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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

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24 Avril 2013, 07:14am

Publié par PCF Villepinte

 

Le Mariage Pour Tous adopté, 

 

L'Assemblée nationale a adopté aujourd'hui le projet de loi relatif au mariage pour tous. C'est une grande et belle victoire pour les milliers de couples homosexuels qui pourront se marier et auront accès à l'adoption. C'est aussi une victoire pour toute la société : quand la République avance sur le chemin de l'égalité, c'est toute la société qui y gagne. Il s'agit d'une conquête historique, au même titre que le droit à l'IVG ou l'abolition de la peine de mort.

Avec le Front de gauche, les communistes sont très fiers d'avoir contribué à cette victoire. Il faudra maintenant veiller à ce que ce nouveau droit s'applique partout, n'en déplaise aux maires de droite qui font valoir leur liberté de conscience pour mieux masquer leur homophobie. Il faudra aussi poursuivre et amplifier le combat pour l'égalité des droits, en obtenant notamment que les couples de lesbiennes puissent avoir accès à la PMA. Il faut enfin lutter pied à pied contre l'homophobie, alors même que les opposants aux mariage pour tous ont largement contribué à décomplexer la parole et les actes homophobes au cours des derniers mois.

Ian Brossat, responsable national du collectif LGBT au PCF

 

Le Mariage Pour Tous adopté, le combat pour l'égalité continue

 

Par Ian Brossat, le 23 avril 2013

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22 Avril 2013, 21:48pm

Publié par PCF Villepinte

 

Jeune(s): la magistrale leçon de maturité de Régis Debray
 

Le dernier livre du philosophe et médiologue nous met en garde contre le jeunisme et ses symptômes. A dévorer d'urgence!
 

 

Représentation. Depuis toujours la phrase nous hante: «C’est quand quelque chose manque qu’il faut y mettre le signe», proclame Ferrante dans la Reine morte, de Montherlant. Appliquée à la politique, la citation paraît cynique. Essayons donc de l’inverser: c’est quand le signe se dérobe qu’on retombe sur la chose. Une traduction s’impose: nous pouvons parler de crise de la représentation quand la chose revient à la place du signe pour déloger celui-ci, le bousculer. Cet effondrement de l’ordre symbolique intervient partout, sous des formes impossibles à énumérer tant elles pullulent. De la faillite de nos institutions républicaines à l’affaissement de la nation à l’heure de la globalisation, en passant par les conflits d’intérêts nés du pouvoir de l’argent roi, la représentation politique traverse une crise si fondamentale qu’elle tient lieu de précipice avancé. Rarement la politique en France n’a été à ce point «déshistorisée». Comme si la négligence du peuple et l’indifférence pour le temps-long entretenaient quelque secret rapport?

Debray. Jamais Régis Debray ne trahira Marc Bloch, pour lequel l’histoire n’était pas l’étude du passé mais celle de l’homme dans la durée. Par-delà le siècle, l’un comme l’autre ont à cœur non pas de disqualifier l’ici-et-maintenant par l’hier mais d’unir l’étude des morts à celle des vivants, pour ne pas dire des vieux et des jeunes… Dans son dernier essai, "le Bel Âge" (Flammarion), Régis Debray s’assigne comme mission de résister coûte que coûte à ce monde du tweet de 140 signes et de Guerre et Paix résumé en cinq minutes chrono, à la société de l’émotionnel faussement compassé, et, bien sûr, à l’immature en politique qui consume les idées. En somme: comment combattre le jeunisme en tant que symptôme?
Pour y parvenir, le philosophe et médiologue a trempé sa plume dans l’ironie la plus brillante qu’on puisse imaginer. Mais attention: si Debray cultive des regrets à l’endroit de ses contemporains, il ne verse que par malice dans la nostalgie. À ceux qui auraient mal compris, il prévient: «On ne transmet que ce qu’on transforme, parce que le radoteur, à son insu, innove. C’est en oubliant qu’on répète, c’est en se souvenant qu’on invente. Tout le contraire de l’effet pervers que les réactionnaires imputent au moindre changement pour tout laisser en l’état. Par un étrange effet-catapulte, les remontées amont projettent dans l’inconnu» (p.107). Rien de plus banal qu’un «homme allongé par les ans et poussé sur les bas-côtés» (p.7), mais nous vivons une époque où rester jeune, dans sa tête et dans sa peau, est devenu l’injonction suprême, jusqu’aux représentations politiques et sociales qui surjouent le court-termisme comme à la Bourse: «Si j’avais vingt ans aujourd’hui, je me méfierais de ces gérontes rock and roll qui poussent l’amour de la branchitude jusqu’à la chirurgie esthétique et l’ablation de vocabulaire» (p.20).
 

