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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

REPUBLIQUE

8 Avril 2013, 21:23pm

Publié par PCF Villepinte

 

Une grande marche citoyenne pour la 6ème République le 5 mai à Paris (Front de gauche)

 

L’affaire Cahuzac suscite la colère et la nausée. D’une gravité extrême, elle ne révèle pas seulement l’absence de probité et d’honnêteté d’un homme. Elle met à jour, une nouvelle fois, un système oligarchique profondément néfaste, une démocratie à bout de souffle, la collusion grandissante entre les hautes sphères financières et celles de l'Etat. Il faut mettre fin au règne de la finance. 
 
L’heure n’est pas au bricolage mais à la réorientation de la politique du pays et à la refonte du cadre institutionnel. Au moment où le gouvernement demande au plus grand nombre de se serrer la ceinture et après l’intervention télévisée d’un Président qui confirme son cap visant à ne rien changer, cet épisode misérable précipite la crise politique. 
 
Le Front de Gauche est engagé dans la bataille contre l’austérité à l'image de sa campagne "pour une alternative à l'austérité". Il participera à la manifestation du 9 avril contre l’ANI, appelle les parlementaires à ne pas retranscrire dans la loi cet accord minoritaire. Dans l'immédiat, il exige la suspension du débat parlementaire sur ce texte pour légiférer en urgence contre le pouvoir de la finance, contre les paradis fiscaux, y compris en Europe, contre les conflits d’intérêt. Il faut des contrôles, des normes nouvelles, et pas seulement des appels à la morale individuelle, des moyens financiers pour faire face à la fraude fiscale. 
 
La défiance des citoyennes et citoyens à l’égard des responsables politiques atteint son seuil critique. L’oligarchie croit en sa toute puissance, en son impunité. C’est pourquoi la réplique doit être forte et claire. Le Front de Gauche défend la perspective d'un processus constituant pour une nouvelle République. Redéfinir les règles sociales et démocratiques est le moyen pour que le peuple reprenne le pouvoir. La VIe République visera à élargir le socle des droits, à étendre la souveraineté populaire, à favoriser la démocratie sociale.
 
Face à l'accélération de la crise sociale et politique, le Front de Gauche assumera toutes ses responsabilités pour que la colère légitime débouche sur l’espoir et la transformation sociale. Le Front de Gauche propose à toutes les forces et les personnes qui ont voulu le changement en mai dernier et plus largement au peuple, contre la finance et l'austérité, de participer à une grande marche citoyenne pour la 6ème République le 5 mai à Paris.
 
Le Front de gauche

 

 

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Alsace:

8 Avril 2013, 06:56am

Publié par PCF Villepinte

Image 

 

 

Rejet massif contre la fusion Bas-Rhin, Haut-Rhin et région
 

 

 

Selon des résultats portant sur plus de 98% des bulletins dépouillés, le non a recueilli plus de 55% des suffrages exprimés dans le Haut-Rhin, dans un contexte de très faible mobilisation des électeurs.

Au contraire, dans le Bas-Rhin, le oui l'aurait emporté par près de 67% des voix, mais l'abstention a également été très forte, selon des résultats non-définitifs. Pour être validé, le projet de collectivité unique d'Alsace (CTA) aurait dû non seulement recueillir 50% des suffrages exprimés, mais surtout au moins 25% des inscrits, et ce dans chacun des deux départements. Or la participation aurait été de 36% dans le Bas-Rhin, et de 37% dans le Haut-Rhin.

Grand gâchis

Il s'agit d'un échec cuisant pour ce projet de regroupement inédit des collectivités départementales et régionale d'Alsace soutenu par une partie du Parti socialiste, les Verts et la droite, soutenu aussi par le Front national local avant de se faire remonter les bretelles par le siège du parti.

Censé, selon ses partisans, renforcer le poids de l'Alsace, le "oui" partait pourtant favori. Un sondage publié début mars donnait près de trois-quarts de "oui" pour un quart de "non", même si le camp des opposants était déjà plus fort dans le sud de l'Alsace. Dimanche, entre 55 à 60% des suffrages exprimés sont allés "au oui dans l'ensemble", a relevé dans un entretien à l'AFP le président du conseil régional Philippe Richert (UMP), principal initiateur du projet, tout en confiant éprouver "le sentiment d'un grand gâchis".

