Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
PCF Ce 21 septembre, Journée internationale pour la Paix, des millions de personnes dans le monde se sont rassemblées: 150000 dans toute la France, 38000 à Paris, 15000 à Lyon, 4000 à Lille, 3600 à Nantes, 1500 à Tours...
Partout, les mobilisations ont été importantes pour manifester pour la paix et le climat, pour la justice sociale et les droits humains, pour le désarmement nucléaire.
Les organisations pour le climat et celles pour la paix ont su converger pour porter haut l'impérative nécessité de défendre «un climat de paix». La défense du climat participe à freiner le développement de nouveaux conflits, à promouvoir la culture de la paix et à agir pour la coopération des peuples, c'est pourquoi le collectif "En marche pour la paix" qui réunit près de 160 organisations dont le PCF et le Mouvement de la Paix, ont contribué à la réussite de ces rassemblements.
Dès ce jeudi 26 septembre, les mobilisations se poursuivent avec l'organisation d'un «colloque sur la paix et le désarmement nucléaire» à l'Assemblée nationale initié par Jean-Paul Lecoq et Fabien Roussel, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires, et le vendredi 27 septembre de nouvelles manifestations pour le climat.
De nombreuses personnalités, unissent leur voix pour demander l'arrêt du projet d'EuropaCity. « Si le gouvernement persiste à vouloir nous imposer ce projet à la fois destructeur du climat et du tissu social, nous nous engageons à faire ce qui sera en notre pouvoir pour préserver ces terres, notre bien commun ».
Alors que la France vient de vivre l’été le plus chaud de son histoire, alors que les experts du climat ont lancé le 8 août dernier un cri d’alarme contre les conséquences catastrophiques de l’artificialisation des sols, le gouvernement et certains élus du Grand Paris s’entêtent à soutenir la construction sur des terres agricoles d’un gigantesque centre commercial et de loisirs : EuropaCity.
Le groupe Auchan, allié à un investisseur chinois, a jeté son dévolu sur les champs de Gonesse, à 15 kilomètres au nord de Paris. Situées entre les aéroports du Bourget et de Roissy, les terres de ce triangle agricole pourraient, si l’on ne fait rien, bientôt laisser la place à un complexe mêlant boutiques et hôtels de luxe, salles de spectacle et de congrès, centre aquatique climatisé, et même un « parc des neiges » - en fait une piste de ski artificielle sous hangar, comme à Dubaï.
L’ensemble, chiffré à 3,1 milliards d’euros, serait financé par la famille Mulliez, propriétaire d’Auchan, et le conglomérat chinois Wanda. A ce budget il faut ajouter la construction d’une gare du Grand Paris Express, promise par l’Etat pour assurer la desserte de ce projet entièrement privé, et d’une vaste zone de bureaux - alors qu’il y a trois millions de mètres carrés vides en Ile-de-France.
Cet été, malgré une contestation citoyenne qui s’amplifie, les travaux préparatoires au chantier de la gare ont démarré : une balafre géante a été tracée à travers champs, des canalisations ont été posées. Ces travaux sont d’autant plus absurdes que le PLU (le Plan local d’urbanisme) de Gonesse a été annulé par le tribunal administratif, qui l’a jugé contraire aux engagements pris par la France pendant la COP 21.
A l’ère du changement climatique, les sols de Gonesse, d’une fertilité naturelle exceptionnelle, représentent un atout stratégique : ce plateau limoneux, qui a nourri la capitale pendant des siècles, emmagasine d’importantes réserves en eau, réduisant ainsi les risques de ruissellement, d'érosion hydrique et d’inondations soudaines.
L’Ile-de-France, saturée de centres commerciaux, n’a pas besoin d’un nouveau temple du consumérisme. En générant encore plus de trafic aérien et encore plus d’embouteillages, le mastodonte EuropaCity générerait encore plus de bruit et de pollution pour les habitante·s et encore plus de gaz à effet de serre pour nous tous.
