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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

ANI

11 Avril 2013, 06:28am

Publié par PCF Villepinte

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Déterminés, mobilisés … Le 1er Mai, on continue !

 

mardi 9 avril 2013

Par 250 voix, les députés ont adopté en première lecture une transposition de l’Accord national Interprofessionnel du 11 janvier 2013.

Ce texte en retient les dispositions les plus destructrices pour le droit du travail.

Même si certaines d’entre elles ont dû être corrigées suites aux nombreuses réactions que ce projet suscite, l’essentiel demeure : flexibilité, mobilité forcée, chantage à l’emploi pour baisser les salaires …, autant de reculs sociaux qui nécessitent de poursuivre l’information et la mobilisation des salariés.

Les 120 000 salariés, syndiqués et militants qui se sont rassemblés ce 9 avril, à travers les 163 manifestations et rassemblements dans toute la France, montrent leur détermination à poursuivre cette mobilisation unitaire tout le long du débat parlementaire qui se poursuivra au Sénat.

Le 1er Mai, journée internationale du Travail, sera un nouveau temps fort. A travers toute l’Europe, les salariés exprimeront leur volonté de voir apporter d’autres réponses face à la crise, l’austérité et la déréglementation sociale.

La CGT les appelle à participer massivement aux manifestations qui seront organisées dans tout le pays.

Montreuil, le 9 avril 2013

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Morale.

10 Avril 2013, 15:45pm

Publié par PCF Villepinte

Vérité(s): de quoi Cahuzac est-il le symptôme?
L'affaire Cahuzac ne saurait être uniquement la corruption – et de quelle ampleur! – d’un homme politique aux responsabilités majeures. Elle nous dit aussi quelque chose de l’état de notre République, de nos institutions et de la formation de nos élites...

Cahuzac. Le stade des aveux procède toujours d’une sorte de commotion. D’abord pour celui qui les consent, comme une libération intime ; mais également pour ceux qui les reçoivent, contraints. Difficile de comprendre les ressorts psychologiques qui ont poussé Jérôme Cahuzac à se dégrafer devant tous, sinon, probablement, la lecture accablante du contenu des premières investigations de la Justice, dont il savait qu’elles seront rendues publiques tôt ou tard et qu’elles parapheraient son indignité nationale et son lynchage médiatique. A l’affront programmé, fallait-il ajouter l’acharnement personnel ? Notons au passage que s’il l’avait pu, il y a tout lieu de croire que Monsieur Cahuzac aurait maintenu sa ligne de défense comme si de rien n’était, multipliant les mensonges, comme depuis des mois, avec une constance qui n'avait d'égale que sa morgue à l'encontre de ses accusateurs, significative de dérives nourries par un sentiment d’impunité insupportable.
Evoquer la sacro-sainte «spirale du mensonge» n’y changera rien, encore moins les tentatives de certaines âmes magnanimes qui affirment – rêve-t-on? – que l’ex-ministre du Budget a trouvé les mots qui «convenaient» pour «exalter sa honte» et «formuler des regrets»… Mon dieu, qu’il est difficile de se réveiller un matin seul au creux du lit!

