possible seconde vague. Six mois après ce discours, aucun investissement n’a été fait et la situation a empiré. Le manque de personnel soignant, soumis à rude épreuve, est toujours une réalité et le déficit de places en réanimation se fait cruellement ressentir. Malgré les annonces du gouvernement au sortir de la première vague la situation n’a en rien été améliorée.

L’exécutif a fait le choix de mettre en place un couvre-feu dans les huit grandes métropoles les plus touchées par le virus afin de freiner la pandémie. Pourtant, la majorité des clusters identifiés aujourd’hui se trouvent sur le lieu de travail et dans l’enceinte scolaire. De plus, la majorité des contaminé·e·s se situe en dehors de tout cluster. Le couvre-feu semble donc entrer en contradiction avec l’absence de mesures concrètes pour freiner la propagation du virus et réduire le nombre de clusters.

L’exécutif est responsable de l’ampleur de cette crise sanitaire. Le télétravail n’a pas été développé, les classes n’ont pas été dédoublées à la rentrée, l’offre de moyens de transports en commun sur le territoire n’a pas été augmentée, les masques n’ont pas été fournis gratuitement à la population...

Emmanuel Macron a également évoqué la situation des jeunes. “Il n’est pas facile d’avoir 20 ans en l’an 2020”. En effet, il n’est pas facile d’être jeune aujourd’hui. En plus des restrictions sociales à cause de la crise sanitaire, s’ajoute une crise économique sans précédent qui touche de plein fouet les jeunes.

La nouvelle génération est aujourd’hui la première victime de la crise économique. Montée du chômage, hausse de la précarité, recours plus important aux aides alimentaires, l’avenir des jeunes s’annonce bien sombre.

Interpellé sur l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans, Emmanuel Macron rejette cette mesure, préférant accorder une aide exceptionnelle de 150 euros aux bénéficiaires actuel du RSA et ceux touchant les APL, expliquant que “si on augmente tous nos minima sociaux… on rend difficile le retour à l’activité”.

Non, les jeunes n’ont pas besoin d’une aide exceptionnelle de 100 euros pour une durée limitée et sous conditions, ni de plus de contrats précaires de 3 mois (le plan Castex). Ce dont nous avons besoin, c’est d’un réel filet de sécurité accessible à toutes et tous, pour répondre à l’urgence de la situation, pour rebondir et se projeter, pour ne pas rendre notre avenir plus opaque qu’il ne l’est déjà. Ce qui rend difficile le retour à l’activité, c’est d’enchaîner des périodes d’inactivité dans une misère totale et des contrats précaires à durée limitée payés en dessous du SMIC.

Face à la montée du chômage pour les jeunes, l’exécutif a mis en place un plan d’urgence. Ce “plan pour les jeunes” prévoit l’ouverture de 100 000 services civiques et des primes aux entreprises pour de simples CDD de trois mois. Jean Castex offre comme seule perspective pour les jeunes une succession de petits boulots payés une misère.

S’il est en effet difficile d’avoir 20 ans en 2020, cela ne relève pas uniquement de la crise sanitaire. La situation économique, le peu de perspectives proposées par le gouvernement et la précarité plongent des millions de jeunes dans l'incertitude.

Le MJCF demande l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans, comme filet de sécurité pour éviter qu'un trop grand nombre de jeunes ne tombent dans la grande précarité.

Le MJCF demande une sécurisation des parcours. Il faut mettre fin aux contrats précaires, le CDI et la titularisation doivent devenir la norme et nous devons interdire toute rémunération en dessous du SMIC.

Alors que la fonction publique, à commencer par le secteur de la santé, pâtit du manque de personnel, des millions de jeunes se retrouvent sans formation ni emploi. Le MJCF demande un investissement massif dans le service public pour recruter et former des agents afin d'offrir à toutes et tous un service public répondant aux besoins de la population.

 

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.