Le maire de Strasbourg, Roland Ries (PS), a révélé pour sa part sur son compte Facebook qu'il avait voté blanc. Tout en se disant favorable au principe, le maire de Strasbourg a regretté que "les intentions initiales de simplification se sont perdues".

Confiscation démocratique

Le Front de gauche avait lui appelé à faire barrage à ce projet. Lors d'un meeting mercredi soir, Jean-Luc Mélenchon, au côté de Pierre Laurent et d'Aline Parmentier, secrétaire fédérale du PCF, avait expliqué: « La question posée, à travers le rêve fou de Philippe Richert (président UMP de la région – NDLR) d’être élu prince d’Alsace, c’est que, pour la première fois en France, on propose à une partie du territoire national de se donner une identité, non pas avec tous les autres, mais à distance d’eux ». L'ex-candidat à la présidentielle en avait appelé au « patriotisme républicain ». Sur la forme comme sur le fond, c’est « une confiscation démocratique insupportable » qui est dénoncée.

  • A lire aussi:

Référendum: l'Alsace laboratoire décidé

En Alsace, le Front de gauche dit non à la fin de l'égalité

S.G.

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ANI

8 Avril 2013, 06:52am

Publié par PCF Villepinte

 

 

 

Le chantage à l'emploi gravé dans le marbre de la loi. Les députés ont voté dans la nuit de samedi à dimanche l'une des mesures phare du projet de loi sur l'emploi celle qui encadre les accords de maintien dans l'emploi "en cas de graves difficultés conjoncturelles", autrement appelés accords de compétitivité emploi sous Nicolas Sarkozy.

La discussion s'est entamée samedi à minuit et demi et s'est faite dans une atmosphère apaisée, qui prévaut d'ailleurs depuis le début des débats mardi. André Chassaigne, président des députés Front de Gauche (FG) a dénoncé "une mesure promue par Nicolas Sarkozy sous le nom d'accord compétitivité emploi et alors combattue par le Parti socialiste". Pour lui, elle va permettre "un chantage patronal généralisé". "Les travailleurs d'aujourd'hui seront les précaires de demain", a renchéri Jean-Jacques Candelier (PCF).

Continental, Renault...

Sa collègue Jacqueline Fraysse a fait référence aux licenciements de Continental, survenus malgré un accord compétitivité emploi. Elle a présenté un amendement visant à réduire à un an au lieu de deux le temps maximum pour la durée d'un tel accord, qui peuvent être pris avec des syndicats représentant plus de 50% des salariés pour "aménager" temps de travail et rémunération. Plus récemment, Renault s'est livré à un tel accord en monnayant la promesse de conserver l'emploi avec une flexibilisation du temps de travail et une plus grande mobilité des salariés du groupe. PSA Peugeot-Citroën s'apprête à faire de même.

Dans le texte adopté dans la nuit figurent des dommages et intérêts versés aux salariés si l'entreprise ne tient pas son engagement de maintenir l'emploi.

"Dans le mauvais sens"

Le rapporteur du texte, Jean-Marc Germain (PS), a rétorqué aux députés communistes que cela "ne correspond pas du tout" aux accords emploi de Nicolas Sarkozy. "L'UMP n'a pas retrouvé ses petits puisqu'ils ont déposé des amendements", a-t-il argumenté.

Un amendement PS a été adopté pour que "les dirigeants salariés et les mandataires sociaux" soient inclus dans cet article qui prévoit que les dirigeants de l'entreprise contribuent également aux efforts fournis par les salariés. En revanche, un amendement des radicaux de gauche, visant à "geler" le versement des dividendes aux actionnaires lorsqu'un tel accord de compétitivité emploi est signé, n'a pas été accepté.

Jérôme Guedj (PS) a dit clairement qu'il n'"aimait pas ces accords" et qu'il souhaitait en définitive qu'ils soient "très peu appliqués". "Ils mettent le pied dans la porte, mais dans le mauvais sens", a-t-il critiqué, seule voix au PS à faire entendre son "scepticisme" dans un hémicycle très dégarni.

Michel Sapin muet

Le ministre de l'Emploi, Michel Sapin, ne s'est quasiment pas exprimé en cette fin de séance de nuit sur cet article. En commission, une disposition avait été adoptée pour que ces accords respectent la durée légale du travail, fixée à 35 heures hebdomadaire. Les députés ont aussi voté une mesure destinée à refondre le dispositif d'indemnisation de l'activité partielle.

