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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Fresque contre le racisme et les violences policières: soutien à Azzedine Taïbi, maire de Stains

9 Juillet 2020, 09:39am

Publié par PCF Villepinte

Le syndicat Alliance a exigé le retrait de « violences policières » d’une fresque fait par des artistes locaux à Stains. C'est une grave atteinte à la liberté d’expression des artistes.

Cette fresque est l’expression d’une colère contre le racisme, contre les violences policières trop souvent impunies qui créent une fracture entre les jeunes, la population de nos quartiers et la police.

Les menaces contre le maire de Stains, Azzedine Taïbi, et, la dégradation de la fresque sont insupportables. Cela ne peut qu’exacerber une situation déjà dégradée.

Le racisme existe. Les violences policières existent. Ne pas regarder en face cette triste réalité, c’est refuser de s’attaquer à un problème qui déshonore notre République.

Il est donc de notre responsabilité politique, de dénoncer ces comportements inacceptables et insupportables, qu’une minorité fait perdurer au sein de la police. En outrepassant leurs droits, et en se servant indignement de leur position, pour se livrer à des comportements d’une violence inqualifiable, elle salit et fait du tort à toute la profession.

Nombreux sont les femmes et les hommes parmi les forces de l’ordre, qui servent leur pays avec courage et honneur. Nous sommes, et resteront toujours du côté de ces policiers qui exercent leurs missions avec respect et dignité, qui sont au service des populations, sans distinction de classe, et qui ont à cœur de servir l’intérêt général, les valeurs républicaines d’égalité, de paix, et de justice.

La fédération du PCF de Seine-Saint-Denis apporte tout son soutien au Maire de Stains Azzedine TAÏBI dans sa détermination à agir pour la justice, le vivre ensemble, la paix et la dignité pour les quartiers populaires

Pantin, le 07/07/2020

 

 

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Remaniement : les ministres changent… pour que rien ne change

8 Juillet 2020, 08:57am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 07/07/2020 par PCF

Remaniement : les ministres changent… pour que rien ne changehttps://d3n8a8pro7vhmx.cloudfront.net/pcf/pages/12042/attachments/original/1594141449/visuel_remaniement.jpg?1594141449

Le nouveau gouvernement est à l’image du nouveau Premier ministre : de droite et aux ordres d’un président de la République accroché à son cap ultralibéral. Ce cap a pourtant amplement démontré, en particulier ces derniers mois, ce qu’il a coûté à nos services publics comme aux infrastructures de l’État, et à quel point il tourne le dos aux attentes sociales du pays ainsi qu’aux exigences écologiques ou climatiques.

 

En guise de « nouveau chemin », Emmanuel Macron est décidé à poursuivre une politique au service exclusif des grands groupes et de leurs actionnaires avides de dividendes en augmentation constante.

Comme pour le prouver, après la nomination d’un Premier ministre formé à l’école du sarkozysme, c’est du côté de personnalités issues du parti Les Républicains que l’exécutif est allé chercher de nouveaux supplétifs. Loin des postures affichées par la droite, démonstration est faite de la convergence de ses orientations avec le macronisme.

C’est l’emploi, les salaires, les services publics, notre système de protection sociale et de retraites, notre industrie nationale, nos libertés individuelles et collectives qui vont en faire les frais. Et la crise économique, financière, sociale et écologique, qui balaie la France comme la planète, en sera d’autant plus aggravée.

Cette politique de régression n’a pas de majorité dans le pays.

Les Français.e.s ne veulent pas des aides sans condition aux grands groupes, qui se traduisent en d’innombrables délocalisations, fermetures de sites et plans massifs de licenciements. Ils ont dit par millions, dans la rue, qu’ils refusaient le retour d’une réforme des retraites qui conduirait à l’effondrement des pensions. Ils attendent une politique de relance qui répondent à leurs exigences de justice, non le verdissement de choix qui creusent les inégalités et détruisent l’environnement.

Pour le PCF, l’heure est à la résistance et à la conquête de nouveaux droits en faveur de la majorité de notre peuple. Elle est à l’augmentation des salaires, à commencer par ceux des femmes, « premières de corvée » ces derniers mois, à la sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie, à la réduction de la durée du travail, au développement des services publics, notamment de la santé publique. Elle est à une autre utilisation de l’argent au service du bien commun. Elle est à la construction d’une alternative, qui mette à l’ordre du jour un nouveau modèle de développement plaçant l’humain et la planète au cœur de tous les choix, qui inaugure un nouvel âge de la démocratie dans notre pays.

 

TOUTES LES ACTUALITÉS 

 

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TUI France: " TUI nous a tués "

8 Juillet 2020, 08:56am

Publié par PCF Villepinte

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REMANIEMENT : LE GOUVERNEMENT CASTEX RÉVÉLÉ

7 Juillet 2020, 06:19am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Lundi, 6 Juillet, 2020

 

L'ESSENTIEL

¤ Le nouveau gouvernement, avec à sa tête Jean Castex, a été dévoilé ce lundi 6 juillet. Il compte "une vingtaine de ministres et de ministres délégués". "Les nouveaux talents" et "les personnalités venues d'horizons différents", promis par l'entourage présidentiel se résument à l'avocat pénaliste  Eric Dupond-Moretti, qui devient ministre de la Justice et au retour de Roselyne Bachelot comme minstre. Elle devient ministre de la Culture. Barbara Pompili devient n°2 du gouvernement et se voit confier le portefeuille de la Transition écologique.

¤ Pour Emmanuel Macron, il s'agit d'une tentative de relance de son quinquennat et de marginalisation de son ancien premier ministre, Édouard Philippe, qui pourrait bien lui faire de l'ombre en 2022.

¤ Mais le cap, lui, reste le même : à droite toute. Un nouveau casting pour un scénario inchangé.

 20h25   Ce qu’il faut retenir. Par Aurélien Soucheyre chef-adjoint du service politique de l'Humanité

Le remaniement prévu pour « reconstruire » la France et ouvrir un « nouveau chemin » ressemble au final à un petit jeu de chaises musicales. Certes, Edouard Philippe, trop populaire, n’est plus premier ministre. Mais celui qui le remplace, Jean Castex, vient aussi de la droite et lui ressemble furieusement. Quand à sa nouvelle équipe, elle est pour beaucoup similaire à l’ancienne. Au final, seuls quelques membres du gouvernement plient valise : Christophe Castaner (Intérieur), Muriel Pénicaud (Travail), Nicole Belloubet (Justice), Brune Poirson (secrétaire d’Etat à la Transition écologique et Sibeth Ndiaye (porte-parole du gouvernement) quittent l’exécutif.

