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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Compte en Suisse:

3 Avril 2013, 07:09am

Publié par PCF Villepinte


 

 

 

 

Compte en Suisse: Cahuzac avoue devant les juges d’instruction

 

 

Jérôme Cahuzac, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale par les juges en charge de l'enquête, a reconnu dans l’après midi avoir détenu un compte à l'étranger. Dans un communiqué, il se dit "dévasté par le remords" et demande pardon pour "une faute inqualifiable".

« J’ai rencontré les deux juges aujourd’hui. Je leur ai confirmé l’existence de ce compte et je les ai informés de ce que j’avais d’ores et déjà donné les instructions nécessaires pour que l’intégralité des actifs déposés sur ce compte, qui n’a pas été abondé depuis une douzaine d’années, soit environ 600.000 €, soient rapatriés sur mon compte bancaire à Paris. »
Jérôme Cahuzac s’excuse sur son blog, se dit «  dévasté par le remords. » « Penser que je pourrais éviter d’affronter un passé que je voulais considérer comme révolu était une faute inqualifiable. J’affronterai désormais cette réalité en toute transparence. »

Après des mois de dénégation, l’ancien ministre du Budget, cerné par des éléments d’enquête de plus en plus accablants, a ainsi avoué. Dès le 12 mars, la justice suisse avait reçu une demande d’entraide judiciaire de la part des autorités judiciaires françaises, suite à l’expertise d’une bande audio dans laquelle un homme identifié comme Cahuzac évoquait son compte en Suisse. Fait aggravant, le parquet avait précisé par ailleurs que «l’un des témoins entendus par les enquêteurs a affirmé qu’il lui avait été rapporté que les sommes versées sur ce supposé compte proviendraient de laboratoires pharmaceutiques».  Il y a juste deux semaines, l’accusé avait pourtant encore une fois dénoncé le caractère « calomniateur » de l’enquête menée par Mediapart.

L’ancien ministre qui se disait pourfendeur de la fraude fiscale s’est en outre rendu, au moins moralement, coupable de parjure devant l’Assemblée nationale, assurant de son innocence le 5 décembre dernier, devant les députés. « Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte à l’étranger. Ni maintenant, ni avant. » Outre le blanchiment de fraude fiscale, il est aussi mis en examen pour perception par un membre d'une profession médicale d'avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la Sécurité sociale, blanchiment et recel de ce délit.

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CINEMA

1 Avril 2013, 08:43am

Publié par PCF Villepinte

Par Thomas Bauder| REGARDS27 mars 2013
 

Révélé grâce à Canine, son premier long métrage magnifiquement claustrophobe, le cinéaste grec Yorgos Lanthimos poursuit son exploration de l’étrangeté des comportements humains avec ALPS, fable inquiétante et implacable dans laquelle il est question de prendre la place des morts. L’expression métaphorique et dérangeante d’une société au bord de l’abime. Un cinéma de l’essentiel.

  
 

 

Longtemps, le cinéma et la Grèce n’ont été principalement associés qu’autour de deux figures assez hétérogènes, l’une incarnée par Anthony Quinn, gesticulant dans le personnage crétois de Zorba, l’autre par le cinéaste contemplatif Théo Angélopoulos statufié de son vivant. Etrangement, c’est à la faveur de la crise financière qu’a émergé, autour de figure de la productrice Athina Tsangari, (et réalisatrice elle même d’Attenberg, découvert l’an passé) un cinéma grec remarqué par la cinéphilie festivalière d’Europe et d’ailleurs. Un cinéma tellement éloigné de la mélodie habituelle des films de fiction qu’on pourrait le dire « atonal ». Un cinéma qui travaille le déraillement scénaristique avec une belle constance, depuis son présupposé fictionnel jusqu’à son dénouement paroxystique.