Morale. Nous mentons contre les autres: mais nous mentons contre nous-mêmes, à nos risques et périls. Rassurez-vous. Il ne s’agit pas, ici, de rajouter du scandale au scandale ou de l’indignation surjouée aux tombereaux d’adjectifs déjà utilisés toute la semaine. Mais à l’heure où la République s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise sociale, comment ne pas reconnaître, et le plus simplement du monde, que rien n’est plus grave et dangereux pour la démocratie que l’atmosphère de suspicion généralisée que provoquent les «affaires» à répétition, celle-ci étant, probablement, une de trop, puisqu’elle porte atteinte directement à la probité de la parole publique? Il s’agit donc moins d’incriminer un individu que d’interroger les conditions formelles – donc morales – qui ont présidé à la trahison du discours vrai… Seulement, en l’espèce, qui parle de morale parle de politique. Et de cette exigence (absolue et éthique) que devrait être la vertu du parler-vrai. Savoir d’où l’on s’adresse ; à qui ; et comment. Voilà pourquoi «l’affaire» Cahuzac ne saurait être uniquement la corruption – et de quelle ampleur! – d’un homme politique aux responsabilités majeures. Elle nous dit aussi quelque chose de l’état de notre République, de nos institutions et de la formation de nos élites, supposées nous représenter. Car tout de même !
Qui était le ministre Cahuzac sinon celui qui, à longueur d’antenne, et depuis si longtemps, appelait aux «sacrifices» budgétaires et à la «Vérité» des marchés et de la Finance érigée comme totem? Cette même «Vérité», accablante aujourd’hui pour lui, prend une toute autre réalité pour le peuple depuis des mois: austérité, rigueur, restriction, atomisation sociale, etc. Une question brûle donc la plume: de quoi cette «affaire» est-elle le symptôme, puisqu’elle s’apparente, pour certains, à un crime envers la République? Une réponse jaillit aussitôt: celui d’un parti socialiste (du moins ses principaux responsables) dogmatique et schizophrénique, totalement coincé entre un programme social-libéral (désormais assumé) et des valeurs «morales» constamment prises en défaut par le monde de l’argent qui ruine tout et pervertit jusqu’aux coeurs des hommes… Souvenons-nous bien du crédo de la Vérité placé au coeur de l’action par Normal Ier, synonyme de «sacrifices» à tous les étages. Au nom de cette Vérité sacrée, la gauche dite «de gouvernement» disposerait dorénavant de tant et tant de «courage» qu’elle n’hésiterait plus à choisir des réponses économiques de droite à des questions sociales de gauche. Le problème? Il est limpide: l’ex-ministre du Budget était l’un partisans acharnés du changement de logiciel du Parti socialiste, jusqu’à assumer ce qu’il appelait un «nouveau centre de gravité de la gauche». Ceci a-t-il à voir avec cela?

Armstrong. On pardonnera au bloc-noteur une expérience toute personnelle, fruit de longues années d’expérimentation, sachez-le. Dans la stratégie du mensonge éhonté face caméras, Lance Armstrong vient peut-être de trouver quelqu’un pour rivaliser avec lui! Ne rigolez pas. Qui a croisé Armstrong dans sa vie sait à quoi s’attendre de paroles arrachées «les yeux dans les yeux». Un mensonge, aussi mineur soit-il, reste un mensonge. Dans le vélo, on commence toujours par se doper «petit», avant de charger la mule. Alors qu’un ministre-menteur disposant de comptes cachés à l’étranger s’occupe de l’évasion fiscale…

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 5 avril 2013.]

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Il faut une autre politique

10 Avril 2013, 15:40pm

Publié par PCF Villepinte

 

François Hollande ne prend toujours pas la mesure du désaveu qui frappe sa politique

 

 

Dos au mur après les révélations de l'affaire Cahuzac, François Hollande tente de reprendre la main sur le terrain de la moralisation avec une série de mesures. Certaines d'entre elles, comme la création d'une haute autorité indépendante et d'un parquet financier, font écho à des propositions portées de longue date par les parlementaires communistes. Concernant les paradis fiscaux, l'intention est louable mais avec quels moyens au niveau européen et national ? Nous serons évidemment extrêmement vigilants à ce que le dispositif s'attaque au cœur d'un système économique et financier gangrené par le fric.

 

La parole présidentielle se veut déterminée mais elle est en vérité très fortement fragilisée. Ces annonces ne sont accompagnées d'aucun moyen concret permettant de les mettre en œuvre. Un exemple, les services fiscaux ont été littéralement désarmé avec une saigné de 25 000 agents sur les dix dernières années.

 

Pire, François Hollande s'enferre dans une orientation politique marquée du sceau de l'austérité en continuant de nier le terme quand trois membres du Gouvernement ne s’embarrassent plus de ces "éléments de langage". « "L'austérité c'est quand on baisse les salaire » dit-il, faisant mine d'ignorer que c'est justement ce que permettrait, via le chantage à l'emploi, le projet de loi qui a été voté hier à l'Assemblée nationale.