Localement, un certain nombre d’élus, aveuglés par les promesses mensongères de créations d’emplois du groupe Auchan, continuent de soutenir ce projet d’artificialisation des sols. Nous savons pourtant que la grande distribution ne crée plus d’emplois : elle se contente de les déplacer - et de les détruire ailleurs.
Nous, citoyennes et citoyens indigné·es par le soutien apporté par nos représentants à ce projet destructeur du climat et de la biodiversité, révolté·es par cette tentative de passage en force, demandons l’abandon d’EuropaCity et de sa gare, financée sur deniers publics.
Nous appelons l’État à respecter les engagements pris lors de l’accord de Paris et demandons tout particulièrement au président de la République, qui se déclare partout champion de la lutte contre le changement climatique, de passer enfin des discours aux actes : il est plus que temps d’arrêter le bétonnage des sols, donc de stopper l’absurde projet EuropaCity et sa gare.
Renoncer à ce méga-complexe commercial, ce n’est pas abandonner le territoire. Au contraire, les 680 hectares du Triangle de Gonesse offrent une opportunité unique pour l’Etat et pour la région Ile-de-France de s’engager concrètement dans un projet ambitieux de transition écologique. Des métropoles européennes comme Milan et Barcelone ont prouvé que l’agriculture péri-urbaine pouvait être une source de prospérité pour un territoire. Des pans entiers de la population française, et tout particulièrement sa jeunesse, l’appellent de leurs vœux.
Il est temps d’organiser une véritable concertation sur l’avenir de la plaine de France. Il est urgent aussi d’examiner le projet CARMA, qui propose, pour un coût bien moindre qu’EuropaCity et sa gare, un centre de formation consacré à l’alimentation durable, des fermes de maraîchage et de céréaliculture, des vergers, de l’élevage, de l’horticulture, des jardins familiaux et associatifs, des conserveries et des brasseries. Un tel projet, qui embellirait le paysage d’un territoire malmené par les infrastructures de transport, permettrait aussi l’ouverture de sentiers accessibles aux promeneurs et aux sportifs et le développement d’un tourisme de proximité.
Le président Macron a récemment dénoncé la complicité du président Bolsonaro dans la destruction de la forêt amazonienne. Mais pourquoi alors se rendre complice de la destruction des dernières terres fertiles aux portes de Paris ? L’Etat français a aujourd’hui la possibilité de prendre une décision historique : il peut choisir dès maintenant de s’engager dans un véritable projet de transition écologique, pour proposer à la jeunesse francilienne l’accès à des emplois utiles, dans les filières d’avenir de l’agriculture péri-urbaine, de l’éco-construction, de la rénovation thermique des bâtiments et de la mobilité durable.
Or, pour le moment, ce sont les bulldozers du Grand Paris qui se profilent à l’horizon : les travaux de la gare, qui visent à rendre irréversible l’urbanisation des terres, pourraient reprendre dès le mois de novembre de cette année.
Nous, citoyennes et citoyens, ne pouvons nous y résigner : si le gouvernement persiste à vouloir nous imposer ce projet à la fois destructeur du climat et du tissu social, nous nous engageons à faire ce qui sera en notre pouvoir pour préserver ces terres, notre bien commun, et qu’il est de notre devoir de transmettre aux générations futures.
