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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Cuba: "Les femmes ont un rôle essentiel à jouer"

20 Avril 2011, 06:23am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 19 Avril 2011

 

Mayda Alvarez Suarez est directrice du centre de recherche des femmes et membre du secrétariat de la Fédération des femmes cubaines. Au moment où le VIe congrès du Parti communiste cubain vient d'adopter des réformes importantes pour le pays, elle retrace pour l’Humanité le processus qui a amené à ces changements. (à lire: Fidel castro passe la main)

Il y a trois mois, de vastes débats ont été ouverts à Cuba sur la réforme économique et sociale proposée par le gouvernement. Sur quoi ont-ils porté ?

Mayda Alvarez Suarez. Ce long processus de consultations populaires est terminé depuis la fin du mois de février, mais il se poursuit encore. Les débats ont été organisés partout sur les lieux de travail, dans les quartiers, les cellules du parti communiste, les écoles, les communes et les universités. Les Cubains sont d’autant plus intéressés qu’ils ont beaucoup participé et se sont exprimés sur les volets de la réforme dont la mise en œuvre va avoir d’importantes répercussions sur la productivité du travail, le développement du pays et la vie des Cubains. Ils ont apporté des idées nouvelles et quand ils ne sont pas d’accord avec quelque chose, ils le disent.

Le sont-ils par exemple avec la suppression de 500.000 emplois  publics ?

Mayda Alvarez Suarez. Malgré leurs inquiétudes bien réelles, ils savent que c’est une nécessité, l’économie centralisée avec un Etat surdimensionné est un frein au développement. Il y a plus de travailleurs dans ce secteur que l’Etat en a besoin. Cela va à l’encontre de la productivité du travail. Le but est d’être plus productif, c’est pour cette raison que cette réforme est proposée. Il y a, et j’insiste, une expression forte pour dire que c’est un moment nécessaire et qu’il faut développer le pays, parce qu’il ya encore une foule de problèmes à résoudre.

 

"Personne ne sera laissé sur le bord du chemin"


Que deviennent alors ces travailleurs licenciés qui de fait doivent aller voir ailleurs ?

Mayda Alvarez Suarez. Pour absorber cette masse de travailleurs dans le secteur non-étatique plusieurs alternatives s’offrent à eux. Lors de leur départ ils toucheront  une indemnité d’un mois de salaire, de façon à leur permettre de chercher un autre emploi. Raul Castro l’a répété plusieurs fois, personne ne sera laissé sur le bord du chemin. Ainsi désormais les aides et subventions iront à la personne. Parmi les formules proposées il y a le travail à son compte propre, qui sera simplifié et amplifié, et les coopératives, un système existant dans l’agriculture. L’activité et les gains seront libres moyennant taxes et impôts.

Mais tout le monde ne va pas trouver un nouveau travail en si peu de temps. Le chômage risque d’augmenter…

Mayda Alvarez Suarez .Oui c’est possible surtout les premières années. Mais il y aura des incitations, comme par exemple dans le domaine de l’agriculture. C’est un secteur où il y a de l’emploi. De plus en plus de Cubains prennent des terres en usufruit, et çà marche. Nous avons des difficultés avec la spécialisation dans le sucre alors qu’il existe d’autres cultures. On est entrain de développer avec créativité, le « bio », avec un réel succès pour de nombreuses coopératives qui divulguent leurs résultats, échangent leurs expériences, et communiquent par le biais de la télévision. L’association des petits agriculteurs joue un rôle primordial pour stimuler la productivité de ces coopératives et aussi pour incorporer les femmes.

Les Cubains sont-ils inquiets ? Quelles ont leurs préoccupations ?

