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Cinéma : les choix de l'Humanité

13 Avril 2013, 11:24am

Publié par PCF Villepinte

Humphrey Bogart dans "les Griffes jaunes" de John Huston (1945)

 

 

Culture - le 12 Avril 2013

 

 

 

 

Retrouvez, chaque semaine, toute l'actualité cinéma avec les critiques de films de la rédaction.
Cette semaine...

Derrière la colline, d'Émin Arper
Le repenti, de Mersak Allouache
Pietà, de Kim Ki-duk
Le temps de l’aventure, de Jérôme Bonnell

The act of killing, de Joshua Oppenheimer
Casa nostra, de Nathan Nicholovitch

 

  • Derrière la colline, d’Emin Alper. Turquie. 1 h 34.

 Par Jean Roy. Dans une nature rocheuse magnifiquement photographiée, en particulier dans les scènes de jour, un fermier isolé 
veille sur ses biens. Il lui faut protéger les animaux et 
les siens. Pourquoi les choses vont-elles déraper ? On ne 
se souvient pas toujours de la réponse à une telle question, comme chacun a pu un jour en faire l’expérience. Tout engrenage fatidique a commencé ainsi par une goutte d’eau. C’est donc une réflexion sur la violence qui nous est ainsi proposée, un cas particulier sans doute, mais si facile 
à extrapoler. Seule certitude, 
le film est magnifique, qui parvient aisément à dépasser 
le stade de la thèse pour parvenir à l’œuvre d’art.
>>> Lire l'entretien avec le réalisateur, le Turc Emin Alper qui a obtenu pour ce premier long métrage, en 2012 à Berlin, le prix 
du meilleur film de la section Forum.

 

  • Le Repenti, de Merzak Allouache. Algérie, France. 1 h 27

Par Dominique Widemann. Un homme perd le souffle à dévaler des pentes de roches enneigées, muscles et nerfs tendus par l’urgence. On en devine la source par quelques lignes d’un contexte politique particulier par quoi Merzak Allouache installe un film qui en observera les conséquences. Après une décennie de barbarie islamiste entamée en Algérie vers 1990, une loi de « pardon et de concorde civile » est promulguée. Elle appelle les terroristes à « cesser le combat, quitter le maquis et regagner leurs maisons ». Ils pourraient ainsi regagner impunément la société. On les nomme « les repentis ». (...) Le film de Merzak Allouache s’est vu attribuer le Label Europa Cinemas lors de la ­Quinzaine des réalisateurs à Cannes, en 2012. Un regard brut sur le terrorisme islamiste.

 

  • Les choix de Vincent Ostria

 

Pietà, de Kim Ki-duk. Corée du Sud, 2012, 1 h 44. Une histoire 
de vengeance sadique où 
Kim Ki-duk prend la relève 
de son compatriote Park 
Chan-wook, parti aux États-Unis. On y assiste d’abord aux sévices infligés à des artisans endettés par un homme de main, 
puis à la quasi-rédemption 
de ce malfrat sadique. Surenchère de cruauté gratuite pour un thriller improbable.

 

Le temps de l’aventure, de Jérôme Bonnell. France, 2012, 1 h 45.

 Une comédienne stressée croise 
un étranger élégant et discret dans l’Eurostar et décide de 
le rejoindre dans une église où 
il est venu assister aux obsèques d’une amie. S’ensuit une relation aussi éphémère qu’intense. Tout cela a un petit air de Brève Rencontre, le mélo déprimé 
de David Lean. Évidemment, c’est moins empesé, et tout compte fait plus proche des demi-teintes du cinéma de Sautet. Bonnell, cinéaste naguère intimiste, prend des risques positifs et se sort haut la main de l’exercice consistant à filmer une romance à deux pleine 
de rebondissements au milieu de l’activité parisienne. Le début de la maturité pour un cinéaste qui commence à compter.

 

The act of killing, de Joshua Oppenheimer. Danemark, Norvège, Royaume-Uni, 2012, 1 h 55.

L’évocation farcesque d’un génocide occulté qui aurait fait un million de morts en 1965 en Indonésie. Notamment parmi les communistes, massacrés par les sbires du président Suharto. Le cinéaste rencontre certains de ces bourreaux à la retraite, dont Anwar Congo et Herman Koto, qui narrent leurs exactions avec vanité, paradent avec une milice paramilitaire, et figurent en travestis dans des tableaux kitsch. Poussant le grotesque 
à son comble, le cinéaste 
fait éclater la monstruosité 
de ces êtres sans morale.

 

Casa nostra, de Nathan Nicholovitch. France, 2012, 1 h 30.

Pas une histoire de mafia mais de fratrie. Au début, le film est peu aimable : noir 
et blanc, format carré, suite de séquences sans lien évident. Peu à peu, on comprend qu’il s’agit des destins de deux sœurs et 
un frère, que la mort de leur père va réunir et remettre en question. Fouillis, émaillé de conflits, 
le film opte pour l’extraversion. 
On se serait passé des séquences mentales où le père joue la pièce autobiographique de son fils 
sur une scène de théâtre. 
Mais, malgré cette réserve, 
Casa nostra a un certain charme.

