Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Les débats de l’université d’été du Medef ont manifesté une forme de doute sur l’avenir du capitalisme sous l’apparente désinvolture affichée dans le titre de l’initiative : « No(s) futur(s) »…
Avocat zélé du système, Alain Minc traduisait ce désarroi dans un article publié au même moment dans Le Figaro et intitulé : « Nos certitudes sur l’économie s’effondrent ». On pouvait y lire des sentences telles que « les principes fondateurs (de l’économie capitaliste) n’ont plus lieu d’être et nous sommes dès lors désemparés car privés de boussole macroéconomique ». Ou encore « Le bouleversement actuel exige un aggiornamento complet de la pensée macroéconomique » ; or « le désert intellectuel (sur ce sujet) est angoissant car il est sans précédent dans l’histoire économique ». Bref, devant les nouveaux développements de la crise, nos capitalistes sont nus. Comme en écho et en réponse à ce constat, le secrétaire national du PCF avait bien raison de rappeler, à l’université d’été du PCF cette fois, qu’il est « urgent de sortir du capitalisme ».
La campagne pour obtenir l’organisation d’un référendum sur la privatisation d’ADP va connaître, à la Fête de l’Humanité, un nouveau souffle. Après un lancement réussi, malgré les bâtons dans les roues que le gouvernement a soigneusement mis sur notre route, l’objectif au soir du 15 septembre est clair : atteindre le million de signatures, étape décisive pour obtenir les 4, 7 millions nécessaires pour gagner le référendum.
C’est un défi à la portée de notre engagement à toutes et tous.
La Fête de l’Humanité sera bien le rendez-vous de toutes celles et ceux qui refusent la vente, le bradage plutôt, d’un des principaux atouts de la politique de transport aérien. Le rendez-vous de toutes celles et ceux qui pensent qu’une telle décision ne peut ni ne doit échapper à un véritable débat démocratique.
Ce serait en effet un bout de France qui serait cédé au privé si on laisse faire le gouvernement.
ADP n’est pas n’importe quelle entreprise : numéro un de son secteur, 4,5 milliards de chiffres d’affaires, 173 millions d’euros de dividendes versés à l’État en 2018, 6 700 hectares de terrains, 280 millions de passagers annuels, un service public qui réunit le contrôle des frontières, l’aviation civile, les douanes et la sûreté aérienne. Il est impensable de déléguer ces fonctions stratégiques à des actionnaires obnubilés par la rentabilité. L’enjeu est donc tout à la fois démocratique, social, écologique.
La construction d'un terminal 4, le projet Europacity et la construction de la ligne ferrée CDG-Express auront logiquement des impacts sur les terres agricoles, sur le bruit, l'environnement et l'aménagement du territoire.
Avec le grand lancement de la campagne de signatures dans la Fête le vendredi 13 septembre à 18h, au stand du CN, la Fête de l’Humanité sera un grand lieu pour sensibiliser et permettre concrètement et techniquement, sur place, au maximum de participant·e·s d’apporter leur soutien au projet de loi sur le référendum.
Nous allons mettre, comme l’on dit, les petits plats dans les grands ! Le stand national des communistes, celui des parlementaires, ceux des fédérations vont mettre à disposition des moyens informatiques permettant de signer en ligne. Nos militant·e·s seront dans les allées pour débattre, sensibiliser, inviter à la signature.
La Fête cependant commence aujourd’hui ! Sur les marchés, à la porte des entreprises, vignettes de la Fête et tract ADP en main !
Une seule obsession : le million de signatures au soir du 15 septembre.
Nous avons gagné en 2005 la bataille du traité constitutionnel européen, nous gagnerons en 2019-2020 celle sur Aéroports de Paris. La logique est la même, l’ampleur de la question similaire, l’objectif identique : infliger une défaite au rouleau compresseur libéral.
Pierre Laurent, membre du CEN, président du Conseil national.
À la fin de l’année dernière, la grève du baccalauréat avait tiré la sonnette d’alarme. En utilisant cette forme de lutte inédite, les enseignant·e·s alertaient sur ce qui était en train de se jouer avec la réforme du baccalauréat : une réorientation de l’ensemble du système d’éducation, fondée sur l’individualisation, la concurrence et la sélection. Depuis, le mépris, les mensonges et l’autoritarisme du ministre ont encore aiguisé les tensions.
Les conditions de la rentrée confirment la gravité de la situation. Fermeture d’écoles rurales, manque de personnels : le service public d’éducation n’a plus les moyens d’assurer ses missions sur tout le territoire. Pour compenser, le gouvernement favorise l’enseignement privé. En instaurant la scolarité obligatoire à 3 ans, il contraint les communes à financer les maternelles privées, et favorise ainsi la ségrégation scolaire dès le plus jeune âge. Avec la réforme du lycée, les élèves sont triés dès l’entrée en seconde : en fonction du nombre de places disponibles, des moyens de leur établissement, ils n’ont pas accès aux mêmes options, aux mêmes formations… Et avec Parcoursup, les choix qui leur sont ainsi imposés à 15 ans détermineront leur accès l’enseignement supérieur. Blanquer met en place brutalement et extrêmement rapidement une école de la sélection généralisée, une école du tri social.
La bataille pour l’éducation est une bataille centrale pour le projet communiste...
Un projet pour l’école, c’est un projet pour la société. La refonte libérale de l’éducation est aussi une refonte du monde du travail et du débat démocratique. Avec l’individualisation des formations, le bac à la carte, ces réformes isolent les travailleurs de demain. Sans diplômes nationaux, sans formation commune, sur quoi s’appuieront-ils pour porter des revendications collectives ? Si la maîtrise des savoirs est réservée à quelques-uns, comment les citoyen·ne·s de demain pourront-ils répondre aux défis de l’avenir ?