Mayda Alvarez Suarez. Ce qui inquiète le plus les Cubains, c’est la faiblesse de leurs salaires et la disparition prévue de la « libreta », le carnet qui leur assure à prix subventionné les produits de base comme le riz, le sucre, les haricots, l’huile etc. Or des produits sortent de la « libreta » et deviennent plus chers. Les Cubains veulent que leurs salaires puissent satisfaire leurs besoins. La possibilité maintenant d’avoir un autre travail, de faire autre chose, c’est aussi un stimulant, pour que leur activité soit la forme de vie et le moyen de satisfaire les besoins, ce qui n’était pas le cas auparavant. Parmi les autres sujets jugés prioritaires, il y a les transports, notamment urbains, à La Havane surtout, mais aussi le logement. La mise en place du système locatif est un moyen d’atténuer la crise du logement. J’ajouterai que les jeunes, qui ont participé massivement à ces discussions, souhaitent  que leur formation « vocationnelle » soit en adéquation avec les besoins réels du pays et l’offre proposée.

Les femmes ont-elles un rôle spécifique à jouer dans cette mutation ?

Mayda Alvarez Suarez. Oh oui ! Il est essentiel. Actuellement elles sont 46% dans les emplois relevant de l’Etat et 39% dans toutes les autres formes de l’économie, 66% dans le secteur des employés et techniciens. Elles sont très qualifiées. On les retrouve dans l’éducation, la santé, la justice, les sciences où 49%  sont des femmes…Les Cubaines savent que la Révolution leur a  donné la dignité, en tant que personne. La non-discrimination et l’égalité entre les hommes et les femmes pour toutes les formes d’autonomie, physique, économique, politique, est un principe intangible de la Révolution. L’épanouissement des femmes n’est pas possible hors de ce processus qui est humaniste. Il suffit de regarder dans d’autres pays ou de voir ce qui s’est passé dans d’autres pays socialistes…

 

"Changer les mentalités pour conquérir un droit"

 

Mais il y peu de femmes au gouvernement…

Mayda Alvarez Suarez. Nous sommes au quatrième rang mondial pour le nombre d’élues au Parlement, la Fance n’est que 63ème ! Il y a une vice-présidente. Mais c’est vrai, nous-mêmes, avec la Fédération des femmes cubaines, nous luttons pour avoir plus de représentantes à la direction du pays. Peu à peu, il y a un progrès, car nous n’avons pas adopté un système de quota. Nous avons pris le chemin plus large et plus long mais plus sûr de l’éducation. Car il s’agit de changer les mentalités et de conquérir un droit en lien avec notre propre travail de respect et de considération. D’où l’importance du langage et des messages, particulièrement à la radio ou à la télévision, qui sont autant de miroirs posés sur la représentation des femmes.

Il y a une égalité sur le papier, mais existe-t-il toujours des freins et des blocages ?

Mayda Alvarez Suarez. Oui surtout dans la sphère familiale. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des formes de discrimination mais c’est dans la conscience et non dans la volonté politique. C’est dans la famille où l‘on trouve les relations les moins égalitaires. La femme continue avec la surcharge  de travail, des tâches domestiques et la garde des enfants. Les hommes participent plus, mais les femmes connaissent toujours cette surcharge de l’espace privé. La conscience que l’espace de la famille est celui de tout le monde n’est pas encore établie, alors qu’il est aussi important que l’espace public  car il reproduit la culture, la force pour aller au travail, et le lien social. Les soutiens à la famille sont déprimés à Cuba aujourd’hui. Les crèches et les hôpitaux de jour sont insuffisants en nombre. Ce sont les conséquences du blocus, de beaucoup de problèmes dans la vie quotidienne et du manque de produits, comme par exemple les machines à laver le linge. Le travail à son compte propre, ou les coopératives peuvent aider, et faire en sorte que les familles soient déchargées de certains travaux. Les changements au bout du compte doivent impliqués hommes et femmes. Nous nous battons pour çà, sinon ce sera toujours la même chose. Les hommes ne peuvent pas restés sur le bord du chemin ! Il faut les associer à la lutte.