 Ils sont respectivement remplacés par Gérald Darmanin, qui passe du Budget à l’Intérieur, Elisabeth Borne qui troque la Transition écologique pour le Travail, l’avocat Eric Dupont-Moretti qui devient ministre de la Justice, et Gabriel Attal, nouveau porte-parole du gouvernement.

  Plusieurs ministres conservent le même portefeuille : Jean-Yves Le Drian aux Affaires étrangères, Jean-Michel Blanquer à l’Education nationale, Bruno Le Maire à l’Economie, Florence Parly aux Armées, Olivier Véran à la Santé, Jacqueline Gourault à la Cohésion des territoires, Marc Fesneau aux Relations avec le Parlement, Jean-Baptiste Djebarri aux Transports, Roxana Maracineanu aux Sports, Agnès Pannier-Runacher à l’Industrie, Geneviève Darrieussecq aux Anciens combattants, Olivier Dussopt aux Comptes publics et Frédérique Vidal à l’Enseignement supérieur.

 Côté nouveaux venus, Roselyne Bachelot devient ministre de la Culture, et Eric Dupont-Moretti garde des Sceaux, comme évoqué plus haut. Ils constituent les deux « prises » voulues par Macron, en forme de coups de communication. La députée Barbara Pompili, ex-EELV passée chez LaREM en 2017 tout comme François de Rugy, devient ministre de la Transition écologique. La président de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale Brigitte Bourguignon hérite enfin du portefeuille de la Dépendance, sur lequel le gouvernement avance à tous petits pas comptés depuis maintenant trois ans.

Enfin, Marlène Schiappa passe de l’Egalité femmes-hommes à la Citoyenneté, Annick Girardin de l’Outre-Mer à la Mer, Julien Denormandie du Logement à l’Agriculture, Franck Riester de la Culture au Commerce extérieur, Emmanuelle Wargon de secrétaire d’Etat à la Transition écologique au Logement, Amélie de Montchalin des Affaires européennes à la Transformation et de la fonction publique et Sébastien Lecornu des Collectivités territoriales à l’Outre-Mer.

 Parmis les nouveaux, Nadia Hai reçoit le portefeuille de la Ville, Brigitte Klinkert celui de l’Insertion, Elisabeth Moreno celui de l’Egalité femmes-hommes et Alain Griset les PME.

 20h10 Les nouveaux entrants

Barbara Pompili est nommée ministre de la transition écologique et solidaire, succédant à Elisabeth Borne. Auprès d'elle, Emmanuelle Wargon est nommée ministre déléguée au logement.

Eric Dupond-Moretti est nommé garde des sceaux, en remplacement de Nicole Belloubet.

Roselyne Bachelot est nommée à la culture, en remplacement de Franck Riester.

 19h14 La composition du nouveau gouvernement

Jean-Yves Le Drian est confirmé à son poste ministre des Affaires étrangères.

Barbara Pompili devient n°2 du gouvernement et se voit confier le portefeuille de la Transition écologique.

Gérald Darmanin devient ministre de l'Intérieur, en remplacement de Christophe Castaner

Jean-Michel Blanquer et Bruno Le Maire conservent leur poste, respectivement à l'Education nationale, la Jeunesse et les sports et comme ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance.

Eric Dupond-Moretti,  devient ministre de la Justice.

Florence Parly reste au ministère des armées

Jacqueline Gourault est nommée ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales

Roselyne Bachelot devient ministre de la Culture.

Elisabeth Borne (au Travail), Franck Riester (au Commerce extérieur), Emmanuelle Wargon (au Logement), Julien Denormandie (à l'Agriculture) changent de portefeuille.

Roxana Maracineanu, garde les sports mais se retrouve sous tutelle du ministre de l'Education.

Marlène Schiappa se voit confier le ministère délégué à la Citoyenneté, et laisse son portefeuille de l'Egalité homme-femme à Elisabeth Moreno.

Annick Girardin prend la responsabilité d’un nouveau ministère de la mer.

Frédérique Vidal reste ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Amélie de Montchalin est nommée ministre de la transformation et de la fonction publique.

Gabriel Attal devient porte-parole du gouvernement, en remplacement de Sibeth Ndiaye.

Auprès du premier ministre, Marc Fesneau est nommé ministre délégué aux relations avec le Parlement et à la participation citoyenne.

Auprès du premier ministre, Elisabeth Moreno est nommée ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, à la diversité et à l’égalité des chances.

Auprès de Jean-Yves Le Drian au Quai d’Orsay,  Franck Riester est nommé ministre délégué au commerce extérieur et à l’attractivité.

Auprès de Barbara Pompili au ministère de la transition écologique, Emmanuelle Wargon est nommée ministre déléguée au logement. Jean-Baptiste Djebbari est nommé ministre délégué aux transports.

Auprès de la ministre des armées, Florence Parly, Geneviève Darrieussecq est nommée ministre de la mémoire et des anciens combattants.

Auprès de la ministre du travail, Elisabeth Borne, Brigitte Klinkert est nommée ministre déléguée à l’insertion.

Auprès de Bruno Le Maire, ministre de l’économie, sont nommés Olivier Dussopt, ministre chargé des comptes publics, et Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de l’industrie, et Alain Griset, ministre délégué aux petites et moyennes entreprises.

Auprès de la ministre de la cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, Nadia Hai est nommée ministre déléguée chargée de la ville.

Auprès du ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, Brigitte Bourguignon est nommée ministre déléguée chargée de l’autonomie

18h10

 Le nouveau gouvernement sera annoncé à 19 heures, selon l'Élysée.

18h05

Jean Castex publie sur son compte Twitter plusieurs clichés de ses rencontres du jour avec les présidents des trois chambres de la République. "Je souhaite établir une relation de confiance avec l’Assemblée nationale, le Sénat et le CESE", écrit le nouveau Premier ministre. Selon son agenda, Le chef du gouvernement recevra ensuite les parlementaires de la majorité à 19 heures à Matignon. Le gouvernement sera-t-il annoncé avant ?

Voir aussi : Remaniement. Emmanuel Macron met Matignon au pas

17h17

Jean Castex quitte le Palais Bourbon, où son entrevue avec Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, aura duré plus longtemps que prévu. Il a pris la direction du Conseil économique, social et environnemental (Cese) où il doit rencontrer son président Patrick Bernasconi. L'annonce du nouveau gouvernement doit intervenir ensuite à l'Elysée, avant 20 heures.

13h47

Alors que des rumeurs envoient Roselyne Bachelot au ministère de la Culture, Jack Lang affirme sur Franceinfo, connaître le nom de l'élu(e) : "C'est à la fois une personne qui a une expérience de l'État, une vision politique ouverte et en même temps est passionnée par l'art, la culture et les belles choses". Et précise que cette personne a participé à un gouvernement auparavant : "L'expérience peut se conquérir dans des gouvernements de gauche, de droite ou du centre."