Le jeunisme comme métaphore d’un certain avilissement, d’une dégradation morale et intellectuelle, domptés que nous sommes par les techniques, l’urgence et le stress de la profitabilité à tout prix sous le règne d’une promesse low cost pour le moindre de nos actes? Régis Debray ne tourne pas autour du pot: «La classe dirigeante, repliée sur ses forteresses, accumule mandats et droits acquis, quand vingt millions de moins de vingt-cinq ans peinent à trouver des emplois. (…) Le jeune, qui expie en réalité, triomphe en image et par l’image, avec l’aveu et le soutien enthousiaste du kroumir aux commandes.» Et il ajoute: «Les Jacobins aux joues roses avaient pour repères intellectuels et références morales Lycurgue, Brutus, Plutarque et Rousseau. La jeunesse n’était pas un sauf-conduit, ni l’immaturité, un marchepied.» (p.22).

Renouveau. «Qu’avons-nous fait de l’en-deçà?» (p.63), demande le philosophe, moins pour exalter le passé que le réel. Et c’est toute la différence. Régis Debray porte une exigence presque solennelle: «On refait la chaîne, du réel à l’idéal, de Lucy à Marilyn. On refait de la durée. On ne sauvera pas la transmission qui d’un singe nu fait un être humain sans remettre l’adolescent à sa place et l’ancien à la sienne, sans dissocier l’autorité du pouvoir» (p.71). Nous y voilà. «Nos raisons d’agir ne sauraient être raisonnables parce que rien de sérieux ne se fait sans passion, et donc sans malentendu. (…) Notre pays a perdu ses légendes et ses fresques, aussi le voit-on décrocher» (p.94). Alors, rideau ? Surtout pas: «L’innovateur rembobine le film, et renoue les fils qui ont été rompus, en sorte que le retour aux sources n’est pas retour à l’ordre mais rebond en avant. Il n’y a jamais de nouveau, il n’y a que des renouveaux.» En politique comme en toutes choses, le réenchantement est parfois l’ombre portée du désenchantement.
 

[BLOC-NOTES publié dans l'Humanité du 19 avril 2013

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22 Avril 2013, 21:42pm

Publié par PCF Villepinte

Caroline Fourest: "La manif des privilégiés"

Essayiste, rédactrice en chef de la revue Prochoix.

 

Essayiste et rédactrice en chef de la revue Prochoix, Caroline Fourest est l'invitée de la semaine de l'Humanité.

"Ils défient les CRS, se couchent sur les voies de TGV, harcèlent et huent les ministres, au cri de «Hollande fasciste» ! Souvent, leurs manifestations dégénèrent. Des casseurs lancent des projectiles, quand ils n’agressent pas les journalistes. Mais la droite comprend. Celle qui ne veut pas céder à la «dictature de la rue» quand il s’agit de ne pas laisser casser les acquis sociaux ou réformer les retraites comprend ces «casseurs»-là. Elle parle même de «colère populaire». Le Point s’interroge: sommes-nous à la veille d’un 1789?

Quelle imposture. Car, de quel peuple et de quelle colère parlons-nous? Ce ne sont pas les plus défavorisés qui manifestent contre le droit au mariage pour tous, mais les plus favorisés. Il ne s’agit ni des salariés désespérés, ni d’ouvriers en lutte pour qu’on ne ferme pas leur usine, ni de jeunes au chômage. Non, ces manifestants-là descendent dans la rue pour que d’autres citoyens ne puissent pas se marier ou adopter. Pour conserver le modèle dominant, patriarcal et hétérosexiste.