Entretien réalisé par Bernard Duraud

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VOUS ET L'HUMANITÉ

20 Avril 2011, 06:05am

Publié par PCF Villepinte

 

DEUX INITIATIVES POUR DÉFENDRE ET DÉVELOPPER L'HUMANITÉ 

 

Concert de soutien à l'Humanité 

le 2 mai au Cabaret Sauvage Parc de La Villette

 

 

  

Un an après un concert riche en émotions au Bataclan, de nouveaux artistes se mobilisent.


Didier Lockwood, Danakil, Melissmell, Quilapayun et beaucoup d’autres se succèderont ou se rejoindront, pour partager avec le public une soirée qui promet d’être exceptionnelle, avec des créations originales, des reprises inédites ou encore des improvisations, le tout placé sous le signe du soutien au journal l’Humanité.

 

Informations et réservations, cliquez ici

Journée de rencontres pour le développement de l’Humanité
le 14 mai au Palais des Congrès de Paris

 

 
 

 
Avec des lectrices, lecteurs, ami(e)s, personnalités et les équipes de l'Humanité, venez participer à une journée d'échanges et de propositions pour faire vivre le pluralisme
de la presse et donner un nouvel élan à l'Humanité et à l'Humanité-Dimanche.

Quel projet rédactionnel et économique dans le cadre d'une crise mondialisée de la presse écrite ? Quel nouveau rôle dans le débat public ? Tels seront quelques grands axes de réflexion de cette journée qui aura pour objectif d'élaborer avec vous un projet pour l'Humanité, définir une utilité nouvelle pour l’Humanité et l’Humanité-Dimanche comme outils de reconstruction des valeurs d’un nouveau progressisme.

Renseignements et inscriptions, cliquez ici

Contact :
 
 
 

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L'OPPORTUNISTE - JACQUES DUTRONC - par 38JNO" href="https://pcf-villepinte.over-blog.com/article-l-opportuniste-72111228.html"> L'opportuniste

19 Avril 2011, 19:25pm

Publié par PCF Villepinte

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Fonctionnaires : les salaires bloqués en 2012

19 Avril 2011, 19:20pm

Publié par PCF Villepinte

Le gouvernement a annoncé mardi le gel de l'indice salarial des fonctionnaires en 2012 pour la deuxième année consécutive, ont annoncé les syndicats, à l'issue d'une réunion à Bercy.

"Le ministre a annoncé la poursuite du gel du point d'indice", a indiqué Brigitte Jumel (CFDT), tandis que Jean-Marc Canon (CGT) s'est dit "profondément mécontent" de cette annonce, évoquant "une mesure sans précédent depuis la Libération".Selon lui, le gouvernement n'a annoncé "aucune mesure qui soit réellement intéressante" et "n'entend pas ce que lui disent toutes les organisations syndicales".

Le point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des 5,2 millions d'agents des trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière) avait été relevé de 0,5% au 1er juillet 2010 et son gel décidé pour 2011. La hausse, accompagnée d'un relèvement du minimum de traitement des fonctionnaires (à 1,365,94 euros bruts) a représenté un montant d'1 milliard d'euros.

Pour les syndicats, il s'agit d'une question cruciale, le point d'indice, seule mesure collective concernant tous les fonctionnaires, étant vu comme un élément central du salaire des agents, alors que l'inflation atteint 2% selon l'Insee.

A l'inverse, le gouvernement estime qu'il ne s'agit que de l'un des éléments de la rémunération, qui compte aussi notamment les primes, les avantages sociaux ou les mesures catégorielles. En novembre, le secrétaire d'Etat à la fonction publique, Georges Tron, avait estimé que la hausse du pouvoir d'achat des fonctionnaires pourrait être d'au moins 2% en 2011 et 2012, sauf "événement majeur" imprévu, grâce notamment à la garantie individuelle du pouvoir d'achat (Gipa).Le ministre du Budget et de la fonction publique, François Baroin, invité mardi matin sur I-Télé/Radio Classique avant la réunion avec les syndicats, a affirmé que la situation des finances publiques ne permettait aucun relâchement."Je vous ai expliqué la situation de nos finances publiques. Si nous allons mieux, cela ne nous donne pas les moyens de nous relâcher", a déclaré M. Baroin.