  • A lire aussi:

ANI: une procédure d'urgence inadaptée à l'Assemblée

Des parlementaires ramenés au rôle de copistes

S.G.

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NON

7 Avril 2013, 18:47pm

Publié par PCF Villepinte

Conseil Unique, circulaire Unique, pensée unique ! NON ! Bravo aux camarades alsaciens

NONConseil Unique, circulaire Unique, pensée unique !

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Dimanche 7 avril à Bobigny :

6 Avril 2013, 18:50pm

Publié par PCF Villepinte

Photo de couverture

 

 Concert de soutien aux grévistes de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois
Mots clés : psa aulnay,

 

 

Avec Kash Leone, Syrano, Volo, Merlot, Akli D, Thomas Pitiot, Bams, 3 minutes sur mer, L’Armée du love, La Mathilde, Lénine Mc Donald, Johnny Montreuil, La fanfare en pétard, Stygmate...
Des artistes sur la scène et dans la salle !

Entrée : 10€. L'intégralité des recettes de la journée sera reversée à l’association "Soutien aux salariés de l’automobile du 93".
 

Dimanche 7 avril
De 16h à 22h
Canal 93, 63 avenue Jean Jaurès, 93000 Bobigny

En savoir plus : http://www.zebrock.net/journal/Actus/3389.shtm
 
L'annonce de la fermeture du site PSA d'Aulnay-sous-Bois a été un choc. Les syndicalistes de la CGT l'avaient révélé voici plus d'un an, alors que direction et pouvoirs publics juraient que non. Mais c'était la vérité. Et manifestement, rien n'a changé depuis un an...Va comprendre, Charles !
Plusieurs milliers de salariés sont donc mis à la porte, des emplois de sous-traitance seront supprimés. Des milliers de familles vont donc plonger dans une précarité accrue, comme si on avait besoin de ça. Ajoutons que c'est la capacité même de produire des véhicules en France qui est entamée. Quand les ventes reprendront et qu'il faudra fabriquer des voitures comment fera-t-on ? On claquera des doigts pour reconstituer un site industriel, des équipes qualifiées et des techniciens et ingénieurs compétents ? Ou on les fera venir de Chine ou d'Inde par bateaux, histoire de réchauffer le climat ? De toutes façons, c'est sûr qu'en répandant le chômage, on diminue le risque d'une reprise intempestive: pas de sou, pas kash, pas d'achat de voiture...
Et ne parlons pas des désordres sociaux induits: la pauvreté progresse, l'amertume et la déception s'empilent et l'avenir se grise pour les mômes. Vous inquiétez pas les gosses, il y aura toujours besoin de vigiles pour protéger les ruines... ou des CRS pour les prochaines émeutes.
Nous travaillons chaque jour sur ce territoire, croisons tous les jours ces collégiens avec la conviction que l'ambition éducative qui fonde nos projets est utile. Nous croyons dur comme fer que l'éducation artistique permet aux individus de se construire et de bien grandir. Encore faut-il que la pente ne soit pas savonnée.

Alors comment ne pas se sentir solidaire de ces salariés et grévistes de PSA Aulnay-sous-Bois ?

Edgard Garcia, directeur de Zebrock

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CHANGER de REPUBLIQUE

6 Avril 2013, 18:43pm

Publié par PCF Villepinte

  repu

 

La "grande marche citoyenne" du 5 mai prochain, à laquelle le Front de gauche devrait officiellement appeler lundi, relance la revendication du passage à la VIème République qui apparaissait dans la programme du candidat Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2012.

Un an après l'élection de François Hollande, les termes du débat demeurent les mêmes. Nous republions ici le débat de l'Humanité du 18 mars 2012, jour de la marche du Front de gauche de la Nation à la Bastille pour un changement de régime. Les débatteurs:

  • Paul Alliès, secrétaire national adjoint du PS à la rénovation, président de la convention 
pour la VIe République, professeur de sciences politiques à l’université de Montpellier-I
  • Christian Picquet, porte-parole de la Gauche unitaire et du Front de gauche
  • Jean-Vincent Placé, sénateur d’Europe Écologie-les Verts (EELV).

A lire: Mélenchon appelle à "une marche citoyenne pour le 5 mai" pour la VIème République

Le thème de la VIe République n’est pas nouveau dans le débat politique. Lors de la dernière présidentielle, en 2007, il figurait, avec des contenus très divers, dans les programmes de sept des douze candidats. Aujourd’hui, à l’issue du quinquennat de Sarkozy, cette revendication d’une VIe République a-t-elle pris une acuité nouvelle ?