À l’image de Frigide Barjot, ils arborent des insignes où les filles sont en rose et les garçons sont en bleu –comme sur la porte des toilettes– pour être sûrs de ne pas oublier la sacro-sainte différence des sexes. Ils disent défendre la famille mais interdisent à d’autres d’en fonder, et forment eux-mêmes un drôle de mariage. Entre sympathisants de l’UMP et du FN, entre catholiques anti-avortement et néofascistes.

Bien sûr, ils ne sont pas tous d’accord sur le sort à réserver aux homosexuels. Certains veulent les tuer, d’autres simplement les ségréguer ou les discriminer. Mais une chose est sûre: aucun de ces révoltés-là ne veut l’égalité. Ils manifestent pour conserver leurs privilèges. Avec une rage qui n’est pas celle de 1789 mais bien plutôt celle de la noblesse à la veille du 4 août. D’ailleurs, ce n’est pas de la rage, mais de la morgue, voire pour certains de la haine. Et cela change tout.

  • A lire aussi:

Manif pour tous: l'UMP réfute toute collusion avec le Front national

Les anti-mariage ne veulent rien lâcher

Manif pour tous: de la rue aux urnes

Caroline Fourest

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22 Avril 2013, 14:22pm

Publié par PCF Villepinte

     

    Politique - le 22 Avril 2013

     

    700 écologistes appellent à se mobiliser le 5 mai pour la VIème République

     

    Après le ralliement d’Eva Joly, 700 écologistes de tous horizons signent à leur tour un texte appelant à marcher aux côtés du Front de gauche, pour une VIème République, le 5 mai prochain. "Pour faire rimer écologie et démocratie"!

    « Que nous l’appelions écosocialiste, alterdéveloppement, objection de croissance,   6e République ou autrement, tou-te-s nous voulons un système démocratique écologique et social au service des citoyen-ne-s. » 700 écologistes de tous horizons ont ainsi signé un appel à manifester aux côtés du Front de gauche le 5 mai.
    Ces écologistes viennent du monde politique, mais aussi du civil. Ils déplorent qu’ « aujourd’hui les grandes décisions en matière d’énergie et d’aménagement du territoire n’impliquent pas ou peu les citoyen-ne-s. Pire, elles s’élaborent souvent dans l’opacité la plus totale ou en refusant d’entendre les mobilisations populaires. » Pour cette raison, ils appellent à « faire rimer écologie et démocratie », et donnent également rendez-vous à grande marche citoyenne pour la 6e République le 5 mai 2013 à Paris.

    Quelques-uns des Premiers signataires.
    Paul Ariès, Directeur de la rédaction du journal La vie est à nous ! / Le Sarkophage et de la revue les Z’indigné(e)s. Corinne Morel Darleux, Secrétaire nationale à l’écosocialisme du Parti de Gauche. Michael Löwy,  directeur de recherches émérite au CNRS. Stéphane Lhomme, Directeur de l’Observatoire du Nucléaire. Anne Isabelle Veillot, Secrétaire Nationale du Parti Pour la Décroissance. Myriam Martin, Gauche Anticapitaliste. Stéphane Lavignotte, militant écologiste. Silvain Pastor, Ancien conseiller régional Verts de Languedoc-Roussillon. Gilles Monsillon, de la FASE...

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22 Avril 2013, 14:20pm

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22 Avril 2013, 14:10pm

Publié par PCF Villepinte

Pour une 6e République, contre la finance et l’austérité : l'appel de plus de 60 économistes

 

 

Plus de 60 économistes se prononcent pour une 6ème République et soutiennent la marche du 5 mai. Dénonçant une « République à bout de souffle », ils en appellent à « une tout autre politique économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux et la transition écologique ». Parmi les signataires, on retrouve notamment : Frédéric Boccara, Marc Bousseyrol, Laurent Cordonnier, Guillaume Etievant, Bernard Friot, Jean Gadrey, Jacques Généreux, Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Sabina Issehnane, Pierre Khalfa, Dany Lang, Philippe Légé, Christiane Marty, François Morin, Dominique Plihon, Jean-Paul Pollin, Christophe Ramaux, Jacques Rigaudiat, Catherine Samary, Dominique Taddéi, Stéphanie Treillet, Sébastien Villemot, etc ..