Dans Canine Yorgos Lanthimos observait la réclusion volontaire, quoique totalement insane, d’une famille de la moyenne bourgeoisie jusqu’au morbide le plus achevé. Dans ALPS son nouveau film, le cinéaste grec s’attache à suivre un groupe d’individus dont l’activité, étrange et à mi-chemin entre le service à la personne et le travail du comédien, consiste à remplacer, auprès de la famille ou des proches, celles et ceux qui ne sont plus. Un ami dont il ne reste qu’une ancienne photographie et la casquette de capitaine de navire, un mari disparu, une maitresse ou une amante, mais aussi une jeune fille de seize ans, joueuse de tennis, décédée des suites d’un accident qu’il va falloir incarner auprès de parents en détresse. Revêtant certains effets de la défunte, prononçant des phrases convenues d’avance, rejouant certaines scènes à la demande de la famille, l’infirmière - ici les membres qui officient au sein du groupe ne possèdent pas de noms – va s’acquitter de sa tache avec un investissement qui n’aura d’égal que son incapacité, passée la trentaine, à incarner de façon convaincante une adolescente. Personnages égarés dans leurs simulacres d’existences, tout comme nous aussi parfois, devant ce film hypnotique.

Mais derrière l’enchainement de situations, au mieux absurdes, néanmoins tirant constamment vers le malaise, ce qui se dévoile dans le creux de l’écriture et de la mise en scène, c’est la représentation d’une société dont les digues du surmoi se seraient effondrées. Une société dans laquelle la prise en charge du deuil ou de la douleur de la perte, par des avatars travestis irait de soi dès lors qu’elle est rémunérée et fait l’objet d’un contrat commercial. Une société qui serait devenue incapable de réagir malgré le franchissement de paliers toujours plus grands dans la déshumanisation des rapports individuels. Une société qui bien entendu, ne ferait aucunement l’économie d’une multitude de chefs, sous chefs et contremaitres, plus ou moins effrayants, agents indispensables de l’approfondissement des mécanismes de la servitude volontaire. Ainsi, même si Yorgos Lanthimos se défend d’avoir réalisé un film politique, on ne peut s’empêcher de convoquer la situation économique et idéologique de la Grèce pour servir de grille de lecture à ce que ALPS projette sur l’écran. Notamment cette économie souterraine, clandestine même, que la baisse des salaires et l’augmentation des impôts a rendu indispensable à la survie de millions de citoyens, sans parler du risque de retour du fascisme, présent dans les deux films de Lanthimos et de moins en moins contenu par le corps politique hellène.

Quand on lui pose la question de savoir comment une cinématographie peut s’épanouir dans un tel contexte, Lanthimos répond à sa manière, de façon légèrement absurde. Notant tout d’abord l’extrême liberté créatrice de ceux qui n’ont rien, aucun financement, et montent leurs films sans autres contraintes que celles du « do it yourself » il met aussi en avant le temps disponible de quelques uns, dont lui, venus de la publicité et profitant depuis la crise des très longues périodes sans travail pour se consacrer à des activités plus nécessaires, plus essentielles. Le cinéma, pour eux, comme pour nous, en fait partie. Ce bonheur du cinéma, surgi au beau milieu d’un désastre, voilà bien l’expression de la formidable capacité d’adaptation grecque, sans que l’on sache pour autant, entre résistance et résilience quel élan l’emportera.

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DIS MOI QUI TU FREQUENTES

1 Avril 2013, 08:31am

Publié par PCF Villepinte

François Hollande et le gotha du patronat : une relation affichée
Par Pierre Khalfa| REGARDS 25 mars 2013
 

Lundi 18 mars, François Hollande a diné avec la fine fleur des patrons européens. Un repas qui en dit long sur une connivence que le Parti socialiste ne tient désormais plus secrète. Point de vue de Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic.

Il y a quelquefois des actes apparemment mineurs mais qui concentrent une politique. C’est le cas, lundi 18 mars, du diner organisé à Berlin à l’initiative de l’European Round Table (Table ronde européenne), club select qui regroupe le gotha des grands patrons européens. Ce diner réunissait, outre une quinzaine de chefs d’entreprise, Angela Merkel, François Hollande et José Manuel Barroso. Quatre thèmes étaient au menu de ce repas, présentés à chaque fois par le patron d’une multinationale : politique de la concurrence, politique énergétique, flexibilité du marché du travail, innovation. L’objectif de ce repas était, selon François Hollande, de « tout faire pour que la compétitivité de l’économie européenne soit la plus haute possible », ce diner devant alimenter la feuille de route qui sera examinée par le Conseil européen de juin 2013.