  • Lire aussi :

Jaurès, de Vincent Dieutre sort en DVD
La chronique cinéma d'Émile Breton : Philippe Garrel, maître d’école
Expo : "Le monde enchanté de Jacques Demy" à la Cinémathèque française

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CAUSES REELLES

13 Avril 2013, 07:39am

Publié par PCF Villepinte

"Le crime est grave parce qu’il conduit au mensonge et le mensonge à la dissimulation"

 

Par Danielle Bleitrach

 

Comme d’habitude ma mémoire trop encombrée (on dirait un grenier dans lequel personne n’a mis de l’ordre ni rien jeté depuis un siècle) m’impose quelques références dans le temps pour mesurer l’extravagante évolution de la société française vers la dépolitisation…

1) OUI IL Y A UN LIEN ENTRE MENSONGE ET POLITIQUE: un exemple, Les mensonges d’Etat et les papiers du pentagone

 My_Lai_Memorial_Site_-_Vietnam_-_Diorama_of_Massacre.jpg

  Bien avant le soldat Mannings il y eut daniel Ellsberg.  A Study Prepared by the Department of Defense (« Relations entre les États-Unis et le Viêt Nam, 1945-1967 : Une étude préparée par le Département de la Défense »). Il s’agit de 47 volumes totalisant 7 000 pages secret-défense émanant du Département de la Défense à propos de l’implication politique et militaire des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam de 1945 à 1971.fut clandestinement communiquée à la rédaction du New York Times au début de l’année 1971 par Daniel Ellsberg, un ancien analyste de la RAND Corporation, avec l’aide de son ami Anthony Russo, du linguiste Noam Chomsky et de l’historien Howard Zinn..

Le New-York times malgré ses conseillers publia les documents. Les papiers révèlent, entre autres, que le gouvernement américain a délibérément étendu et intensifié la guerre du Viêt Nam en menant des bombardements secrets sur le Laos, des raids le long du littoral vietnamien, et en engageant les marines dans des actions offensives, avant leur engagement officiel, et alors que le président Lyndon Johnson avait promis de ne pas s’impliquer davantage dans le conflit. Ces révélations ont ébranlé la confiance de l’opinion et contrecarré l’effort de guerre du gouvernement Nixon.

 

2) QUELLE EST LA NATURE DE CE LIEN ENTRE MENSONGE ET POLITIQUE, l’analyse d’hannah Arendt

  Hannah Arendt : Du mensonge en politique : réflexions sur les documents du Pentagone  En prenant appui sur cette affaire Hannah Arendt  propose une analyse du rôle du mensonge en politique. Elle pose les bases de sa réflexion sur les documents du Pentagone relatifs à la guerre du Vietnam et publiés dans le New York Times.

L’auteur commence (partie I) par nous montrer qu’en politique le mensonge est souvent érigé en art. Ensuite, elle met en évidence le rôle instrumental du mensonge (partie II). Dans le cas des documents du pentagone et de la guerre du Vietnam, le mensonge a été utilisé pour justifier un engagement militaire. Enfin (partie III) Hannah Arendt tente de donner des éléments explicatifs de l’enlisement militaire des américains au Vietnam

Cela concernerait-il en priorité la société américaine où le mensonge même s’il n’a pas eu les conséquences de la guerre du Viêt-Nam est prohibé. Le mensonge équivalent à celui de la guerre du Viêt-Nam se joue actuellement en Corée où à partir de la satanisation du gouvernement nord-coréen l’Amérique tente d’obtenir le maintien dans cette zone de toutes les bases militaires puisqu’elle a dû plus ou moins renoncer à celles qu’elles souhaitaient installer de manière permanente en Afghanistan.

 Là les USA ont été plus ou moins contrecarrés par la guerre civile endémique mais aussi par l’extension d’un pacte régional, l’organisation de coopération de Shanghai dont les principaux maîtres d’œuvre sont la Chine et la Russie. Donc la Corée du Nord sert à maintenir un potentiel militaire permanent y compris nucléaire dont les populations locales ne veulent pas.Sarko-c.jpg

  Ce type de mensonge Sarkozy l’a pratiqué en Libye avec les conséquences que l’on sait… pour favoriser un engagement militaire qui avait des dimensions stratégiques (contrôler les printemps arabes) et des dimensions sans doute plus personnelles au niveau des intérêts.

 

C’est ce dont traite Hannah Arendt… et que l’on a intérêt à relire…

 

3) DU MENSONGE PRIVE QUI SERT DE DIVERSION EN MATIERE DE FORFAITURE

  Mais ce qui est en train d’apparaitre en France est un type d’hystérie autour du mensonge qui est pure diversion… Ici la troisième référence est celle du scandale de l’adultère de Clinton. Souvenez-vous Clinton ne veut pas dire qu’il a trompé sa femme, il est mis en accusation non pour avoir trompé sa femme mais pour avoir menti sur cette question. Le puritanisme ambiant tente de mettre sur le même plan  le mensonge de Clinton sur sa vie privée et le mensonge de Nixon dans l’affaire du Watergate.

En 1998, la presse américaine révèle que Bill Clinton a une liaison avec une stagiaire de la Maison Blanche. Le président commence par nier, mais pas de chance: le témoignage de la jeune femme se trouve entre les mains du procureur Kenneth Starr, qui enquêtait sur une affaire de harcèlement sexuel impliquant le chef d’Etat –l’affaire Paula Jones- à l’époque où il était gouverneur de l’Arkansas. Ces mensonges l’entraîneront dans une procédure de destitution (impeachment) pour parjure et obstruction de la justice, qui fut votée par la Chambre des représentants mais ne passa pas au Sénat. Photo Maison-Blanche…

  En France aujourd’hui tout est résumé au mensonge, ce qui permet de confondre des faits de nature différente ayant des conséquences différentes pour des gens différents. (par exemple le mensonge de Cazuhac et celui somme toute ridicule du rabbin Bernheim: le premier touche l’ensemble des citoyens français, le second ses ouailles).

Mais l’étonnant est que tout est fait pour nous entraîner sur l’idée du mensonge et non sur ce qui est réellement reproché. Bref à transformer un acte de fraude fiscale émanant d’un ministre chargé d’appliquer justement la règle fiscale et avec quelle rigueur pour les petites gens tout en s’émancipant de la loi commune.