L’affaire Cahuzac est révélatrice d’une République à bout de souffle. La défiance vis-à-vis des institutions et la conviction que les responsables politiques sont devenus impuissants face à la crise – quand ils ne sont pas corrompus – minent le régime et conduisent un nombre croissant de nos concitoyens à se réfugier dans l’abstention, voire, pour une partie, à rechercher des boucs émissaires et à adopter les discours ethnicistes de l’extrême droite. Les racines de cette situation touchent à la fois à la soumission des gouvernements à la logique du capitalisme financiarisé, à leur adhésion à une construction européenne qui se fait contre les peuples, à la nature antidémocratique des institutions de la cinquième République et à l’endogamie entre les milieux d’affaires et les hauts responsables au pouvoir. Aussi, le basculement de certains de ces responsables politiques dans la délinquance financière ou fiscale n’est pas la dérive personnelle de quelques moutons noirs, mais bien le prolongement logique du sentiment d’irresponsabilité et de toute-puissance qui habite cette nouvelle oligarchie politico-financière. Les appels à la morale individuelle et à plus de transparence ne seront donc qu’un emplâtre sur une jambe de bois si des mesures à la hauteur de la situation ne sont pas prises.

Sur le plan économique, la première est d’arrêter les politiques d’austérité : désastreuses socialement, elles sont stupides économiquement, étant incapables même de répondre à l’objectif qu’elles se sont fixé, la réduction des déficits. La deuxième est d’en finir avec la domination des marchés financiers sur la vie économique et sur la société, ce qui passe par un contrôle social des banques, la séparation organisationnelle stricte entre banques d’affaires et banques de dépôts, l’interdiction des produits financiers à risque et des activités spéculatives (en particulier l’interdiction des transactions financières avec les paradis fiscaux) et la création d’un pôle public financier. Il s’agit aussi d’engager une répartition plus égalitaire du revenu national par une augmentation de la part des salaires dans la valeur ajoutée, et une réforme fiscale d’ampleur redonnant en outre des marges de manœuvre à la puissance publique. Bref, c’est une tout autre politique économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux et la transition écologique qu’un gouvernement de gauche se devrait de mettre en œuvre.

Elle devrait s’accompagner d’une bataille à l’échelle européenne pour la refondation de l’Europe. La sacralisation de la liberté de circulation des capitaux et l’interdiction pour la BCE de financer les États ont donné aux marchés financiers un véritable pouvoir de veto sur les décisions des institutions démocratiquement élues, pouvoir qu’ils exercent via les attaques spéculatives et le chantage à la délocalisation. En finir avec cette situation et donner aux peuples d’Europe la maîtrise de leur destin doit être l’objectif de tout gouvernement de gauche. Nul doute qu’un gouvernement qui engagerait un tel processus aurait un écho considérable et trouverait nombre d’alliés parmi les peuples étranglés par les politiques actuelles.

En France, il s’agit d’en finir avec les institutions de la cinquième République et de redonner du pouvoir aux citoyens et aux citoyennes dans tous les domaines de la vie politique et économique. Face à la profondeur de la crise politique, économique et écologique, la perspective du passage à une sixième République – par le biais d’un processus constituant impliquant tous les citoyens – est à l’ordre du jour. La démocratie à tous les niveaux de décisions, voilà l’essence de la sixième République. Elle devra, notamment, permettre à la souveraineté populaire de franchir la porte des entreprises. Aujourd’hui, les actionnaires sont les seuls à décider de la conduite des entreprises, alors que ce sont les travailleurs qui créent la richesse. Pour rompre avec cette situation, il faut donc étendre de manière très importante les droits des salarié-es, notamment donner au Comité d’entreprise un droit de veto sur les décisions stratégiques et créer un statut du salarié qui permettra la mise en place d’une sécurité sociale professionnelle. Et, pour les secteurs de l’économie qui relèvent directement de l’intérêt général, l’arme de la nationalisation sous contrôle démocratique pourra et devra être utilisée.