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PCF - Parti communiste français 10 k abonnés "La mort de Samuel Paty nous oblige" André Chassaigne

22 Octobre 2020, 06:42am

Publié par PCF Villepinte

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Alain Souchon - La vie ne vaut rien (Clip officiel)

18 Octobre 2020, 10:17am

Publié par PCF Villepinte

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La Lettre du 18 octobre 2020 patrick-le-hyaric

18 Octobre 2020, 10:11am

Publié par PCF Villepinte

 

 

Bonjour à chacune et chacun,

 

Rien, strictement rien, absolument rien ne saurait justifier la mise à mort d’un Homme. Un homme qui plus est enseignant, éducateur, passeur d’Histoire et de Géographie, deux matières indispensables pour éclairer le monde et s’éclairer soi-même. L’assassinat d’un enseignant à la sortie de son collège parce qu’il y explique l’Histoire et y défend la liberté d’expression est une victoire de la haine fascisante. Tuer un enseignant c’est tuer le projet d’ouvrir les enfants au monde, et tuer la possibilité de bâtir le leur dès demain.

 

La douleur est immense et le chagrin sans fond face à cet acte ignoble. Les mots manquent quand les questions s’accumulent dans nos têtes. Elles se résument à quelques adverbes : qui, comment, pourquoi ? On peine à aller plus loin, subjugués par l’atrocité du crime et la stupidité du mobile. Nos pensées sont toutes dirigées vers les proches de ce professeur, sa famille, les enseignants et les parents d’élèves de ce collège, à l’ensemble du corps enseignant et à tous les fonctionnaires d’une Education nationale frappée au cœur.

 

Les caricatures de Mahomet font désormais partie de notre histoire. En leur nom et contre la liberté de dessiner et de penser, des assassins fanatiques ont décimé la rédaction de Charlie-Hebdo et cherché à répandre la terreur, en France comme ailleurs. Elles doivent pouvoir être montrées, non pour ce qu’elles expriment, mais comme document nécessaire à la compréhension des temps présents. Cette mise à distance est la condition absolue d’une société fondée sur la raison.

 

La loi du Talion n’a pas sa place dans une société démocratique régie par l’État de droit. Au « œil pour œil, dent pour dent » et à la vengeance, le progrès humain a substitué la justice et l’art du débat. C’est un acquis à valeur universelle sur lequel s’appuient toutes les forces de progrès à travers le monde, en butte face à la dictature ou au fanatisme, et parfois face aux deux. C’est le remède contre le lent mais décidé glissement obscurantiste des sociétés.

 

La transmission du savoir, tâche des plus nobles confiée aux corps enseignant, doit être absolument sanctifiée et l’éducation nationale renforcée, protégée et aidée dans ses missions dont celle, fondamentale, de forger l’esprit critique et civique des futurs citoyens, quelles que soient leurs croyances ou origines. C’est une évidence qu’il convient de rappeler.

 

Pour l’heure, l’enquête se dirige vers un Tchétchène né à Moscou en 2002. Cette barbarie ne semble donc pas concerner des français de confession musulmane qu’il faudra protéger des récupérations racistes qui n’ont déjà pas manqué de surgir.

 

Cet abject assassinat appelle au combat pour renforcer considérablement les fondements d’une République sociale, laïque et démocratique fidèle à ses principes de liberté, d’égalité et de fraternité, à retrouver dans la société la force du débat civilisé. C’est la condition pour recoudre l’unité de la nation. Cette tâche, ardue mais essentielle, est la condition indépassable d’une sécularisation apaisée pour dépasser, ensemble et solidairement, ces terribles épreuves. 

 

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Vous n'avez pas tiré les leçons de la première vague !

16 Octobre 2020, 16:25pm

Publié par PCF Villepinte

Monsieur le ministre, en cette période de rebond de pandémie de la covid-19, notre système de santé est à nouveau sous tension. Tous les voyants sont au rouge. Vous assurez maîtriser la situation. Le Président de la République va faire des annonces ce soir, orientées visiblement vers de nouvelles restrictions de libertés, mais ce n’est pas la solution.

Vous n’avez pas tiré les leçons de la première vague, et de nouveau les hôpitaux sont saturés. Les personnels soignants crient leur inquiétude et leur colère. Ils sont épuisés, démunis, sous-payés, avec des directions de plus en plus autoritaires, et on leur demande de faire face de nouveau.