La bataille pour l’éducation ne relève pas simplement de la défense d’un service public : elle engage notre projet de société. Pour émanciper le travail, pour prendre le pouvoir sur l’argent, les travailleurs et les travailleuses de demain devront maîtriser des savoirs complexes. Pour renouveler la République, nous avons besoin d’une éducation qui forme des citoyennes et des citoyens capables de maîtriser les grands enjeux du débat démocratique. Pour inventer des réponses à l’urgence écologique, il est nécessaire que tous les jeunes soient armés d’une formation de haut niveau.
… et stratégique pour la construction d’un rassemblement majoritaire.
La question éducative a longtemps été un identifiant de la gauche. Aujourd’hui, si la question des moyens alloués à l’éducation nationale sépare encore assez clairement la droite – toujours prête à supprimer des postes – et la gauche, qui au contraire en crée, la définition d’un projet ne permet plus de distinctions aussi nettes. Le PS s’est rallié au consensus libéral. La réforme des rythmes scolaires comme la réforme du collège vont dans le sens d’une individualisation des formations, de la casse des cadres collectifs, de la mise en concurrence des établissements et des territoires. Ces réformes ont provoqué une désaffiliation de l’électorat enseignant : le vote PS s’y est effondré, et le monde enseignant semble chercher une force politique capable de porter ses exigences. Il y a là un espace disponible pour reconstruire une gauche de progrès.
La bataille pour l’éducation est d’autant plus stratégique qu’elle construit des convergences entre les couches les plus populaires du salariat et les couches moyennes. Les batailles locales contre les fermetures de classes ou pour la mixité sociale en sont de bons exemples : dans ces luttes se créent des rassemblements qui peuvent être des points d’appui dans d’autres batailles et des modèles pour le rassemblement majoritaire que nous cherchons à construire.
Les municipales peuvent être un temps fort de cette bataille. Les municipalités sont des acteurs de plus en plus importants de l’éducation. Elles peuvent s’appuyer sur leurs réalisations pour interpeller l’État et le mettre face à ses responsabilités en matière de recrutement de personnels ou d’égalité. Les politiques municipales en matière de cantine, de transport ou de fournitures scolaires sont des points d’appui pour revendiquer la création d’un fonds national pour financer la gratuité de tout ce qui est nécessaire à l’éducation. La mise en œuvre d’activités périscolaires dans le cadre de la réforme des rythmes peut déboucher sur l’exigence d’un service public national déconcentré du loisir éducatif. Le financement des ATSEM et tout ce qui est fait en faveur de la scolarisation des plus jeunes doit permettre aux municipalités de mobiliser pour interpeller l’État sur le recrutement et la formation des enseignant·e·s en maternelle.
Avec les réformes du bac, des lycées et de l’accès à l’université, l’État organise la concurrence entre les établissements et les territoires : en fonction des réputations des établissements, des options qu’ils pourront offrir, certains risquent de devenir des lieux de relégation. Loin de jouer le jeu de la concurrence, nos élus peuvent être à la pointe de la bataille contre cette discrimination sociale et territoriale.
Jean Porta Président de l'ARAC dépose une gerbe en hommage à Antoine CUSINO Francs-tireurs-partisans fusillé par les nazis en ce lieu le 18 août 1944.
Quand les Américains voulaient gouverner la France (Extraits)
C'est une page peu connue de l'histoire de la seconde guerre mondiale: dès 1941-1942, Washington avait prévu d'imposer à la France - comme aux futurs vaincus, Italie, Allemagne et Japon un statut de protectorat, régi par un Alfied Military Government of Occupied Territories (Amgot).Ce gouvernement militaire américain des territoires occupés aurait aboli toute souveraineté, y compris le droit de battre monnaie, sur le modèle fourni par les accords Darlan-Clark de novembre 1942.
A l'époque, les Etats-Unis redoutaient surtout que la France, bien qu'affaiblie par la défaite de juin 1940, s'oppose à leurs vues sur deux points, du moins si de Gaulle, qui prétendait lui rendre sa souveraineté, la dirigeait. D'une part, ayant lutté après 1918-1919 contre la politique allemande de Washington, Paris userait de son éventuel pouvoir de nuisance pour l'entraver à nouveau. D'autre part, la France répugnerait à lâcher son empire, riche en matières premières et en bases stratégiques, alors que les Américains avaient dès 1899 exigé pour leurs marchandises et leurs capitaux le bénéfice de la « porte ouverte » dans tous les empires coloniaux.
Peignant De Gaulle à la fois en dictateur de droite et en pantin du Parti communiste français et de l'URSS, Washington dut pourtant renoncer à imposer le dollar dans les «territoires libérés» et (avec Londres) reconnaître, le 23 octobre 1944, son Gouvernement provisoire de la République française: deux ans et demi après la reconnaissance soviétique du «gouvernement de la vraie France» un an et demi après celle immédiate du CFLN deux mois après la libération de Paris et peu avant que De Gaulle ne signât avec Moscou, le 10 décembre, pour contrebalancer l'hégémonie américaine, un « traité d'alliance et d'assistance mutuelle» qu'il qualifia de « belle et bonne alliance ».
Ecartée de Yalta en février 1945 dépendante des Etats-Unis la France s'intégra pleinement dans leur sphère d'influence.
La vigueur de sa résistance intérieure et extérieure l'avait cependant soustraite à leur protectorat.