Le manque d’indépendance et de pluralisme dans le traitement médiatique de l’information économique est un obstacle à la réappropriation par le peuple de la politique économique. L’idéologie néolibérale étouffe toute possibilité de débat démocratique éclairé et argumenté. Dans l’enseignement et la recherche, la domination de l’école de pensée néoclassique a été instituée, en contradiction fondamentale avec l’esprit scientifique qui suppose la possibilité de remise en question des théories. Alors qu’il est de plus en plus évident que les politiques néolibérales nous conduisent à la catastrophe économique et écologique, il devient d’autant plus urgent de permettre l’épanouissement des recherches qui se placent hors du cadre de pensée de l’orthodoxie actuelle.

Pour toutes ces raisons, nous, économistes, soutenons la marche citoyenne du 5 mai 2013 pour une sixième République, contre la finance et l’austérité.

Signataires:

Louis Adam, commissaire aux comptes
Daniel Bachet, université d’Evry;
Philippe Batifoulier, université Paris ouest;
Nicolas Beniès, université populaire de Caen;
Mathieu Béraud, université de Lorraine;
Eric Berr, université Bordeaux IV;
Jacques Berthelot, ex INP de Toulouse;
Pierre Bezbakh, Paris Dauphine;
Boris Bilia, statisticien-économiste;
Pierre Bitoun, INRA;
Frédéric Boccara, université Paris XIII;
Marc Bousseyrol, Sciences Po Paris;
Mireille Bruyère, université Toulouse 2;
Claude Calame, EHESS;
Christian Celdran, Economistes atterrés;
Gabriel Colletis, professeur de sciences économiques université de Toulouse 1;
Pierre Concialdi, économiste-sociologue;
Laurent Cordonnier, université Lille 1;
Jacques Cossart, économiste du développement;
Jean-Paul Domin, université de Reims;
Guillaume Etievant, expert auprès des CE;
Bernard Friot, IDHE Paris Ouest;
Maryse Gadreau, professeur émérite à l’université de Bourgogne;
Jean Gadrey, université Lille I;
Véronique Gallais, économiste;
Jacques Généreux, Sciences Po Paris;
Patrick Gianfaldoni, UAPV;
Jean-Pierre Gilly, professeur émérite université de Toulouse;
Pierre Grou, université Versailles Saint-Quentin;
Alain Guery, EHESS;
Bernard Guibert, administration économique;
Jean-Marie Harribey, université Bordeaux 4;
Michel Husson, économiste;
Sabina Issehnane, université Rennes 2;
Andrée Kartchevsky, URCA;
Pierre Khalfa, syndicaliste, membre du Conseil économique, social et environnemental;
Dany Lang, université Paris 13;
Pierre Le Masne, université de Poitiers;
Philippe Légé, université de Picardie;
Marc Mangenot, économiste;
Jonathan Marie, maître de conférences, université Paris 13;
Christiane Marty, économiste;
Pierre Mascomere, actuaire consultant;
Gustave Massiah, économiste, école d’architecture de paris La Villette;
Jérôme Maucourant, économiste;
Thierry Méot, statisticien;
François Morin, professeur émérite;
Nolwenn Neveu, professeure agrégée de sciences économiques et sociales;
Gilles Orzoni, Ecole polytechnique;
Jean-Paul Pollin, université d’Orléans;
Dominique Plihon, université Paris 13;
Nicolas Prokovas, université Paris 3;
Christophe Ramaux, université Paris I;
Gilles Raveaud, Institut d’Etudes Européennes, université Paris 8 St-Denis;
Jacques Rigaudiat, ancien conseiller social des Premiers ministres Rocard et Jospin;
Gilles Rotillon, université Paris-Ouest;
Jean-Marie Roux, économiste;
Robert Salais, Ecole normale supérieure de Cachan;
Catherine Samary, université Paris Dauphine;
Dominique Taddéi, ancien président d’université, ancien Président de la Caisse des dépots et consignations;
Bernard Teper, Réseau Education Populaire;
Stéphanie Treillet, économiste;
Sébastien Villemot, économiste;
Philippe Zarifian, professeur Université Paris Est

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21 Avril 2013, 08:48am

Publié par PCF Villepinte

La "part d'ombre" du gouvernement
 

Jadis, on voulait rassurer Billancourt ; aujourd’hui c’est Standard & Poor’s qu’on ne veut plus désespérer.
 