Cette fois, la pandémie se répand partout sur le territoire ; cette fois, il n’y aura pas de renforts de personnels pour aller au secours de telle ou telle région débordée. Et l’hôpital n’a toujours pas les moyens nécessaires pour faire face de nouveau à un manque insupportable de lits et de personnels. Quant à la médecine de ville, elle est aussi en difficulté.

Aussi, ma question est simple, monsieur le ministre : que dites-vous aux personnels hospitaliers qui seront dans la rue demain pour dire que le Ségur ne fait pas le compte ? Que dites-vous à toutes celles et à tous ceux qui démissionnent, des chefs de service – je pense notamment au docteur Maurice Raphaël, chef des urgences de l’hôpital Bicêtre depuis dix ans –, jusqu’aux infirmières et aux aides-soignantes ? (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE.)

M. le président. La parole est à M. le ministre des solidarités et de la santé.

M. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé. Madame la sénatrice, voici ce que je dis, comme ministre des solidarités et de la santé, aux soignants : « Tenez bon, on est avec vous, merci pour votre action, on y arrivera ! » (Protestations sur les travées des groupes CRCE et Les Républicains.)

Madame la sénatrice, à entendre le début de votre question, je me suis presque demandé si l’on parlait bien d’une épidémie causée par un virus circulant en France, en Europe et dans le reste du monde, qui a mis à plat les trois quarts de la planète pendant des mois durant…

À entendre votre question, je me suis demandé si, finalement, vous ne pointiez pas, dans la situation sanitaire que nous connaissons, une responsabilité qui ne serait pas d’origine virale ou naturelle. Tel n’était évidemment pas le cas, madame la sénatrice, mais je tenais tout de même à vous le faire préciser.

Madame la sénatrice, dans quelques jours, dans quelques semaines, vous voterez – je l’espère – un projet de loi de financement de la sécurité sociale qui porte en lui-même le renouveau de l’hôpital public : création de 4 000 lits – alors que, jusqu’à présent, on en fermait des milliers tous les ans –, embauche de 15 000 soignants à l’hôpital – alors que cela fait des années que la masse salariale n’était plus adaptée à la charge de travail –, sortie de la tarification à l’activité pour aller vers une dotation populationnelle, changements des règles de gouvernance internes aux établissements de santé, pour permettre une meilleure représentativité des professionnels de santé en leur sein, enfin – j’allais oublier, pardon ! – quelque 8,8 milliards d’euros de revalorisation annuelle des salaires pour 1,6 million de salariés du soin à l’hôpital et en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, dont 85 % sont des femmes. (Mme Patricia Schillinger applaudit.)

Madame la sénatrice, vous allez ainsi avoir la possibilité de voter – j’espère que vous le ferez – la plus forte réduction en une seule fois de l’écart salarial entre les hommes et les femmes dans l’histoire de notre pays – 8,8 milliards d’euros !

Madame la sénatrice, tous les personnels soignants de l’hôpital, et même les personnels non soignants, ont déjà touché 90 euros net par mois de plus, ce qui n’est pas rien.

Dans quelques mois, en mars au plus tard, ils percevront 93 euros net de plus par mois. Grâce à un travail sur les grilles salariales, ils toucheront également en moyenne 35 euros de plus par mois. Au travers de l’engagement collectif de ses membres, l’aide-soignante, au sein d’une équipe, bénéficiera d’une revalorisation identique, relativement, à celle du médecin.

Madame la sénatrice, je respecte profondément le dialogue social dans notre pays. Vous avez indiqué que des syndicats appelaient à la grève. Dont acte ! Mais, sans vous faire affront, je vous rappellerai qu’une majorité de ces syndicats a signé les accords du Ségur – je tiens la liste à votre disposition – et en assure la promotion, parce que ces accords sont bons et apportent au problème de l’attractivité de l’hôpital une solution non pas instantanée, mais durable, nécessaire, efficace et qui était devenue urgente.

