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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Après le 18 octobre

22 Octobre 2018, 13:40pm

Publié par PCF Villepinte

 

Une nouvelle fois dans toute la France plus d’une centaine de milliers de retraités et retraitées se sont mobilisés. Ils étaient plus de 15 000 manifestants à Paris, plus de 1 000 à Tours, plus de 1 500 à Lyon, 1 000 à Mulhouse, etc

La colère est grande face au mépris de ce gouvernement.

Partout, dans toute la France, la mobilisation ne cesse de s’élargir avec la présence de nouvelles associations professionnelles de retraités, de fonctionnaires retraités, d’artisans, de commerçants, d’anciens du monde agricole. Avec le groupe des neuf, on peut parler de centaines de milliers de retraités appelés sous des formes diverses à refuser un recul social de plus de 70 ans. La solidarité intergénérationnelle pour de nombreux retraités au sein de leur famille n’a pas attendu l’arrivée d’Emmanuel  Macron. Mais comment aider sa propre famille quand il devient de plus en plus dur de vivre soi-même !

Retraites et pensions disparaissent, une « allocation sociale » arrive ! 

Ils ont très vite compris que la retraite ne serait plus un droit mais une simple « allocation sociale » allouée selon « la volonté du prince » aux retraités. Quel argument ce gouvernement donne t’il pour revaloriser les pensions de 0,3% pour 2019 puis 2020, alors que l’inflation 1,6 % et 1,7 % sinon la volonté d’appauvrir encore plus les retraités. On est bien loin de l’indexation votée lors du dernier PLFSS indexant les pensions sur l’inflation et de notre demande de revalorisation sur le salaire moyen.

Le gouvernement ne cesse de mettre en avant que la perte de pouvoir d’achat produit par la hausse de la CSG de 1,7 point, ainsi que le quasi blocage des pensions seraient compensés par un dégrèvement progressif de la taxe d’habitation, il se  garde bien de dire que tous les retraités ne seront pas concernés et,  qu’en tout état de cause, cette suppression de la taxe d’habitation conduira les collectivités locales soit à augmenter d’autres impôts, soit à casser dans leurs dépenses sociales et d’investissements.

En même temps les retraités constatent que tout ce qui est pris dans leur poche sert à financer les promesses électorales et les cadeaux aux plus riches. Le C.I.C.E., les exonérations de cotisations patronales etc, n’ont pas vu les créations d’emploi correspondantes. De plus en plus, ces transferts vont directement dans les portefeuilles des principaux actionnaires, puis dans la spéculation et dans les paradis fiscaux.

Le 5 novembre,

le groupe des 9 se retrouvera pour décider des suites à donner aux journées du 3 et du 18 octobre. La question du pouvoir d’achat reste au cœur des revendications des retraités, mais aussi tout ce qui concerne la santé et la perte d’autonomie. Cette rencontre se tiendra au moment du débat sur le PLFSS qui risque de faire beaucoup de mal aux retraités comme aux salariés s’il n’y a pas de réaction forte.

Nous avons donc toutes les raisons de poursuivre et d’élargir la mobilisation des retraités.

UCR CGT; fait à Paris le 19 octobre 2018

 

 

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Les chômeurs ne se contentent pas de « traverser la rue ! »

21 Octobre 2018, 07:27am

Publié par PCF Villepinte

Jeudi, 18 Octobre, 2018

L’Humanité Dimanche Cyprien Boganda

Ils enchaînent les contrats courts et passent des heures sur les annonces... Alors que c’est si facile de trouver du boulot! Selon Macron, il suffit de «traverser la rue», de se bouger... à l’«HD», loin des clichés du chômeur «fainéant» et «rétif au changement», les privés d’emploi ont raconté leur galère.

Emmanuel Macron n’a pas inventé le « chômeur bashing », mais il a renouvelé l’exercice. Depuis sa tirade face à l’horticulteur dans les jardins de l’Élysée, invité à « traverser la rue » pour trouver du boulot, jusqu’à ses propos moralisateurs tenus en Guadeloupe, une même ligne idéologique (et politicienne): culpabiliser les demandeurs d’emploi, accusés de ne pas «se bouger » suffisamment pour sortir de leur condition. Au passage, le président et son entourage ne font que réactiver des clichés vieux comme le libéralisme. Petite foire aux intox.

