Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Des centaines de milliers de personnes ont répondu ce week-end à l’appel contre la hausse des prix des carburants. Leurs milliers de blocages, émaillés d’incidents graves, ont mis en lumière les problèmes de vie chère auxquels ne répond pas le gouvernement.
Malgré leur faible organisation, leurs actions désordonnées qui ont parfois mal tourné (une manifestante morte écrasée, plus de 400 blessés et 282 personnes interpellées), les mobilisations des gilets jaunes n’en ont pas moins exprimé un mouvement social puissant. Tout ce week-end, sur les grands axes, aux ronds-points des zones périurbaines ou commerciales, comme dans les villes et jusqu’à Euro Disney hier soir, plusieurs centaines de milliers de personnes se sont retrouvées autour d’une colère commune contre la vie chère et leur pouvoir d’achat en berne. Cette multitude avait beau afficher des préoccupations bigarrées, ses slogans et mots d’ordre ont tous pointés les effets des mesures prises par l’actuelle majorité.
A six mois des élections européennes, la gauche de transformation radicale a un souci.
Peuple. Vous aussi, dans les tréfonds de vos pensées les plus évidentes, vous vous sentez inquiets pour l’avenir de la gauche, questionnant les postures des uns, des autres, ne sachant plus vraiment quoi penser, dans un moment pourtant propice aux réflexions de reconstruction collective, tandis que Mac Macron s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’«itinérance», non pas mémorielle, mais de ses propres inepties? Congrès inédit des communistes dans une semaine, atermoiements de Génération.s, stratégie globale de la France Insoumise, sans parler des socialistes (mais lesquels?), etc.: à six mois des élections européennes, la gauche de transformation radicale a un souci. Celui de transformer radicalement le souci en souci de transformation radicale. Pour le dire autrement: la gauche de gauche (schématisons), ouverte mais ferme sur ses principes, n’a pas seulement le devoir de lutter contre ses démons, elle a l’impérieuse mission de recréer un espoir aussi crédible que possible, mais qui n’est pas de démentir le réel mais d’assumer une éthique d’humilité combative face à sa complexité, en proposant toujours des solutions conformes à l’intérêt général. Vite dit, n’est-ce pas, sachant que le peuple lui-même, ce souverain théorique de toutes nos décisions, est marginalisé, démobilisé, tétanisé, méprisé. Ce peuple, dont tout le monde revendique la légitimité, ne ressemble plus à ce qu’il fut. Jadis passionné et colérique, il oscille désormais entre sidération et profonde amertume, ce qui produit deux formes de cynisme civique: soit le retrait définitif de tout engagement véritable dans la cité, soit la tentation de ce que certains appellent (un peu vite) le «populisme», à savoir le «tous dehors», jamais bien loin du «tous pourris». Que cela nous plaise ou non, les schémas anciens ont volé en éclats et, en toute logique, il n’y a rien de plus censé que d’écrire que nous parvenons au bout d’un long cycle démocratique en tant que crise globale. Une crise d’une telle ampleur, d’ailleurs, qu’aucun modèle antérieur ne semble pouvoir y résister.
Le communiqué du gouvernement français faisant du Hamas le seul responsable des violences que subissent les populations civiles israéliennes frontalières de Gaza sans jamais évoquer le sort des populations civiles gazaouies est particulièrement scandaleux et ne permet pas d’envisager la paix.
C'est oublier que le gouvernement israélien, alors que des pourparlers étaient engagés entre le Hamas et les services israéliens sous l’égide de l’Égypte, a envoyé dans la bande de Gaza un commando dans le but d'éliminer un responsable du Hamas. Cette opération s'est soldée par la mort de sept Palestiniens et d’un militaire israélien. Le Hamas a riposté par l'envoi de roquettes qui ont tué un Palestinien d’Israël, et Israël a bombardé : 7 Gazaouis sont morts, 150 sites ont été détruits dont celui de la chaîne de télévision Al Aqsa.
Cet enchaînement malheureusement prévisible et parfaitement condamnable a été délibérément provoqué par Israël. Nous demandons avec insistance au gouvernement français qui prétend jouer un rôle dans la construction de la paix de garder une attitude responsable.
La population civile de Gaza qui a, depuis le mois de mars, choisi une lutte pacifique pour réclamer le droit des Palestiniens (fin du blocus, droit au retour), mérite le respect et doit être protégée. On ne peut accepter les déclarations partisanes, s'il est légitime de déplorer toutes les victimes civiles, on ne peut ignorer qu'il y a une population victime d'un blocus qui conduit au désespoir et à une catastrophe humanitaire. Le PCF est aux cotés de cette population.
Un cessez-le-feu a été institué sous l'égide de l'ONU, la France doit s'engager pour le soutenir.
A l'annonce de ce cessez-le-feu, le ministre ultranationaliste Avigdor Lieberman a donné sa démission et a demandé la convocation de nouvelles élections. Nous serons aux cotés des progressistes qui ont essayé de se dresser contre la nouvelle loi fondamentale État-nation en proposant d'instaurer en Israël un État de tous ces citoyens.