En octobre, la Cour des comptes avait estimé que le gel du point d'indice "jusqu'à fin 2013" semblait "techniquement nécessaire" pour "respecter l'objectif global de maîtrise de dépenses publiques".

Les fonctionnaires sont déjà affectés par le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux, qui doit se poursuivre en 2012, se traduisant par la suppression d’environ 30.000 nouveaux emplois. La moitié des économies générées par ce dispositif doit leur revenir.

M. Baroin a encore rappelé mardi que "la règle du un sur deux est une règle qui a été d'ailleurs votée dans la loi de programmation des finances publiques qui nous emmène jusqu'en 2013". "Il n'est pas question de changer de cap".

Les fonctionnaires verront également leur taux de cotisation retraite s'aligner progressivement sur celui du privé, passant, d'ici 2020, de 7,85% à 10,55%.

 

 

  • Lire aussi...  

--> Égalité salariale hommes-femmes, parce que leur travail le vaut bien 

Le chemin vers l'égalité professionnelle est jonché d'obstacles, à commencer par celui du patronat. Mais la jurisprudence avance. La Cour de cassation a donné raison à une cadre dont le travail administratif a été jugé de même valeur que celui des commerciaux masculins   --> lire la suite 

  • Les réactions...

--> Gel du point d'indice : la droite appauvrit ceux qui servent le bien public (PCF)

--> Gel des salaires : mise au régime sec de la fonction publique (PS)

 

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Energie: le gouvernement préfère EDF aux consommateurs

19 Avril 2011, 19:16pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 19 Avril 2011
 

Le gouvernement a accordé une nette victoire à EDF, ce mardi, et posé les bases d'une forte hausse des tarifs de l'électricité après l'élection présidentielle de 2012, en fixant le prix de l'électricité nucléaire à 42 euros le mégawattheure (MWh) au 1er janvier prochain. Cette décision met en lumière le mensonge de la baisse des prix que devait amener l'ouverture à la concurrence du marché de l'énergie.

  • Le contexte

La question très politique s'inscrit dans le cadre de la Nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome), une loi adoptée en novembre par le Parlement pour doper la concurrence sur un marché ultra-dominé par EDF. En vertu de ce texte, l'ancien monopole public va être contraint de vendre jusqu'à un quart de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents (GDF Suez, Poweo, Direct Energie). Pour qu'elle entre en application, il restait toutefois au gouvernement à fixer le prix de vente de cette électricité nucléaire, connue sous le nom barbare d'Arenh, pour Accès régulé à l'Electricité nucléaire historique.

Le patron d'EDF, Henri Proglio, se battait pour obtenir 42 euros/MWh, seuil en dessous duquel il estimait que son entreprise se serait fait "piller". Son grand concurrent GDF Suez réclamait, lui, 35 euros/MWh et rejetait d'un revers de main les demandes d'EDF, en les qualifiant d'"inacceptables".

  • Nicolas Sarkozy donne un coup de pouce à son copain Henri Proglio

C'est finalement EDF qui a emporté la bataille, au terme d'un arbitrage rendu par le président Nicolas Sarkozy lui-même. Le gouvernement a tout juste ménagé une période de transition de six mois (du 1er juillet 2011 au 1er janvier 2012) pendant laquelle le prix de l'Arenh sera de 40 euros/MWh.

Dans un communiqué publié mardi, GDF Suez a dit "regretter cette décision" qui "va pénaliser les clients qui subiront des hausses pour les prix de l’électricité".