« Du boulot, il y en a, ce n’est pas le problème… »

C’est la mère de toutes les intox, celle dont découlent les autres. Pour justifier leur refus d’une politique de relance économique volontariste, les gouvernements s’abritent derrière le concept d’« emplois non pourvus » (offres d’embauche qui ne trouvent pas preneur). En gros, si le chômage ne baisse pas en France, ce serait essentiellement en raison des dysfonctionnements du marché du travail: les entreprises créent des emplois à la pelle, mais les chômeurs ne sont pas suffisamment incités à chercher. Il suffirait donc d’exercer une amicale pression sur ces derniers pour qu’ils quittent leur canapé et cherchent vraiment. Problème, ce mythe ne résiste pas aux chiffres. En 2017, Pôle emploi dénombrait bien 300000 offres d’emploi non pourvues dans toute la France, mais les raisons sont diverses: offres annulées du fait de la disparition du besoin ou d’un manque de budget, recrutements encore en cours au moment de l’étude, etc. En réalité, seules 150000 offres d’emploi n’ont pas trouvé preneur faute de candidat, ce qui représente à peine 5 % des 3,2 millions d’offres déposées à Pôle emploi en une année. Sur 5 millions de chômeurs, ça ne fait pas lourd!

« Pour trouver un emploi, il suffit de se réorienter! »

L’échange entre Emmanuel Macron et l’horticulteur restera dans l’histoire du quinquennat, au même titre que le « casse-toi pauv’ con » de Nicolas Sarkozy. À un horticulteur au chômage qui se plaignait de ne pas trouver de poste malgré ses tentatives répétées, « Jupiter » lui a donc simplement conseillé de changer de métier: « Si vous êtes prêt et motivé, dans l’hôtellerie, les cafés, la restauration, le bâtiment, il n’y a pas un endroit où je vais où ils ne me disent pas qu’ils cherchent des gens, a lancé Emmanuel Macron. Je traverse la rue et je vous en trouve. » Sous-texte: « Si les chômeurs ne trouvent pas de boulot, c’est qu’ils restent cramponnés à leur métier d’origine. » Encore un cliché.

En réalité, les privés d’emploi n’ont pas attendu l’injonction macroniste pour se réorienter. Selon une enquête de Pôle emploi parue en janvier 2017 (1), 37% des chômeurs qui retrouvent du boulot le font en changeant de métier. Dans sept cas sur dix, cette mobilité s’effectue vers une autre branche professionnelle. En général, ces changements correspondent plus à une nécessité qu’à un choix: c’est l’urgence de travailler, assortie d’une absence d’opportunité (seul métier disponible/seul domaine qui embauche…), qui pousse le chômeur à changer de voie, dans 65 % des cas.

« Les jeunes ne sont pas prêts à s’adapter au réel »

Dans la foulée de son face-à-face avec l’horticulteur, Emmanuel Macron a récidivé, cette fois-ci devant un jeune sans emploi. Lors d’un déplacement en Guadeloupe, il assène: « Moi j’attends aussi de chaque jeune qu’il prenne ses responsabilités. (…) Et donc, quand il y a des offres d’emploi qui existent, même si ce n’est pas exactement ce que l’on veut, peut-être au début accepter pendant quelques mois pour se mettre le pied à l’étrier. C’est important, parce que, sinon, on est dans une société qui demande toujours la solution à l’autre. » Merci du conseil! Là encore, les jeunes n’ont pas attendu les sages conseils de Jupiter. D’après un sondage réalisé auprès des 18-30 ans, paru en mars 2017 (2), moins d’un quart des jeunes affirment avoir choisi leur premier emploi par « conviction », c’est-à-dire parce qu’ils avaient « toujours voulu exercer ce métier ». Les deux motifs qui reviennent le plus sont « l’opportunité » (« l’entreprise recherchait des candidats pour ce poste »), et le « besoin » (nécessité de travailler pour subvenir à ses besoins).