Encore une fois, je remercie les soignants et je leur dis de tenir bon. Je crois que, de notre part, c’est aussi cela qu’ils ont envie d’entendre. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI. – M. Loïc Hervé applaudit également.)

M. le président. La parole est à Mme Laurence Cohen, pour la réplique.

Mme Laurence Cohen. Rassurez-vous, monsieur le ministre, nous n’avons pas oublié qu’il y avait un virus, qui représente un défi important ! Mais vous continuez à ne pas entendre les personnels.

Effectivement, ils se sont battus et ils ont obtenu des augmentations de salaire. Mais ce qu’ils demandent, c’est 300 euros par mois.

M. Olivier Véran, ministre. Ils les ont eus !

Mme Laurence Cohen. Aujourd’hui, des soignants continuent à démissionner parce qu’ils ne sont pas respectés. Il ne suffit pas de leur dire « tenez bon » ; il faut en finir avec les cadences infernales à l’hôpital, avec le travail sans discontinuer. « On manque de personnels, on manque de lits ! » : voilà ce que nous disent les personnels, et vous ne voulez pas les entendre.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 prévoit encore près de 1 milliard d’euros d’économies. Vous continuez à faire des choix qui étranglent l’hôpital et qui mettent à genoux la médecine de ville. Ce n’est pas ce qu’attendent les personnels.

Effectivement, monsieur le ministre, si vous ne voulez pas les entendre dans la rue (Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.), si vous ne voulez pas nous entendre, nous, membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste,…

M. le président. Il faut conclure !

Mme Laurence Cohen. … vous vous exposerez à répondre de l’accusation de non-assistance à personnels en danger ! (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE, ainsi que sur des travées des groupes SER et Les Républicains.)

M. Olivier Véran, ministre. Tout en finesse…

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Renforcer le schéma des formations pour les infirmiers des établissements publics hospitaliers

16 Octobre 2020, 11:44am

Publié par PCF Villepinte

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À propos d’une conception universaliste…

16 Octobre 2020, 11:41am

Publié par PCF Villepinte

Matrice(s)

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À propos d’une conception universaliste…

Horizon. Parvenus à ce point de bascule du (nouveau) monde qui nous conduit du doute fondamental aux doutes multiples et inouïs, nous regardons la France avec d’autant plus d’introspection que la situation nous afflige. Nous y voilà, à cette «deuxième vague», sournoise et incompréhensible à bien des égards. On nous l’annonce «forte», à limage des mesures désormais annoncées. Et nos gouvernants nous ont rendus plus faibles. Résumons: politique de dépistage catastrophique; traçage déficient; isolement inexistant; refus dogmatique de rendre les masques gratuits; naufrage de lapplication StopCovid; culpabilisation des individus La plupart des réponses restent incohérentes et surtout illisibles dans la durée. Comme si l’État, celui de notre République soi-disant chérie, se trouvait dans une totale incapacité à anticiper, à planifier, à regarder ne serait-ce que du bout des yeux cette part d’horizon – qui s’obscurcit désespérément. Notre art du collectif semble même atomisé, tétanisé par la peur des jours d’après, des semaines à venir, des mois qui paraissent des années. Tout devient difficulté, pris que nous sommes dans une tenaille mortifère, entre absence de visibilité et climat anxiogène. La crise d’autorité atteint des sommets, dans tous les secteurs de la vie commune – jusqu’aux sciences, ce qui laissera des traces durables sur notre capacité de citoyens à «avoir confiance» – et elle se double de toutes les crises conjuguées, sanitaires, sociales, économiques, culturelles. Le pouvoir en place est proche du fiasco. Et il le sait, poussant les réflexes de repli, d’égoïsme, transformant les légitimes gestes barrières en barricades. Qui ne verra pas le bout du tunnel? Eux? Nous?