  Ce n’est pas la première fois que cette question de fraude fiscale est ramenée à un comportement privé que l’on considère ou non comme moralement condamnable, souvenez-vous du tintamarre autour de l’affaire Depardieu… nettement moins scandaleuse si l’on considère les responsabilités des protagonistes… La montée au créneau sur la personnalité… C’est pour cela que ça à voir avec le goût du sensationnel…

 Tapie-vs-Cahuzac-web.jpg

  Le vrai scandale de Cazuhac  même si son arrogance est stupéfiante n’est pas dans le mensonge  mais bien dans le fait qu’un ministre du budget ait lui-même fraudé le fisc et planqué une somme qui ne cesse de croître dans un paradis fiscal, somme dont on subodore qu’elle a été acquise en collusion avec les trusts pharmaceutiques de surcroît. Bref il y a forfaiture et pas seulement mensonge.

  Ce qui est étonnant et c’est là que par la presse interposée nous sommes en train de changer de culture, l’opinion française est invitée à penser selon la boutade : le crime est grave parce qu’il conduit au mensonge… et même à la dissimulation » ce qui engendre l’exhibition des patrimoines que rien ni personne ne vérifie. Et le fait qu’ainsi nous sommes passés de la politique à l’inquisition morale… ce qui permet d’éviter de s’attaquer aux causes réelles et de rester dans le scandale…

 

Danielle Bleitrach"

 

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Profits, corruption, paradis fiscaux, stop !

13 Avril 2013, 07:19am

Publié par PCF Villepinte

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LA FINANCE, LE COEUR DE LA CRISE

 

 

  

Déclaration de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sénateur - extraits

L'heure est grave pour la France. Les aveux de fraude de Jérome Cahuzac, et les révélations d'énormes évasions fiscales organisées par des banques, des chefs d'entreprises et des personnalités politiques vers les paradis fiscaux, provoquent la colère et l'indignation. Ces scandales jettent le discrédit sur notre pays, son gouvernement. Ils symbolisent – non pas seulement la dérive personnelle hautement condamnable d'un ministre – mais l'emprise toujours plus étouffante des logiques de l'argent, les forces de la finance sur la vie sociale, économique et politique de la France.
 

Désaveu populaire massif
En mai dernier, c'est pour en finir avec cette domination du fric que les Français ont battu Nicolas Sarkozy et voulu le changement de politique. Le message de la majorité du pays était très clair : combattre le règne de la finance, reconstruire une République sociale, solidaire et éthique.

Aujourd'hui, les Français se sentent trahis. Ils sont de plus en plus nombreux à ne pas reconnaître dans la politique actuelle une politique de gauche. Le scandale Cahuzac sonne comme un coup de massue. Celui qui incarnait la politique d'austérité imposée sans son accord à notre peuple, était un professionnel de l'évasion fiscale !

 

Le désaveu populaire est massif. La politique de François Hollande et du gouvernement Ayrault n'a plus la confiance des Français. Soumission aux politiques d'austérité européennes, explosion du chômage, échec des prévisions économiques du gouvernement, pacte de compétitivité égal à 20 milliards de cadeaux fiscaux supplémentaires pour les entreprises, tentative de transcription de l'accord de l'ANI dans la loi avec le soutien du Medef … la politique du gouvernement amplifie la crise au lieu de la combattre. Le choc Cahuzac révèle cet insupportable fossé : les sacrifices pour les uns, l'évasion fiscale pour les autres! Le pays est atterré. Il faut sauver notre pays du désastre politique qui s'annonce.

 

Changer de cap

Pour cela il y a une urgence : un changement de cap fort, global, concret, rapide de la politique nationale, pour mettre en œuvre une nouvelle politique résolument de gauche. qui s'attaque au pouvoir de la finance et restaure le pouvoir démocratique des citoyens. L'ennemi c'est la finance. La crise ce n'est pas les « élus tous pourris » comme le chante le Front national, lui même éclaboussé dans l'affaire Cahuzac. La solution, ce n'est plus seulement une moralisation de la vie politique réduite au seul contrôle accru – certes nécessaire – du patrimoine des élus et des ministres.

La vérité c'est qu'au cœur de la crise, se trouvent deux grands causes :

1. La domination organisée de la finance, des marchés financiers, de leurs critères d'évaluation et de rentabilité, sur toutes les activités de la société, sur tout notre système économique et institutionnel. Que ces pratiques passent par des voies légales ou frauduleuses.

2. Le dessaisissement organisé, au profit de la finance, des citoyens, des salariés, des institutions élues sur tous les grands choix qui engagent la vie des citoyens et du pays. La souveraineté populaire est minée de toute part.

Le Parti communiste lance un double appel

  • A la mobilisation de toutes les forces, de toutes les citoyennes, tous les citoyens qui ont voulu le changement au printemps dernier. Partout, sous toutes les formes possibles, prenez la parole, reprenez le pouvoir, dites haut et fort : nous voulons la politique de gauche pour laquelle nous avons voté l'an dernier,pas cette politique d'austérité et d'inégalités.

  • A la construction populaire et démocratique d'un nouveau contrat politique pour le pays, autour de deux axes :

  • Un programme de lutte contre la domination de la finance, avec une réforme fiscale d'ampleur ; un contrôle public et démocratique sur les banques, le crédit, la monnaie et la finance ; la priorité donnée aux salaires, à la protection sociale, à la sécurisation de l'emploi, aux services publics, à l'investissement industriel et écologique contre les dividendes et la rentabilité financière. La France doit résister aux injonctions d'austérité de l'Europe.