13h30

L'annonce de la composition du nouveau gouvernement ne devrait pas intervenir avant 17h00, selon BFMTV.

13h20

Le planning du Premier ministre Jean Castex est serré. Il doit rencontrer le président du Sénat Gérard Larcher à 14h30, celui de l'Assemblée Richard Ferrand à 15h45, avant de se rendre Conseil économique, social et environnemental pour s'entretenir avec son président Patrick Bernasconi. Le chef du gouvernement recevra ensuite les parlementaires de la majorité à 19 heures à Matignon.

Voir aussi : Jean Castex, un prétendu gaulliste social au service de la Macronie

12h45

Les rumeurs vont bon train. À Bercy, Gérald Darmanin devrait prendre du galon. Tout comme Laurent Nuñez, secrétaire d'État à l'Intérieur, qui pourrait remplacer Christophe Castaner. À moins que Frédéric Péchenard, ancien patron de la Police nationale et autre possible transfuge de la droite, ne lui ravisse le poste. 

Christophe Castaner n'est pas le seul à être dans une position délicate. Nicole Belloubet, actuelle ministre de la Justice, a son destin lié à celui du ministre de l'Intérieur. 

Muriel Pénicaud est aussi menacée à la tête du ministère du Travail. Tout comme la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne. Le nom du ministre de la Culture, Franck Riester, pourrait venir s'ajouter à la liste de sortants. 

12h35

La présidente du groupe socialiste Valérie Rabault dit avoir été contactée. Et “la réponse est non”, car “un débauchage ne constitue pas une politique”. Et si des socialistes entraient au gouvernement, “ils s’inscriraient en dehors du parti”, a-t-elle prévenu dimanche sur Radio J.

De leur côté, les responsables d’EELV assurent qu’aucun membre du parti n’entrerait au gouvernement. 

Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou juge qu'"Il reste un budget utile que l'on va discuter à l'automne", mais en réalité, "ce mandat est fini, Emmanuel Macron a échoué sur ses trois principales promesses (...) Au lieu de "justice sociale", le chef de l'Etat "a creusé les inégalités", et sur l'environnement, la France a "toujours plus de retard sur l'accord de Paris". Quant au sujet de la démocratie, "il promettait le renouvellement, finalement c'est la fragilisation des libertés publiques, et en guise de renouvellement, on a un Premier ministre de droite qui succède à un Premier ministre de droite. C'est le recrutement de l'entre-soi", a accusé le dirigeant des Verts.

De son côté, Ségolène Royal a affirmé dimanche avoir été contactée par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian en vue du remaniement, et elle répète être prête à "mener la bataille" pour "une gauche rassemblée" lors de la présidentielle de 2022, jugeant qu'elle est "une candidate difficilement dénonçable" par les écologistes.

12h05

Concocté durant le week-end par Emmanuel Macron et le Premier ministre fraîchement nommé Jean Castex, le nouveau gouvernement devrait être annoncé "lundi dans la journée", a assuré à l'AFP l'Élysée. 

Au total, la nouvelle équipe devrait compter, selon l'Elysée, "une vingtaine de ministres et de ministres délégués", dont les noms seront égrénés par le secrétaire général de la présidence Alexis Kohler. L'ancienne équipe d'Édouard Philippe était constituée de 16 ministres, trois ministres délégués et 17 secrétaires d'État.

Voir aussi : Jean Castex, un prétendu gaulliste social au service de la Macronie

Emmanuel Macron a rappelé dans des tweets dimanche les lignes de force de la dernière partie de son quinquennat qu'un "gouvernement de mission et de rassemblement" devra mettre en œuvre: "relance de l'économie, poursuite de la refondation de notre protection sociale et de l'environnement, rétablissement d'un ordre républicain juste" ou encore "défense de la souveraineté européenne".

L'AFP précise que "si certains ministres actuels, comme celui de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, ont été vus à l'Élysée, l'entourage du chef de l'État a assuré qu'il y aurait "de nouveaux talents" et "des personnalités venues d'horizons différents".

Voir aussi : Remaniement. Emmanuel Macron met Matignon au pas

Un timing surprenant : Emmanuel Macron devrait fixer le cap à cette équipe à l'occasion d'une nouvelle intervention, probablement télévisée selon son entourage, le jour de la fête nationale du 14 juillet, renouant avec une tradition présidentielle qu'il avait supprimée. Le Premier ministre, qui avait prévu sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée en milieu de semaine, devra attendre la prise de parole présidentielle pour présenter son programme "quelques jours après", selon l'entourage d'Emmanuel Macron. Soit pas avant le 16 juillet.

 

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Fabien Roussel : " Il faut déposer une commission d'enquête sur l'utilisation de l'argent public "

7 Juillet 2020, 06:15am

Publié par PCF Villepinte

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Remaniement. Emmanuel Macron met Matignon au pas

6 Juillet 2020, 06:57am

Publié par PCF Villepinte

Lundi, 6 Juillet, 2020

Emilio Meslet

En nommant Jean Castex premier ministre, le chef de l’État entend reprendre ses réformes à marche forcée et se place en hyperprésident avant 2022.

Trop populaire. Trop d’influence à droite. Trop ambitieux. Édouard Philippe, crédité de 50 % d’opinions positives, ne pouvait pas rester à Matignon. Il risquait de faire de l’ombre à un président de la République déjà en campagne pour sa réélection. Emmanuel Macron a donc préféré s’en séparer, «dun commun accord», nous dit-on. À sa place, il a préféré installer un illustre inconnu: Jean Castex, ancien «M. Déconfinement» de lexécutif et délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

Jupiter pousse à son paroxysme la monarchie élyséenne

Un exécutif à deux têtes? Très peu pour Emmanuel Macron. Avec 2022 en ligne de mire, le chef de l’État occupera tout le terrain politique, laissant les miettes à un nouveau premier ministre au poids politique proche de zéro. Jupiter concentrera les pouvoirs, poussant à son paroxysme la monarchie présidentielle: il sera à la fois président, premier ministre et candidat. À peine nommé, le technocrate Jean Castex doit se défendre d’être le simple exécutant des décisions élyséennes. «Ma personnalité nest pas soluble dans le terme de collaborateur», assure-t-il au Journal du dimanche (JDD). Il sera pourtant surveillé de près par deux proches d’Emmanuel Macron: Nicolas Revel et Mathias Ott. Le premier, ancien secrétaire adjoint de l’Élysée sous François Hollande que le président a tenté dimposer sans succès à Édouard Philippe en 2017, est nommé directeur de cabinet et le second, conseiller «cohésion des territoires et logement» du chef de l’État, prend le poste de chef de cabinet. Le président de LR, Christian Jacob, pourtant ancien parti de Castex jusqu’à vendredi, voit déjà en lui un «non-premier ministre».

