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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte
Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Police
Publié le 02/07/2020 par PCF

Stéphane Peu, Député
Dissolution de la compagnie de sécurisation et d’intervention 93 : une affaire prévisible et l’échec d’une doctrine de police
Le préfet de Police, Didier Lallement, vient d’annoncer la dis- solution de la CSI 93 après le placement en garde-à-vue de six de ses agents dans le cadre d’une enquête pour « détention et transport de stupéfiants », « vol », « faux et usage de faux », « extorsion de fonds » et « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ».
Des faits graves qui appellent, outre évidemment des pour- suites judiciaires et des condamnations exemplaires, des me- sures fortes pour mettre fin à de tels agissements.
Je rappelle que la CSI 93 est née d’une réforme pour une po lice du « Grand Paris » que je n’ai cessé de dénoncer depuis sa création notamment en raison de son organisation com- plexe et éloignée du terrain.
Or, loin des commissariats, loin des territoires, loin des hiérarchies, l’affaire de la CSI 93 était malheureusement prévisible.
Elle doit désormais nous interroger sur cette réforme qui n’est bonne ni pour les habitant.e.s ni pour la police.
La Seine-Saint-Denis a besoin d’un grand service public de la police avec une hiérarchie au plus proche du terrain et d’agents en nombre suffisants formés et encadrés pour garantir une police respectueuse et respectée.
En attendant, le Préfet de Police et le ministre de l’Intérieur doivent rassurer les habitant·e·s inquiet·e·s de savoir si la dissolution de la CSI 93, composée de près de 150 agents, va se traduire une nouvelle fois par une baisse d’effectifs de policiers déjà en nombre insuffisant dans le département.
MUNICIPALES

Publié le 01/07/2020 par PCF
Premiers éléments d’analyse d’un second tour singulier
Le deuxième tour de ces municipales, outre les circonstances particulières qui ont présidé à son déroulement et à celui de la campagne d’entre deux tours, a été presque une nouvelle élection à part entière dans un contexte politique et social différent de celui de mars.
Nous sommes passés d’un 1er tour ayant lieu en pleines luttes sociales sur les retraites, à un 2e tour se déroulant dans une période anxiogène d’explosion du chômage et de demande de protection, qu’elle soit sanitaire, environnementale ou sociale.
Contrairement aux autres municipales, les listes arrivées en tête au premier tour n’ont pas toujours pu bénéficier de la force d’entraînement nécessaire à des rassemblements de second tour. C’est pourquoi, par rapport à 2014, les triangulaires, les quadrangulaires, voire les pentagulaires se sont multipliées. Avec certes des inégalités.
L’abstention, comme au premier tour, a explosé, atteignant des nouveaux records tous types d’élections confondus. Certes, il existe des raisons conjoncturelles dues au Covid-19 pour expliquer ce niveau inédit d’abstention, mais ce conjoncturel s’inscrit dans un mouvement de hausse tendancielle et structurelle de l’abstention. La partie la plus populaire de l’électorat, et pas seulement elle, se reconnait de moins en moins dans le système institutionnel, ce qui pose un problème majeur, en particulier aux ambitions de notre parti pour notre pays.
Dans le cadre de cette forte abstention, les Verts, avec des listes de rassemblement large de gauche où généralement notre parti est bien présent, réussissent une percée dans les métropoles et les grandes villes. Ce qui doit inciter le PCF à approfondir notre travail déjà engagé de critique de l’écologie politique.
Pour LREM ces élections sont un échec et un désaveu ; ils ne doivent leurs rares victoires qu’en cas de maires sortants bien implantés et ayant scrupuleusement camouflé leur nouvelle étiquette politique.
Le PS, après l’effondrement de 2014, maintient globalement son influence souvent sous l’étiquette divers gauche, avec quelques conquêtes, en particulier sur les autres forces de gauche, et quelques pertes historiques comme Bondy, Poitiers ou Lorient.
La droite conserve globalement ses gains de 2014 mais connait des défaites sévères dans nombre de grandes villes comme Marseille et Bordeaux.
Le RN et l’extrême droite voient leur nombre de conseillers municipaux se restreindre ; mais à l’exception de Mantes-la-Ville qu’il perd, le RN se renforce dans les villes qu’il avait gagnées en 2014 et il gagne une ville de 100 000 habitants avec Perpignan.