Signataires :
Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis Geneviève Azam, essayiste, membre du conseil scientifique d’ATTAC Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, ancienne ministre de l’Ecologie David Belliard, conseiller de Paris Juliette Binoche, comédienne Christophe Bonneuil, historien des sciences, éditeur
Jacques Boutault, maire du 2ème arrondissement de Paris José Bové, paysan, ancien député européen Daniel Breuiller, vice-président de la métropole du Grand Paris
Dorothée Browaeys, auteure, journaliste Marie-George Buffet, députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports Simon Burkovic, adjoint au maire d’Arcueil Xavier Capet, océanographe Gilles Clément, paysagiste et écrivain Eric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis David Cormand, député européen
Pierre Dardot, philosophe Karima Delli, députée européenne, présidente de la commission transports Michel Dubromel, président de France Nature Environnement Fabien Gay, sénateur de Seine-Saint-Denis Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne Raphaël Glucksmann, député européen Rob Hopkins, fondateur du Mouvement des Villes en transition Michel Isambert, ingénieur agronome Yannick Jadot, député européen Jean Jouzel, climatologue Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France Karim Lapp, président d'Agir pour l’environnement Christian Laval, sociologue Gilles Lemaire, militant écologiste altermondialiste Corinne Lepage, avocate, ancienne ministre de l’Environnement Albert Levy, architecte-urbaniste Alain Lipietz, ancien député européen Frédéric Lordon, philosophe
Céline Malaisé, conseillère régionale d’Ile-de France Christian Métairie, maire d’Arcueil Didier Mignot, conseiller régional de Seine-Saint-Denis Fabrice Nicolino, journaliste, président de « Nous voulons des coquelicots » Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France Michel Pinçon-Charlot, sociologue Monique Pinçon-Charlot, sociologue Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle Franck Pupunat, fondateur du mouvement Utopia Marie-Monique Robin, documentariste François Ruffin, député de la Somme Ludovic Sanglier, maraîcher Pierre Serne, conseiller régional d'Ile-de-France Danielle Simonnet, conseillère de Paris Nathalie Simonnet, secrétaire fédérale du Parti communiste français de Seine-Saint-Denis Bernard Stiegler, philosophe Marie Toussaint, députée européenne, fondatrice de "Notre affaire à tous » Henri Trubert, éditeur
Ce mardi 24 septembre, ce sont plus de 150 000 personnes qui ont manifesté dans plus de 170 villes de France, pour l’emploi et l’augmentation des salaires, plus de services publics et un régime de retraite par répartition solidaire et intergénérationnel.
Des milliers de personnes se sont rassemblées à travers tout le territoire afin de porter ces revendications légitimes. Légitimes car elles répondent aux besoins de financement nécessaires pour améliorer notre système de retraite reconnu comme un des meilleurs au monde et stopper la réforme mortifère que prépare le gouvernement.
Le gouvernement ne peut plus rester sourd aux différents rassemblements qui ont eu lieu depuis des mois. Sans plus attendre, il doit, entre autres, combattre le chômage, imposer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Cette journée, marque la première mobilisation nationale interprofessionnelle et le début d’un processus de lutte contre le projet de retraite par point voulu par Macron - Delevoye qui remet en cause le fondement même de notre contrat social.
En résonance avec les nombreuses et importantes luttes professionnelles de ces derniers jours (RATP, Santé, EDF, Finances Publiques...), cette journée du 24 septembre appelle à encore plus de convergences des luttes comme cela a été le cas, notamment, à Paris où les travailleurs des plateformes comme Delivroo ont répondu présents pour exiger une couverture sociale.
La CGT revendique le droit à vivre décemment de son travail, exige un système fiscal juste, des pensions de haut niveau dans un système par répartition renforcé et financé.
Parce que la mobilisation de l'ensemble des partenaires sociaux est importante, la CGT poursuit son engagement à créer des ponts avec les autres organisations afin de continuer à construire le rapport de force le plus élevé possible dans l’intérêt des salarié-e-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emplois.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, mardi 24 septembre, partout en France, à l’appel de la CGT, de Solidaires, de la FSU et de syndicats étudiants et lycéens, contre le projet du gouvernement et pour une autre réforme des retraites.
«Ça fait dix-huit mois qu’on discute, on a suffisamment d’éléments pour se mobiliser!» tranche Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Lors de la première journée d’action syndicale interprofessionnelle contre la réforme des retraites, hier, à l’appel de la CGT, de Solidaires, de la FSU, de l’Unsa ferroviaire, de l’Unef et de l’UNL, des dizaines de milliers de personnes ont battu le pavé dans quelque 166 défilés, dans toute la France.