 

Activisme. Au cœur de cet ici et maintenant si singulier, Noam Chomsky, le célèbre professeur américain, annonçait la semaine dernière: «Nous vivons l’instant le plus dangereux de l’histoire de l’humanité.» Exagère-t-il? Pour lui, la crise climatique, la menace de la guerre nucléaire et la montée des autoritarismes sont la fabrique des temps modernes, qui laisse entrevoir la survenue potentielle de «la» catastrophe. Le linguiste et activiste, âgé de 91 ans, affirme que les périls en question dépassent ceux des années 1930: «Il n’y a rien eu de semblable dans l’histoire de l’humanité. Je suis assez âgé pour me souvenir, de façon très vivante, de la menace que le nazisme puisse s’emparer d’une grande partie de l’Eurasie, ce n’était pas une préoccupation futile. Les planificateurs militaires américains avaient prévu que la guerre se terminerait avec une région dominée par les États-Unis et une région dominée par l’Allemagne… Mais même cela, suffisamment horrible, n’était pas comme la fin de la vie humaine organisée sur Terre, ce à quoi nous sommes confrontés.» Évoquant le premier sommet de l’Internationale progressiste (18-20 septembre dernier), une nouvelle organisation fondée par Bernie Sanders, l’ancien candidat à la présidence américaine, et Yanis Varoufakis, l’ancien ministre grec des Finances, avec pour but de contrer l’autoritarisme de droite, Chomsky prend à son compte l’hypothèse: «Internationalisme ou extinction.» Ou pour le dire autrement, il appelle à la naissance d’une coalition mondiale «pour la justice et la paix, pour la participation démocratique, pour des institutions sociales et économiques changeantes, afin qu’elles ne soient pas orientées vers le profit privé pour quelques-uns mais vers les besoins et les préoccupations de la population générale». Une sorte d’activisme constant. Le bloc-noteur ajoutera que ce «signal» prend écho dans la dernière encyclique du pape François, Fratelli tutti, qui nous invite à repenser la question du «peuple» comme construction sociale et culturelle. Pas didentité figée, mais l’émergence dune conception universaliste. C’était jadis la matrice de notre République. Nous en avons plus que jamais besoin… 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 16 octobre 2020.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin à 16:39

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L’éducation n’est pas une option !

15 Octobre 2020, 07:03am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 14/10/2020 par PCF

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La semaine dernière, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une jauge de capacité à hauteur de 50 % des étudiants et des étudiantes pour les universités situées en zone d’alerte maximale. Certaines universités avaient déjà anticipé dès la rentrée une séparation des cours dits en “présentiel” et une autre partie en “distanciel”. Cela a conduit aux mêmes difficultés que celles rencontrées par les étudiant·e·s lors du confinement : inégal accès aux ressources numériques, organisation de l’université défaillante, difficulté à suivre les cours sans réel accompagnement pédagogique.

 

Les étudiant·e·s concerné·e·s par les travaux pratiques en sont d’autant plus affectés. Le risque de décrochage, en particulier pour les nouveaux et les nouvelles entrantes dans l’ESR et qui ont déjà subi une année de terminale plus que complexe, est très grand.

Du côté de l’enseignement secondaire, l’absence de réelles mesures pour la rentrée, telles que la réquisition de locaux ou l’augmentation des effectifs enseignants, a rendu très difficile l’accès à l’éducation pour toutes et tous. Pour cause de maladie, ou parce qu’ils sont cas contact, de nombreux élèves et professeurs ne peuvent pas se rendre dans leurs établissements.

Alors que la fermeture des établissements l’année passée aurait dû imposer un renforcement de l’action scolaire à la rentrée pour rattraper le retard dû au confinement et à la “continuité pédagogique”, c’est une rentrée hachée avec un fort taux d’absentéisme que subissent les élèves.

L’éducation n’est pas une option, et son accès à toutes et tous doit être garanti. Toutes les solutions doivent être mobilisées pour permettre à l’ensemble des élèves de France, qu’ils soient dans le secondaire ou dans l’enseignement supérieur, d’assister à leurs cours. Les cours en “distanciel” ont montré leurs limites, le numérique ne peut pas égaler la qualité du “présentiel”. Les étudiant·e·s et les élèves ne veulent pas d’un diplôme au rabais, conséquence d’une nouvelle année sacrifiée. C’est d’un réel encadrement dont ont besoin les élèves, pas d’un ministre occupé à sauver les apparences et à préparer les élections régionales quand l’enseignement coule.