  • Une refondation démocratique de nos institutions par un processus constituant jusqu'à une 6e république : contre les conflits d'intérêts entre le monde des affaires et les institutions politiques, pour une réelle indépendance de la justice, une démocratisation des élections par la proportionnelle, de nouveaux droits pour les salariés dans les entreprises, pour que l'intérêt général guide notre organisation sociale et économique, la remise en chantier de l'acte 3 de la décentralisation aujourd'hui largement rejeté dans le pays

    C'est autour de ces axes que doivent se rassembler les forces de changement, les citoyens qui refusent la dérive actuelle, pour reconstruire un nouveau contrat majoritaire, une nouvelle majorité, un nouveau gouvernement.

    Dans l'immédiat, nous faisons quatre propositions :

    1. Suspendre immédiatement le débat parlementaire sur l'ANI, qui creuserait encore le fossé avec les forces sociales de notre pays. Et mettre à l'ordre du jour un débat immédiat sur la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales.

    2. Engager toutes les forces disponibles pour exiger un changement de cap de la politique dans la préparation de la grande marche citoyenne, décidée pour le 5 mai prochain « contre l'austérité et la finance, marche citoyenne pour la VIe République ».

    3. Lancer dans tout le pays, la réunion d'assemblées citoyennes ouvertes à toutes ces forces pour travailler les bases d'un nouveau contrat politique de changement majoritaire.

    4. Préparer avant l'été une première grande étape de ce travail citoyen et populaire pour la tenue d'assises nationales pour la refondation sociale et démocratique de la République.

    Lheure n'est pas à mes yeux à diviser, à opposer, à écœurer. L'heure est à rassembler, à unir, à construire. La solution réside plus que jamais dans la mobilisation et l'intervention active de notre peuple

 

A voir aussi :

L'appel de Pierre Laurent aux socialistes et écologistes

http://www.pcf.fr/38475

 

L'intégralité de la conférence de presse http://www.pcf.fr/38448

 

 

 

Meeting avec Pierre Laurent

Contre le fric qui pourrit tout, maintenant prenez le pouvoir !

A Paris le 16 avril à 19h au gymnase Jaurès (métro Laumière)

 

Face à la crise politique actuelle d'une extrême gravité (affaire Cahuzac, fraude et évasion fiscale...), Pierre Laurent s'exprimera sur la politique gouvernementale et le rôle du Front de gauche et du PCF dans la situation politique actuelle pour une politique de lutte contre la finance, une politique qui permette la rénovation démocratique de la République.

 

 

 

 

 

 

 

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Extrait de: Newsletter d'Economie et politique

12 Avril 2013, 15:37pm

Publié par PCF Villepinte

 

Pourquoi la crise actuelle est-elle « systémique » ? [1re Partie]

http://www.economie-politique.org/sites/default/files/46-48df_f_0.pdf

 

Nombreux sont ceux qui, évoquant la crise que traverse l’économie mondiale, parlent de « crise systémique ». Que faut-il entendre par là ? Pour certains, seul serait concerné le système financier et non le capitalisme dans sa globalité. Mais si la crise met en cause tout le système, sur quoi peut-elle déboucher ? On passe dès lors du diagnostic de crise à la réflexion sur l’alternative qui se doit d’être, elle aussi, systémique.

I. Crises et crise systémique
À la redécouverte de l’analyse systémique

On pourrait se demander cependant, en plagiant le titre d’un ouvrage d’Alain Badiou : « De quoi cette crise de 2007-2012 est-elle le nom ? » à ne pas répondre à cette question stratégique, les tenants du conformisme libéral risquent gros. C’est ainsi que quatre éminents membres du Conseil d’analyse économique, structure chargée d’éclairer les choix économiques du gouvernement français, dans un rapport daté du début de 2010 (1) se contentent de définir la crise comme « globale ». « La crise qui débute en 2007, écrivent-ils, est globale en ce sens qu’elle affecte tous les pays. Mais aussi parce qu’elle touche à tous les segments de la finance et de l’économie. Depuis les premiers soubresauts en 2007, la crise n’a, en effet, cessé de muter : elle a successivement pris la forme d’une crise immobilière, d’une crise de la finance structurée, d’une crise de liquidité, d’une crise bancaire, d’une crise boursière, d’une crise de confiance, et stade ultime, d’une crise économique ». Mais, l’on ne peut s’en tenir à cette seule description des entrelacs d’une crise qui, pour aucun des auteurs, ne sont présentés comme les manifestations du délitement d’un système.

Fin septembre 2008, avec son sens des enjeux politiques, Nicolas Sarkozy était allé au-delà. Il avait très vite mesuré l’importance d’une qualification de la crise. Dans un discours prononcé à Toulon, peu de temps après la faillite de Lehman Brothers et l’effondrement financier qui s’en est suivi, il déclarait : « La crise financière n’est pas la crise du capitalisme. C’est la crise d’un système qui s’est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme, qui a trahi l’esprit du capitalisme ». Mais on ne peut exorciser les démons du capitalisme par des artifices de langage. Le capitalisme financiarisé et mondialisé est la figure actuelle du capitalisme et la crise de 2007-2008 l’expression de son évolution par crises successives.