On connaissait déjà le poids des lobbies patronaux à Bruxelles. On estime aujourd’hui à plus de 15 000 le nombre de lobbyistes, la plupart étant issus des milieux d’affaires, opérant dans des bureaux situés autour du siège de la Commission européenne et du Parlement. On connaissait aussi les liens étroits qui lient la Commission avec les milieux d’affaires depuis l’époque où Jacques Delors avait noué des relations privilégiées avec l’European Round Table. Ces liens expliquent, en partie, la propension toujours plus grande de la Commission à privilégier les solutions néolibérales en Europe. Mais tout cela se faisait dans une certaine discrétion et dans l’atmosphère feutrée des bureaux bruxellois, la Commission s’étant toujours présentée comme l’instance qui défendait l’intérêt général européen. Elle faisait d’ailleurs valoir qu’elle recevait régulièrement la Confédération européenne des syndicats. De même, si les liens des dirigeants du Parti socialiste avec certains milieux patronaux étaient connus, ils n’étaient pas revendiqués.

Ce diner montre que cette posture de relative circonspection n’est plus de mise. On avait certes déjà eu le défilé du Premier ministre et des ministres à l’université d’été du Medef et François Hollande avait reçu l’Association française des entreprises privées qui regroupe le grand patronat français. Mais cela pouvait passer pour la promotion de relations sociales apaisées. Le diner du 18 mars indique qu’il s’agit d’autre chose. C’est ouvertement et sans vergogne que le président de la Commission et les chefs d’Etat et de gouvernement des deux plus grandes puissances économiques de l’Union européenne se sont affichés avec la fine fleur du patronat européen et ont écouté sans broncher leurs recommandations, François Hollande souhaitant même organiser un repas similaire à Paris.

Qu’un président de la République de gauche puisse, sans problème, étaler sa connivence avec le grand patronat révèle dans quel moment politique nous sommes. Non seulement, la politique menée par le gouvernement tourne le dos à tout ce que l’on pourrait légitimement attendre d’une politique de gauche, mais, de plus, ce dernier met maintenant en cohérence la politique menée avec les discours et les gestes symboliques. La fuite en avant dans la mise en œuvre de mesures néolibérales – coupes budgétaires massives, baisse du coût du travail, aggravation de la flexibilité du travail, annonce d’une réforme de la protection sociale – se combine avec la mise en scène d’une complicité avec le patronat. Cela ne doit guère étonner : dans le reniement, c’est le premier pas qui est le plus dur, le reste vient tout seul.

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Extrême droite

1 Avril 2013, 08:22am

Publié par PCF Villepinte

Jacques Bompard, à gauche, au côté de Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, les trois députés d'extrême-droite

L'extrême-droite veut faire des chômeurs des travailleurs gratuits

Bompard fait du Le Pen... et du Sarkozy

 

Avec la proposition de loi déposée par Jacques Bompard qui vise à faire du chômeur indemnisé un travailleur gratuit, l’extrême droite réaffirme sa ligne sarko-libérale. 

Dans les années 1980, lorsque Jacques Bompard était encore adhérent au Front national, son président Jean-Marie Le Pen se voulait « le Reagan français ». Depuis, FN en tête, l’extrême droite française a fait mine de prendre un virage social. Mais quand le vernis s’écaille, l’ultralibéralisme réapparaît. En témoigne la proposition de loi que le député de la Ligue du Sud a annoncé avoir déposée. Il propose ni plus ni moins aux chômeurs que de travailler gratuitement.

"Main d'oeuvre gratuite"

« Il faut remplacer le traitement social du chômage » par un soi-disant « droit au travail », explique-t-il, qui pourrait se faire auprès « des collectivités, des associations mais aussi (du) privé ». C’est à ce secteur que le député destine ces « emplois » au rabais pour travailleurs de seconde zone. Le député d’extrême droite ne s’en cache pas : « Pourquoi le privé (...) ne bénéficierait pas de ces gens déjà indemnisés ? » s’interroge-t-il. « Au départ, ce serait de la main-d’œuvre gratuite », avant que le privé « prenne le relais ».

Preuve de la filiation idéologique de cette extrême droite « moderne » ? Nicolas Sarkozy avait fait la même proposition lors de sa campagne en 2007. Il avait déclaré vouloir que « les titulaires d’un minimum social aient une activité d’intérêt général, afin d’inciter chacun à prendre un emploi, plutôt qu’à vivre de l’assistanat », et glorifiait la « liberté et la dignité » que procure le travail. Les mêmes mots que ceux de Bompard, qui tient son argument pour que l’UMP soutienne son texte.