D’ordinaire, l’intelligence des humains permet de limiter l’exercice de leurs décisions à tout ce qui regarde leur rapport avec les choses, où elle est on ne peut plus vitale. Passés au laminoir du train fou de l’économie libéralo-globalisée, nos gouvernants ont-ils perdu tout sens des réalités au point de nier leur propre intelligence, leurs promesses, et même ce qui a constitué, un jour, leur engagement solennel dans le camp du progrès, celui de la gauche? Si certains cherchent la vraie «part d’ombre» (sic) du tandem Hollande-Ayrault, qu’ils analysent froidement ce qui s’est passé mercredi 17 avril au Conseil des ministres et ils comprendront comment et pourquoi certains socialistes ont lâché leur fil d’Ariane – la lutte pour la justice –, qui, par tradition républicaine, a toujours reposé sur l’union du populaire et du régalien.

Mercredi, donc, le gouvernement a présenté son «programme de stabilité» pour 2013-2017. Le choix des mots est déjà un programme ; le contenu, une horreur. La France prévoit en effet un nouveau tour de vis de près de 20 milliards d’euros pour 2014, après les 40 milliards de cette année, concentré principalement sur ce que le premier ministre en personne nomme «les dépenses». L’objectif? Rentrer dans les clous à coups de marteaux.
Lisez plutôt: «Nous devons convaincre la Commission européenne de notre sérieux», avouait un proche conseiller de Jean-Marc Ayrault. Jadis, on voulait rassurer Billancourt ; aujourd’hui c’est Standard & Poor’s qu’on ne veut plus désespérer. Restait à Pierre Moscovici de mettre ça en forme: «Ce qui importe pour moi, c’est que la réduction du déficit nominal procède de celle du déficit structurel et pas l’inverse.» On appréciera au passage la sémantique novlanguesque. Hier, Ayrault assurait mener une «politique de gauche» pas «de l’incantation». Mais, samedi dernier, avant le conseil national du PS, il affirmait: «Il n’y a pas d’alternative à notre politique.» Soyons cruels: ça ne vous rappellerait par hasard la prière libérale de Margaret Thatcher, «There is no alternative»? Curieux pied de nez auquel est venue se mêler Angela Merkel. Elle a souhaité, mercredi, le «succès» de la France pour réduire ses déficits. Vous avez voté Hollande ou Merkel au second tour de la présidentielle?
 

Rassurons-nous. À entendre MM. Hollande, Ayrault et Moscovici – il y a quelques semaines nous aurions pu rajouter Cahuzac –, il ne s’agit en aucun cas d’une politique d’austérité. Selon eux, leurs choix depuis onze mois permettent au contraire «d’éviter l’austérité». Au-delà de la supercherie, vérifions le sens exact. Définition du mot «austérité» appliquée à l’économie, lue dans le Larousse 2013: «Visant à limiter les dépenses…» Que ces messieurs s’inspirent vite de Camus: «Mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde.» Or le malheur en question enfonce les portes. Le FMI et l’OFCE viennent d’annoncer que la France était en récession. Nous y sommes…

Après l’administration Obama, qui conseille à l’Europe de penser un peu «à la relance» (on croit rêver), l’OFCE s’inquiète d’une zone euro qui boit «le calice de l’austérité jusqu’à la lie». À défaut d’entendre les héritiers du Temps des cerises, nos gouvernants écouteront peut-être ceux qui les ont poussés dans la nouvelle religion de la finance. C’est même urgent. Car, pendant ce temps-là, l’espérance de vie en bonne santé, qui progresse depuis la Seconde Guerre mondiale, stagne en Europe, selon une étude qui évoque «un indicateur important des politiques européennes». Faut-il une meilleure preuve que les logiques austéritaires conduisent au pire?
 

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 18 avril 2013.]
 