  • Eric Besson défend son patron

"Contrairement à ce qui a été dit, le match n'était pas entre favoriser EDF ou défavoriser GDF", s'est défendu le ministre de l'Energie, Eric Besson, mardi. "Nous, la seule boussole, c'est l'intérêt général, la sécurité des Français et leur pouvoir d'achat", a-t-il assuré. Le ministre a cependant reconnu que le gouvernement voulait "conforter EDF", et "tenir compte pour l'avenir, par précaution, des travaux qu'EDF pourrait être amené à engager (dans ses centrales) après la catastrophe de Fukushima" au Japon.

  • La Bourse à la fête, pas les consommateurs

La Bourse saluait mardi une décision qui devrait doper les profits de l'entreprise publique: l'action EDF gagnait 4,43% à 27,81 euros à 16H20, réalisant une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40. Moins à la fête, les associations de consommateurs dénonçaient quant à elles une décision qui "va mécaniquement faire flamber les tarifs de l'électricité", selon les termes de Caroline Keller, de l'UFC Que Choisir.

"C’est faux, entièrement faux, et c’est une rumeur à laquelle je voudrais contribuer à tordre le coup", avait pourtant démenti par avance Eric Besson, assurant qu'il n'y avait "pas de lien mécanique" entre le prix de l’Arenh et les tarifs de l'électricité. A court terme, le ministre a raison: la loi Nome n'impose pas de hausse immédiate des prix de l'électricité. Et le gouvernement pourra honorer sa promesse de ne procéder qu'à une "légère augmentation" des tarifs d'ici à l'élection présidentielle de 2012. Mais avant la fin 2015, les prix devront s'aligner sur le niveau de l'Arenh, selon l'article 13 de la loi Nome.

Dans un document de travail transmis en mai 2010 aux députés, la Commission de régulation de l'énergie avait ainsi estimé que les tarifs pour les particuliers devraient être augmentés de 25 à 30% d'ici à 2015 si le prix de l'Arenh était fixé à 42 euros. Actuellement, les Français payent l'électricité nucléaire environ 31 euros/MWh, soit 36% moins cher, selon le régulateur.

  • A voir: 

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La Bourse de Paris chute, effrayée par la dette américaine

18 Avril 2011, 18:58pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 18 Avril 2011

 

La Bourse de Paris a aggravé ses pertes, ce lundi après-midi, avec l'ensemble des marchés européens, à la suite de l'annonce par l'agence de notation Standard & Poor's de la révision à la baisse, de stable à négative, de sa perspective sur la dette des Etats-Unis. Les spéculateurs semblent s'être fait peur avec cette "annonce assez inattendue. D'après nous, on est très loin de dégrader la dette des Etats-Unis, mais c'est un petit avertissement qui fait très très peur au marché", dit un trader.

L'indice CAC 40 affiche une perte de 2,7% vers 16h, alors qu'il reculait de 1,53% juste avant l'annonce. Les valeurs financières ont également creusé leurs pertes après cette annonce, notamment Axa qui perd 6,7%, plus forte baisse du CAC, et Crédit agricole qui cède 4,75%.

Les autres grandes places européennes ont également décroché à cette annonce: Londres recule de 2,2%, Francfort de 2,4%, Lisbonne de 2,4% et Madrid de 2,2%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 abandonne 2,75% et l'EuroFirst 300 perd 1,95%. L'euro a bondi de 1,4297 dollar avant l'annonce à 1,4343 dix minutes après, avant de retomber à 1,4271. L'or, valeur refuge, a touché un record de 1.496,09 dollars l'once.

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Pouvoir d'achat: la prime aux gesticulations

18 Avril 2011, 18:53pm

Publié par PCF Villepinte

Social-Eco - le 18 Avril 2011

 

 

 

Refaire le coup du "travailler plus pour gagner plus" de 2007, cette fois avec la prime aux salariés. Le gouvernement tente de reprendre la main sur la question du pouvoir d'achat des Français.
  • Prime contre dividendes: Lagarde dégonfle la baudruche