« Pour les inciter à bosser, il suffit de les indemniser moins… »

La dégressivité des allocations chômage (baisse du montant des indemnités dans le temps) est une idée populiste très en vogue, quoique notoirement inefficace. Le dispositif a été expérimenté en France, entre 1992 et 1996. Le gouvernement a relancé l’idée, mais en concentrant cette dégressivité sur les cadres. Pour envoyer un signal à la gauche? Quoi qu’il en soit, cette piste est absurde. « Les cotisations des cadres représentent 42 % des ressources du régime (d’assurance-chômage), quand 15 % des allocations vont à ce même public, souligne François Hommeril, dirigeant de la CFE-CGC (« Libération » du 28 septembre). Que les cadres participent à la solidarité entre salariés, c’est très bien! Mais il est inadmissible de tenter de les en exclure. »

(1) « Au sortir du chômage, la dynamique des mobilités entre métiers », Pôle emploi, janvier 2017.

(2) « Observatoire du premier emploi », mars 2017.

5627900

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B et C (ayant peu ou pas travaillé) inscrits à Pôle emploi au 30 juin 2018. Dont 2915500 femmes (+ 0,4 % en 3 mois), 744900 de moins de 25 ans (+ 1,1 % en 3 mois) et 1418200 de plus de 50 ans (+0,8 % en 3 mois).

 2611000

Les demandeurs inscrits depuis plus d’un an (+ 1,6 % en 3 mois).

 2607500

Le nombre de demandeurs indemnisés par l’Unédic au 1er trimestre.

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« Main basse sur l’énergie » 

21 Octobre 2018, 07:08am

Publié par PCF Villepinte

 un film éloquent sur la privatisation du secteur

mercredi 17 octobre 2018

Depuis 2007, le secteur de l’énergie est entièrement ouvert à la concurrence, mais ce projet de démantèlement du service public incarné par EDF remonte en réalité à la fin des années 90, avec la mise en place d’une série de lois libérales.

Hausse exponentielle des factures et accroissement de la précarité énergétique ne sont que la partie visible de l’iceberg et ne doivent pas éluder « le vaste hold-up » qui se déroule sous nos yeux, remplissant les poches d’une infime minorité.

Face aux risques de la marchandisation de l’énergie, il faut réaffirmer la nécessité de revenir à un vrai service public de l’énergie, qui œuvre à l’intérêt général. Ce projet, c’est celui que porte la Fédération nationale CGT des mines et énergies (FNME-CGT, comme le souligne son secrétaire général : « Le droit à l’énergie est tout simplement un droit à la dignité et à la vie. […] C’est en cela qu’il fonde la démarche CGT. »

Ainsi, « Main basse sur l’énergie » se propose de visiter, à travers six épisodes inspirés du feuilleton culte des années 60 « Les Incorruptibles », les années passées où a prospéré une mafia de l’énergie. Ses nouveaux gangsters, ses politiciens plus ou moins véreux et ses résistants : les nouveaux Eliot Ness, garants d’un service public de l’énergie plus que jamais indispensable.

Cliquez ici pour regarder les 6 épisodes du film !
 

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Johnny Hallyday "Mon pays c'est l'amour", le nouvel album

20 Octobre 2018, 08:10am

Publié par PCF Villepinte

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18 octobre : mobilisations partout en France pour défendre les retraites

20 Octobre 2018, 08:04am

Publié par PCF Villepinte

CGT vendredi 19 octobre 2018

Depuis maintenant plusieurs mois la colère des retraités ne faiblit pas. Après la hausse de la CSG, se sont de nouvelles attaques contre leur pouvoir d’achat qui se profilent, et une réforme qui n’augure rien de bon pour les actifs…


 

Ce 18 octobre, à l’appel des syndicats de retraités CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, la Fédération générale des retraités de la fonction publique, les associations LSR et Ensemble et solidaire, ont appelé à des mobilisations partout en France pour défendre les retraites.

La hausse de la CSG sur les pensions de retraite, tour de passe-passe gouvernemental censé compenser les baisses de cotisations des actifs ne passe pas !

Mais l’inquiétude est grande également concernant la réforme annoncée et ses conséquences catastrophiques pour les actifs et les jeunes.

Olivier Jouchter, secrétaire général de l’union confédérale des retraités CGT l’a annoncé : « Cette mobilisation n’est pas quelque chose de sporadique qui se terminera au soir du 18 octobre, c’est une vague de fond. »
Une réunion doit se tenir le 5 novembre pour discuter des suites donner au mouvement.

Pour aller plus loin, le tract du 18 octobre

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Près de la moitié des jeunes Français a des difficultés financières

20 Octobre 2018, 07:56am

Publié par PCF Villepinte

Les jeunes européens échangent sur la lutte contre les discriminations, lors du Festival des solidarités, en 2016. Photo Joel Lumien.