Le Mouvement jeunes communistes de France revendique un plan d’urgence pour l’éducation.

Les moyens doivent être mis pour embaucher massivement dans l’éducation primaire, secondaire et supérieure. Cela passe notamment par le recrutement des candidats et des candidates sur liste complémentaire aux concours de l’enseignement. Il est aussi urgent de réquisitionner des locaux permettant autant que possible de dédoubler les classes plutôt que de les fermer.

Aussi, un investissement dans la médecine et la prévention scolaire est nécessaire afin d’établir des protocoles pour mieux protéger les élèves sans avoir à fermer les établissements. Dans le cas où des fermetures exceptionnelles devraient avoir lieu, le gouvernement doit fournir aux établissements et aux élèves les moyens de suivre des cours en distanciel.

Clémentine Le Duey, coordinatrice à la vie des départements du MJCF.

 

 

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Covid-19 / Annonces : les Français payent l'échec de la politique sanitaire d'Emmanuel Macron

15 Octobre 2020, 07:00am

Publié par PCF Villepinte

Le Président de la République avait annoncé le 14 juillet dernier « la France sera prête en cas de seconde vague ». Les annonces de ce soir, qui confirment l'absence de mesures adaptées pour l'hôpital et les soignants depuis la 1ere vague, montrent que c'est loin d'être le cas. Quel échec ! La rupture de confiance avec nos concitoyens est totale.

Le Président de la République vient d'expliquer aux Françaises et aux Français ce qu'ils savaient déjà : l'épidémie de Covid-19 progresse dangereusement. Mais, plutôt que de rechercher une mobilisation collective autour de mesures cohérentes et partagées de lutte contre le virus, il s'est lancé dans l'escalade de l'état d'urgence sous lequel la population vit depuis plusieurs mois. Cela débouche aujourd'hui sur l'annonce d'un couvre-feu dans les zones où la circulation du virus est la plus forte.

Ces décisions font en vérité payer aux Français, et à la jeunesse en particulier, la mauvaise gestion de la crise sanitaire par le pouvoir. Elles sont le résultat du triple échec de la politique sanitaire d'Emmanuel Macron ! Échec à permettre à chaque Français.e de se protéger par son refus de rendre les masques gratuits. Échec à mettre en place un dispositif de dépistage rapide et efficace pour tester, tracer, isoler et soigner. Et, surtout, échec à sortir l'hôpital public et les ehpad de la crise par le refus d'embaucher massivement, d'ouvrir des lits, d'augmenter les salaires des personnels de santé à la hauteur de leur mission.

Pour prix de son irresponsabilité et de son enfermement dans une gestion financière et comptable exécrable, l'exécutif punit maintenant les Français. Il les laisse prendre tous les risques dans les transports en commun ou au travail, mais prétend réduire leur vie sociale et culturelle.

Il stigmatise la jeunesse comme la prétendue responsable des contaminations. Il ne sait qu'attiser les peurs et diviser nos concitoyennes et concitoyens.

Le protection de la population est une chose trop sérieuse pour être laissée entre de telles mains. Nous voulons de la cohérence, de la transparence, nous voulons des choix radicalement en rupture avec ceux qui ont mis en danger les politiques de santé publique dans notre pays depuis 20 ans.

Il faut un plan d'embauche massif dans nos hôpitaux publics, le triplement des services de réanimation, l'ouverture de lits pour compenser les 8000 lits fermés ces deux dernières années. Les ASH peuvent être pré-recrutées sans attendre. 40.000 soignants français dont de nombreux médecins travaillent à l'étranger. Proposons leur de revenir en France ! 150 000 infirmières ont préféré quitter cette belle profession ces dernières années. Proposons leur de retrouver le chemin des hôpitaux en rendant le métier attractif, notamment avec une hausse des salaires de 300 euros. Ouvrons les ailes non utilisées des hôpitaux pour augmenter nos capacités d’accueils.