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21 Avril 2013, 08:32am

Publié par PCF Villepinte

Jean-Paul Fitoussi
«Sans remise en cause de la politique d’austérité, le malade mourra guéri»

 

 

Jean-Paul Fitoussi, économiste à l’OFCE, fustige le pacte européen de stabilité budgétaire, qui n’a aucune logique économique. 

Pourquoi estimez-vous 
que le pacte budgétaire 
est dangereux ?

Jean-Paul Fitoussi. Si le gouvernement augmente les impôts et baisse la dépense, c’est bien parce que François Hollande a signé ce pacte budgétaire. C’est bien pour cette raison que notre gouvernement conduit ces politiques, alors qu’elles ne permettent pas de réduire la dette et les déficits. Elles ne font qu’appauvrir les pays européens. Aujourd’hui, si aucun pays n’atteint son objectif, c’est bien parce que la croissance n’est pas au rendez-vous. De plus, la politique menée conduit aux faillites d’entreprises, à des taux de chômage considérables, surtout chez les jeunes. Comment peut-on faire croire au peuple que cette politique est faite pour préserver les générations futures quand, en Espagne ou en Grèce, il y a 27 % de chômeurs et 60 % de chômage chez les jeunes ? Quand il y a récession ou quasi-récession, il est contre-productif de conduire une politique d’austérité. La priorité doit être le plein-emploi, la croissance des revenus et la fin de la précarité. La réalité a fait la preuve que la théorie dite des nouveaux classiques, qui consiste à déréguler et à libéraliser les marchés financiers sous prétexte qu’une telle politique nous conduirait à un optimum économique et social, à la plus grande productivité possible et à la plus grande croissance, est fausse.

 

Quels sont les risques d’une telle inflexion politique ?

Jean-Paul Fitoussi. Si les gouvernements ne s’occupent pas des problèmes des gens dans un régime démocratique censé gouverner pour l’ensemble des populations, en tout cas pour le plus grand nombre, cela devient un véritable danger. Les partis de gouvernement conduisent peu ou prou la même politique puisqu’ils appliquent la feuille de route européenne qu’ils ont eux-mêmes dessinée. Du coup, les électeurs vont voter pour des partis plus ou moins fantaisistes, plus ou moins dangereux. C’est la leçon du vote italien mais aussi français, avec 
le score important de madame 
Le Pen et l’arrivée du parti fasciste au Parlement.

 

Est-il possible d’inverser le cap ?

Jean-Paul Fitoussi. C’est très compliqué, les décisions sont prises à l’unanimité en Europe. Mais si la France remet en cause le pacte, beaucoup de pays souffrant de ses politiques pourraient s’associer et taper sur la table. Il n’empêche qu’il manque un gouvernement à l’Europe. Pour l’instant, nous sommes des demi-citoyens, des citoyens qui ont le droit de voter au niveau régional mais ne l’ont pas au niveau fédéral. Au Japon ou aux États-Unis, la dette souveraine est très élevée, or il n’y a pas de crise. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en Europe, l’endettement se réalise sur une monnaie contrôlée par les marchés, sans contrôle politique. Il suffirait de créer un titre unique de la dette en Europe pour vider cette spéculation de tous ses moyens, puisque cela reviendrait à fermer les marchés intra-européens de la dette. Et dans ce cas, il n’y aurait plus la course à la rigueur comme aujourd’hui. Ce que je propose, ce sont de petits pas. Faire de la BCE un prêteur en dernier ressort, créer un titre unique de la dette et ralentir les exigences de réduction de déficit budgétaire. Contourner un peu le pacte en disant qu’il est déraisonnable, sinon le malade mourra guéri.

 

Est-ce suffisant ?

Jean-Paul Fitoussi. Non, il faudrait de toute urgence faire un véritable pacte de croissance. Par exemple, en créant une communauté européenne de l’énergie, de l’environnement et de la recherche, qui investirait dans toutes les sources d’énergie et dans la rénovation urbaine. Nous pouvons créer des infrastructures qui, aujourd’hui, manquent en Europe. Il faut changer radicalement de politique et créer un pacte de croissance. Ne gouvernons pas contre les choix politiques des peuples ! L’Europe est très libérale, c’est la raison pour laquelle 
mon livre est un cri d’alarme (1). 
Parce que ce libéralisme-là 
nous conduit dans le mur. 
Nous savons que nous pouvons faire autrement. Sans volonté politique, nous ne ferons rien, 
c’est pour cela que je dis que 
ce n’est pas un problème économique mais un problème politique.