Jean-Vincent Placé. La mise en place d’une VIe République est plus nécessaire que jamais. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a illustré toutes les dérives de la Ve République. Véritable président monarque, il nous a démontré les limites de la concentration des pouvoirs. Tenant à distance les représentants du peuple, les corps intermédiaires et les citoyens eux-mêmes, il n’a fait que renforcer un régime autocratique hostile à la délibération. Le manque de participation des Français et des Françaises aux élections doit nous interpeller et nous faire prendre conscience du rejet manifesté à l’égard d’un système injuste et inefficace. Nos institutions ne nous permettent pas de répondre au nouveau défi majeur du développement durable. La VIe République représente un outil indispensable pour aller vers une société plus juste et plus durable.

Paul Alliès. La référence explicite à une VIe République s’est faite discrète dans cette campagne. Seul Mélenchon fait campagne sur ce sujet ; Joly aussi, mais un peu moins. Hollande a écarté une révision de la Constitution et le référendum qui figurait dans le projet socialiste. Il centre ses propositions sur un changement significatif de la pratique présidentielle. Bayrou ne parle plus de VIe République, comme en 2007, mais d’un référendum sur la « moralisation de la vie politique ». Tout se passe comme si les acteurs de cette présidentielle étaient fatigués des cinq années de présidentialisme sarkozyste et souhaitaient revenir à une normalité constitutionnelle. On peut les comprendre. Si l’alternance se fait, elle devrait donc produire un réel changement au sein même de la Ve République: réforme du statut de chef de l’État, contrat de législature entre le Parlement et le gouvernement, retour aux pouvoirs du premier ministre selon les articles 20 et 21 de la Constitution, procédure parlementaire pour les nominations par l’exécutif, limitation du cumul des mandats, introduction de la proportionnelle dans le mode de scrutin législatif, réforme du Conseil supérieur de la magistrature, création d’une nouvelle instance indépendante de régulation de l’Audiovisuel, inscription de la « démocratie sociale » dans la loi fondamentale. Tout cela figure dans les propositions des candidats déjà cités et ce n’est pas rien!

Mais le simple rééquilibrage des pouvoirs ou leur moralisation ne permettra pas de faire l’économie d’une refonte démocratique de la République. La Ve est organiquement scellée à une présidentialisation forcée de son fonctionnement, à une tradition bonapartiste populaire mais a-démocratique. Elle entretient la confusion des pouvoirs et l’irresponsabilité générale du bas en haut de l’État. C’est pourquoi la question d’une VIe République s’imposera avant la fin du quinquennat à tous les démocrates et à la gauche en particulier, quelles que soient la bonne volonté et l’honnêteté du président. L’alternance donnera le goût de l’alternative aux citoyens et la VIe République sera son nom.

Christian Picquet. En finir avec la monarchie présidentielle et l’atrophie de la démocratie qu’elle induit, refonder la citoyenneté et permettre aux salariés de conquérir des droits nouveaux: ces exigences ont été portées, à gauche, depuis les origines de la Ve République. Le sarkozysme leur confère une actualité nouvelle en ce qu’il a poussé à leur paroxysme les dérives de ces institutions. Avec, pour facteurs aggravants, la soumission à la finance et la négation de tout ce qu’il restait de la souveraineté populaire afin de pouvoir mieux condamner toute l’Europe à l’austérité. Des mesures cosmétiques, telles que préconisées par François Hollande, sans remettre en cause l’esprit même de ces institutions, ne peuvent permettre la rupture nécessaire avec l’hyperprésidentialisme, l’exercice plébiscitaire autant qu’opaque du pouvoir, la concentration des décisions au sommet de l’État, l’osmose totale entre la politique et le monde de l’argent, l’hypertrophie des appareils répressifs associée à la volonté de criminaliser l’action sociale. Si elle veut répondre à l’attente démocratique qui monte du pays, la gauche tout entière ne peut plus faire l’économie de l’objectif d’une nouvelle République.