 

François Hollande ne prend toujours pas la mesure du désaveu qui frappe sa politique et que l'affaire Cahuzac n'a fait qu'amplifier. Il veut moraliser sans s'attaquer résolument aux racines d'une crise globale, politique, économique et sociale. La vraie transparence est donc ailleurs : dans l'indispensable confrontation de propositions pour une sortie de crise. Dans un premier temps, il faut suspendre les travaux du Parlement pour se consacrer à la lutte contre l'évasion fiscale. Et si l'ambition est vraiment de s'attaquer à la finance, alors il faut une autre politique. Une politique pour le changement.

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

 

 

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En direct de Martigues à partir de 18h30

10 Avril 2013, 14:47pm

Publié par PCF Villepinte

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AUSTERITE

10 Avril 2013, 10:55am

Publié par PCF Villepinte

 

Selon Médecin du monde, l'austérité précarise encore plus en Europe

 

Dans son rapport sur l’accès aux soins des plus précaires en Europe présenté ce mardi, Médecins du Monde plaide pour le maintien d'une couverture de santé universelle en Europe, où les mesures d'austérité entraînent une exclusion croissante de l'accès aux soins pour des populations déjà vulnérables.

Outre la couverture de santé universelle, MdM réclame la gratuité d'accès aux soins pour les personnes se trouvant sous le seuil de pauvreté ainsi qu'un accès universel à la vaccination et l'accès aux soins pour tous les mineurs. En raison des coupes dans les budgets sociaux, "les plus pauvres déjà confrontés à divers facteurs de vulnérabilité (sans-abri, migrants, usagers de drogues) voient les filets sociaux de sécurité qui leur apportaient auparavant une aide minimale se réduire, voire disparaître", a déploré l'ONG dans son rapport sur l'accès aux soins des plus précaires en Europe (consulter le rapport ci-dessous). Selon les données recueillies par MdM auprès de 8.412 patients examinés en 2012 dans 14 villes européennes, 20% d'entre eux avaient été privés d'accès aux services de santé au cours des 12 derniers mois. En Espagne, ce taux grimpe à 62%.

Plus de la moitié des personnes examinées dans des dispensaires de MdM à Bruxelles, Nice, Munich, Amsterdam, Athènes, Londres et Alicante ne recevaient pas les traitements exigés par leur état de santé, 59% des femmes enceintes ne bénéficiaient pas de suivi prénatal et au moins 10% des enfants n'étaient pas vaccinés. Une des tendances observées est aussi "l'augmentation des patients européens pauvres dans les consultations", a noté Nathalie Simonnot, de la direction du réseau international de MdM, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

En Grèce, soumise à une rigoureuse cure d'austérité, "il y avait 8% de patients grecs il y a trois ans, et 50% aujourd'hui. Il y en aura encore plus l'an prochain", selon le docteur Nikitas Kanakis, de MdM Grèce. A Munich, 66,4% des patients reçus l'an dernier étaient des citoyens européens, dont 11,9% d'Allemands, contre 18,4% à Nice, dont 4% de nationaux.

En Espagne, où la réforme de la santé a entraîné le déremboursement de nombreux médicaments et la fin de la gratuité pour les retraités et les sans-papiers, "on voit aujourd'hui des petits enfants à qui on refuse de donner une carte de santé car ils sont enfants d'immigrés ou des personnes souffrant d'un cancer qui doivent assumer elles-mêmes le coût de leur chimiothérapie, qui passe de 60 euros à 1.600 euros par mois", a dénoncé le docteur Alvaro Gonzalez, président de MdM Espagne. "C'est inefficace économiquement, car les soins d'urgence coûtent plus cher que ceux fournis en temps normal (...) et dangereux pour la santé publique: les maladies contagieuses ne connaissent pas les barrières administratives", a-t-il prévenu.

  • Lire aussi :

La précarité crainte par 75% des Français
En Europe, l’austérité perd tout crédit
Pauvreté : ne faisons pas d’économies sur la dignité humaine !

