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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

COMMUN(S)

13 Septembre 2019, 08:28am

Publié par PCF Villepinte

Créance. Les idées ouvrent le chemin qui se fraie sous nos semelles. Le soleil va s’obstiner durant trois jours, à La ­Courneuve, enfonçant ses rayons, brèche après brèche, pavant la terre d’une fraternité à peine perdue de vue, d’une année l’autre, telle une route qui a depuis longtemps perdu tous ses secrets. Nous donnerons de la voix à chaque déplacement, pour soutenir l’existence de l’Humanité.
 
Quel meilleur lieu que la Fête? Chacun sait que le journal fondé par Jean Jaurès traverse l’une des crises financières les plus épouvantables de sa longue existence, et que, dans un mouvement spontané dont il convient d’apprécier l’ampleur avec gravité et enthousiasme, des centaines et des milliers de témoignages continuent d’affluer à la rédaction, avec une accélération notable ces derniers jours, due à la préparation de l’événement. Vous connaissez l’expression: nous sommes poussés dans le dos. Car cette épique aventure collective nommée l’Humanité ne nous est pas tombée du ciel.
 
Le bloc-noteur l’a déjà écrit: nous disposons d’une créance militante, la plus belle que nous puissions imaginer. Une certaine idée du partage collectif, partant du principe avéré que l’âme du journal, ses jolis emportements comme ses failles appartiennent à nos lecteurs et à tous ceux, innombrables, qui le soutiennent par le cœur et l’esprit. Personne ne s’en sort jamais seul. Les humains se sauvent ensemble ou pas du tout. Et nous ne sommes pas seuls!
 
Sacré. Par son attachement viscéral à «son» journal et ses envies d’en découdre pour le sauver, le peuple de la Fête le sait mieux que quiconque: notre histoire plus que centenaire, sans rentrer dans le détail de ses mécomptes (il y en a) et de ses merveilles (tant et tant), a dans son cœur un pacte avec la durée. Qualifions-la de temps-long. C’est rare, le temps-long. C’est même sacré. Il s’apparente à une vaste chaîne d’unions qui dépasse le passé et le présent. Ces mains tenues et solides constituent l’unité même de l’histoire de l’Humanité, ce « ­patrimoine national » qui est tout sauf un musée.
 
Pour s’en rendre compte, il suffit d’entrevoir l’inimaginable: que le journal de Jaurès puisse disparaître. Et imaginer – un instant, un instant seulement - la France dépourvue de ce bien commun, orpheline. Ce serait se taire, ne sachant plus répondre aux peines et aux alternatives du monde, cesser d’être le couteau bavard des plaies humaines. Dans ce journal aux multiples facettes qui extasient durant la Fête, le journalisme n’est pas un testament mais un acte de vie chaque jour ­recommencé, un cri de naissance perpétuel qui renvoie au cri de l’homme assassiné.
 
 

 

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CGT: En septembre, une rentrée sociale et environnementale bouillante !

10 Septembre 2019, 10:59am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 9 sep 2019

Temps de lecture : 4 min.

Alors que des projets de régressions sociales fleurissent dans de nombreux secteurs de la société, la rentrée sociale va être bouillante, avec comme point d'orgue les mobilisations du 20, 24 et 27 septembre pour l'urgence sociale et environnementale.

Retraites, climat, salaires, services publics, énergie, enseignement .... de nombreuses mobilisations sont prévues en septembre pour lutter contre les projets mortifères du gouvernement, du patronat et pour conquérir de nouveaux droits.

Les 20, 24 et 27 septembre, levons-nous face à l'urgence sociale et environnementale

Pour la CGT, qui milite pour le développement humain durable, les questions environnementales et sociales sont indissociables. Partout, ce sont les jeunes, les plus fragiles, les plus pauvres qui subissent le plus les effets du dérèglement climatique et social du fait des politiques néolibérales. Or, les conséquences sur notre santé, notre environnement, notre planète sont irréversibles. Les 20 et 27 septembre, la CGT appelle à manifester avec la jeunesse et les associations pour gagner d’autres modes de développement, de production et de consommation, car nous refusons un monde où le coût du capital s’additionne au coût environnemental, créant toujours plus de tensions et d’injustices.