Aucun virage à gauche, cap à droite

Ce changement à la tête du gouvernement est censé lancer l’acte II du quinquennat d’Emmanuel Macron. Un prétendu virage plus social et vert, dont le coup d’envoi devait être le discours présidentiel devant la convention citoyenne pour le climat. Beaucoup s’attendaient à un (léger) coup de barre à gauche, répondant aux aspirations exprimées par les Français aux élections municipales, avec une figure de l’écologie pour premier ministre. Il n’en sera rien. «Jean Castex est dans une parfaite continuité politique avec Édouard Philippe. Ni lun ni lautre nont jamais marqué un quelconque intérêt pour le climat ou la biodiversité», tacle Yannick Jadot, eurodéputé EELV, qui ne semble pas croire un mot du mantra «agir pour lenvironnement nest pas une option, cest une obligation», énoncé par le nouveau premier ministre dans le JDD

Vieilles recettes libérales et nouvel acte de décentralisation.

« Le cap sur lequel je me suis engagé en 2017 reste vrai » persiste le chef de l’Etat. Il fixe la feuille de route : santé, grand âge et dépendance, jeunesse et égalité des chances, relance économique et emploi. Autre gros morceau, un nouvel acte de décentralisation : « Je suis favorable à ce qu’on ait plus de différenciations, parce que je pense que cela correspond à la fois à la demande des collectivités territoriales et au besoin des territoires » a déclaré le président.

J Castex aura donc pour rôle de mettre en œuvre les desiderata d’E Macron. Il ne devrait pas trop avoir à forcer sa nature technocratique pour le faire.

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Retour sur les élections municipales

5 Juillet 2020, 07:07am

Publié par PCF Villepinte

 

 

Il est bien difficile de tirer des enseignements définitifs de ce scrutin si particulier, plombé par l’épidémie et pour lesquels seulement quatre électeurs sur dix se sont déplacés. L’écart de quinze semaines entre les deux tours n’aura pas contribué à maintenir la tension, ni les valses hésitations de l’exécutif sur la date du second tour. C’est aussi dans des conditions politiques nouvelles que les électeurs ont été appelés aux urnes, après que le confinement eut rebattu nombre de cartes et ajourné quelques sujets majeurs, sur les retraites notamment.

L’abstention massive est évidemment la donnée principale du scrutin. Il serait erroné d’imputer ce triste record à la seule épidémie. Si l’exécutif aura tout entrepris pour taire l’importance du vote de façon à atténuer les effets d’une déroute prévisible, constatons que, de scrutin en scrutin, les citoyens boudent toujours plus les urnes. Les élections municipales, jusqu’ici épargnées, ne font plus exception.

Au-delà des causes contingentes, il existe donc des raisons fondamentales à cette chute de la participation. Nous assistons, concomitamment à l’emprise néolibérale, à un lent et profond processus de dépossession de la souveraineté populaire qui contribue peu à peu à vider les élections de leur sens démocratique. Et les communes, qui restent encore des foyers de démocratie et d’intervention dans un système institutionnel verrouillé, sont progressivement dépossédées de leurs prérogatives au profit de structures technocratiques éloignées des citoyens.

Leurs budgets sont toujours plus contraints et mis graduellement sous tutelle d’un Etat lié aux marchés financiers qui rogne leur autonomie fiscale (la suppression de la taxe d’habitation est à cet égard un violent coup d’accélérateur), et freine le développement de politiques locales audacieuses. Il en découle un sentiment, fort injuste pour les élus les plus engagés, d’indifférenciation politique, malgré l’effort des municipalités de progrès pour faire vivre et développer les services publics dans les domaines de la santé, du logement, des loisirs ou de l’éducation, mais qui contrebalancent à peine les effets structurant et délétères des logiques libérales.

 La Vème République entre ainsi dans une nouvelle phase de sa dégénérescence : technocratie liée à l’exécutif lui-même unilatéralement amarré au capital, divorce entre les institutions publiques et la population, rejet des partis...

Inversement, la concentration continue des prérogatives politiques aux mains de l’exécutif et au détriment de toutes les assemblées, locales comme nationales, permet à l‘élection présidentielle de tirer son épingle du jeu. Pire, elle concentre désormais toute l’attention des médias comme des partis politiques. Clé de voute institutionnelle tournée à double tour, l’élection présidentielle verrouille la démocratie. Election plébiscitaire, elle entraîne les citoyens tout en les détournant des enjeux démocratiques. La cinquième République entre ainsi dans une nouvelle phase de sa dégénérescence, observable à différents niveaux interdépendants : technocratie liée à l’exécutif lui-même unilatéralement amarré au capital, divorce entre les institutions publiques et la population, assèchement de la démocratie, rejet des partis.

Le vote s’apparente désormais à une forme de distinction sociale de citoyens qui perçoivent un intérêt direct au changement ou à la reconduite des équipes municipales. Les classes populaires, les ouvriers et employés, notamment du secteur privé, ne voient massivement qu’un intérêt relatif à faire le déplacement dans les bureaux de vote. L’analyse des scrutins dits « intermédiaires » (élections départementales, régionales, européennes, législatives et désormais municipales) est donc tendanciellement celle du comportement électoral des classes moyennes et supérieures, malgré des nuances observables ici où là. C’est un lourd défi pour le Parti communiste dont l’une des fonctions est d’offrir une représentation et un outil politique aux classes populaires.

 C’est essentiellement la droite, identifiée comme la force garante d’un ordre immuable, qui profite du scrutin en mobilisant comme toujours son électorat, à l’exception notable des centres urbains des métropoles. Ces quartiers où le prix du foncier et des loyers a explosé ces dernières années avaient porté leurs suffrages sur Emmanuel Macron en 2017. Ils ont, cette fois-ci, massivement fait le choix de l’écologie politique, permettant à EELV de gagner, dans l’union mais en tête de liste, Lyon, Bordeaux, Besançon, Poitiers, Tours, ou encore Strasbourg et manquant à quelques voix de faire basculer des villes aussi importantes que Toulouse, sur la droite, ou Lille, sur le Parti socialiste.

Les classes rentières attachées à l’ordre entrent, dans ces espaces, socialement et géographiquement en concurrence avec des classes adossées à la dynamique moderne du capital, connectées, ouvertes sur le monde, profitant peu ou prou des effets de la mondialisation, et portant certaines des valeurs identifiées à gauche, dont l’écologie. Inversement, dans les villes moyennes et à la périphérie des métropoles, c’est bien la droite qui sort grande gagnante du scrutin. Elle garde en outre bon nombre de villes de plus de 100 000 habitants.