Protection sociale. La CGT, qui appelle, avec Solidaires et la FSU, les assurés sociaux à se mobiliser ce mardi, dénonce un projet de réforme qui fragiliserait les pensions, soudain soumises aux vents mauvais des aléas économiques.
C’est une petite phrase passée inaperçue, mais qui pourrait mettre le feu aux poudres si les assurés sociaux, appelés à se mobiliser ce mardi pour défendre les retraites par la CGT, Solidaires et la FSU, prennent la mesure de ce qu’elle signifie. Dans le débat qui l’opposait à Philippe Martinez à la Fête de l’Humanité, samedi 14 septembre, le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a fait cet aveu: «Il y a la valeur d’achat et la valeur de service, c’est un peu compliqué en points. Et la valeur de service, se basant sur les salaires, augmentera. Sauf s’il y avait une chute brutale des salaires, s’il y avait une crise, etc.»
Voilà le type de «garanties» avec lesquelles le nouveau membre du gouvernement espère calmer les critiques du secrétaire général de la CGT. Ce serait en effet une première en France: ainsi, les pensions pourraient chuter en cas de crise économique grave qui affecterait la rémunération des salariés. Or ce scénario est tout sauf improbable, tous les économistes s’accordant à dire qu’une nouvelle crise imminente menace.
Un modèle inspiré par la Suède
Jusqu’alors, notre système de protection sociale s’est pourtant montré remarquablement robuste face aux crises. Une baisse des pensions est en effet une éventualité impensable dans le régime général actuel, puisque la retraite y est calculée sur la base des 25 meilleures années de salaire. Dans un tel système, appelé pour cette raison à «prestations définies», les droits des assurés ne sont pas soumis aux aléas de la conjoncture économique. Et c’est cette force qui lui a permis de jouer un rôle d’amortisseur de crise loué par tous durant celle de 2008-2009: les pensions, et plus généralement les prestations de Sécurité sociale, n’ont pas flanché.
Tout changerait avec le système à points proposé par Jean-Paul Delevoye, plus proche, bien qu’il s’en défende, d’un système dits «à comptes notionnels» en vigueur en Suède, dont les assurés ont subi une chute des pensions de l’ordre de 10 % entre 2010 et 2014. «Le principe de base, c’est qu’il s’agit d’un système dit à ‘‘cotisations définies’’, dans lequel chaque génération ne touche pas plus de pension que ce qu’elle a versé en cotisation», décrypte Pierre-Yves Chanu, représentant CGT au Conseil d'orientation des retraites (COR). À La Courneuve, Jean-Paul Delevoye n’a pas dit autre chose en parlant de son système: «Si vous avez vingt ans de retraite, vous récupérez la totalité des cotisations que vous versez pendant votre vie de travail.» Soit exactement la logique du système suédois.
Pas de base solide
Le revers de la médaille, c’est que, s’il manque de l’argent pour payer les retraites, ces dernières peuvent baisser. «En Suède, les assurés ne sont pas protégés par une valeur de point», comme c’était le cas, en France, pour les retraites complémentaires à points des salariés du privé Agirc-Arrco, explique Pierre Pluquin, administrateur CGT de ce régime. Or depuis 2015, l’accord signé par le Medef et la CFDT a mis fin à cette garantie. «Dans l’accord Agirc-Arrco, il n’y a plus rien qui interdise la valeur nominale du point de baisser, explique Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT (voir l’entretien ci-contre). Ce n’est pas être alarmiste que de s’inquiéter que cela soit le chemin choisi par le régime universel et le pilotage qu’il prévoit.»