L’Humanité ; Vendredi, 19 Octobre 2018

Près de la moitié des jeunes Français déclarent avoir des difficultés financières, qui restreignent leur accès à la culture ou leur capacité à se nourrir sainement, selon une enquête du Secours populaire publiée ce vendredi.

Ils sont 47% à rencontrer des difficultés financières pour accéder à des activités culturelles et de loisirs et 46% pour se procurer une alimentation saine et équilibrée, selon ce sondage, réalisé pour l'association par l'institut Ipsos. "On voit de plus en plus de jeunes frapper à la porte de notre association pour demander une aide matérielle ou morale", explique Christian Lampin, l'un des secrétaires nationaux du Secours populaire. "Depuis deux ans, on a quasiment doublé nos antennes de distribution de nourriture pour les étudiants par exemple."

Les jeunes Français de 15 à 25 ans interrogés au cours de cette enquête déclarent également à 48% avoir du mal à s'acheter des vêtements convenables. Environ un tiers d'entre eux ont aussi des problèmes financiers pour payer certains actes médicaux ou pour régler leur loyer. Ces difficultés concernent plus les filles que les garçons, et sont davantage ressenties par les jeunes actifs et les demandeurs d'emploi que par les étudiants, selon l'enquête.

Ils partagent ces problématiques avec les jeunes d'autres pays européens, notamment les Britanniques. Eux sont 46% à peiner pour se cultiver ou se divertir et 50% à avoir du mal à manger sainement. Pour subvenir à leurs besoins, 80% des jeunes Français travaillent, soit par des "petits boulots" soit au moyen d'un emploi à temps partiel ou plein. C'est un peu moins que leurs voisins polonais (87%) ou britanniques (84%), mais un peu plus que les jeunes Italiens (77%).

Les jeunes Français dépendent également pour beaucoup de leurs parents: ils sont 59% à solliciter leur aide pour subvenir à leurs besoins, et 37% vivent chez leurs parents ou chez un proche pour économiser un loyer. L'hébergement familial est encore plus répandu chez leurs voisins du même âge: 60% des Italiens, 55% des Polonais et 47% des Britanniques y ont recours.

 

Enquête réalisée du 20 septembre au 8 octobre, auprès de 1.000 jeunes Français, 500 Britanniques, 500 Italiens et 500 Polonais, âgés de 15 à 25 ans, selon la méthode des quotas. En savoir Plus

Lorenzo Clément avec AFP

 

 

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REFORME DE L'ECOLE

19 Octobre 2018, 11:29am

Publié par PCF Villepinte

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LOGEMENT

19 Octobre 2018, 11:23am

Publié par PCF Villepinte

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous clôturons aujourd’hui la discussion parlementaire du projet de loi ÉLAN, qui concerne un sujet essentiel pour nos concitoyens : le droit pour tous d’accéder à un logement et de s’y maintenir.

Ce texte, loin de répondre à l’urgence sociale et aux besoins, apporte une nouvelle pierre à l’entreprise de démolition du secteur social engagée par le Gouvernement – sa nouvelle composition n’y changera rien – depuis la dernière loi de finances.

Ce texte apporte également une nouvelle pierre à la volonté de déréglementation et de marchandisation de ce secteur d’intérêt général, dans la droite ligne des politiques menées depuis près de cinquante ans.

Pour cette raison, nous nous y sommes opposés frontalement, en faisant des propositions inverses :

renforcement des droits des locataires, marges supplémentaires pour les bailleurs et respect des dynamiques territoriales. Nous avons formulé des propositions pour la qualité du bâti, le renforcement des circuits courts dans le bâtiment et la prise en compte des enjeux de réhabilitation. Je vous rappelle, à ce titre, que les récents travaux du GIEC ont fait état d’une augmentation de 22,7 % des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du bâtiment.

Au final, quel bilan tirer des différentes étapes de construction du projet de loi ?

Certes, la lecture au Sénat puis la CMP auront permis des avancées concernant les prérogatives des maires, qui, je le rappelle, portent au premier chef l’effort de construction. Ainsi, leur rôle est reconnu dans les nouveaux outils d’urbanisme et leur voix de nouveau prépondérante au sein des commissions d’attribution. Nous sommes satisfaits, comme d’un moindre mal, que leur avis devienne une condition sine qua non pour la vente des logements dans les communes carencées.