Dans un contexte où le parti présidentiel s’est sensiblement droitisé, ouvrant ainsi à sa gauche un nouvel espace, la droite a empiété sur son extrême, qui a également pâtit de l’abstention record dans les milieux populaires. C’est ainsi que l’extrême droite a perdu la moitié de ses élus, défaite masquée par la prise de Perpignan et la reconduction de quelques maires qui ont néanmoins tenus à prendre leurs distances avec l’organisation « Rassemblement national ». Le parti présidentiel, sans base sociale établie et fidélisée et naviguant entre deux eaux, subit une défaite cinglante et inédite.

 Une réactivation du clivage entre la gauche et la droite, mais délesté du vote des catégories populaires...

 On notera ce paradoxe que les trois forces principales de l’élection présidentielle de 2017 (LFI, RN et LREM), sont celles qui n’auront pas réussi à s’imposer dans ce scrutin, témoignant une fois encore du caractère très singulier et pervers de ce scrutin phare de la cinquième République.

Le parti socialiste, quant à lui, se maintient remarquablement dans de nombreuses villes, conservant même la capitale. Ce sont encore des listes d’union qui lui permettent de tenir bon et de s’affirmer comme force d’implantation locale, contrebalançant les effets de l’abstention en récupérant, lui aussi, une partie de l’électorat qui s’était dirigé vers M. Macron aux dernières présidentielles.

Le remarquable résultat des maires communistes sortants réélus au premier tour témoigne du fort attachement des citoyens au communisme municipal, à la fois bouclier social et laboratoire de politiques publiques. Entre pertes de villes symboles et reconquêtes ou conquêtes, le second tour s’est avéré plus mitigé. C’est que, dans un deuxième tour, la dynamique de rassemblement est primordiale. Or, c’est souvent la désunion (jusque dans les rangs mêmes du Parti communiste !) qui a permis d’offrir sur un plateau les villes à une droite minoritaire ou à des opposants de « gauche » engagés dans un combat anticommuniste comme à Saint Denis (93). Comme quoi on peut être porte-parole de Benoit Hamon un jour et anti-communiste acharné toujours. C’est à l’inverse le rassemblement des forces progressistes associant mieux des citoyens non engagés a priori qui a permis d’en conquérir de nouvelles.

Etant donnée la prédominance des classes moyennes et supérieures dans le vote, il a pu apparaître moins aisé pour le Parti communiste de porter l’union. Reste que les dynamiques d’union, là où elles ont réussi à s’affirmer, auront permis l’élection de nombreux militants communistes ou apparentés qui porteront dans leurs assemblées une voix nécessaire à l’existence d’une gauche véritable, assumant la conflictualité avec le capital et les politiques de relégation urbaines et sociales. Autre enseignement pour le Parti communiste : la perte de la gestion d’une ville ne veut en aucun dire qu’il ne pourra pas y revenir. Ainsi Villejuif, Bobigny, Noisy-le-Sec et d’autres montrent que les citoyens peuvent refaire majoritairement confiance à des militantes et militants communistes à condition de ne jamais se départir de sa mission de défenseurs des classes populaires et ouvrières.

Nous assistons donc à une réactivation du clivage entre la gauche et la droite, mais délesté du vote des catégories populaires. Il serait donc hasardeux de prétendre reconstruire la gauche à partir de ce scrutin, ou d’en tirer des conclusions trop hâtives sur l’avenir à brève ou moyenne échéance. Il s’agit néanmoins d’une étape importante qui aura notamment porté irrémédiablement et heureusement la thématique écologique, composante centrale des listes d’union plébiscitées par les électrices et électeurs.

Au regard de l’abstention, les maires nouvellement élus auront l’obligation de gagner en légitimité auprès d’une population qui, en majorité, ne les aura pas élu, dont de nombreuses travailleuses et travailleurs. Il faudra pour ce faire offrir des cadres d’expression aux classes populaires, à toutes celles et tous ceux qui vivent de leur travail ou en sont privés, pour engager avec elles et pour elles la transition écologique, défendre l’emploi et les services publics.

L’abstention comme l’émergence de personnalités nouvelles, souvent inconnues et absentes du barnum médiatique peut être l’occasion d’une réinvention des pratiques politiques au niveau local. C’est peut être cette soif de réinvention et de renouveau, exprimée aussi bien par le vote que par l’abstention, qui pourrait être le premier enseignement de ce scrutin.

 

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Edouard Philippe - Jean Castex : un changement de premier ministre sans révolution

4 Juillet 2020, 06:52am

Publié par PCF Villepinte

 

L'Humanité Vendredi, 3 Juillet, 2020

Le retour, heure par heure, sur les faits marquants de la journée politique : Jean Castex  a été choisi pour succéder à Edouard Philippe à Matignon. Un nouveau gouvernement est attendu dans les prochaines heures.

18h45. Les priorités de Castex

"Soyez bon", a lancé Edouard Philippe à l'adresse de Jean Castex au moment de quitter Matignon. Le pays, a-t-il encore dit, "a besoin d'un esprit ouvert et d'une main ferme". Le nouveau premier ministre Jean Castex a affirmé vendredi vouloir "plus que jamais réunir la Nation" face à la crise économique et sociale qui est "déjà là" avec le coronavirus. "Les priorités devront donc évoluer. Les méthodes devront donc être adaptées", a-t-il poursuivi lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Edouard Philippe, ajoutant qu'une "nouvelle étape du quinquennat s'ouvre".

18h27. Des ministres devant la Cour de justice de la République

Une enquête judiciaire sur la gestion de la crise du Covid-19 va être ouverte à la Cour de justice de la République (CJR) contre les ex-ministres Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn. La commission des requêtes, composée de hauts magistrats et qui fait office de filtre, a en effet jugé recevables neuf plaintes contre ces anciens membres du gouvernement. Aux termes de la procédure, M. Molins est désormais tenu de saisir la commission d'instruction de la CJR, qui agira comme un juge d'instruction et mènera les investigations.

17h29. Tapis rouge et micros dans la cour de Matignon pour la passation de pouvoirs entre les deux hommes devant intervenir durant les prochaines minutes. 

15h44. Christian Jacob et les "trahisons"

Pour le président des Républicains Christian Jacob, Jean Castex représente un choix "technocratique" mais "à partir du moment où il s'inscrit dans la politique menée par Emmanuel Macron, bien évidemment il n'est plus aux Républicains". "En matière de trahisons, on a donné déjà" a-t-il lancé, allusion à Edouard Philippe, également issu de LR.

15h42. La réaction d'Oliver Faure

"Avec la nomination de Jean Castex, le président de la République confirme sans surprise son cap. Le jour d'après sera de droite comme le jour d'avant", a commenté Olivier Faure (PS).

A lire : notre portrait de Jean Castex.