Face à l’ensemble des reculs démocratiques et sociaux de l’ère Sarkozy, en quoi est-il pertinent d’élaborer une réponse institutionnelle, en termes de type de République à promouvoir ? On pourrait avoir tendance à considérer, à gauche, que la réflexion sur les institutions ne peut venir qu’en couronnement d’un nouveau rapport de forces en faveur des classes populaires, appuyé sur le développement des luttes sociales…

Jean-Vincent Placé. La Ve République fait la part belle aux cercles restreints de dirigeants et à l’exercice solitaire du pouvoir. Les écologistes prônent un système différent, dans lequel le président est un justiciable ordinaire, qui ne peut désigner les dirigeant(e)s de l’audiovisuel public. La réponse institutionnelle que représente la VIe République est nécessaire pour mettre en place une République solidaire, éthique et démocratique. Elle réformera en profondeur le régime politique actuel pour permettre une meilleure représentativité des élus du peuple, la responsabilisation des dirigeants et un véritable pluralisme des acteurs de la vie publique. Pour y parvenir, la nouvelle Constitution des écologistes prévoit la mise en place d’un régime parlementaire primo-ministériel, un renforcement du rôle du Parlement, mais également la généralisation de la proportionnelle à tous les scrutins, l’obligation de parité, la fin du cumul des mandats et la reconnaissance du vote blanc. Il est essentiel que les politiques publiques soient élaborées de manière collective, permettant ainsi de valoriser les rapports de forces, les luttes sociales et les exigences environnementales.

Paul Alliès. Dans la République moderne, Pierre Mendès France écrivait: «Je mets au défi quelque homme politique, quelque parti que ce soit d’entreprendre, demain, une authentique démocratisation de l’enseignement, de modifier la répartition du revenu national au profit des classes défavorisées, d’assurer le contrôle par la puissance publique des positions dominantes de l’économie, d’assurer le respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme (…), si les problèmes institutionnels n’ont pas d’abord reçu une solution correcte.» Cela vaut toujours, et la gauche a trop oublié, sous la Ve République, que la question démocratique est partie intégrante de la question sociale.

Christian Picquet. Historiquement, l’exigence de la République sociale se trouve au débouché du combat du mouvement ouvrier. Non dans une approche réduite à ses dimensions institutionnelles, mais, comme le disait si bien Jaurès, pour pousser la démocratie « jusqu’au bout », pour rendre les travailleurs aussi souverains dans l’ordre économique que les citoyens le sont, en théorie, dans l’ordre politique. C’est dans cette cohérence que s’inscrit aujourd’hui la bataille du Front de gauche pour la VIe République. La refondation républicaine, que nous appelons de nos vœux, a de ce point de vue une triple spécificité. Elle repose d’abord sur la réaffirmation et l’extension des droits fondamentaux du plus grand nombre, ce que la Révolution française avait, dès ses premiers moments, désigné sous le terme de « droit à l’existence ». Elle induit ensuite de nouvelles possibilités d’intervention des citoyens et des salariés à tous les échelons (par exemple, à l’entreprise, pour qu’existent des moyens de s’opposer aux plans de licenciement boursiers). Elle aboutit, ce faisant, à une démocratie étendue et libérée du présidentialisme, la clé de voûte de toute la démarche étant la réhabilitation effective de la souveraineté du peuple. Ce qui trouve son prolongement dans les propositions formulées afin qu’une gauche victorieuse, demain, en France, contribue à donner de nouvelles bases à la construction européenne.

 

Le projet d’une VIe République participe-t-il de la construction 
d’une sortie de crise, 
d’un dépassement du capitalisme?

Jean-Vincent Placé. Le modèle de développement dans lequel nous vivons est obsolète. Afin de faire le contrepoids des marchés et des grands groupes économiques, la population doit être systématiquement incluse dans les prises de décision. Ce doit être le cas dans les conseils d’administration des entreprises, mais également dans les institutions. Jurys de citoyens, conférences de consensus, budgets participatifs, référendums d’initiative populaire… les outils sont nombreux pour permettre la délibération et l’expression de toutes les revendications. Par ailleurs, le président de la République a également son rôle à jouer dans le dépassement du capitalisme. Il doit se placer au-delà des clivages et des intérêts immédiats, notamment des grands lobbys, pour assumer la fonction d’arbitre, de garant du bien commun et de protecteur de l’indépendance de la justice. Cela dit, la crise économique, sociale et environnementale ne pourra se résoudre qu’à l’échelle européenne. Dans un monde globalisé, il est indispensable de renforcer l’intégration vers une Europe fédérale solidaire et sociale qui dépasse les marchandages et les égoïsmes nationaux. En réponse à la mondialisation, pour faire face aux marchés, les écologistes proposent un nouveau mode de gouvernance, aux niveaux national et européen, reposant sur une véritable appropriation démocratique par les citoyens.