  • A lire aussi:

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Philippot: le vice était longtemps resté caché

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Grégory Marin

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Cactus Les dessous chics

1 Avril 2013, 08:18am

Publié par PCF Villepinte

 

Les socialistes au cœur de la mondialisation

 

 

Retrouvez les Dessous chics, la chronique des Pinçon-Charlot, chaque jeudi dans Cactus, le supplément grinçant de l'Humanité.

Les Français pensent souvent que les Américains, les Anglais ou les Allemands sont les principaux responsables de la mondialisation du commerce, des affaires et de la finance. Or les faits sont têtus. Jacques Delors, délégué national du Parti socialiste pour les relations économiques internationales (1976-1981), fut nommé président de la Commission européenne de 1985 à 1994 après avoir été ministre de l’Économie et des Finances du gouvernement Mauroy, de 1981 à 1984, sous la présidence de François Mitterrand.

Son directeur de cabinet avait été alors Pascal Lamy (photo), ancien membre du comité directeur du Parti socialiste, inspecteur général des finances après son passage par l’École nationale d’administration (ENA), celle des hautes études commerciales (HEC), et l’Institut des études politiques de Paris (IEP). Ils ont élaboré ensemble la directive de 1988 sur la libéralisation des mouvements des capitaux à l’intérieur de l’Europe. Puis le traité de Maastricht qui, soumis en 1992 à l’assentiment des Français par référendum, ne recueillera que 51,05 % des suffrages exprimés. Ce traité rendit tout de même obligatoire l’extension de cette libéralisation aux mouvements de capitaux avec les États tiers, c’est-à-dire n’appartenant pas à la Communauté européenne. Depuis 2005 Pascal Lamy, pour qui « l’ouverture des marchés et la réduction des obstacles au commerce ont été, restent et resteront essentielles », est président de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Michel Camdessus, ancien élève de l’ENA, haut fonctionnaire proche du Parti socialiste, fut nommé directeur du Trésor en 1982 puis gouverneur de la Banque de France en 1984, durant le premier mandat de François Mitterrand. Il occupa ensuite pendant treize ans le poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), de 1987 à 2000. Henri Chavranski, autre haut fonctionnaire proche du Parti socialiste, put, à l’OCDE qu’il présida de 1982 à 1994, contribuer à la libéralisation de tous les mouvements de capitaux entre les États membres.

Puis ce fut le tour de Dominique Strauss-Kahn, éminent membre du Parti socialiste, d’être proposé par Nicolas Sarkozy dès qu’il fut élu président de la République, en 2007, pour sa candidature au poste de directeur général du FMI, où il resta jusqu’à sa chute hautement médiatisée en mai 2010. Curieusement c’est encore une Française, Christine Lagarde, qui fut nommée le 30 juin 2011 directrice générale du FMI en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, alors qu’une enquête était ouverte par la commission des requêtes de la Cour de justice de la République sur la responsabilité de l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances de Nicolas Sarkozy dans la décision du tribunal arbitral qui a accordé plus de 200 millions d’euros à Bernard Tapie, qui fit une brève apparition dans le gouvernement socialiste de Pierre Bérégovoy en 1992-1993. Martine Aubry, la fille de Jacques Delors et secrétaire nationale alors du Parti socialiste, a dit apprécier les qualités et la nomination de Christine Lagarde à la tête du FMI, qui, toutefois, ne saurait être taxée de proximité avec le PS.

L’oligarchie libérale est ainsi faite que depuis le tournant de 1983, au cours duquel les élites du Parti socialiste ont assumé leur « modernité », c’est-à-dire leur adhésion au libéralisme, elle peut défendre ses intérêts en faisant jouer l’alternance entre la droite et la « gauche ». On change le personnel, mais, comme le miroir aux alouettes, il s’agit de faire briller l’espoir pour mieux neutraliser le gibier.

  • A consulter:

Le dernier ouvrage paru de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon: l’Argent sans foi 
ni loi, conversation avec Régis Meyran, Textuel, 2012.

  • A lire aussi les dernières chroniques des Pinçon-Charlot dans l'Humanité:

Bicéphalisme réactionnaire: dignité et excentricité

Un château au coeur de la mondialisation

monique pinçon-charlot et michel pincon

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