15h26. Passation de pouvoir

Prévue initialement vers 15 heures, la passation de pouvoirs entre Edouard Philippe et Jean Castex pourrait se dérouler en fin d'après-midi, vers 17h30. 

A lire : Édouard Philippe, un bilan de droite et de droite.

15h07. La mission piège ?  

Edouard Philippe devrait se voir confier par Macron une "mission de réorganisation de la majorité présidentielle". Le chef de l'Etat voudrait tuer toute vélléité de candidature à la présidentielle de 2022 de son ex premier ministre qu'il ne s'y prendrait pas autrement...

14H51. L'anecdote qui tue :

Elle est de Gilles Perret, auteur du documentaire Les Jours heureux. "Putain, y'a que des rouges ici !" Voici la réaction de Castex parti en milieu de séance de mon film projeté en 2013 à Prades. S'il avait vu la totalité, il aurait pu échanger à ce sujet avec son chef Macron qui ne cesse de parler de "Jours Heureux", a twitté le cinéaste.

14H45. Jean Castex a démissionné de Les Républicains ce matin même, selon le parti de droite, et pourrait adhérer à En marche dans la foulée.

14h28. Le revirement de l'Elysée. 

Dans une première version de l'interview accordée aux titres de presse quotidienne régionale, avant relecture de l'Élysée, Emmanuel Macron se montre assez affirmatif sur sa volonté de garder à ses côtés le premier ministre, Edouard Philippe, tout juste vainqueur de l'élection municipale au Havre, explique La Dépêche du midi. À la question : "Cela signifie que c’est de l’histoire ancienne avec Édouard Philippe ?", le chef de l'Etat répond : "Au contraire".

Ce "au contraire" a été supprimé dans la version finale de l'entretien, pour laisser place à la réponse : "J’ai fait le choix, en 2017, de prendre à mes côtés un homme qui n’a pas fait ma campagne et qui n’était pas dans ma formation politique, qui était dans la même démarche d’ouverture et de dépassement des clivages traditionnels, explique Emmanuel Macron. Ce que nous avons réussi à faire pendant trois ans, avec beaucoup de confiance et de coordination, est inédit, contrairement à ce qui a été écrit."  

14h13. Allô, Nicolas ?

Le premier coup de fil passé par Jean Castex sitôt nommé  ? Appeler Nicolas Sarkozy, selon l'entourage de l'ancien président, cité par BFM-TV. Jean Castex est un élu LR. 

13h17. Le changement de premier ministre intervient le jour où Emmanuel Macron affirme dans un entretien à la presse quotidienne régionale vouloir relancer sa réforme des retraites suspendue "sine die" par le chef de l'Etat mi-mars, en commençant "dès l'été" par une nouvelle concertation sur les "équilibres financiers".

13h02. Nicolas Revel pourrait devenir le directeur de cabinet de Jean Castex. Haut fonctionnaire, directeur de la caisse nationale d'assurance maladie, condisciple d'Emmanuel Macron au secrétariat général de l'Elysée sous François Hollande, et successeur de Jean Castex au poste de secrétaire général adjoint de 2012 à 2014.

12h40. Nomination officielle de Jean Castex comme premier ministre, chargé de former un nouveau gouvernement.

12h01. Une vingtaine de conseillers ministériels sont arrivés à Matignon, selon le photographe Elliot Blondet sur son compte Twitter.

11h50. "Avant de savoir qui l'on met à la barre du bateau, il est important de savoir où l'on va. Quel est le cap ? Quelle réforme ? Là, zéro réponse !", a commenté le président de LR, Christian Jacob. Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, a critiqué Emmanuel Macron qui "s'évertue à faire un peu de mousse plutôt que de lui donner du contenu".

11h47. Edouard Philippe va quitter son poste de premier ministre après plus de trois ans en fonction, a annoncé vendredi à l'AFP une source au sein de l'exécutif. Il sera donc remplacé pour la suite du quinquennat.  Depuis 10H00 vendredi, les préparatifs pour la passation de pouvoir entre Edouard Philippe et son successeur, dont le nom n'est pour l'heure pas connu, s'accéléraient à Matignon, a constaté un journaliste de l'AFP. Un tapis rouge a été déroulé et deux micros installés au bas du perron dans une cour vidée pour l'occasion. Un départ confimé en creux par quelques voix de la Macronie.  "Fier des 1145 jours d'@EPhilippePM à Matignon et merci à @EmmanuelMacron de lui avoir fait confiance", a pour sa part déclaré sur Twitter l'eurodéputé Gilles Boyer, ami intime et ancien conseiller d'Edouard Philippe. "Je salue @EPhilippePM qui a été un grand Premier ministre pour la France. Sous son autorité, le Gouvernement a mené à bien notre projet de transformation et de modernisation du pays. Il reste un des piliers de notre majorité", a pour sa part réagi l'eurodéputé Stéphane Séjourné, ancien conseiller d'Emmanuel Macron. 

A lire : Édouard Philippe, un bilan de droite et de droite.

Pour remplacer Edouard Philippe, dont la popularité a grimpé en flèche durant la crise du coronavirus, les proches du président citaient ces derniers jours la ministre des Armées Florence Parly, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ou Jean Castex, le "Monsieur déconfinement" du gouvernement. La composition du nouveau gouvernement pourrait être connue dès vendredi, en tous cas avant mercredi, date prévue du prochain conseil des ministres.

10h05. «M. Edouard Philippe a remis ce jour la démission du gouvernement au Président de la République, qui l'a acceptée. Il assure, avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu'à la nomination du nouveau gouvernement», indique un court communiqué de la présidence. Un changement souhaité par Emmanuel Macron qui avait annoncé une « nouvelle équipe » pour suivre un « nouveau chemin » politique pour la dernière partie de son mandat jusqu’aux présidentielles de 2022. En conséquences, le Conseil des ministres, prévu vendredi matin, ne se tiendra pas. La composition du nouveau gouvernement devrait être connue avant mercredi, date du prochain conseil des ministres, selon son entourage.

Toute activité ministérielle a aussitôt été interrompue. A l'Assemblée, où était examiné le troisième projet de budget rectifié, la séance a été suspendue. Du fait de la démission du gouvernement, "nous allons interrompre nos travaux", a indiqué le président de séance Hugues Renson (LREM), alors que le secrétaire d'Etat Cédric O était présent.

Emmanuel Macron avait réaffirmé en avril vouloir "se réinventer" mais sans "renier" les reformes du début du quinquennat, laissant planer le doute sur le maintien ou non d'Edouard Philippe, son Premier ministre depuis le début du quinquennat.

"Le cap sur lequel je me suis engagé en 2017 reste vrai", a-t-il réaffirmé jeudi dans une interview.