  • A lire aussi:

Le gouvernement choisit d'alourdir la facture de l'austérité

André Chassaigne (PCF): "Cette politique plombe la croissance"

Entretien réalisé par Clotilde Mathieu

 

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20 Avril 2013, 17:57pm

Publié par PCF Villepinte

Dédié à Monsieur le Maire de SEVRAN

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20 Avril 2013, 11:52am

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L'affiche de l'événement

Culture - le 19 Avril 2013

Musique

Disquaire Day, la grande fête du vinyle

 

Ce samedi a lieu la troisième édition de la fête des disquaires indépendants avec plus de deux cents participants partout en France. 

Et si le disque vinyle redevenait la valeur phare de la musique enregistrée? Oubliée pendant des années, la galette noire au format 33 tours est de nouveau tendance et reprend sa place dans les bacs. Avec le passage du vinyle au CD, la culture de la dématérialisation de la musique s’est installée. L’industrie du disque a mis l’accent sur le CD en optant pour une diffusion dans la grande distribution au détriment des petits disquaires. Résultat, des dizaines d’entre eux ont fermé boutique au désespoir des amateurs de musique qui ne considèrent pas le disque comme un objet de consommation voué au seul critère du marché.

« Redonner de la valeur au disque »

Partant de ce constat, le Calif (Club action des labels indépendants français), avec le soutien du ministère de la Culture, s’est donné pour mission de soutenir le réseau des disquaires indépendants. Créé sur le modèle du Record Store Day initié aux États-Unis en 2007, le Disquaire Day organise, depuis deux ans, une journée unique dédiée à la célébration des disquaires ainsi qu’aux labels et artistes liés à l’événement.

Ce samedi, plus de deux cents boutiques, partout en France, en Belgique et en Suisse, participeront à la troisième édition de ce qui est devenu l’événement musical incontournable du printemps, la plus grande fête de la musique enregistrée qui réunit la filière et le public : « On a envie de se retrouver et de faire la fête, explique David Godevais, directeur du Calif. Le public qui avait déserté l’industrie musicale en allant sur Internet, on le retrouve aujourd’hui en train d’acheter des vinyles. Entre 70 et 80 % de gens qui participent à l’événement ont entre 18 et 33 ans. Avec le Disquaire Day, on redonne de la valeur au disque. C’est enthousiasmant dans cette période où on a plutôt tendance à dire “bienvenue à bord du Titanic”. »

Pour Jack White, ancien membre des White Stripes, parrain de l’édition 2013, par ailleurs patron du label et magasin de disques Third Man Records à Nashville, se rendre chez un disquaire est une manière de changer son « point de vue sur le monde, les autres, l’art » : « Il y a de la beauté et du romantisme dans l’acte de se rendre chez un disquaire et de découvrir quelque chose de nouveau. » Les amateurs de vinyles pourront ainsi découvrir des inédits de David Bowie, Ed Banger, Metronomy, Mylène Farmer, Benjamin Biolay, Eiffel, IAM, Jean-Louis Murat, Lescop et de nombreux autres .

Les mêmes disques au supermarché

« L’intérêt du Disquaire Day est qu’il a modernisé quelque chose qui paraissait désuet, à savoir le petit disquaire de ville », dit Emmanuel de Buretel, patron du label indépendant Because Music : « Les grandes surfaces vendent toutes le même disque aujourd’hui. Le disquaire a un rôle important. Il ne vendra pas l’album de Céline Dion, mais peut-être les premiers disques des Rita Mitsouko qui sont plus difficiles à trouver. » Une fête de la musique et du vinyle qui s’achèvera par des concerts à Marseille, Lyon, Toulouse, Amiens et Paris, à la Gaîté lyrique, où se produiront Alex Beaupin, Girls in Hawaii, Lily Wood & The Prick, Christine & The Queens, Wax Tailor et Rubin Steiner.

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Victor Hache

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