Documents à télécharger: 
Le rapport de Médecins du monde
Le rapport de Médecins du monde

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Évasion fiscale :

10 Avril 2013, 10:50am

Publié par PCF Villepinte

 

"en quelques années, on pourrait résorber le déficit"

Politique - le 9 Avril 2013

 

 

 

Eric Bocquet est sénateur communiste du Nord, rapporteur d'une commission d’enquête sur l’évasion des capitaux et des actifs hors de France et ses incidences fiscales. Commission qui a d'ailleurs rédigé 61 propositions pour lutter contre l'évasion fiscale, jusqu'ici largement ignorées par le gouvernement. Peut-être que l'actualité Cahuzac changera la donne. Entretien vidéo.

  • Première question : quel est l'état de l'évasion fiscale en France ?

Eric Bocquet : "Dans un monde idéal où on maîtriserait l'évasion fiscale, en quelques années, on aurait résorbé le déficit."

Ou quel est l'état de l'évasion fiscale en France ?

 

  • Quelles sont les principales propositions de ce rapport pour lutter contre l'évasion fiscale?

Eric Bocquet détaille trois des 61 propositions du rapport. Toutes ont été votées à l'unanimité par les sénateurs de la commission d'enquête, quelque soit leur bord politique.

Ou Quelles sont les principales propositions de ce rapport pour lutter contre l'évasion fiscale?

  • Les projets actuels du gouvernement, de « moralisation » de la vie politique, vous semblent-ils une bonne réponse à l'affaire Cahuzac?

Eric Bocquet : "La transparence, elle fait partie de nos gênes, de nos pratiques, l'engagement des élus communistes, il est là, aussi. Et puis il ne faut pas se tromper d'adversaire. […] La République Française, c'est plus de 500 000 élus, 90 % d'entre eux sont des bénévoles."

Ou La « moralisation » de la vie politique : une bonne réponse à l'affaire Cahuzac?

  • Au fond, quelle est la différence entre évasion fiscale et optimisation fiscale?

Eric Bocquet: "La différence entre optimisation et évasion, elle est dans l'épaisseur du mur d'une prison."

Ou Au fond, quelle est la différence entre évasion fiscale et optimisation fiscale?

Pierric Marissal

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ANI

10 Avril 2013, 10:45am

Publié par PCF Villepinte

 

 74 députés de gauche ont refusé de voter le texte de l'ANI

  (Pierre Laurent)

 

L'Assemblée nationale vient de voter le projet de loi sur l'ANI. C'est un coup de Jarnac porté aux droits des salariés. Ce texte soutenu par le MEDEF va renforcer les possibilités de licenciement au moment où le chômage connait des taux records.

Je salue le travail des députés communistes et Front de gauche pour mettre à jour la nocivité de ce texte et ouvrir toutes les brèches possibles. Leur mobilisation a permis que dans le vote final, 19 députés de gauche votent contre le texte et 55 s'abstiennent. C'est donc 74 députés de gauche qui ont refusé de voter le texte de l'ANI. Cela signifie que le projet de loi adopté aujourd'hui à l'Assemblée nationale n'aura pas de majorité de gauche au Sénat. Le groupe des sénateurs CRC est décidé à continuer ce combat avec détermination, au coté de tous ceux qui se sont mobilisés aujourd'hui dans de nombreuses villes de France. La bataille n'est pas terminée.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sénateur de Paris

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La parisienne libérée

8 Avril 2013, 21:37pm

Publié par PCF Villepinte

CÔTÉ CLIPS

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Changement de cap, maintenant!

8 Avril 2013, 21:32pm

Publié par PCF Villepinte

 

Hollande et le gouvernement doivent tirer les enseignements du référendum alsacien. Et vite....

 

La proposition de création d'une collectivité territoriale unique d'Alsace vient d'être rejetée par référendum. Ce mauvais projet, véritable laboratoire pour adapter les collectivités à la politique d'austérité, a suscité beaucoup de méfiance dans les populations des deux départements alsaciens. Privés d'un vrai débat sur la réforme des collectivités territoriales et l'avenir régional, les électrices et les électeurs ont très clairement exprimés, d'abord par leur non-participation, que la question posée  était totalement déconnectée de leurs préoccupations. Notons combien la démocratie a été escamotée : la seule circulaire envoyée était une propagande pour le "oui". Le Front de gauche a fait dans ces conditions difficiles une belle campagne. À n'en pas douter, le résultat de ce soir est aussi, en creux, l'expression d'une volonté de ne pas affaiblir le lien de l'Alsace avec la France.