Depuis le début du quinquennat, Edouard Philippe a toujours été reconduit mais au total 17 ministres ont quitté le gouvernement, dont 13 démissionnaires, la dernière en date était Agnès Buzyn.

Avec ou sans Edouard Philippe, le prochain gouvernement sera chargé d'appliquer le "nouveau chemin" qu'Emmanuel Macron a commencé à dessiner, avec une priorité sur la politique de santé, le grand âge et un plan pour la jeunesse.

 

 

 

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Municipales. À propos de l’éventuelle disparition du Parti communiste

4 Juillet 2020, 06:50am

Publié par PCF Villepinte

 

L'Humanité Mercredi, 1 Juillet, 2020

Par Serge Regourd, Professeur émérite des universités.

Depuis plusieurs décennies, dès la fin du premier septennat de François Mitterrand, les chroniqueurs politiques des grands médias n’ont cessé d’annoncer la disparition prochaine du Parti communiste. Il serait intéressant de mener une recherche d’envergure, dans le domaine des Sciences de l’information et de la communication, sur cette thématique. Quelques simples clics sur internet permettent, déjà, de recueillir un florilège haut en couleur : chaque échéance électorale est ainsi rythmée par la scansion des « morts qu’il faut qu’on tue ».

Le sort du « communisme municipal » n’échappe pas à cette présentation crépusculaire. Dès avant le premier tour des dernières municipales, le champ lexical réservé aux candidats communistes était univoque : « Vers la fin du communisme municipal ? », « l’éradication de la ceinture rouge », et autres « tentatives de survie »...

Pourtant, le premier tour de ces municipales, en mars dernier, vint contredire ces funestes prévisions. L’élection immédiate de plusieurs dizaines de municipalités communistes, de Montreuil à Dieppe, de Vierzon à Nanterre, de Gennevilliers à Martigues, déjouait, une fois encore, l’agenda politico-médiatique. Les experts cathodiques revinrent alors, sagement, au droit commun selon lequel ils traitent, pour l’essentiel, le PCF hors période électorale : ignorance et occultation.

Leur verve éditoriale a été ranimée grâce à ce qu’il convient bien de qualifier de mauvais résultats du second tour, au terme duquel une vingtaine de villes ont été perdues, parmi lesquelles plusieurs « bastions » historiques et symboliques. L’information « mainstream » a alors trouvé à s’appuyer sur des faits avérés pour ré-alimenter la litanie de la fin prochaine du communisme municipal.

Pourtant, selon les enseignements du sociologue Gaston Bachelard, « voir sans comprendre n’est rien ». Il s’agit donc de comprendre les causes de ces mauvais résultats et d’interroger leur portée : signifient-ils un retournement de situation par rapport au premier tour ? Traduisent-ils un authentique désaveu à l’égard des élus communistes en place ? Y a-t-il une cohérence globale quant à l’échec enregistré de Saint-Denis à Saint-Pierre-des-Corps, ou d’Aubervilliers à Firminy ?

Certes, dans un certain nombre de cas, des villes ont été perdues par le Parti communiste et d’autres ont été gagnées (comme Bobigny ou Villejuif) selon la logique inhérente à toute consultation électorale et frappant tous les partis. Plusieurs défaites relèvent alors des aléas du scrutin et, parfois, du déplacement d’un petit nombre de voix, comme ce fut, par exemple, le cas à Aubiére, où le maire sortant communiste a été devancé de 5 voix dans une ville de plus de 10 000 habitants (ce très faible écart constituant l’un des critères permettant au juge administratif d’annuler éventuellement les résultats de l’élection).

Pourtant, dans un important pourcentage de villes perdues, des éléments spécifiques fournissent une toute autre explication, ayant permis de diagnostiquer l’échec avant même le dépouillement des bulletins de vote.

Selon cet examen critique, les responsabilités peuvent, dans certains cas, être partagées, et aussi imputables à des responsables locaux du PCF, même si dans la majorité des cas, les candidats communistes n’ont fait que subir des alliances contre nature.

Le cas de Saint-Denis est ambivalent de telles hypothèques. L’échec de la fusion avec la liste de la FI avait scellé le sort de la plus importante ville détenue par le PC au terme d’un déplorable imbroglio, mêlant intransigeance politique et improvisation organisationnelle. 

Selon une autre dramaturgie, les échecs de Firminy ou de Gardanne, étaient également programmés par les choix précédant le second tour. À Firminy, le maire communiste sortant avait été exclu du parti à la suite de problèmes judiciaires et une autre candidate investie par le PC lui était opposé. Au premier tour, le candidat de droite précédait légèrement le maire sortant (35 % contre 33 %) cependant que la candidate du PC était distancée à 15 %. 

Scénario comparable, bien qu’inversé, à Gardanne. Au premier tour, le candidat officiel du PC était crédité de 23, 78 %, précédant le candidat soutenu par l’ancien maire communiste (22,84 %). Arithmétiquement, la ville était donc assurée de rester dans son ancrage politique. Mais là, alors que de surcroît un candidat RN était également en piste, le candidat arrivé en deuxième position s’est maintenu, permettant à la droite de mettre un terme à la longue tradition communiste.

Ces trois cas de figure ont en commun d’avoir fait prévaloir des questions de personnes, de natures diverses, sur les enjeux électoraux, autorisant ensuite des commentaires politiques en termes d’effondrement de bastions communistes alors que les conditions de leur pérennité étaient réunies. 

Dans nombre d’autres cas - sans que tous puissent être mentionnés -, les candidats communistes ont, simplement, été victimes d’arrangements politiciens d’alliés supposés ayant revêtu l’habit d’adversaires.

Le cas qui mériterait la plus longue explicitation est celui d’Aubervilliers. La profusion des listes de gauche au premier tour a permis à la candidate de droite d’arriver en tête (25 %). Pour le second tour, le candidat du PS (13 %) et le candidat « communiste dissident » (7,43 %) ont choisi de fusionner non avec la maire communiste sortante mais avec la liste dite citoyenne d’un ancien adjoint, dont plusieurs publications et enquêtes (notamment de la revue Marianne) avaient décrypté comment ce caractère citoyen visait à occulter un caractère proprement communautariste. Un socialiste et un prétendu « plus authentique communiste » ont ainsi joué les chevaux de Troie pour offrir les clés de cette ville symbole de la culture ouvrière à la droite.

Situation proche à Seclin, où le maire communiste sortant était à égalité de suffrages avec son concurrent de droite au premier tour (40 %), ayant nettement relégué son ancien adjoint socialiste (10 %) avant que ce dernier décide de fusionner avec... la droite pour le second tour. Le scénario mis en œuvre à Choisy-le-Roi ne fut guère différent : c’est cette fois le candidat EELV du premier tour qui fit alliance avec la droite pour entraîner l’échec du maire communiste sortant.