La hausse du prix de l’essence provoque une colère massive. Le gouvernement « pro-riches » Macron-Philippe aura tout fait pour provoquer une haine de l’impôt, par des injustices scandaleuses.
Le quinquennat Macron a commencé par une liste de cadeaux aux plus fortunés : suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de la progressivité des impôts sur les gros revenus, doublement de la baisse des cotisations sociales en 2019 avec 40 milliards sans créer d’emplois, aucune mesure pour empêcher la fraude fiscale massive des grands groupes et grandes fortunes. Le groupe Total, qui vend du pétrole et de l’essence, triche avec l’impôt sur les sociétés, encaisse pourtant de gigantesque profits (9 milliards en 2017). Il engraisse ses actionnaires (plus de 11% de rentabilité de l’action).
Les cadeaux aux plus fortunés et aux entreprises sont payés par des politiques alourdies contre les plus modestes : hausse de la CSG, gel des APL, retraites augmentées en dessous de l’inflation, blocage des salaires, austérité généralisée. La taxe et la TVA sur l’essence, c’est 60% du prix du litre. Et pour les entreprises du secteur, c’est 10% de marge. Les taxes à la consommation, comme la TVA et la taxe essence, sont des impôts totalement injustes qui pénalisent bien plus les plus pauvres que les riches.
Ce sont les prélèvements injustes sur les ménages qui financent les cadeaux aux riches, au lieu d'une fiscalité progressive et d'une taxation du capital. L’austérité budgétaire, la dégradation des services publics (hôpitaux, rail, bureaux de poste…) s’imposent à la majorité de la population. Ce sont les plus modestes qui trinquent !
Il faut inverser cette politique !
Les salarié-es, les chômeurs, les jeunes sont contraints d’utiliser une voiture, dans les zones rurales ou urbaines éloignées des centres villes. Rien n’est fait pour développer les transports en commun moins polluants, ou pour proposer des tarifs sociaux incitatifs. La prime à l’achat de nouvelles voitures moins consommatrices n’a qu’un effet dérisoire.
Nous faisons 7 propositions alternatives :
1- Augmenter les salaires, les retraites, les indemnités de chômage, les minimas sociaux, et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales.
2- Taxer avant tout les compagnies pétrolières et les grandes entreprises du transport routier ou aérien, ou gestionnaires d'infrastructure (autoroutes), et notamment le groupe Total dont les bénéfices 2017 ont bondi de 39%, qui s’enrichit sur le dos des automobilistes.
3- Taxer le kérosène (qui ne l‘est pas du tout !) pour empêcher que l’avion, très pollueur, ne concurrence le train. Supprimer l’exonération scandaleuse des taxes carburant pour le transport routier afin de développer le fret ferroviaire. Affecter l'essentiel des ressources de la taxe sur les carburants (TICPE) au développement de transports et de sources d'énergie écologiques, avec un contrôle démocratique.
4- Arrêter la fermeture des petites lignes de chemins de fer (9000 km sont menacés), qui transforme les campagnes en déserts. Investir massivement dans les transports en commun de qualité accessibles à tous.
5- Baisser fortement la TVA pour tous les produits de première nécessité.
6- Contraindre les constructeurs à fabriquer des véhicules propres et sécurisés ; interdire la production et l’importation de véhicule diésel.
7- Engager sur ces bases de justice sociale la transition écologique
Tous ensemble, agissons avec les forces de gauche et écologistes, les syndicats, les associations environnementales, les usagers des transports. Pour sortir de la pauvreté, de la pollution, des bas salaires, de la dégradation des services publics, il faut une autre politique !
Concernant les nouvelles hausses du carburant, Édouard Philippe a confirmé l’attaque sans précédent du gouvernement envers le pouvoir d’achat des retraités, des familles les plus modestes et de la classe moyenne : 2 milliards par an aujourd’hui, 10 milliards par an à l’horizon 2022. C’est du vol fiscal en bande organisée au moment où les ultra-riches encaissent les cadeaux du gouvernement, les uns après les autres.
Ces montants sont insupportables pour les dizaines de millions de Françaises et de Français obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, notamment les ruraux : un Français sur deux vit dans une commune de moins de 9 500 habitants. Est-il normal de taxer une fois de plus le maçon ou la caissière qui n’ont d’autre choix que de prendre de leur voiture pour aller travailler et en même temps d’exonérer une fois de plus le patron du CAC 40 qui fait trois fois le tour du monde en avion sans jamais voir son kérosène taxé ?
Il ne peut pas y avoir d’écologie sans justice sociale.
Le gouvernement refuse obstinément toutes mesures efficaces pour l’écologie et juste socialement pour réduire la pollution.
Il faut taxer le kérosène, augmenter la taxe de l’aviation civile, supprimer l’exonération des taxes sur le diesel pour les camions, « ISF écologique » avec une augmentation massive des taxes sur l’achat de grosses voitures neuves polluantes (Porsche, Ferrari, 4x4, SUV), revenir à une TVA sur les transports publics à 5,5% et, enfin, taxer les milliards de profits des groupes pétroliers – grands absents de la politique énergétique du gouvernement.