Dans un tel système, les «garanties» avancées par Jean-Paul Delevoye n’ont pas de base solide. «Il énumère des principes, mais en même temps aucune n’est intangible», pointe Régis Mezzasalma, conseiller confédéral CGT. Ainsi de «la valeur du point (qui) ne pourra pas baisser», alors qu’une «règle d’or» devra dans le même temps «garantir un solde cumulé positif ou nul par période de cinq années. En cas de déficits, le conseil d’administration (…) sera tenu de prendre les mesures permettant de garantir le respect de cette règle d’or», stipule le rapport Delevoye. Le tout assorti d’un objectif de stabilité des dépenses de retraites dans le PIB… alors que la proportion de retraités va croître. Idem pour le rendement de 5,5 % promis sur les cotisations, sur lequel le rapport n’est pas vraiment catégorique: «Le rendement définitif ne pourra être acté qu’en 2024, en fonction des hypothèses économiques qui prévaudront alors.»
Pour Sylvie Durand, responsable de l’Ugict-CGT et spécialiste des retraites, le gouvernement ne joue pas cartes sur table. «On sait déjà que les 5,5 % vont baisser au fur et à mesure que le nombre de retraités va augmenter. Mais ce que l’on dissimule, c’est que les pensions déjà liquidées (c’est-à-dire les revenus des personnes déjà à la retraite – NDLR) pourront diminuer aussi si le PIB chute», indique-t-elle, rappelant là encore l’exemple suédois. Et la syndicaliste d’ajouter: «Le bon système, c’est celui qui prend un engagement sur un taux de remplacement et qui ajuste les ressources pour l’atteindre.» S. C.
Selon Le Parisien, le Président de la République, dans l’avion qui l’emmenait à New York, s’est une nouvelle fois livré à des propos particulièrement méprisants.
Cette fois, ce sont les jeunes qui participent par dizaines de milliers aux marches pour le climat qui font l’objet de la condescendance présidentielle. « Les dénonciations, on est au courant. Défiler tous les vendredis pour dire que la planète brûle, c’est sympathique, mais ce n’est pas le problème ». Cette arrogance sans borne est insupportable. Emmanuel Macron a pour mandat de représenter les Français, pas de les accabler de ses propos suffisants et fielleux.
De plus, le chef de l’État fait mine de ne pas comprendre que les marches pour le climat ne se cantonnent pas à la dénonciation de la situation catastrophique du réchauffement climatique, mais exigent d’abord et avant tout de l’action de la part des gouvernements. Or, en matière de transition écologique, le Président se signale par sa passivité criminelle. Pire, derrière les déclarations d’intentions, il continue en réalité « business as usual », en apportant son soutien aux traités de libre-échange comme le CETA, aux projets destructeurs (EuropaCity, CDG Express…), et aux industriels de l’énergie carbonée (renouvellement des concessions aux compagnies d’hydrocarbure, exonérations fiscales sur les énergies fossiles, division par deux du crédit d'impôt pour la transition énergétique, accord donné à Total pour importer 550 000 tonnes d'huile de palme…). Tout récemment encore, le gouvernement a acté la fin du train des primeurs Perpignan-Rungis, donnant ainsi son feu vert à l’arrivée de 25 000 camions polluants supplémentaires sur les routes pour le remplacer.
Alors oui, M. Macron, les jeunes ont raison de se mobiliser par milliers pour dénoncer votre inaction et votre double discours. Remballez votre mépris et agissez vraiment pour sauver le climat !