Par ailleurs, la CGT appelle également à battre le pavé le mardi 24 septembre pour une hausse des salaires, la retraite à 60 ans, des pensions de haut niveau dans un système par répartition renforcé et financé. Alors que le gouvernement compte allonger la durée de cotisation et donc, repousser l'âge légal de départ à la retraite, la réforme Delvoye / Macron ne fera que des perdants : femmes, jeunes, salariés du privés comme du publics (y compris les retraités actuels) verront la valeur du point fondre comme neige au soleil. Ainsi, ensemble, exigeons de vivre décemment de notre travail, exigeons un système fiscal plus juste, exigeons plus de services publics, exigeons d’autres politiques économiques !

Des mobilisations dans la métallurgie, la santé, l'énergie, l'enseignement, les finances publiques ...

Vendredi 6 septembre, la CGT métallurgie avait appelé les salariés à agir pour la défense et l’amélioration de leurs droits. Depuis trois ans, une négociation nationale est engagée dans la métallurgie entre le patronat (UIMM) et les syndicats représentatifs afin de renégocier l’ensemble des garanties collectives qui organisent la vie au travail de 1,4 millions de salariés. Alors que les négociations ont lieu un vendredi sur deux tout au long de l’année, la Fédération CGT de la Métallurgie a décidé de faire de ces journées des « rendez-vous de lutte, d’information et de mobilisation ».

grève urgences

C’est aussi une rentrée offensive dans la santé et l’action sociale, où la CGT appelle l’ensemble des organisations syndicales associations et collectifs à rejoindre la journée d’action du 11 septembre à 13h00 à Paris et dans les actions organisées dans les territoires ! La crise des Urgences l’atteste : au bord de la rupture et en première ligne, « ces services qui connaissent un mouvement social sans précédent depuis mi-mars, risquent littéralement l’explosion ». La CGT revendique, en outre, l’arrêt des fermetures de lits et l’augmentation de toute urgence du niveau de financement des établissements.

La CGT - avec FO, la CFDT, Solidaires et la CFTC – de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) appellent à une journée nationale de grève le 16 septembre, pour s’opposer à « la déstructuration des services » et à « une baisse en termes de moyens humains et budgétaires » à l’occasion de la présentation de la loi de finances 2020. Alors que depuis le début de l’année, me prélèvement à la source a été mis en place, la CGT dénonce une situation où les services « sont au bord de la rupture faute de moyens ».

Le 19 septembre, la Fédération des Mines et Energies (FNME-CGT) et les fédérations syndicales CFDT/FO/CFE-CGC appellent l’ensemble des travailleurs à battre le pavé pour l’emploi, le statut et le service public. En l’espèce, la CGT lutte contre la volonté de l’Etat de faire exploser le groupe EDF au travers du projet « Hercule ». L’objectif ? Faire payer les investissements de production long terme aux usagers pendant que le capital s’enrichit avec l’augmentation de l’ARENH (obligation faite à EDF de vendre des MW nucléaires au coût de production à ses concurrents).

Mobilisés depuis des mois pour exprimer leur rejet du nouveau baccalauréat et des réformes des lycées, les personnels de l’enseignement n'ont pas dit leur dernier mot. Une intersyndicale se tiendra le 10 septembre pour envisager les actions et les mobilisations nationales pour défendre le service public d’éducation.

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Ian Brossat: "Nous assistons à une clochardisation de l'hôpital public"

10 Septembre 2019, 10:08am

Publié par PCF Villepinte

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FETE de l'HUMANITE

9 Septembre 2019, 13:53pm

Publié par PCF Villepinte

La fête de l'Humanité approche à grands pas et tout laisse à penser qu'elle sera une belle et grande fête populaire tant d'un point de vu des concerts que des débats avec de grandes personnalités nationales et internationales présentes.