À l’occasion d’une interview, l’anthropologue marxiste Maurice Godelier, évoquant le rôle des acteurs impliqués dans les originess de la crise, traders, dirigeants de fonds d’investissement et de pension, de banques et d’institutions financières, déclarait de son côté : « Ce qui m’a frappé, à travers les actions de ce groupe et les conséquences en chaîne qu’elles ont entraînées, c’est que le capitalisme est un système et qu’il fonctionne toujours comme tel. Mais depuis vingt ans, les sciences sociales semblaient avoir oublié l’existence de ce genre de système. Sous l’influence notamment du post-modernisme, elles s’intéressaient davantage au sujet, à l’individu, à l’intimité du moi… La prise en compte de l’existence des systèmes sociaux tendait à disparaître. Or, là, […] avec la crise des subprimes, le réel a parlé : le système existe » (2). L’économie globale n’est pas la simple somme des comportements individuels, Keynes l’avait déjà amplement démontré. Cependant, il ne suffit pas d’affirmer que le capitalisme est un système, il faut encore préciser ce que l’on entend par là : s’agit-il d’une construction dont il importerait simplement d’étudier les structures ou d’un ensemble complexe que l’action et la réaction des éléments entre eux, tout comme l’environnement dans lequel il évolue, contribuent à transformer ouvrant ainsi la voie à son changement ?

Toute l’œuvre de Marx est comme un long questionnement sur la nature d’un système, sur le sens de ses crises, avec un début de réflexion sur les conditions de sa transformation. Ces interrogations parcourent toute la pensée hétérodoxe et elles ont été relancées d’une manière nouvelle à l’occasion de la récente crise. Il ne s’agit plus seulement aujourd’hui de penser un système, il faut aussi proposer de le transformer. C’est là toute l’originalité des travaux de l’école marxiste française de la régulation systémique animée par l’économiste et historien Paul Boccara qui s’inscrivent dans une histoire de la pensée systémique. Il est ainsi intéressant de mesurer le chemin parcouru depuis les premières recherches au xixe siècle, d’évaluer les apports de chercheurs venus d’horizons très différents.

La récurrence des crises au sein du capitalisme

Il importe donc, en premier lieu, de situer la crise de 2007-2010 dans le temps, le temps durable des cycles de longue période, et celui plus fragmenté des cycles de moyenne période.

La grande dépression des années trente a été un moment essentiel de réflexion sur la crise et le système qui l’a engendrée. Les théories « orthodoxes » dominantes (3), issues de la pensée économique classique, se révélèrent impuissantes à expliquer ce séisme et à proposer des solutions. Prisonnières de la théorie de l’équilibre général des marchés, de l’offre et de la demande, pensant que le marché par ses seules vertus restaurerait le plein-emploi, elles recommandèrent la non-intervention de l’État.

Dans le chapitre VI de sa Théorie générale, John Maynard Keynes aborde la question des cycles, de ces déséquilibres récurrents du capitalisme. N’écartant pas d’autres facteurs, il pointe néanmoins le rôle central de ce qu’il appelle « l’efficacité marginale du capital ». Pour lui, c’est « notamment la succession régulière de ses phases, et la constance de sa durée qui justifient l’appellation de cycle » (4). Pour le grand économiste anglais, un entrepreneur compare le coût actuel de l’investissement aux revenus futurs qu’il est susceptible de générer. Le profit escompté de l’investissement, les anticipations sur sa rentabilité sont ainsi au cœur des mouvements de l’économie. « Tant que l’essor se poursuit, écrit Keynes, le rendement courant de l’investissement nouveau se montre plutôt satisfaisant. La désillusion se produit parce que la confiance dans le rendement escompté se trouve tout à coup ébranlée, parfois du fait que le rendement courant manifeste une tendance à décliner au fur et à mesure des progrès continus du volume des biens durables nouvellement créés » (5).

Cette référence de Keynes au rendement de l’investissement explique à la fois la récurrence des cycles et leur périodicité. Elle permet de comprendre que ces mouvements, « au lieu de rester orientés toujours dans le même sens, finissent par s’inverser, mais encore qu’il existe un degré visible de régularité dans l’ordre et dans la durée des phases ascendantes et descendantes » (6). Ils donnent en outre la possibilité d’expliquer les phénomènes de crise et le fait que « le passage d’une phase ascendante à une phase descendante est souvent violent et soudain » (7). Keynes retravaille ainsi à sa façon des notions déjà présentes chez Marx concernant la tendance à la baisse du taux de profit, la suraccumulation des capitaux.

À la suite de Keynes, tout un courant hétérodoxe contemporain insiste d’ailleurs aujourd’hui, à juste titre, sur ce que l’économiste américain, John Kenneth Galbraith, l’un des acteurs du new deal des années trente, qualifiait bien avant la crise actuelle de « tendance interne du capitalisme à une grave instabilité ». « Le retour d’épisodes dévastateurs est inhérent au système lui-même » (8), ajoutait-il. Comme le note Dominique Plihon, dans un livre récent, « de crise en crise, ainsi va le capitalisme » (9).

De son côté, Michel Aglietta, après avoir rappelé que pour nombre d’historiens « les phases de crise sont inhérentes à la logique financière » (10), affirme que « l’instabilité est intrinsèque au capitalisme financier » (11). Pour lui, avec la mondialisation financière, cette instabilité cyclique fait courir un risque systémique, une défaillance à un bout de la chaîne conduisant par contagion à une crise financière généralisée. C’est ce qui s’est passé en septembre 2008. La crise est alors devenue « systémique » (12), en ce sens qu’elle s’est propagée à l’ensemble du réseau bancaire de la planète puis dans l’ensemble des économies, plongeant celles des pays développés dans une récession sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale et celles des pays émergents dans les difficultés.