Pour sa part, le PCF, après de bons résultats au premier tour, connait un second tour plus clair-obscur avec la perte cruelle de certaines municipalités communistes importantes et pour certaines historiques. Certaines de ces pertes sont souvent liées à des situations de division à gauche et dans les majorités sortantes. À l’inverse, avec la conquête ou la reconquête de Corbeil, Bobigny, Noisy-le-Sec, Villejuif, il montre sa capacité à prendre des grosses villes tenues par une droite clientéliste. De plus, il gagne de nombreuses villes moyennes dans nombre de départements de province, élargissant ainsi sa base géographique. Et dans le sillage de rassemblements de gauche et écologique, il entre dans la majorité de nombre de conseils municipaux ou de métropoles de grandes villes.
Ces gains comme ces pertes appellent un travail important d’analyse qui prenne en compte les situations particulières comme les questions générales auxquelles nous sommes confrontés. Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur ce travail nécessaire.
Yann Le Pollotec, adjoint au secteur Élections.
L’été des festivals… et après ?
Publié le 01/07/2020 par PCF
L’été des festivals… et après ?
Le 28 avril, Édouard Philippe annonçait l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes jusqu’à la mi-juillet. Le Festival d’Avignon, celui d’Aix-en-Provence, le Printemps des comédiens, Solidays, Rock en Seine, Les Nuits de Fourvière, le Printemps de Bourges, Hellfest, la quasi-totalité des festivals de l’été 2020 est annulée. Quelques-uns ont pu se maintenir au prix d’une programmation réduite et en se « réinventant ». Des événements ont été repensés, déplacés en extérieur, des mesures sanitaires drastiques et de « distanciation » ont été prises. Mais le compte n’y est pas.
Les difficultés rencontrées par les festivals pendant la crise du Covid ont révélé les contradictions de la vie culturelle française, entre un modèle vu prioritairement sous un angle économique et touristique, et les attentes des politiques culturelles et la dimension structurante des festivals sur les territoires. L’offre de festivals est proliférante en France, signe de la richesse de sa création artistique, mais dans une grande dépendance des équipes artistiques à ce « marché » de l’événementiel, dépendance qui s’avère contradictoire avec la « permanence artistique » nécessaire aux équipes comme au développement culturel des territoires. Les festivals sont pris dans des enjeux de communication territoriale liés au tourisme, au commerce local, à l’emploi saisonnier et n’échappent pas à l’instrumentalisation économique et politique de la culture.
Leur impact sur l’économie des communes est clair : on considère qu’un euro investi dans un festival procure à son territoire d’accueil des retombées économiques pouvant aller jusqu’à 5 euros. Une étude de l’IRMA de 2016 portant sur 8 festivals de musique des Pays-de-Loire indiquait que pour un total de subventions de l’ordre de 2,1 M€, les retombées directes sur les territoires s’élevaient à plus de 9 M€. Autre festival de cette région, le fameux Hellfest, bien connu des amateurs de métal et autres « musiques extrêmes », engendre quant à lui plus de 20 M€ de retombées économiques, sans commune mesure avec les modestes subventions qu’il reçoit.
Le Festival d’Avignon a dû annuler sa 74e édition, et son « off » aurait pu cette année rassembler plus de 1 500 spectacles. Si la plupart des « grandes » productions nationales et internationales ne sont pour l’essentiel que différées, il n’en est pas de même pour les centaines de créations du Festival Off, pour lesquelles Avignon constitue un « marché du spectacle » qui conditionne souvent la vie économique des compagnies pour une ou deux saisons. Ce sont des centaines de spectacles qui ne verront pas le jour. Notons que la direction du Festival vient d’annoncer du 23 au 31 octobre 2020 la tenue de la « Semaine d’art en Avignon », clin d’œil au nom donné en 1947 par Jean Vilar à ce qui allait devenir le Festival d’Avignon. 7 spectacles pour 35 représentations, des débats, des rencontres… Belle initiative, mais qui ne suffira pas à juguler l’hémorragie des productions annulées et reportées, et il est hautement improbable qu’un « off » puisse y trouver place.