Il faut enfin limiter les risques de contamination, avec l'accès au masque gratuit pour tous, geste barrière le plus efficace mais inaccessible financièrement pour de nombreux français !

Il est maintenant urgent de construire une véritable stratégie de lutte contre l'épidémie, élaborée démocratiquement, placée sous le contrôle de la nation et de ses représentants. Toute la transparence doit être faite sur les véritables sources de contamination, sur la base d'études et de statistiques vérifiées. Les besoins de prévention et de traitement des malades doivent être précisément recensés, à l'échelon national comme à celui des territoires. La réponse aux exigences de préservation de la santé de chacune et chacun doit s'accompagner d'une politique forte de lutte contre la pauvreté qui explose, par un renforcement des aides et une sécurisation de l'emploi et de la formation.

Seule une vraie démocratie sanitaire, associant professionnels de santé, organisations syndicales et associatives concernées, administrations et élus sera de nature à mobiliser les forces vives du pays. Comme il l'avait fait au printemps, le Parti communiste français demande la mise en place d'un comité d'urgence nationale, prenant appui sur des structures similaires dans les territoires.

 

Publié le 14/10/2020 par PCF

 

 

 

 

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Un rapport édifiant. Aides publiques pendant la crise : voici ce qu’en font les entreprises du CAC40

14 Octobre 2020, 07:55am

Publié par PCF Villepinte

L’Humanité 13 10 2020

Cyprien Boganda

Un tiers des sociétés du CAC 40 ont versé des dividendes alors que des milliers de leurs salariés étaient rémunérés sur fonds publics via le chômage partiel… D’autres ont supprimé des postes malgré tout l’argent public reçu. Un rapport démontre à quoi ont servi les aides versées par l’État pendant la crise. 

 

Depuis mars, le gouvernement a ouvert en grand les vannes des aides publiques, crise économique oblige. Jusqu’ici, il était compliqué d’avoir une vision d’ensemble de l’utilisation de cette manne. L’Observatoire des multinationales tente de lever un coin du voile avec un rapport, publié ce lundi, qui fournit quelques chiffres chocs. Un tiers des entreprises du CAC 40 ont distribué des dividendes pendant la période, pour un montant total de 30,3 milliards d’euros. Huit firmes ont même augmenté les dividendes versés par rapport à l’année dernière. Un tiers du CAC 40 a versé des dividendes alors que des milliers de leurs salariés étaient rémunérés sur fonds publics via le chômage partiel…

300 milliards d’euros de prêts garantis par l’État

Dans son rapport, l’Observatoire des multinationales commence par rappeler par quels canaux la manne publique a été distribuée: «Près de 300 milliards deuros de prêts garantis par l’État, plan durgence à 110 milliards d’euros dont 7 milliards d’euros pour Air France et 5 milliards pour Renaultplan tourisme, plan automobile, plan aéronautique, relocalisation industrielle, baisses d’impôts, 100 milliards pour le plan de relance, chômage partiel pour 31 milliards, reports ou annulations de charge sociales et fiscales (76  milliards)… Les sommes annoncées sont d’une ampleur inédite.»

Lire aussi : Auchan, GE, Valeo : ces entreprises qui surfent sur le Covid pour licencier

Certaines aides ont pris des formes indirectes, et sont passées largement sous les radars médiatiques: cest le cas des plans de rachats massifs dobligations dentreprises par la Banque centrale européenne (BCE). Grands bénéficiaires: Total, Sanofi, Schneider Electric ou Air Liquide. Ce soutien discret permet à certaines multinationales – comme Total – de claironner qu’elles n’ont jamais bénéficié de l’aide des pouvoirs publics français…

Lire aussi : Licenciements boursiers. Chez Sanofi, Altice ou Nokia, la crise a bon dos