Rassembleurs.«Ouah!!! C’est donc ça, la Fête de l’Huma…» Quelque chose du bonheur, dans la bouche de ce jeune homme touchant à sa majorité, qui n’en finissait plus, au crépuscule de la quatre-vingt-quatrième édition, de décrire sa première participation, de stand en stand, de débats en concerts, un parmi la foule innombrable, dont les yeux régalaient autant de fatigue que d’extase. Comme le relatait cette semaine dans nos colonnes l’écrivain Hervé Le Corre: «Voilà, la Fête de l’Huma, c’est tout ça. Même si l’Humanité n’est pas à la fête tous les jours.» Pour nous tous, chaque année recommencée, le même dilemme. Comment «gérer», sinon «digérer» l’après-Fête? Moment particulier, n’est-ce pas? Quand «le tout» retombe brutalement et que l’acte concret, dans sa complétude assouvie, se transforme en rêveries inachevées – comme si nous étions tous dépositaires d’une gigantesque chaîne de mains liées les unes aux autres, ragaillardis que nous sommes par cette envie de frapper un grand coup dans la fourmilière de la matière politique (par ce qu’elle possède de plus noble) afin de nous élever collectivement plus haut que nous-mêmes. Par la Fête, notre meilleure alliée, nous cherchions trois choses élémentaires: de la mémoire vigilante; du partage; et des mots pour exprimer l’à-venir. Sur tous les sujets, le Peuple de la Fête – moins embryonnaire qu’on ne le pense – aspire à un projet neuf et à un pacte commun, sans lesquels aucune dynamique populaire claire et ferme sur ses intentions ne verra vraiment le jour et ruinera tous les espoirs dans la dispersion et la division. Comment le résumer d’une formule simplifiée? Disons que nous inventons le «quoi», avant d’imaginer le «qui», bien que les deux soient intimement imbriqués. Le «quoi» d’une société différente; le et les «qui» rassembleurs.
Forts. Si l’Humanité reste et restera de manière avérée et reconnue ce bien précieux qui nous dépasse tous, la Fête de l’Humanité, elle, demeure ce tertre du «nulle part ailleurs où il faut être» que nous aimerions prolonger toute l’année. Une sorte de don, trop éphémère. Près de 500000 personnes durant trois jours. Se rend-on compte de ce que cela signifie? Comprend-on à quel point cela nous engage, tous? Et pourquoi nous devons nous en montrer dignes et ne pas «lâcher» l’affaire? Déjà presque une semaine d’écoulée et rien ne se dissipe. Au contraire, le retour à l’existence «normale» prend plus de sens, de relief. La Fête, c’est tout le contraire de la lucarne télévisuelle des dominants médiatiques: à La Courneuve, notre temps de cerveaux disponibles fut accaparé pour les remplir, bien les remplir, de conscience politique, de débats, de culture, de musique, de joie et d’emportements dispensés à la hauteur de nos colères. Comme vous tous, le bloc-noteur le sait: le succès de la Fête gêne ceux qui nous veulent du mal, ceux qui nous ignorent ou nous snobent, ceux qui n’entrevoient même plus l’importance de ce rendez-vous hors normes. Oublions-les. Affrontons-les si nécessaire. Mais n’oublions jamais cette vérité: nous sommes forts, et fiers d’être forts après cette Fête tonitruante. Alors soyons forts jusqu’au bout. Ne baissons pas la tête et assumons-le!
Patrimoine. Le Peuple de la Fête porte une Idée à préserver comme un bien rare, donc précieux. L’Humanité n’est pas qu’un supplément d’âme, mais bien l’âme vivante qui peut la porter. À quoi s’ajoute un combat consubstantiel devenu essentiel: ne laissons pas dépérir – et encore moins mourir – le journal de Jaurès. Nous avons souvent entendu parler du «patrimoine national» durant trois jours. Et à la Fête, plus qu’ailleurs sans doute, ce «patrimoine national» ne résonnait jamais sous un mode nostalgique ni muséographique. «L’Humanité doit vivre parce que ce journal est vivant, pleinement vivant», nous disait Marc Lavoine. «Que deviendrions-nous sans l’Huma?» se demandait, sans rire, François Morel. «La France de demain serait orpheline et aveuglée», répondait Ernest Pignon-Ernest.
[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 20 septembre 2019.]
Extraits du discours de Fabien Roussel au meeting de la Fête de l’Humanité, le 14 septembre 2019.