Lors de sa visio-conférence du 6 mai dernier, Emmanuel Macron, tout en livrant son étonnante vision du déconfinement du monde de la culture, a égrené diverses mesures financières et sociales de soutien à la culture, dont celle – bien venue – de la prolongation au 31 août 2021 des droits aux intermittents (pour lesquels les décrets se font attendre, ce qui n’est pas pour rassurer). Invitant les artistes à « se réinventer », le Président constate doctement qu’il faudra « collectivement s’adapter »… et alors qu’Avignon prend la décision d’annuler, dans la foulée est décidée l’ouverture du Puy du Fou !
Au-delà de la question des festivals d’été, il est clair qu’il relève de la responsabilité de la puissance publique de mettre en place un plan d’urgence en faveur des activités artistiques et culturelles dans leur globalité. C’est ce que demandent l’ensemble des organisations professionnelles. Ces urgences, clairement identifiées, passent notamment par un accompagnement renforcé aux équipes artistiques du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma afin de compenser non seulement les pertes de recettes mais aussi les surcoûts occasionnés par les mesures sanitaires indispensables. Ce plan devra en premier lieu accompagner la reprise de l’activité artistique : commandes publiques, résidences de création, aides à la création, soutien aux tournages… C’est l’avenir de la création ainsi que celui du service public de la culture qui sont en jeu aujourd’hui.
Et bien évidemment, au-delà de ce « plan d’urgence », c’est toute la politique culturelle de l’État et de l’ensemble des pouvoirs publics qui est à remettre sur le métier. Après la bien venue « Convention citoyenne pour le Climat », n’est-il pas temps de lancer la « Convention citoyenne pour la Culture » ?
Nous pourrions la nommer « États généraux de la culture »…
Jean-Jacques Barey, Mirabelle Rousseau
Environnement : Le plan flou d’Emmanuel Macron pour repeindre en vert son projet libéral

Posted by solene bjornson-langen 42cs on July 01, 2020
Le plan annoncé par le Président de la République pourrait sonner doux aux oreilles de celles et ceux qui aspirent à une véritable transition écologique, permettant enfin de mettre la France en situation de relever le défi climatique et de conjuguer progrès social et respect de la planète et de la biodiversité.
En réalité, ce plan sonne creux tant il est flou sur ses objectifs concrets et sur ses financements.
A tel point qu’il propose un fonds de 15 milliards d’euros sur 2 ans pour financer l’ensemble de ses politiques en faveur du climat alors que la seule rénovation énergétique des bâtiments nécessite à elle seule 15 mds d’euros par an !
Il faut prévoir un plan d’investissement massif pour les transports, le frêt et les modes de transports doux… La transition écologique nécessite des moyens : ceux que la finance s’accapare et qu’il faut aller lui disputer.
Parmi les 3 mesures balayées d’un revers de manche par le Président des riches et des multinationales, figure celle de la taxe de 4 % sur les dividendes, au motif qu’elle découragerait l’investissement : tout un symbole.
Prétendant installer « l’ambition écologique au cœur du modèle productif », Emmanuel Macron tente en fait de ravaler la façade d’un capitalisme en crise profonde et responsable des catastrophes financière, économique, sociale et écologique qui s’amoncellent en France, en Europe et à l’échelle de toute la planète.
Cette entreprise intervient le jour-même de la fermeture totale de la centrale de Fessenheim, préfigurant l’arrêt de 12 autres réacteurs en France, contraignant notre pays à renoncer à ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’il faudra compenser cette fermeture par des importations d’électricité fournies par... des centrales à charbon allemandes.
Une véritable transition écologique ne peut se passer d’une transformation radicale des modes de production, aujourd’hui guidés par les exigences de rentabilité à court terme, qui demeurent malheureusement la seule boussole du Président de la République. Elle nécessite également d’investir dans nos services publics, notamment ceux des transports, et d’accélérer les investissements en faveur du mix énergétique avec un pôle public de l’énergie.
C’est dans cet esprit que le PCF propose un fond d’investissement doté de 200 milliards d’euros annuels pendant 5 ans, financé par l’Etat, la BCE et par une meilleure répartition de nos richesses afin de mettre à contribution la finance, les banques, les multinationales.
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