Paul Alliès. Plus que jamais, l’approfondissement de la démocratie est un élément de la réponse à la crise du capitalisme que nous traversons. Les marchés détruisent en même temps l’espace public et le bien-être social. La qualité d’un régime politique se mesurera de plus en plus à l’aune de la participation des citoyens aux décisions, donc, à son autonomie par rapport à l’économie et à la finance. La troisième révolution industrielle que nous vivons est celle de l’information généralisée et de la fin des hiérarchies verticales du savoir incorporé au pouvoir. Comment ne pas voir les ravages de la dilution de la souveraineté populaire dans le système dépolitisé de l’Union européenne? Une VIe République combinera démocratie représentative et participative. Elle sera fondée sur le principe de la responsabilité de tous et de chacun, jusqu’au sommet de l’État et de l’UE. Elle donnera ainsi dignité et autorité à la volonté sociale et politique, sans laquelle aucun dépassement ne sera possible.

Christian Picquet. Le capitalisme financier et globalisé actuel se révèle incompatible avec toute notion d’intérêt général ou de primauté du suffrage populaire sur la cupidité d’un tout petit nombre d’actionnaires et de banquiers. Confronté à une crise historique, il prétend en sortir sur le dos des populations. Pour faire basculer le rapport des forces, l’action de masse, l’implication du plus grand nombre, se révèle indispensable. Il se trouve que c’est l’esprit même du projet de VIe République, que nous associons à l’idée de révolution citoyenne. En avril et mai, il conviendra de débarrasser la France de Nicolas Sarkozy. Mais la victoire de la gauche devra se traduire par de belles avancées sociales et démocratiques. De la Commune à Mai 68, en passant par juin 1936, l’expérience prouve que rien de grand ne s’est jamais fait sans l’engagement du peuple. En avançant aujourd’hui une perspective politique fondée sur une véritable démocratie, il s’agit donc bien de dessiner une réponse globale aux exigences d’égalité et de justice mises en avant par toutes les confrontations sociales de ces dernières années.

  • A lire aussi:

Affaire Cahuzac: Harlem Désir propose un référendum pour "tout remettre à plat"

Il y a un an, le Front de gauche appelait déjà à la VIème république

Entretiens croisés réalisés par Laurent Etre

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Après la polémique contre le Parti de gauche...

6 Avril 2013, 18:36pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : parti de gauche, alexis corbiere, évasion fiscale, jérôme cahuzac,

 

 

 

Par Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche.

"Les aveux de Jérôme Cahuzac résonnent comme un coup de tonnerre. Ils sont le visage repoussant d’une crise de régime qui va s’amplifier. Un grand coup de balai s’impose. Après la mise en examen de l’ancien président Nicolas Sarkozy, ils accélèrent la décomposition d’un régime politique. En dix mois, ce gouvernement est déjà plombé par un énorme scandale judiciaire. Toutefois, ces aveux n’étonneront que les naïfs. Le problème dans cette affaire ne vient pas seulement d’un mensonge d’un homme seul, fût-il déjà inacceptable. Là n’est pas le plus grave. François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne peuvent s’en sortir désormais avec des condamnations faciles et des larmes de crocodile. C’est à cet homme que le président de la République avait confié la lutte contre la fraude fiscale. Quel aveuglement! C’est lui qui fut un de ses plus proches conseillers durant la campagne présidentielle. Quelle honte!

Ce lien entre argent et politique est une signature du mal qui ronge notre société. Ceux qui ont trop longtemps fermé les yeux devant l’évidence sont coupables. C’est la marque d’une arrogance de caste où, entre puissants, on tolère longuement ce que l’on reprocherait immédiatement à un modeste employé ou un chômeur.