Marx et les cycles décennaux

Pour penser la crise systémique il paraît nécessaire d’avoir une approche des cycles économiques, de l’ensemble des cycles, et de leur raison d’être au cœur du système. Marx connaissait bien les cycles décennaux aboutissant à une crise de surproduction. Il note ainsi dans Le Capital : « à mesure donc que se développent le mode de production capitaliste et avec lui le volume de valeur et la durée du capital fixe investi, on voit la vie de l’industrie et du capital industriel se développer rapidement dans chaque affaire particulière jusqu’à se prolonger de longues années, disons en moyenne dix ans » (13). Cette vie est abrégée par « le bouleversement constant des moyens de production, qui s’intensifie constamment », entretenu moins par leur usure physique que par leur « usure morale », effet du progrès technique, de l’innovation stimulés par la concurrence.

C’est l’expansion même de la production capitaliste qui est la cause de ses hoquets périodiques, de « ce mouvement alternatif d’expansion et de contraction », le répétant « par une nécessité mécanique » (14). L’application de méthodes qui rendent le travail plus productif diminue la demande de travail, rétrécit de fait le marché, imprimant à l’industrie moderne ses mouvements caractéristiques de balancier. Mais attention, note encore Marx, « C’est seulement de l’époque où l’industrie mécanique, ayant jeté des racines assez profondes » à la fois sur la production nationale et le marché international, où « les nations industrielles entrant en lice furent devenues assez nombreuses, c’est de cette époque seulement que datent les cycles renaissants dont les phases successives embrassent des années et qui aboutissent toujours à une crise générale, fin d’un cycle et point de départ d’un autre » (15).

Cycles de moyenne période et cycles longs

Avant même Le Capital de Marx, dès 1862, en étudiant en détail les premières crises du xixe siècle, l’économiste français Clément Juglar découvre les cycles d’une durée de sept à douze ans, cycles de moyenne période tels qu’ils existent encore de nos jours. Plus tard, dans les années vingt, l’économiste marxiste russe Nicolas Kondratieff met à jour des cycles ayant une durée d’environ cinquante à soixante ans. Étudiant les évolutions économiques des grands pays capitalistes de l’époque, il met en évidence l’alternance de longues phases d’expansion et de déclin de l’activité économique d’une durée moyenne de vingt-cinq à trente ans chacune, traversées en leur sein par des crises de moyenne période répertoriées par Juglar. Pour Nicolas Kondratieff ces mouvements sont impulsés par les différents types d’investissement ; il lie la phase ascendante d’un grand cycle au renouvellement et à l’extension d’investissements fondamentaux requérant une masse considérable de capitaux : réseaux ferroviaires, canaux, grandes infrastructures routières… ainsi qu’à un changement radical et un regroupement des principales forces productives.

Mais cette phase de croissance (phase A) s’accompagne progressivement d’un excès d’investissement et de demande de capitaux. Cette tension sur les ressources physiques et financières provoque une hausse des prix et des taux d’intérêts qui, à son tour, entraîne une chute de l’activité économique (phase B) et une crise.

Cette analyse des cycles longs est prolongée par l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (1883-1950) qui centre son explication des cycles économiques sur le rôle de l’innovation. C’est l’apparition d’innovations majeures, d’un progrès technique qui se développe par vagues successives et non de façon linéaire, stimulé par la recherche du profit, qui entraîne le développement de l’économie pendant de longues années. Durant la période d’assimilation, de diffusion et d’amortissement des nouvelles innovations, l’économie progresse. Mais la généralisation de l’innovation épuise sa capacité à assurer des profits et à promouvoir la croissance et explique le retournement du cycle, la crise ; crise au sein de laquelle apparaissent de nouvelles innovations points de départ d’un nouveau cycle ascendant.

Suraccumulation de capitaux, chômage massif et rejet des travailleurs, changement dans la base technique de la production : on commence là à dessiner le profil des crises systémiques. Au sein des cycles de longue durée elles désignent la période de difficultés succédant à celle d’essor et se manifestent par des secousses de plus ou moins grande ampleur jusqu’à une phase finale où sont mis en cause tous les éléments du système et où s’engagent des transformations profondes de celui-ci. Mais ces caractéristiques n’épuisent pas le sens des crises systémiques.

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(1) Patrick Artus, Jean-Paul Betbèze, Christian de Boissieu, Gunther Capelle-Blancard, De la crise des subprimes à la crise mondiale, La Documentation française, p.92, janvier2010.

(2) Entretien avec Maurice Godelier, anthropologue, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, « L’économie politique », n° 49, janvier 2011).

(3) « Pendant un siècle et plus l’Économie Politique a été dominée en Angleterre par une conception orthodoxe » : c’est par cette phrase que débute la préface de l’ouvrage fondamental de John Maynard Keynes,  Théorie générale de l’emploi, l’intérêt et la monnaie, éditions Payot, janvier 2005.

(4) John Maynard Keynes, ouvrage cité, p. 315.

(5) Idem, p. 319.

(6) Idem, p. 316.

(7) Ibidem.

(8) John Kenneth Galbraith, « Voyage dans le temps économique », « La dynamique générale », in « Économie hétérodoxe », p. 788, Opus Seuil, 20, 07.

(9) El Mouhoub Mouhoud et Dominique Plihon, Le savoir & la finance, La Découverte, 2009, p. 5.

(10) Michel Aglietta, La crise, pourquoi on en est arrivé là ? Comment en sortir ?,  éditions Michalon, novembre 2008, p. 7.

(11) Ouvrage cité, p. 11 et 15.

(12) Idem, p. 46.

(13) Idem, p. 171.

(14) Le Capital, Livre I, chapitre XXV, « La loi générale de l’accumulation capitaliste », tome 3, éditions sociales, 1969, p.77.

(15) Ibidem.

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SOCIALO-COMMUNISTES

12 Avril 2013, 06:48am

Publié par PCF Villepinte

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"J'ai déclaré jusqu'à mes kayaks."