"La priorité du gouvernement, c'est améliorer le pouvoir d'achat des Français", avait affirmé le ministre du Budget, François Baroin, après avoir annoncé il y a huit jours qu'il voulait pousser les entreprises distribuant des dividendes à leurs actionnaires, à verser une prime de 1000 euros aux salariés. Mais ce lundi matin, sa ministre de tutelle Christine Lagarde s'est employée à dégonfler l'annonce. (à lire: Partage des profits: la prime d'abord pour les actionnaires)

D'une part, le montant a changé: il est dorénavant à discuter entre chefs d'entreprise et représentants des salariés. D'autre part et pour calmer les inquiétudes du Medef, le versement hypothétique d'une telle prime donnerait lieu à une exonération de charges, selon la ministre de l'Economie sur LCI. Cette prime serait instaurée par le projet de loi de finances rectificative de juin "pour que se soit applicable dans les meilleurs délais", a poursuivi Christine Lagarde.

  • Le Medef sur le dos du gouvernement

Avant même ces rectificatifs de Christine Lagarde, la redistribution annoncée avait du plomb dans l'aile, tant le Medef a tiré à boulet rouge dessus ce week-end. "Pourquoi uniquement les salariés? Pourquoi pas les fonctionnaires? Pourquoi pas les professions libérales? Pourquoi pas tous ceux qui ne travaillent pas dans les entreprises ?", s'est demandé la patronne des patrons Laurence Parisot sur France Inter ce lundi matin. (à lire: L'investissement rongé par les dividendes)

Celle-ci a crié misère pour les "entreprises françaises (qui) ont des marges qui s'effondrent, des taux de profit en moyenne de dix points inférieurs aux entreprises allemandes. " Et "qui s'occupe des TPE et des PME ? C'est ça le cœur du problème et je suis étonnée de voir que personne ne se soucie de ce que ce que tout ceci veut dire pour les petites et moyennes entreprises."

  • Pas le compte, pour les syndicats

Pour le numéro un de la CFDT François Chérèque, "vous avez un effet d'annonce où on donne le sentiment qu'on règle le problème du pouvoir d'achat" mais "il y aura beaucoup de déçus inévitablement, ça va retomber sur le gouvernement", a-t-il prédit ce lundi matin sur France Info.

La semaine dernière, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, avait déjà dénoncé une forme de "compensation dans la communication politique" en référence à la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Le "travailler plus pour gagner plus" se fait laminer par les faits depuis des années et je considère qu'on entre dans la période où les enchères montent pour obtenir des voix aux prochaines élections. M. Baroin semble fixer le prix du bulletin de vote à 1.000 euros", avait-il ajouté.

Pour le syndicaliste, 75% des Français sont mécontents de la politique économique et sociale de Nicolas Sarkozy. "Le chef de l'Etat, qui décide de tout dans le moindre détail, est depuis le début bien plus à l'écoute du patronat que des salariés. J'avais dit que le conflit des retraites aurait des conséquences profondes et durables pour lui. Les élections cantonales en sont la première preuve. Sans doute pas la dernière."

  • Pas d'augmentation pour les fonctionnaires

En même temps qu'il planche sur sa prime, le ministère des Finances fait déjà filtrer, via Les Echos de ce matin, la poursuite du gel des salaires dans la fonction publique en 2012.

En pleine surenchère d'austérité vis-à-vis de ses partenaires européens, le gouvernement Fillon ne peut se permettre le coût budgétaire d'une hausse du point d'indice, évalué à 900 millions d'euros par an par point en plus pour les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière), qui totalisent 5,2 millions d'agents.