Le contexte actuel, sur fond de crise politique, économique et sociale, a pesé de tout son poids. C'est un changement de cap dans la politique gouvernementale qui est attendu. Pas une opération de ce type qui se solde par un lamentable échec. Après le vote des alsaciens, le projet de loi sur l'acte 3 de la décentralisation doit être retiré pour engager une véritable concertation avec l’ensemble des acteurs. Face à la finance, ce n'est pas la restriction de la démocratie locale qui doit être encouragée mais tout au contraire son développement. L'exécutif doit donc tirer les enseignements du référendum alsacien. Le plus vite sera le mieux.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

 

 

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Conférence de presse de Pierre Laurent lundi 8 avril 2013

8 Avril 2013, 21:27pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

 

 

Conférence de presse de Pierre Laurent lundi 8 avril 2013

 

Face à la crise politique actuelle d'une extrême gravité (affaire Cahuzac, fraude et évasion fiscale...), nous avons besoin d'une politique et d'une majorité alternative à gauche, une politique de lutte contre la finance, une politique qui permette la rénovation démocratique de la République.

Pierre Laurent, secrétaire national, a présenté les propositions du PCF, lundi 8 avril à 16h, à l'occasion d'une conférence de presse au siège du PCF.

 Intervention de Pierre Laurent

 

 

Pierre Laurent - Conférence de presse du 8... par CN-PCF

 

L'heure est grave pour la France. Les aveux de fraude de Jérome Cahuzac, et les révélations d'énormes évasions fiscales organisées par des banques, des chefs d'entreprises et des personnalités politiques vers les paradis fiscaux, provoquent la colère et l'indignation. Ces scandales jettent le discrédit sur notre pays, son gouvernement. Ils symbolisent – non pas seulement la dérive personnelle hautement condamnable d'un ministre – mais l'emprise toujours plus étouffante des logiques de l'argent, les forces de la finance sur la vie sociale, économique et politique de la France.

En mai dernier, c'est pour en finir avec cette domination du fric - que la droite de Nicolas Sarkozy incarnait avec toujours plus de cynisme et d'autoritarisme – que les Français ont voulu le changement de politique. Le message de la majorité du pays était très clair : combattre le règne de la finance, reconstruire une République sociale, solidaire et éthique.

Aujourd'hui, les Français se sentent trahis. Ils sont de plus en plus nombreux à ne pas reconnaître dans la politique actuelle une politique de gauche. Le scandale Cahuzac sonne, dans ces conditions, comme un coup de massue. Celui qui incarnait la politique d'austérité imposée sans son accord à notre peuple, était un professionnel de l'évasion fiscale !

C'est insupportable. Le désaveu populaire est massif. La politique de François Hollande et du gouvernement Ayrault n'a plus la confiance des Français. Et surtout de celles et ceux qui, majoritairement, ont voulu mettre la barre à gauche, vers le retour de la justice sociale et de l'égalité dans la République.

Ce qui rend la situation plus insupportable encore, c'est que le Président de la République et le gouvernement s'entêtent à ne rien entendre de l'exigence du pays de voir la politique de la France changer de cap.

Soumission aux politiques d'austérité européennes, explosion du chômage, échec des prévisions économiques du gouvernement, pacte de compétitivité égal à 20 milliards de cadeaux fiscaux supplémentaires pour les entreprises, tentative de transcription de l'accord de l'ANI dans la loi avec le soutien du Medef … la politique du gouvernement amplifie la crise au lieu de la combattre.
Et quand le choc Cahuzac révèle cet insupportable fossé : les sacrifices pour les uns, l'évasion fiscale pour les autres, rien ne devrait changer !
Le pays est atterré. La France va à la catastrophe si tout continue comme cela. Il faut sauver notre pays du désastre politique qui s'annonce.

Pour cela il y a une urgence : un changement de cap fort, global, concret, rapide de la politique nationale, pour mettre en œuvre une nouvelle politique résolument de gauche qui s'attaque au pouvoir de la finance et restaure le pouvoir démocratique des citoyens, des élus eux aussi bafoués, sur les choix de la République. L'ennemi c'est la finance.