L’attention portée aux centres-villes et leur dynamisation sont aussi un élément positif, tout comme l’encadrement des pratiques des plateformes de type Airbnb, dans le sens d’une proposition de loi que nous avions déposée sur le sujet.

Cependant, ces avancées, conservées lors de la commission mixte paritaire, le sont au prix de reculs considérables et inacceptables. Je pense aux lois Littoral et SRU, longtemps apparues comme des totems du progrès et de l’avancée des droits. Après des décennies de consensus, ces lois sont aujourd’hui sacrifiées, non pas pour satisfaire aux évolutions sociétales, mais parce que les lobbies de la promotion privée ont eu l’oreille très attentive – trop attentive – du Gouvernement.

S’incarne ainsi, dans ce texte, une volonté de déréglementation de toute norme, quand bien même celle-ci relève de l’intérêt général, bafoué au nom de la fameuse incitation à « construire plus, mieux et moins cher » – entendez, mes chers collègues, le droit de bétonner partout et en toute tranquillité !

Il en est également ainsi de l’avis des architectes des Bâtiments de France et du respect des règles des marchés publics, dont le poids est jugé trop lourd. Le concours d’architecture est quant à lui purement supprimé.

Cette démarche de libéralisation prépare de lourdes difficultés. Le bâti d’aujourd’hui, c’est le patrimoine de demain. Or, avec ce texte, nous allons vers un patrimoine de mauvaise qualité et périssable, donc vers des copropriétés dégradées et l’aggravation de l’insalubrité. Pourtant, notre bâti dit aussi des choses sur notre société, sur les conditions du vivre ensemble et sur notre capacité à faire République. Ce projet de loi reste donc, au final, par un accord entre la majorité présidentielle et la majorité sénatoriale, un énième texte de déréglementation.

Premièrement, il lève les entraves aux marchés pour le secteur dit « libre ». Je pense à la suppression de la GUL, la garantie universelle des loyers, et à la transformation de l’encadrement des loyers en simple expérimentation.

Deuxièmement, il entame très clairement un démantèlement du parc social et une financiarisation de son fonctionnement. Il organise ainsi la création de mastodontes permettant de générer des flux financiers importants, lesquels produisent une gestion déshumanisée qui casse le lien entre territoire et logement, entre locataires et élus de proximité. Un accord a été trouvé sur une taille de 12 000 logements pour pouvoir constituer un organisme. Nous en prenons acte, tout en continuant de considérer que la taille des organismes d’HLM ne dit rien de leur efficacité, au service des habitants et des territoires. Je le dis très clairement : ce sont les territoires ruraux et les territoires en politique de la ville qui vont le plus souffrir de ces réformes.

Le projet de loi fait de la vente des logements sociaux l’alpha et l’oméga de la politique publique visant à compenser les désengagements de l’État, dont témoigne, dans le projet de loi de finances, la suppression pure et simple des aides à la pierre. Il prévoit ainsi la vente des logements par lots à la promotion privée, organisant, de fait, sa privatisation.

Enfin, il s’agira d’une énième loi contre le droit au logement, avec la mise à mal des logements accessibles aux personnes handicapées, puisque le taux de compromis a été fixé à 20 %, ce qui semble toujours absolument déraisonnable et contraire au principe d’égalité et aux conventions de l’ONU. La Commission européenne a d’ailleurs alerté la France sur ce point durant l’été. Nous espérons que le Conseil constitutionnel censurera cette disposition.

Comme nous l’avons dit lors de la première lecture, nous regrettons la création du bail mobilité, qui pourra être conjugué avec les locations de courte durée, ce qui représente un bail de seconde zone et une précarisation des locataires. Les amendements « anti-squats » ont été confirmés. Autant de reculs pour les droits des locataires…

Finalement, l’erreur initiale du projet de loi ÉLAN est qu’il est fait non sous le prisme des usagers du logement, mais sous celui des constructeurs et des investisseurs. Il parle non pas d’un droit au logement, mais du droit de faire de l’argent avec le logement. À nos yeux, il ne fait pas primer la dimension humaine, pourtant fondamentale, dans nos politiques d’aménagement et de logement.