12 Avril 2013, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

 
Oui, j’ai investi dans un paradis buccal

 

 

Alors que des ministres et des élus publient leur patrimoine en réaction à l'affaire Cahuzac, Eva Joly a affirmé être pionnière en la matière : "J'ai déclaré jusqu'à mes kayaks."

Société - le 11 Avril 2013

Jeunes correspondants

Yohan Lacroix, seize ans.

 

Par le jeune correspondant Yohan Lacroix, du lycée Blaise-Pascal de Brie-Compte-Robert (77). Une nouvelle mode est apparue cette semaine sur le Net. L’obligation de la publication de sa déclaration de patrimoine, lancée par le gouvernement, va devenir banale. Ces déclarations sont censées rendre compte de l’épaisseur des porte-monnaie des ministres, et faire le tri entre ceux qui mentent et ceux qui veulent paraître honnêtes…

Il n’y a pas de raison que moi, adolescent rédacteur dans un journal lycéen de renom souvent primé (1), je ne m’y mette pas. Je possède actuellement une tirelire-cochon blanche avec 48,01 euros (en euros, pas en francs suisses, je précise, parce que ça a joué des tours à Cahuzac de ne pas être précis !). Je déclare aussi posséder un Livret A, en France également, avec 2 100 euros. Ce sera assez pour me payer le permis de conduire, mais pas pour m’acheter une petite Twingo, comme Cécile Duflot. Je possède en plus un vélo de cross, des rollers, et tout l’équipement qui va avec. J’ai mon propre ordinateur portable et je me suis arrangé avec mon père pour posséder la porte du micro-ondes, parce que j’ai participé à son achat. Je suis l’heureux propriétaire d’un petit bulldog dénommé la Chose, je suis donc le gestionnaire délégué aux taches ménagères consacrées au bien-être de cet animal. Je m’habille essentiellement chez Celio, mais il m’arrive de renier cette habitude en achetant un caleçon qui me ruine chez Zadig & Voltaire. Enfin, pour mon avenir, j’ai investi dans la séduction : un sourire irrésistible, qui fera tomber les filles, avec des dents bien placées grâce… à mon appareil dentaire.

(1) Le journal KaBoom, des lycéens de Blaise-Pascal, 
à Brie-Comte-Robert, pour ne pas le nommer.

  • À lire : tous les articles réalisés par les élèves du lycée Blaise-Pascal de Brie-Comte-Robert :

Un jour viendra où nous serons tous ambidextres ! Par Julia Sphenner
Corée du Nord : menace réelle 
ou grosse blague ? Par Mélissa Ribigini
Retour définitif à la poussière, madame Thatcher Par Baptiste Sanchez

  • À consulter :

Le site de Libres échanges

Yohan Lacroix

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ENERGIE

12 Avril 2013, 06:39am

Publié par PCF Villepinte

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Les Sages censurent le bonus-malus sur la facture d'énergie
 
 

 

 Nouveau revers pour le gouvernement, le Conseil constitutionnel a censuré ce jeudi l'instauration d'un bonus-malus sur les factures de gaz et d'électricité, censé favoriser la sobriété énergétique, jugeant inégalitaire à plusieurs titres cette mesure phare de la loi énergie qui avait été définitivement votée par le Parlement en mars.

Les juges constitutionnels, saisis par les parlementaires UMP sur trois griefs, ont retenu celui concernant l'article 2 sur le bonus-malus, qui est censuré, ainsi que toutes les dispositions rattachées, précisent-ils dans un communiqué. Deux autres griefs relatifs à la procédure d'effacement des consommations d'énergie et aux éoliennes ont été rejetés.

Avec cette censure, le gouvernement essuie un nouveau revers sur ce texte socialiste qu'il appuyait, connu sous le nom de loi Brottes, du nom du député socialiste François Brottes à son initiative. Sa proposition de loi, contestée à la fois par la droite et le Front de gauche, avait connu un parcours parlementaire long et chaotique.

Delphine Batho, ministre de l'Energie et de l'Ecologie, jointe par l'AFP, a assuré ne pas renoncer à la tarification progressive de l'énergie. Elle a promis "une solution nouvelle et juridiquement solide", qui sera incluse dans le projet de loi de programmation sur la transition énergétique, qui devrait être présenté "en octobre, a priori". "Le Conseil constitutionnel n'a pas censuré le bonus-malus dans son principe mais dans son périmètre d'application" au regard du principe d'égalité, a relevé la ministre.

De fait, le Conseil constitutionnel a estimé que le bonus-malus était "contraire au principe d'égalité devant les charges publiques" pour deux raisons.

D'abord parce qu'ont été exclues de son champ d'application les consommations professionnelles dès lors que le bonus-malus concernait les énergies de réseau (gaz, électricité, chaleur) autant utilisées par les particuliers que les professionnels. Pour les juges constitutionnels, "cette exclusion des consommations professionnelles conduisait à ce que des locaux dotés des mêmes dispositifs de chauffage, soumis aux mêmes tarifs et pour certains utilisant un dispositif de chauffage commun, soient inclus ou exclus du seul fait qu'ils étaient ou non utilisés à des fins domestiques".

Deuxième motif d'inégalité aux yeux du Conseil: comme dans les maisons ou les logements collectifs avec chauffage individuel, le bonus-malus s'appliquait aussi pour les particuliers vivant en immeubles équipés d'un système de chauffage central impossible à régler de manière individuelle. Cela a été jugé en contradiction "avec l'objectif de responsabiliser chaque consommateur domestique au regard de sa consommation d'énergie de réseau", selon le communiqué des Sages de la rue de Montpensier.