Nous faisons 5 propositions, 5 idées pour montrer que notre pays peut, encore et toujours, croire en des Jours Heureux. (...)
1. En commençant par une vraie réforme des retraites ! C’est notre première proposition.
Que l’on nous parle d’allonger l’âge de départ à la retraite à 64 ans ou d’allongement de durée de cotisation, dans les deux cas il y a le mot « allonger » et on sait ce que ça veut dire : travailler plus !
Trente ans que ça dure ! Réforme Balladur : travailler plus ! Réforme Fillon : travailler plus ! Réforme Touraine : travailler plus ! Réforme Macron : travailler plus ! Et au final, c’est gagner moins !
Nous ne voulons pas de cette réforme, et le premier rendez-vous pour dire non, c’est le 24 septembre prochain. Soyons nombreux et nombreuses pour défendre notre système de retraite ! Parce que nous rêvons d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !
Et parce qu’il y a un autre choix : celui de faire cotiser tous les revenus, y compris ceux des actionnaires, des financiers, des rentiers.
Savez-vous combien ils ont touché, eux, les rentiers ? 298,8 milliards d’euros de revenus financiers pour l’année 2018 ! Ils cotisent 0 pour la retraite ! Ils veulent s’attaquer aux régimes spéciaux ? Voilà un régime spécial qu’il faut supprimer !
Enfin, pourquoi ces ultra riches ne cotiseraient-ils pas sur leurs revenus comme vous, comme les ouvrier·e·s, les secrétaires, les infirmièr·e·s ?
300 milliards d’euros ! En leur appliquant le taux de 10,45 %, comme sur nos fiches de paye, c’est tout de suite 30 milliards d’euros qui rentrent dans les caisses de retraites !
Alors stop aux régimes spéciaux de la finance, fini les privilèges pour la finance !
Ce taux, on propose même de le moduler en fonction des choix des entreprises, selon leur politique en faveur de l’emploi, de l’environnement.
Voilà ce que nous proposons pour une réforme digne d’Ambroise Croizat : après l’impôt révolutionnaire, on vous propose la cotisation révolutionnaire !
C’est le chemin pour garantir une vraie pension. Ce que nous voulons : 1 500 euros minimum et la retraite dès 60 ans. Et c’est la même ambition pour ADP, Aéroport de Paris.
Saviez-vous que le programme des Jours Heureux, c’est aussi celui qui a donné naissance à ADP ? C’est en effet Charles Tillon, ministre communiste de de Gaulle, qui a signé, en 1945, l’ordonnance de création d’un aéroport international pour notre pays, gage de son indépendance et de sa sécurité. Même ça ils aimeraient le privatiser !
C’est pourquoi je vous invite à signer la pétition demandant la tenue d’un référendum sur ce sujet. Ouvrons ce débat sur les secteurs stratégiques de notre pays !
Nos aéroports, nos ports, nos barrages, nos outils de productions énergétiques, ils veulent tout vendre ! Pour nous, ce sont des biens de la nation. Il est hors de question de les vendre ! Sinon, quand tout sera vendu au privé, on sera privé de tout !
On a déjà vu ce que cela faisait avec nos autoroutes, alors : Stop ! ADP, il faut gagner ! Battons-nous pour obtenir ce référendum, pour donner le droit aux Français de choisir ! Oui, l’urgence elle est là, elle est démocratique, mais elle est aussi sociale ! Car la France est riche.
Entre 2017 et 2019, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine grossir et passer de 570 milliards d’euros à 700 milliards d’euros ! C’est ça la politique du Président des riches.
Vous vous rendez compte : 130 milliards d’euros de plus pour les 500 familles les plus riches ! Soit + 22 % ! 22 % pour eux et des clopinettes pour nous ? Eh bien nous disons non ! Nous rêvons d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !
2. Nous réclamons, nous aussi, 22 % d’augmentation pour les salaires et les pensions, dans le privé et dans la fonction publique ! Voilà la deuxième proposition de cette rentrée pour le PCF ! (...)