Ces propositions ont été portées par les communistes, et leurs député(e)s à l’Assemblée Nationale, mardi dernier. Elles ont été obstinément repoussées par le pouvoir.
Ian Brossat, chef de file des communistes aux élections européennes,
Jacques Baudrier, conseiller de Paris, animateur du collectif mobilités du PCF.
L’enclave palestinienne a été encore durement frappée. Un cessez-le-feu sous l’égide de l’Onu a été décrété. Le rapprochement de Netanyahou avec l’Arabie saoudite et le Qatar pourrait favoriser le Hamas contre l’OLP.
La bande de Gaza a de nouveau été soumise au déchaînement de l’aviation israélienne, ces deux derniers jours. Depuis le 30 mars, date du début des premières manifestations enclenchées dans le cadre des marches du retour, 227 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, soit directement par des snipers, soit par des missiles. Depuis plusieurs jours, pourtant, des informations filtraient sur des discussions entre les services israéliens et ceux du Hamas (qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007), sous l’égide de l’Égypte, pour la mise en place d’un cessez-le-feu. Celui-ci a finalement été accepté hier soir.
Parallèlement, l’ambassadeur du Qatar à Gaza a pu, avec l’autorisation d’Israël, pénétrer dans l’enclave avec des valises pleines de dollars. Un habitant de Gaza sur deux vit sous le seuil de pauvreté, et l’économie gazaouie est en « chute libre », selon la Banque mondiale. Sous les auspices de l’ONU, le Qatar a accepté de financer, pendant six mois, pour 60 millions de dollars, du fioul destiné à la seule centrale électrique du territoire. Les livraisons débutées en octobre, avec l’aval israélien, ont commencé à résorber partiellement une pénurie chronique de courant. Doha a aussi décidé de verser 5 millions de dollars d’aide à 50 000 familles pauvres de Gaza.
90 millions de dollars qataris doivent être distribués
Alors que, depuis des mois, des dizaines de milliers de fonctionnaires ne sont plus payés que sporadiquement, ajoutant aux tensions dans l’enclave palestinienne éprouvée par les guerres, les blocus israélien et égyptien, la pauvreté et les pénuries, au total 90 millions de dollars qataris doivent être distribués, principalement pour payer au moins partiellement les fonctionnaires du mouvement islamiste. Ceux dépendant de l’Autorité palestinienne doivent encore attendre la mise en place d’un accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah.
Mais qui y croit encore ? Ce qui s’est passé dimanche dans la bande de Gaza ne laisse pas d’interroger. Alors que la tension avait tendance à retomber – bien qu’aucun jour ne passe sans qu’un ou une Palestinien(ne) ne soit tué(e) –, Israël a envoyé un commando de forces spéciales dans la bande de Gaza pour éliminer ou capturer le numéro 2 de la branche armée du Hamas. Un échec total. Repérés, les Israéliens se sont trouvés sous le feu de combattants palestiniens et n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de drones et d’avions de combats. Un officier israélien a néanmoins été tué ainsi que six Palestiniens. Quelques heures plus tard, les bombes israéliennes frappaient plus de 150 sites à Gaza, dont le siège de la télévision Al Aqsa. Quelques heures auparavant, des sites Internet avaient diffusé des images étonnantes. Prises depuis le territoire palestinien, on y voit un bus, côté israélien, d’où descendent des dizaines de soldats. Une fois vidé, il est touché par une roquette antichar. Une volonté de ne pas abattre les soldats. Juste de faire une démonstration.
Dans la politique mise en place par le gouvernement Netanyahou, l’annexion des colonies qui se développent en Cisjordanie est l’un des objectifs majeurs. Restent deux points essentiels : l’avenir de la bande de Gaza et la future direction de l’Autorité palestinienne. Les trois questions étant intrinsèquement liées. Pour remplacer le président palestinien, Mahmoud Abbas, les États-Unis et les pays du Golfe ont choisi : ils veulent Mohammed Dahlan, l’ancien chef de la sécurité préventive à Gaza (c’est lui qui avait déclenché les hostilités contre le Hamas), exclu du Fatah, accusé de corruption, conseiller du pouvoir émirati, qui, lourdement soutenu financièrement, étend ses hommes et ses réseaux dans l’ensemble des territoires palestiniens. Le Hamas, lui, veut garder le contrôle de la bande de Gaza pour y exercer totalement son pouvoir. Ce qui ne dérangerait pas Netanyahou qui en finirait ainsi avec l’OLP et entérinerait la colonisation en Cisjordanie. Lorsque Gaza était en feu ces derniers jours et que des roquettes se sont ensuite abattues sur le sud d’Israël, la réaction de la France, pour ne citer qu’elle, ne peut que l’encourager. Paris n’a eu de mots que pour les populations israéliennes et de condamnation qu’à l’encontre des Palestiniens.