La philosophie de cette PPL "Brottes" était de faire payer un bonus-malus sur la facture d'énergie pour favoriser la sobriété énergétique, "première phase" de la transition énergétique. Le texte, définitivement adopté par le Parlement dans la nuit du 11 au 12 mars, était censé instaurer un bonus-malus sur la facture d'énergie, à compter de 2016, afin de favoriser la sobriété énergétique. Largement revu par rapport à la version initiale, son premier passage à l'Assemblée avait été marqué par le départ fracassant en pleine nuit des députés communistes et de l'opposition, mécontents de voir arriver des amendements gouvernementaux sur l'éolien. Sans compter que le Front de gauche estimait depuis le début qu'il y avait atteinte au principe de péréquation tarifaire issu du Conseil national de la résistance.

  • Lire aussi :

Pourquoi la loi Brottes sur les tarifs de l’énergie a-t-elle été rejetée?
Énergie : l’égalité tarifaire des usagers menacée

Bonus-malus sur l’énergie, une loi injuste ?

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Meeting de Martigues

12 Avril 2013, 06:34am

Publié par PCF Villepinte

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Pierre Laurent appelle tous ceux qui ont voulu le changement à marcher ensemble le 5 mai et propose des assises nationales pour une refondation sociale et démocratique

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Bon débarras.

11 Avril 2013, 06:48am

Publié par PCF Villepinte

Le syndicat britannique des mineurs (NUM) ne pleure pas la mort de Thatcher
Mots clés : margaret thatcher,

 

 

L'héritage de ce que le gouvernement conservateur a fait à l'industrie britannique sous Thatcher n'a pas de quoi susciter la fierté de ceux que qu'ils veulent vraiment le meilleur pour notre peuple.

 

Naturellement, Thatcher était le symbole même de la « libre entreprise » et elle s'est mise au service de ceux dont les intérêts sont de dégager des profits pour une minorité.

Le secteur des mines de charbon n'est pas le seul à avoir subi la démolition d'une industrie de niveau mondial au nom de « l'économie de marché ».

Thatcher a vécu assez longtemps pour voir ses convictions anéanties lorsque l' « économie de marché » s'est effondrée, réduite à quémander l'aide de l’État.

 

Contrairement aux banques qui ont spéculé, fraudé et ont été renflouées – les mines de charbon ont été fermées et les quartiers laissés à l'agonie.

Margaret Thatcher n'est plus mais les dégâts causés par sa politique, fatalement vouée à l'échec, restent hélas toujours présents parmi nous.

Bon débarras.

Communiqué du Syndicat national des mineurs (NUM)

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Rapport du Haut Conseil de la Famille

11 Avril 2013, 06:40am

Publié par PCF Villepinte

 

ALLOCATIONS FAMILIALES

Encore plus d’austérité pour les familles !

mercredi 10 avril 2013

Le premier ministre a commandé à Bertrand Fragonard, président du Haut Conseil à la Famille, un rapport pour étudier divers scénarios de réformes des prestations familiales destinés à réaliser plus de 2 milliards d’économie pour ramener la branche Famille de la Sécurité sociale à l’équilibre financier.

Le déficit de la branche Famille évalué à 2,6 milliards pour 2013 est en réalité un prétexte pour porter un coup décisif au principe de l’universalité des AF respecté depuis la création de la Sécurité sociale. En effet, ce rapport préconise la modulation du montant des allocations familiales, en fonction des ressources des familles et porte atteinte à d’autres prestations telle celle de la PAJE (prestation d’accueil du jeune enfant).

Le concept de familles aisées entretenu dans ce rapport stigmatise en particulier les couples bi actifs, considérés comme riches dès lors qu’ils percevraient plus de 3885€ de revenus salariaux et pour qui il faudrait donc réduire les AF ! Cette position totalement injuste ne ferait que pénaliser le second salaire du ménage, en l’occurrence celui des femmes. Nous sommes donc très loin de tous les discours sur la nécessaire égalité femmes/hommes, notamment du point de vue des politiques salariales.

Pour la CGT, la modulation du montant des AF en fonction des revenus constitue une rupture historique des politiques familiales : c’est la fin de l’universalité de ces droits qui permettaient à toutes les familles de réduire leurs charges pour élever leurs enfants et donc trouver une juste compensation au regard des ménages sans enfants.

Ce rapport aborde également l’amélioration de certaines prestations ciblant les familles nombreuses et monoparentales, majorant d’une part le complément familial et d’autre part l’allocation de soutien familial. La CGT est favorable à ces mesures car globalement notre système de compensation des charges familiales est très insuffisant au regard du coût réel de l’enfant. Mais ces propositions demeurent largement insuffisantes (environ 700 millions étalés sur 5 ans !) et ne résultant pas de recettes nouvelles pour les financer, elles grèveront les prestations d’autres familles.

Les prestations familiales ne sont pas conçues pour résorber la pauvreté, même si elles y contribuent de fait. Seules de véritables politiques sociales alliant des augmentations de salaires et des créations d’emplois stables pourront y parvenir. Une réforme fiscale d’envergure, plus juste et progressiste serait également à même de réduire des inégalités frappantes qui font régulièrement la une de la presse, étalant des gains, des bénéfices et des rémunérations d’actionnaires indécents. En effet, pour réduire les inégalités, il ne faut pas réduire les dépenses pour les familles et les populations mais trouver de nouvelles recettes. C’est ce qui contribuera à sortir de la crise en relançant la consommation et la croissance.

La CGT combattra toutes mesures qui ne feraient que réduire une politique familiale jugée efficace par tous les observateurs. Elle revendique une politique familiale solidaire, fondée sur l’universalité et la démocratie et donc une réforme du financement de la Sécurité Sociale fondée sur les richesses créées par le travail.

Montreuil, le 8 avril 2013

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