La crise ce n'est pas les « élus tous pourris » comme le chante le Front national, lui même éclaboussé dans l'affaire Cahuzac.

La solution, ce n'est plus seulement une moralisation de la vie politique réduite au seul contrôle accru – certes nécessaire – du patrimoine des élus et des ministres.

La vérité c'est qu'au cœur de la crise, se trouvent deux grands causes :
1. La domination organisée de la finance, des marchés financiers, de leurs critères d'évaluation et de rentabilité, sur toutes les activités de la société, sur tout notre système économique et institutionnel. Que ces pratiques passent par des voies légales ou frauduleuses.
2. Le dessaisissement là encore organisé, au profit de la finance, des citoyens, des salariés, des institutions élues sur tous les grands choix qui engagent la vie des citoyens et du pays. La souveraineté populaire est minée de toute part.

Dans ces conditions, le Parti communiste lance un double appel :
à la mobilisation de toutes les forces, de toutes les citoyennes, tous les citoyens qui ont voulu le changement au printemps dernier, pour reprendre en main le cap du redressement de la France.
Partout, sous toutes les formes possibles, prenez la parole, reprenez le pouvoir, dites haut et fort : nous voulons la politique de gauche pour laquelle nous avons voté l'an dernier, et pas cette politique d'austérité et d'inégalités qui mène la France dans le mur.
à la construction populaire et démocratique d'un nouveau contrat politique pour le pays, autour de deux axes :
Un programme de lutte contre la domination de la finance, avec une réforme fiscale d'ampleur ; un contrôle public et démocratique sur les banques, le crédit, la monnaie et la finance ; la priorité donnée aux salaires, à la protection sociale, à la sécurisation de l'emploi, aux services publics, à l'investissement industriel et écologique contre les dividendes et la rentabilité financière. La France doit résister aux injonctions d'austérité de l'Europe.
Une refondation démocratique de nos institutions par un processus constituant jusqu'à une 6e république : avec une lutte contre les conflits d'intérêts, entre le monde des affaires et les institutions politiques, une réelle indépendance de la justice, une démocratisation des élections par la proportionnelle, de nouveaux droits pour les salariés dans les entreprises, pour que l'intérêt général guide notre organisation sociale et économique, la remise en chantier de l'acte 3 de la décentralisation aujourd'hui largement rejeté dans le pays

C'est autour de ces axes que doivent se rassembler les forces de changement, les citoyens qui refusent la dérive actuelle, pour reconstruire un nouveau contrat majoritaire, une nouvelle majorité, un nouveau gouvernement.

Dans l'immédiat, nous faisons quatre propositions :

1. Suspendre immédiatement le débat parlementaire sur l'ANI, qui creuserait encore le fossé avec les forces sociales de notre pays. J'appelle solennellement les parlementaires de gauche à prendre la mesure de leurs responsabilités, en cas d'adoption de ce texte. Et mettre à l'ordre du jour un débat immédiat sur la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales. (cf rapport d'Eric Bocquet – commission d'enquête du Sénat sur la fraude et les évasions fiscales).
2. Engager toutes les forces disponibles pour exiger un changement de cap de la politique dans la préparation de la grande marche citoyenne, décidée pour le 5 mai prochain. Notre engagement se fait sur une base claire et unique. Celle de la déclaration commune de toutes les forces du Front de gauche du vendredi 5 avril 2013 : « contre l'austérité et la finance, marche citoyenne pour la VIe République », et de l'appel qu'elle contient, « à toutes les forces de gauche, et individus qui ont voulu le changement en mai dernier », d'organiser avec nous cette marche.
3. Lancer dans tout le pays, la réunion d'assemblées citoyennes ouvertes à toutes ces forces pour travailler les bases d'un nouveau contrat politique de changement majoritaire.
4. Préparer avant l'été une première grande étape de ce travail citoyen et populaire pour la tenue d'assises nationales pour la refondation sociale et démocratique de la République.

Vous l'aurez compris, l'heure n'est pas à mes yeux à diviser, à opposer, à écœurer. L'heure est à rassembler, à unir, à construire. La solution réside plus que jamais dans la mobilisation et l'intervention active de notre peuple.

 

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