À Saint-Pierre-des-Corps, citadelle cheminote communiste, les résultats du premier tour étaient clairement favorables au candidat communiste : il était certes précédé par le candidat de droite (29 % contre 27 %), mais il disposait d’importantes réserves à gauche : 15 % côté PS, près de 12 % coté EELV. À ceci près que chacune de ces deux listes, n’ayant pourtant aucune chance de l’emporter, se sont maintenues au second tour, offrant, là encore, la mairie à la droite dans une ville symbole de la gauche.

Sans qu’il soit possible de mentionner chacune des villes en cause, l’échec subi à Givors relève de la même grille de lecture : alors que le maire communiste sortant était en tête au premier tour (24,55 %), la deuxième liste de gauche (20, 52%) s’est maintenue malgré la présence du RN en deuxième position (22%) dans le cadre d’une quadrangulaire, aboutissant à l’échec du maire sortant pour quelques voix (28,24 % contre 28,88 %).

Il apparaît ainsi que si la coagulation de ces différents échecs peut autoriser un commentaire journalistique rituel en forme de longue chronique d’une mort annoncée, l’analyse circonstanciée des résultats ville par ville, conduit à des conclusions sensiblement différentes.

Par-delà l’addition d’un certain nombre de signes négatifs, les dernières municipales ont, à l’inverse, également permis à des candidats communistes de se manifester comme têtes de listes légitimes et offensives de l’ensemble de la gauche dans des grandes villes comme Le Havre ou Nîmes, et grâce à de larges coalitions de gauche, de Bordeaux à Strasbourg, de Marseille à Montpellier, d’élargir le nombre de ses conseillers municipaux et de rester le troisième parti en termes de municipalités dirigées par un maire communiste, avec notamment une vingtaine de villes de plus de 30 000 habitants. Une réalité politique totalement occultée par les représentations médiatiques.

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Qui est Jean Castex, le nouveau premier ministre ?

4 Juillet 2020, 06:47am

Publié par PCF Villepinte

 

 

L'Humanité Vendredi, 3 Juillet, 2020

Cyprien Caddeo

Maire « Les Républicains » de Prades (Occitanie) et « Monsieur Déconfinement » pendant la crise sanitaire, Jean Castex est, à 55 ans, chargé d’incarner le « renouveau » du quinquennat Macron. Sa nomination acte, au contraire, que la deuxième partie du quinquennat ressemblera beaucoup à la première.

Exit le maire (ex-LR) du Havre, bonjour le maire (LR) de Prades. Jean Castex, auparavant délégué interministériel chargé de la stratégie de sortie du confinement (le fameux « Monsieur Déconfinement » à l’accent du sud-ouest), succède à Edouard Philippe au poste de premier ministre.

La nouvelle équipe gouvernementale au complet devrait être connue avant le conseil des ministres de mercredi. Ce remaniement attendu s’inscrit dans un calendrier fixé depuis des semaines par Emmanuel Macron, devant les Français, puisqu’il affirme vouloir donner une nouvelle impulsion à ses deux dernières années comme chef de l’Etat.

Carnet d’adresses

Sciences Po Paris, énarque, haut fonctionnaire et vieux routard des cabinets ministériels, inconnu du grand public jusqu’à il y a quelques mois, Jean Castex a pourtant un profil beaucoup plus technocratique que politique, alors que les noms de Florence Parly, Jean-Louis Borloo, Jean-Yves Le Drian ou encore Bruno Le Maire avaient circulé. Sa maîtrise des dossiers et des ministères et son carnet d’adresses fourni à force d’arpenter les lieux de pouvoir ont pesé dans la balance. Nommé en avril pour gérer le déconfinement, Jean Castex avait pris une importance considérable dans l’organigramme gouvernemental, au point que certains le surnommaient le « vice-premier ministre ».

Le nouveau chef de gouvernement a de plus de quoi plaire à l’électorat de la Macronie : ancien secrétaire général adjoint de la présidence sous Nicolas Sarkozy, il avait soutenu François Fillon en 2012 lorsque celui-ci voulait prendre la tête de l’UMP. A droite dans ses bottes, donc, mais Macron-compatible. En 2017, il est nommé délégué interministériel en vue de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Et, en 2018, son nom avait circulé une première fois pour remplacer Gérard Collomb, démissionnaire, au ministère de l’intérieur.

La carte "élus locaux"

Edile d’une petite commune d’Occitanie, le Gersois incarne aussi « les élus locaux » - son grand-père, Marc Castex, était lui-même sénateur du Gers et maire du village de Vic-Fezensac. Une carte que l’exécutif devrait jouer au moment de lancer le chantier de « l’acte de décentralisation » voulu par Emmanuel Macron. La Macronie cherche à se départir de l’image « hyper-centralisée » et très parisienne qui lui colle à la peau.

Pour ce qui est en revanche de « dessiner un nouveau chemin », selon l’expression lunaire d’Emmanuel Macron, et d’incarner un virage écologique et social pour « le monde d’après »,  on repassera. « Quoi de mieux qu’un maire de droite pour remplacer un maire de droite ? », a ironisé sur Twitter l’eurodéputée insoumise Manon Aubry.

Une feuille de route balisée

Jean Castex présente néanmoins l’avantage d’être une figure chaleureuse, relativement consensuelle - sa nomination en tant que « Monsieur Déconfinement » avait été bien accueillie en avril dernier, jusqu’à être saluée par le secrétaire général de Force Ouvrière. C’est donc d’abord le choix de la sécurité pour Emmanuel Macron, qui garde la main sur les orientations du quinquennat et a besoin d’un fidèle soldat davantage que d’une figure politique susceptible de lui faire de l’ombre. Edouard Philippe, devenu plus populaire que le président dans la crise, était devenu encombrant.

Le nouveau premier ministre n’aura pas toute latitude pour conduire l’action du gouvernement. Son cap a été défini par le président dans une interview à la presse régionale quotidienne, parue ce vendredi matin. Et il apparaît que le « nouveau chemin » souhaité par Macron ressemble plutôt à une impasse, voire à un demi-tour. Tout changer pour que rien ne change, pourrait-on traduire. « Le cap sur lequel je me suis engagé reste vrai », persiste Emmanuel Macron. Il a déterminé ses « chantiers », sans entrer dans le détail : la santé, le grand âge, la jeunesse et l’égalité des chances. Mais aussi laissé la porte à ouverte à des coups de canifs dans les 35 heures. Et confirmé que la réforme des retraites, marqueur du tournant antisocial du mandat, était encore dans les tuyaux. Le premier grand oral de Jean Castex est attendu au 20 heures de TF1, ce vendredi soir. En attendant le casting complet de son gouvernement.

Cyprien Caddeo et Emilio Meslet

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