Le dégoût que je ressens fait écho aux inacceptables attaques que nous ont lancées quelques bureaucrates solfériniens lors du congrès du Parti de gauche. Des misérables ont considéré que nos indignations, alors dirigées contre le ministre Moscovici sur l’affaire de Chypre, étaient dignes «des années 1930». Quelques minables nous ont même comparés aux ligues fascistes qui prospéraient ces années-là. Ces attaques indignes et blessantes ont déshonoré ceux qui les ont portées. Mais, précisément, je repense aujourd’hui aux années 1930 et au climat détestable qui régnait alors. Qui rappellera que ce sont des scandales judiciaires comme l’affaire Alexandre Stavisky qui accélérèrent la crise qui secoua la France des années 1930 et firent le miel de l’extrême droite ? En ce temps-là aussi, le « beau Sacha », comme on appelait Stavisky, avait berné, disait-on, beaucoup de monde par ses mensonges. Cette affaire fit éclater au grand jour les liens entre les milieux financiers et des politiques peu scrupuleux. Elle ébranla le régime. C’est donc en réaction que des ligues fascistes, mais pas seulement, manifesteront violemment vers l’Assemblée nationale, le 6 février 1934. Aujourd’hui, c’est le « beau Jérôme », pourtant l’objet hier de tant de portraits flatteurs, qui déclenche une crise dont les conséquences seront profondes.

La parole politique des membres du gouvernement est désormais gravement mise en cause dans sa globalité. Toute forme de consentement à l’autorité est en miettes. Tant mieux. Il y a encore quelques mois, Jérôme Cahuzac, sur ordre de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, était le zélé maître d’œuvre de la rigueur stupide qui fait actuellement tant de mal à notre pays. C’est maintenant à cette politique qu’il faut s’opposer aussi avec fermeté. C’est le moment opportun. Les justifications de ses décisions injustes sont jetées à terre par les mensonges de l’ex-ministre du Budget sur ses comptes personnels. Si l’exigence citoyenne d’un passage à une VIe République, où le peuple pourrait contrôler ses élus, sortait aussi renforcée de ce scandale, un bien sortirait d’un mal.

Aujourd’hui, ceux qui entretiennent véritablement un climat digne des années 1930 doivent laisser la place. Ouste! qu’ils s’en aillent! Par leur incapacité à affronter ce lien avec milieux financier et politique, ils font le jeu des adversaires de la République. Ceux qui, comme nous, dénoncent ce climat de haute corruption morale doivent être soutenus et non calomniés. La pourriture de la Ve République est à son comble. L’intimidation ne nous fera pas taire. Pourquoi nous reprocher de crier notre indignation face à ces comportements digne d’authentiques « salopards » ? Dans un tel climat, nous brisons les convenances pour nous faire entendre. Vous avez dit « années 1930 » ? Hélas, oui.

  • A lire aussi:

Vérité(s): de quoi Cahuzac est-il le nom?

A Tulles, François Hollande appelle à l'"exigence morale"

Alexis Corbière

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Braderie de printemps?

5 Avril 2013, 19:01pm

Publié par PCF Villepinte

 

Le gouvernement prêt à vendre une partie de ses bijoux de famille

 

 

 

 

 

EDF, Areva, ou France Telecom ? L'Etat envisage de céder des participations dans des entreprises dont il est actionnaire pour « assainir ses finances ». Et c’est au Wall Street Journal qu’Arnaud Montebourg est allé l’annoncer.

"Dans le cadre de la restructuration budgétaire et la modernisation des politiques publiques, nous réfléchissons en effet à un changement de nos participations", a déclaré le ministre du Redressement Productif dans une interview au quotidien financier américain, le Wall Street Journal. "Nous n'excluons pas ce genre d'action, mais nous ne voulons pas perdre notre influence sur les entreprises".

Il  a refusé de dire quelles participations pourraient être mises en vente… EDF, GDF Suez ou Areva ?  France Télécom, Air France-KLM, ou Renault ? L'Etat a déjà annoncé la semaine dernière la vente d'une participation de 3,12% dans l'équipementier aéronautique Safran pour 448,5 millions d'euros. Selon le quotidien, un autre officiel Français aurait répondu que le choix le plus évident serait de vendre des parts d’EDF. Un choix que les financiers jugent intéressant, l’action d’EDF a pris 12 % cette année et l’Etat pourrait envisager de réduire sa participation de 85 % à 70 %.

Que le ministre qui défendait la nationalisation de Florange en France, aille évoquer la vente de parts d’entreprises publiques dans le grand quotidien financier américain peut étonner. On peut également se rappeler du candidat François Hollande qui évoquait « l’ennemi sans visage » de la finance, juste avant d’aller voir les banquiers de la City pour leur expliquer qu’il ne serait pas dangereux.