La fédération PCF du 93 participe à faire de cette fête de l'Humanité un succès avec 3 moments forts sur son stand (avenue George Valbon):

rencontre_adp_fete_2019_v3-page-001.jpgSamedi 14 Septembre à 15h30 "Référundum ADP j'ai signé et toi?" avec Fabien Gay (Sénateur de Seine-Saint-Denis) et Daniel Bertone (Responsable CGT Air France). Pour plus d'information sur cette rencontre, clique ICI 

 

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Samedi 14 septembre à 17h30 "Rencontre pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés en Israël" en présence de Pierre Barbancey (Grand reporter), Elias Sanbar (Ecrivain et délégué de la Palestine auprès de l'ONU) et Eyan Sivain (réalisateur et producteur Israêlien) Pour plus d'information sur cette rencontre, clique ICI

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Dimanche 15 Septembre à 12h30 une séance de dédicace autour du nouveau livre de Bernard Vasseur (Philosophe) "Communiste avec Marx". Pour plus d'information sur cette rencontre, clique ICI

 

En espérant t'y rencontrer 

Fraternellement

 

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​​​​​​​Le Communisme?

8 Septembre 2019, 11:37am

Publié par PCF Villepinte

« Persuadé d’être plus fort que Lénine, et capable de forcer l’histoire, présomption de criminelle sottise, Staline bouscule la NEP, violente la paysannerie et la classe ouvrière, met aux ordres le parti et aux arrêts les opposants. »

Sur le sens historique du phénomène stalinien

Jeudi, 5 Septembre, 2019

Lucien Sève

L’«Humanité Dimanche» publie en exclusivité des extraits du nouvel ouvrage du philosophe Lucien Sève, «“Le communisme”?». Ils sont sélectionnés par l’auteur, qui les présente et les met en perspective. Celui-ci sera présent à la Fête de l’Humanité, où son livre sera disponible en avant-première.

Après un premier chapitre consacré à la complexe histoire de la formation, évolution et réception de la visée communiste marxienne au XIX e siècle, le deuxième chapitre du livre en vient à ce qui est partout traité comme «l’histoire du communisme au XX e siècle». Mais on y constate que sous ce nom il s’est agi en réalité de tout autre chose. Une fois gagnée par les bolcheviks, la terrible guerre civile qui dans la Russie des années 1918-1922 a suivi leur victoire pacifique d’octobre 1917, Lénine a la lucidité de voir que le passage du pays au socialisme est impossible. Car détenir tout le pouvoir politique ne suffit aucunement à le permettre. Comme l’ont compris Marx et Engels dès avant 1848, il y a à cette formidable mutation d’impératives conditions de possibilité historiques: un développement universel des forces productives, et spécialement des êtres humains eux-mêmes. Or c’est ce qui fait défaut de terrible façon en Russie. «Nous ne sommes pas assez civilisés», dit crûment Lénine. Commencer à construire le communisme est foncièrement «prématuré», nous en rendre capables va demander «beaucoup, beaucoup, beaucoup d’années». Et à cette fin il engage une nouvelle politique économique, la NEP, qui va tenter de faire servir un capitalisme bien contrôlé à ce développement indispensable, en premier pour l’agriculture. Sage politique désastreusement piétinée à la fin des années 1920 par Staline, qui dès 1922-1923 a pris un pouvoir incontrôlable sur le parti, engageant avec les pires brutalités l’URSS dans ce que son grand historien, Moshe Lewin, nomme «un développement sans émancipation». Le livre revient longuement sur cette histoire, montrant de façon souvent neuve quelle grossière imposture est en vérité le «léninisme» de Staline, le «socialisme» stalinisé.

 

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Fête de l’Humanité.

8 Septembre 2019, 11:30am

Publié par PCF Villepinte

Fête de l'Humanité

 https://www.humanite.fr/sites/default/files/styles/1048x350/public/images/capture_decran_2019-09-06_a_20.40.38-01.jpeg?itok=u5G1Rwcs

Fête de l’Humanité. Aya Nakamura, Shaka Ponk, Eddy de Pretto, Kassav, Paul Kalkbrenner, Négresses Vertes, Marc Lavoine, Miossec, Didier Super...

Jeudi, 5 Septembre, 2019

La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que la Grande Scène. Des dizaines d’artistes se produisent pendant les 3 jours de fête, qui couvrent une large part du spectre musical. Revue d’effectif.