3. C’est ma troisième proposition : que notre pays s’engage, s’engage vraiment, à éradiquer le chômage et la pauvreté. (...)
4. Et ma quatrième proposition sera pour le climat, car nous devons répondre à l’urgence écologique. (…)
C’est pourquoi - et c’est ma cinquième proposition - à la veille d’un sommet de l’ONU consacré au Climat, nous voulons que la France prenne une initiative inédite, interpellant tous les pays du monde et redonnant à l’ONU toute son autorité.
(...) Nous pouvons commencer dès maintenant, avec les élections municipales, avec vous, pour montrer que la gauche unie, ambitieuse et authentique peut gagner et battre la droite et l’extrême droite !
Ce que nous vous proposons, c’est d’avoir une grande ambition pour notre pays, pour l’être humain, pour la planète. C’est écrire ensemble un programme EN commun, partagé, qui nous engagerait tous, de la base au sommet !
Oui, j’appelle à travailler à l’union, à l’union du peuple de France et à l’union des forces de gauche et écologistes sur la base d’un programme ambitieux pour notre pays.
Les discriminations syndicales sont une réalité historique dans notre pays mais, jusqu'à présent, les pouvoirs publics refusaient d'en reconnaître l'ampleur – voire niaient cette réalité.
« Alors qu’en France, le droit de grève et la liberté syndicale sont garantis constitutionnellement, l’engagement syndical s’accompagne souvent d’une stigmatisation. Il peut être perçu par l’employeur comme incompatible avec la performance économique de l’entreprise, ses objectifs à court terme ou sa valeur concurrentielle. Ainsi, les pratiques antisyndicales, parmi lesquelles les discriminations, ne sont pas un phénomène isolé, tant dans le secteur privé que Public »
C'est par ce rappel que commence le rapport du défenseur des droits et de l'OIT (Organisation internationale du travail) consacré au baromètre de la perception des discriminations dans l'emploi.
Ainsi, plusieurs chiffres viennent étayer ce que les syndicalistes dénoncent depuis de nombreuses années :
46 % des personnes interrogées estiment avoir été discriminées de fait de leur activité syndicale ;
67 % des syndiqués perçoivent leur engagement comme un risque professionnel ;
4 fois sur 10 ceux ayant tenté de faire cesser une situation discriminante liée à l'activité syndicale estiment avoir fait l'objet de mesures de rétorsion.
Ces chiffres prouvent que les discriminations syndicales en France ne sont pas des situations isolées, qu'elles résultent d'une négation de la légitimité du fait de l'engagement syndical par une partie du patronat, qui met en place des stratégies antisyndicales afin de dissuader les salariés de se syndiquer et de s'organiser ainsi collectivement.
En effet, ces discriminations subies par les syndiqués et la crainte des conséquences que cela pourrait engendrer sur l'emploi, les conditions de travail et la rémunération sont la première cause de non syndicalisation chez les salariés.
Depuis de nombreuse années, la CGT porte des propositions concrètes pour lutter contre la répression et la discrimination syndicale avec, notamment, la création d'un outil permettant de les démonter de manière indiscutable. Ce dernier a même été cité en référence dans les conclusions du baromètre. Le défenseur des droits va même plus loin en préconisant son application dans les contentieux, car il juge l'outil de la CGT comme la seule méthode fiable pour lutter contre les discriminations.
Maintenant que des chiffres officiels viennent confirmer l'ampleur des discriminations syndicales, dénoncées depuis toujours par la CGT, les pouvoirs publics ne peuvent plus ignorer la situation. La liberté syndicale est un droit garanti par la Constitution et le gouvernement à le devoir de préserver cette liberté.
La CGT continuera toujours d'agir pour lutter contre la répression et la discrimination syndicale et pour permettre l'exercice des libertés syndicales nécessaires aux conquêtes sociales.