Vous l’aurez compris, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous voterons contre ce projet de loi.

 

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Évasion fiscale.

19 Octobre 2018, 07:32am

Publié par PCF Villepinte

 55 milliards d’euros volés par les banques aux États européens

Vendredi, 19 Octobre, 2018

L’Humanité Clotilde Mathieu

Le casse du siècle. Deux mécanismes, dont un frauduleux appelé le «Cum ex», ont permis d’escroquer à onze pays européens, dont la France, 55,2 milliards d’euros, révèle une enquête conjointe de 19 médias.

Après les scandales de LukLeaks, Panama Papers, voici « Cum Cum» et «Cum ex», le nouveau scandale d’évasion fiscale. Un hold-up à 55,2 milliards d’euros, estiment les 19 médias, dont le Monde, qui ont mené l’enquête. Ici, il n’est question d’aucun paradis fiscal, mais d’éviter de payer une taxe sur les dividendes versés aux actionnaires en profitant des petits arrangements entre pays européens et de la folie financière.

Le schéma inventé repose cette fois sur deux mécanismes, l’un légal permettant l’évitement de l’impôt appelé «Cum Cum », reposant sur les conventions fiscales passées entre plusieurs États, et l’autre, le «Cum ex », un vaste système permettant le remboursement illégal de l’impôt. Le premier joue sur la fiscalité différenciée entre investisseurs nationaux et étrangers. Via ce simple tour de passe-passe, la perte aurait ainsi été, entre 2001 et 2017, de 24,6 milliards d’euros pour l’Allemagne, 17 milliards pour la France et 4,5 milliards pour l’Italie, selon les calculs du consortium de médias établis sur la foi d’informations des autorités fiscales et judiciaires et d’analyses des données de marché.

Traders, avocats fiscalistes en bande organisée

S’ajoute ensuite l’escroquerie, appelée «Cum Ex», qui de son côté aurait coûté 7,2 milliards d’euros à l’Allemagne, 1,7 milliard au Danemark et 201 millions d’euros à la Belgique. Une fraude est née grâce à l’expérience d’un ancien contrôleur fiscal allemand devenu un avocat de renom, Hanno Berger. Son schéma qui, outre son montant spectaculaire donne à l’affaire une dimension supplémentaire, consiste à acheter et revendre des actions autour du jour de versement du dividende, si vite que l’administration fiscale n’identifie plus le véritable propriétaire. Ce qui permet de revendiquer plusieurs fois le remboursement du même impôt sur le dividende, alors que ce dernier n’a été payé qu’une seule fois. Un stratagème dans lequel fonds d’investissement, traders, avocats fiscalistes opèrent en bande organisée. La liste des pays concernés, ici, se restreint, certains pays ne disposant plus, comme la France depuis 2005, de ce dispositif de remboursement d’impôt.

L’enquête des CumEx Files affirme ainsi que cinquante institutions financières parmi les plus grandes de la planète y auraient participé, à des degrés divers. À commencer par les banques qui, une fois de plus, se retrouvent au cœur du système. Celles-ci auraient, par exemple, fourni les pièces justificatives nécessaires au remboursement fiscal. Seraient impliqués, selon le Monde, quelques grands noms de banques françaises : BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole. Le journal précise d’ailleurs que si la BNP n’a pas souhaité commenter «en raison de l’instruction judiciaire en cours», les deux autres ont démenti avoir participé à «des opérations illicites ».

31,8 milliards d’euros soutirés au fisc allemand

L’enquête part d’outre-Rhin, lorsqu’un agent des impôts trouve suspecte une demande de remboursement. En 2012, six enquêtes pénales visant Hanno Berger et plusieurs négociants en Bourse sont alors ouvertes. À l’époque, l’ensemble des estimations des sommes extorquées au fisc allemand vont d’environ 30 milliards d’euros selon la presse à 5,3 milliards selon le ministère allemand des Finances. Une fourchette aujourd’hui réévaluée à la suite des ­investigations conduites par les médias à 31,8 milliards d’euros, d’après les calculs déjà connus de Christoph Spengel, ­spécialiste de fiscalité à l’université de Mannheim.

Clotilde Mathie

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DEMANDE D'EXPLICATIONS AUX PRESIDENTS SNCF

18 Octobre 2018, 10:11am

Publié par PCF Villepinte

 

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