Elle est le phénomène musical de l’année de l’année: Aya Nakamura déchaîne les foules partout où elle passe. Si celle qui cumule plus de 400 millions de vues sur son hit «Djadja» pouvait faire douter les plus sceptiques quant à sa prestation scénique, Aya Nakamura a prouvé le contraire! La chanteuse de pop urbaine va régaler la Grande Scène de La Courneuve et mettre le feu dès le vendredi (18h45). Aya Nakamura incarne presque à elle seule l’histoire de la Grande Scène et plus largement de la place de la musique à la Fête de l’Humanité: à la fois découverte et superstar, bête de scène et pourtant une proximité presque physique avec le public.

 

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Azzédine Taïbi : « En Seine-Saint-Denis, ça fait longtemps qu’on porte le gilet jaune »

7 Septembre 2019, 08:18am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité Vendredi, 6 Septembre, 2019

Azzédine Taïbi, maire PCF de Stains, rend public ce samedi avec ses collègues d’Aubervilliers, Bondy, l’Île-Saint-Denis et Saint-Denis, un recours en justice pour « rupture d’égalité ». Devant la préfecture de Bobigny, ils exhortent l’Etat à prendre ses responsabilités pour leur permettre d’obtenir « égalité républicaine » et « dignité ».

Quelles sont les principales inégalités que subit la Seine-Saint-Denis, par rapport à Paris ou n’importe quel autre territoire ?

Azzédine Taïbi : Par exemple, nous devons partager, entre Stains et Pierrefitte, un commissariat de plein exercice pour à peu près 80000 habitants. Nous avons un agent de police pour 500 habitants, alors qu’à Paris c’est un pour 320 habitants. Pour avoir un travail efficace, de qualité, il manque entre 20 et 30 agents minimum. C’est un problème d’inégalité républicaine dont l’Etat porte la responsabilité.

Deuxième exemple, dans la justice. Une femme victime de violence conjugale a moins de chance d’être entendue si elle habite notre département : au tribunal de Bobigny, les délais de traitement sont cinq à six fois supérieurs qu’au tribunal de Versailles ou de Paris. Parce qu’il n’y a pas assez de juges, de greffiers. C’est le manque de moyens humains et financiers qui provoque cette situation, dénoncée même par la procureure du tribunal de grande instance de Bobigny, Fabienne Klein-Donati (en janvier dernier, elle signait avec 15 juges pour enfants de son tribunal une tribune dans Le Monde pour souligner « la forte dégradation des dispositifs de protection de l’enfance en Seine-Saint-Denis »).

 

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Retraites : la nomination de J.P Delevoye est le signe de la volonté d'en finir avec un système solidaire

7 Septembre 2019, 08:07am

Publié par PCF Villepinte

 

L’entrée au gouvernement de Jean-Paul Delevoye, qui, comme haut-commissaire à la réforme des retraites, a présenté ses préconisations en juillet dernier, confirme la priorité de l’acte 2 du quinquennat : en finir avec un système solidaire, achever une démolition engagée avec les différentes réformes des dernières années.

Aujourd’hui, comme l’indiquent clairement les récentes enquêtes d’opinion, une majorité de citoyens a bien compris que cette réforme avait comme objectif de faire travailler davantage, de retarder l’âge effectif de départ à la retraite avec des pensions non garanties et réduites. Ce sont les plus belles années à la retraite qui sont attaquées, celles en bonne santé.

Le PCF appelle à la riposte la plus large, la plus unitaire, pour faire toute la transparence sur les vrais objectifs d’Emmanuel Macron et du gouvernement.

Et nous défendrons une réforme de progrès social garantissant la retraite à 60 ans, avec une pension définie et s’appuyant sur un financement élargi au capital. La prochaine Fête de l’Humanité sera le rendez-vous pour cette contre-offensive d’ampleur notamment des débats sur cette thématique et le discours de la scène centrale le samedi à 15h30.