À quoi a servi tout cet argent? Le gouvernement na jamais formellement empêché aux grandes entreprises de continuer à distribuer des dividendes. Comme on pouvait s’y attendre, il a donc fallu s’en remettre à la «générosité» de leur direction. «Seul un petit tiers du CAC 40 (treize firmes) a annulé ou suspendu le versement des dividendes initialement prévus, écrit l’observatoire. Il s’agit essentiellement des grandes banques (BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale), qui y ont été indirectement obligées pour pouvoir avoir accès au refinancement bancaire via la BCE, ainsi que de grands groupes ayant un urgent besoin d’aides publiques pour survivre à la période (Airbus, PSA, Renault, Safran).» À l’inverse, huit groupes ont augmenté le montant de leurs dividendes: Teleperformance (+ 26,3 %), Vivendi (+ 20 %), Schneider Electric (+ 8,5 %), Danone (+ 8,2 %), Dassault Systèmes (+ 7,7 %), Total (+ 4,7 %), Sanofi (+ 2,6 %), Air Liquide (+ 1,9 %).

Près de 60000 suppressions demplois

Sur le plan social, le bilan est tout aussi édifiant. Selon les données récoltées par l’Observatoire des multinationales, les boîtes du CAC 40 ont déjà annoncé près de 60000 suppressions demplois, dont le quart en France. Sil est impossible de dresser la liste ici, on peut néanmoins citer quelques cas: 15000 chez Renault, 7500 chez Air France, 1700 chez Sanofi, 2000 chez Valeo, etc. 

«Si les annonces de plans sociaux au sein des poids lourds du CAC 40 font grand bruit, il ne faut pas oublier que leurs salariés ne sont pas forcément les plus exposés, note l’observatoire. Ceux de leurs fournisseurs et sous-traitants subissent de plein fouet à la fois les conséquences directes de la crise et celles des ’’plans d’économies’’ mis en œuvre par les grands groupes.»

Pour ses auteurs, le rapport de l’Observatoire des multinationales apporte de l’eau au moulin de tous ceux qui réclament des contreparties aux aides publiques. «Nos données appellent deux exigences, résume l’économiste Maxime Combes. La première, c’est un débat général sur les conditions sociales et environnementales au versement de l’argent public à des entreprises privées. La seconde, c’est un besoin urgent de transparence sur l’utilisation de ces fonds. Dans notre rapport, nous avons tenté de faire un tableau récapitulant l’ensemble des aides publiques, pour chaque grande entreprise. Certaines colonnes sont remplies de points d’interrogation: on est incapable, par exemple, davoir des informations sur le montant des reports de cotisations sociales consentis aux entreprises. Cest ahurissant, au regard des sommes en jeu!»

Les multinationales veulent sauver le monde… d’avant : Notre entretien avec Maxime Combes

«Certaines entreprises nont tout simplement pas besoin daides publiques, souligne de son côté Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Je parle des géants du CAC 40, qui continuent à rémunérer leurs actionnaires. En passant, cela renvoie à la nécessité de taxer les dividendes, une proposition formulée notamment par la convention citoyenne pour le climat (pour financer la transition énergétique – NDLR) et qui a été balayée par Emmanuel Macron.» 

Le dirigeant communiste convient que cette taxation ne sera pas suffisante: «La crise qui sannonce nous oblige à tout remettre sur la table, à commencer par nos modes de production. Il ne suffit pas de sinterroger sur la répartition des richesses, il faut discuter de leur création. Nous avons besoin d’un débat d’ampleur sur ce sujet.»

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Des fonds aux entreprises plus qu’inégaux

Le gouvernement a décidé de signer un nouveau chèque aux entreprises, à travers la baisse des impôts de production. Il s’agit de différents prélèvements (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, taxe foncière sur les propriétés bâties, etc.) qui se trouvent dans le collimateur du patronat depuis des années. Montant total de la baisse: 10 milliards deuros par an. Selon des estimations transmises par le gouvernement aux députés, que nous nous sommes procurées, cette nouvelle obole est très inégalement répartie: 281 grandes entreprises vont se partager 2,5 milliards deuros, soit, en moyenne, un chèque de 9 millions deuros par entreprise! À lautre bout du spectre, 323291 TPE vont percevoir 304 millions d’euros, soit un chèque de… 940 euros.

Pour en savoir plus : Révélation. Quelles sont ces 281 entreprises qui vont toucher le pactole ?

 

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