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International

5 Avril 2013, 18:55pm

Publié par PCF Villepinte

 

 François Hollande au Maroc : une occasion ratée

 

Le voyage du Président François Hollande s'inscrit dans la continuité de ceux de ses prédécesseurs, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy. Une nouvelle fois, la monarchie marocaine s'est vue adoubée par la République française pour sa « volonté réformatrice » et les « pas accomplis vers la démocratie ». Pourtant, personne n'ignore que le système que génère le royaume marocain est réputé pour sa corruption, les inégalités sociales, une jeunesse sans avenir, un système éducatif en berne, et des atteintes répétées au niveau de vie des plus pauvres.

 

Le Makhzen s'appuie, pour se maintenir au pouvoir, sur un système répressif, qui laisse peu d'espace à la critique, qui conduit en prison des militants syndicaux, des droits humains et des journalistes mais qui ne peut empêcher la montée des protestations sociales. François Hollande a préféré taire cette réalité qu'il connaît, et a choisi, dans le dossier du Sahara occidental, de conforter son allié marocain, en soutenant son plan d'autonomie contre les résolutions de l'ONU et les recommandations de son secrétaire général pour le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Peuple en lutte pour sa libération dont plusieurs de ses militants viennent d'être condamnés à de très lourdes peines de prison, sans réaction des autorités françaises.

 

Décidément, la voix de la France a du mal à sortir du seul discours hérité d'une vision dépassée de ses rapports avec ses anciennes colonies. Les peuples du Maghreb attendent de notre pays des relations de coopération et de respect mutuel. A quand une nouvelle politique de la France vers cette région pour en faire un espace de solidarité, tourné vers la construction d'un partenariat méditerranéen du développement mutuel. C'est aux forces progressistes de ses peuples d'ouvrir cette voie nouvelle. C'est le choix du Parti communiste français.

 

 

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(Front de gauche)

5 Avril 2013, 18:50pm

Publié par PCF Villepinte

 

Une grande marche citoyenne pour la 6ème République le 5 mai à Paris

L’affaire Cahuzac suscite la colère et la nausée. D’une gravité extrême, elle ne révèle pas seulement l’absence de probité et d’honnêteté d’un homme. Elle met à jour, une nouvelle fois, un système oligarchique profondément néfaste, une démocratie à bout de souffle, la collusion grandissante entre les hautes sphères financières et celles de l'Etat. Il faut mettre fin au règne de la finance. 

 
L’heure n’est pas au bricolage mais à la réorientation de la politique du pays et à la refonte du cadre institutionnel. Au moment où le gouvernement demande au plus grand nombre de se serrer la ceinture et après l’intervention télévisée d’un Président qui confirme son cap visant à ne rien changer, cet épisode misérable précipite la crise politique. 
 
Le Front de Gauche est engagé dans la bataille contre l’austérité à l'image de sa campagne "pour une alternative à l'austérité". Il participera à la manifestation du 9 avril contre l’ANI, appelle les parlementaires à ne pas retranscrire dans la loi cet accord minoritaire. Dans l'immédiat, il exige la suspension du débat parlementaire sur ce texte pour légiférer en urgence contre le pouvoir de la finance, contre les paradis fiscaux, y compris en Europe, contre les conflits d’intérêt. Il faut des contrôles, des normes nouvelles, et pas seulement des appels à la morale individuelle, des moyens financiers pour faire face à la fraude fiscale. 
 
La défiance des citoyennes et citoyens à l’égard des responsables politiques atteint son seuil critique. L’oligarchie croit en sa toute puissance, en son impunité. C’est pourquoi la réplique doit être forte et claire. Le Front de Gauche défend la perspective d'un processus constituant pour une nouvelle République. Redéfinir les règles sociales et démocratiques est le moyen pour que le peuple reprenne le pouvoir. La VIe République visera à élargir le socle des droits, à étendre la souveraineté populaire, à favoriser la démocratie sociale.
 
Face à l'accélération de la crise sociale et politique, le Front de Gauche assumera toutes ses responsabilités pour que la colère légitime débouche sur l’espoir et la transformation sociale. Le Front de Gauche propose à toutes les forces et les personnes qui ont voulu le changement en mai dernier et plus largement au peuple, contre la finance et l'austérité, de participer à une grande marche citoyenne pour la 6ème République le 5 mai à Paris.
 
Le Front de gauche.
 

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