Le 24 septembre, à l'appel de la CGT et de Sud, les communistes seront également mobilisés dans la rue pour manifester leur colère contre cette réforme injuste.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

 

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LES FONDAMENTAUX DE LA RETRAITE MENACES PAR LE RAPPORT DELEVOYE

6 Septembre 2019, 08:18am

Publié par PCF Villepinte

LES FONDAMENTAUX DE LA RETRAITE MENACES PAR LE RAPPORT DELEVOYE

3 Septembre 2019 , Rédigé par Aragon 43 Publié dans #Actualités, #Retraites, #SECURITE SOCIALE

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LES FONDAMENTAUX DE LA RETRAITE

Le haut commissaire à la réforme des retraites Delevoye, rapporteur du projet de retraite universel, vient d’être nommé au gouvernement pour mettre en place un système dont le but est de déconstruire  celui né de la libération et du Conseil national de la résistance d’une retraite par répartition, solidaire et intergénérationnelle.

J.P Delevoye parle d’un système universel regroupant les divers  régimes existants dont le régime général des salariés et assimilés de la Sécurité sociale.

IL jure la main sur le cœur qu’il ne touche pas à la répartition mais il défait ce qui fait sa force et sa garantie : celle d’un système à prestations définies pour y mettre à la place un système à cotisations définies.

Ambroise Croizat  en 1946 généralisera  la Sécurité sociale (loi du 22 mai 1946) en la faisant évoluer au fur et à mesure de redressement de la France après les destructions de la deuxième guerre mondiale et l’occupation de la France.

L’idée était de faire en sorte que ce régime général monte en puissance et soit en mesure de s’aligner sur les régimes les plus avancés à cette époque au fur et à mesure du développement économique.

Le refus des professions libérales puis l’éviction des ministres communistes défit ce projet.

Ce régime  dit universel est rempli de contradictions ;  il regroupe et il écarte des régimes ;  il parle de solidarité intergénérationnelle mais il sépare dans le privé et le public des professions;  il est pour la répartition mais il ressuscite  des retraites particulières par capitalisation, ce dont le législateur en 1946 s’était débarrassé au grand dam du patronat et des assurances.

Ce projet élimine les conquis des luttes des salariés des secteurs publics et des régimes spéciaux. Nous sommes loin de  la loi Croizat de 1946 sur la généralisation de la retraite à tous les français. C’est par le bas et non pas par le haut, comme le préconisait Ambroise Croizat, que J.P. Delevoye monte de toutes pièces  un système qui déconstruit et échafaude une véritable arnaque.

Chaque ayant droit, demain, n’aurait que des points dans un compte individuel ; ce n’est plus la solidarité et le partage ; et l’âge de la retraite ne serait plus qu’un variable d’ajustement qui laisserait  la porte ouverte à toutes sortes de manipulations, comme c’est déjà le cas  à travers l’âge pivot et la durée de cotisation invoquée par la Président de la République.

Demain, avec le système  à cotisations définies, la règle d’or  empêcherait de relever les taux de cotisations et les retraites et pensions seraient encore plus sous l’emprise des gouvernants.

Des compléments en cas de chômage, de maladie, de maternité sont certes prévues mais fonctionneraient  sous la férule de l’état qui aurait toute latitude pour  les réduire. Le système  ne serait plus paritaire (ce qui était déjà un recul du fait de l’annulation des élections en 1967 des administrateurs salariés)  mais piloté par l’état avec le patronat et des experts ayant la majorité pour prendre les décisions avec une représentation salariés minoritaire. Nous serions  loin d’un conseil d’administration où les salariés avaient la majorité des sièges.

Tout est fait pour que l’idéologie dominante maîtrise cette nouvelle entité dont l’essentiel serait de se mettre en conformité avec les décisions européennes de réduire les charges sociales à leur strict minimum et de s’ouvrir vers des systèmes assuranciels individuels.

Bernard LAMIRAND

 

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Yann Moix, une jeunesse française

6 Septembre 2019, 08:12am

Publié par PCF Villepinte

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Nausée. L’affaire Yann Moix – surgie dans la torpeur de fin août comme un coup de semonce médiatico-culturel dont la France des Lettres a le secret – ne se limite pas à une guerre de tranchées familiale, ni à la question du repentir possible face à des «erreurs de jeunesse».

D’autant que l’intéressé maîtrise mal la cadence et la sincérité de ses mea culpa. À la suite des révélations de l’Express, n’oublions pas, en effet, qu’il lui avait déjà fallu s’y reprendre à deux fois avant d’avouer qu’il était bel et bien l’auteur non seulement de dessins, mais aussi de textes publiés dans un petit magazine étudiant, Ushoahia, à tendance négationniste et ouvertement antisémite.

Une petite semaine avant cette tempête, Grasset avait publié le nouveau livre de Yann Moix, Orléans, dans lequel il raconte en détail sa supposée enfance martyre, aussitôt niée par son père, puis surtout par son frère. En quelques jours à peine, l’écrivain venait de passer de candidat au futur Goncourt au statut, peu enviable, d’auteur de dessins et de textes antisémites dont la lecture donne la nausée. Car, venant d’un donneur de leçons de morale sur tout et n’importe quoi, nous sommes très loin de la «bande dessinée».

Après avoir menti et dissimulé ces abjections, tout autant que ses anciennes fréquentations – Frédéric Chatillon, Marc-Édouard Nabe, Alain Soral, Robert Faurisson –, voilà Yann Moix mis au jour sur des faits de jeunesse (certes) et contraint à une grande scène de repentance publique. Comme l’a écrit cette semaine l’écrivain Marc Weitzmann, «on est ainsi passé (…) du révisionnisme familial au révisionnisme tout court».

Le fond rance de ce pays, toujours recommencé. Auquel nous devons ajouter l’environnement germanopratin, favorable aux amitiés obscènes et faussement subversives dont Moix peut se revendiquer. Weitzmann précise: «C’est l’histoire d’un jeune provincial dont l’arrivisme et le goût pour l’abjection vont rencontrer un certain air du temps.» Ce qui le conduira à préfacer l’étrange livre de Paul-Éric Blanrue, le Monde contre soi. Anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme (éd. Blanche), qui, «sous couvert de défense des juifs, n’est rien d’autre qu’une apologie complotiste de l’antisémitisme à la façon d’Édouard Drumont», comme l’a expliqué l’historienne Élisabeth Roudinesco dans une tribune donnée au Monde.

Dans cet ouvrage, Blanrue dresse la liste des vrais antisémites: Moïse, Isaïe, Spinoza, Lévi-Strauss, Clemenceau, Freud, Einstein, Stefan Zweig, Zola, Proust, Pierre Assouline, etc. «A-t-il regretté d’avoir rédigé cette préface? demande Élisabeth Roudinesco. Pas vraiment, même s’il affirme ne plus fréquenter Blanrue. Lequel dit le contraire. (…) Accuser les juifs d’être responsables de leur propre persécution, voilà un des thèmes majeurs du discours antisémite. Et ce n’est pas en se déclarant philosémite, lecteur du Talmud, amoureux du judaïsme et d’Israël, que l’on parvient à s’extirper de la boue antisémite.»

Arrangements. La surréaliste prestation de Moix chez Ruquier, dans On n’est pas couché, sur France 2, a comme parachevé un processus bien établi rive gauche: dénoncer à la marge le passé de l’auteur – qui a de nouveau eu tendance à minimiser sa participation à coups de petits arrangements avec la vérité – tout en assurant la promotion de son livre.

Une mécanique qui en dit long sur le fonctionnement d’un certain monde éditorial et journalistique, qui, en s’érigeant en arbitre d’une morale à géométrie variable par le spectacle et l’entre-soi, alimente le moulin à eau de la pire frange de l’extrême droite française. Elle éclaire aussi les compromissions d’un certain milieu littéraire, qui, au nom de l’esthétique, se dispense de penser politique et de «faire histoire».

Le bloc-noteur n’en revient toujours pas: certains, évoquant un «péché de jeunesse», sont même allés jusqu’à comparer Moix avec le grand résistant Daniel Cordier. Tout est donc possible. Même la bénédiction de Bernard-Henri Lévy, pourtant violemment visé par les caricatures et les textes du jeune Moix, mais mentor de longue date de ce dernier, qui lui a accordé son «pardon en raison d’un «changement de l’âme, une conversion intellectuelle». En somme, Yann Moix serait victime d’un complot de l’extrême droite. Ses anciens amis auraient profité de la sortie de son livre pour divulguer le secret de son passé antisémite. On croit rêver.

 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 6 septembre 2019.]

Publié par Jean-Emmanuel Ducoin à

 

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