Pour arrondir les angles, indique le quotidien, Bercy lance un nouvel enfumage: la perspective d'un nouveau "point d'étape" en fin d'année, avec l'éventualité d'un "geste futur", si la croissance a bondi, "ou si, à l'approche de l'élection présidentielle, l'urgence politique fait bouger les lignes". Avec autant de si…

  • Le pouvoir d'achat s'érode

Ces pas de danse du pouvoir interviennent alors que l'Institut national de la statistique (Insee) a révélé que les prix avaient augmenté de 0,8% en un mois, après +0,5% en février. Cette augmentation est sensible à la pompe où le prix de l'essence atteint des niveaux records, mais aussi dans le panier de la ménagère du fait de l'envolée des prix des matières premières agricoles. (A lire: les mesurettes du gouvernement sur le prix des carburants)

"Ces multiples hausses, dont les niveaux sont bien supérieurs à ceux de l'inflation, touchent les consommateurs dans leurs dépenses quotidiennes les plus essentielles : la voiture, le chauffage, l'électricité et le gaz, l'alimentation. Ce sont évidemment les ménages modestes et les classes moyennes, qui les ressentent le plus vivement", a déploré vendredi l'organisation de consommateurs CLCV, qui demande des "négociations". (à lire: le tarif réglementé du gaz aurait dû baisser cette année)

  • Les salaires toujours en panne

Dans ce contexte, la modération salariale passe mal au sein des entreprises où des conflits apparaissent, alors que selon le cabinet de conseil en ressources humaines Aon Hewitt, les hausses de salaires devraient se limiter à 2,6% en 2011, contre une moyenne de 3,3 à 3,5% durant les trente dernières années.

D'où la multiplication de conflits salariaux dans les entreprises, comme chez Carrefour, dans l'usine d'Onnaing (Nord) de Toyota, ou celle de Ferrero à Villers-Escalles, près de Rouen.

  • Pas de coup de pouce pour le SMIC

Dans l'immédiat, par un effet mécanique de la loi, l'augmentation de l'inflation pourrait entraîner automatiquement une revalorisation de 2% du Smic en juin ou en juillet. Il ne faut pas là non plus attendre de coup de pouce de la part d'un gouvernement engagé dans la modération salariale, cet euphémisme.

 

  • A lire:

Sarkozy a un programme, l'éditorial de Patric Le Hyaric

Cela ne se sait pas. Mais M. Sarkozy et l’UMP ont déjà un programme pour les prochaines élections législatives et présidentielles. Son nom de code : « PNR 2011-2013 » (Programme national de réforme 2011- 2013). C’est ce document, toujours secret, que le gouvernement et l’Élysée sont en train de rédiger pour le déposer sur l’autel sacrificiel de la Commission de Bruxelles. Lire la suite...

  • A lire aussi:

Austérité: Sarkozy élève modèle

Nicolas Sarkozy et son gouvernement préparent la fiche d’autoévaluation qu’ils rendront à Bruxelles en mai ou juin. Ce document, qui vérifie l’adéquation entre les politiques publiques françaises et les lignes directrices de la « stratégie de croissance Europe 2020 », est en cours d’élaboration. Le « programme national de réforme 2011-2013 » (PNR), puisque c’est ainsi que s’appelle ce texte, sera présenté lors d’un Conseil des ministres de l’Économie et des Finances de l’Union européenne (UE). Lire la suite...

Mais difficile pour lui de paraître crédible, tant il laisse filer les prix d'un côté pour resserrer les boulons de la modération salariale de l'autre

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Sarkozy a un programme … !

17 Avril 2011, 06:20am

Publié par PCF Villepinte

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Entretien dans l’Humanité : « une instrumentalisation évidente de la laicité »

16 Avril 2011, 22:20pm

Publié par PCF Villepinte

Dans une interview au quotidien l’Humanité à la veille du débat stigmatisant organisé par l’UMP, j’ai réaffirmé ma confiance dans la loi de 1905 pour garantir la laïcité et permettre la liberté de conscience

Entretien dans l’Humanité : « une instrumentalisation évidente de la laicité »

Entretien réalisé par
 Sébastien Crépel

Pour François Asensi, député maire communiste de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), la loi de 1905 reste éminemment moderne.

En liant débat sur la laïcité et sur la place de l’islam, les responsables de l’UMP cherchent-ils à stigmatiser les musulmans de France?

François Asensi : Comme l’UMP est en grande difficulté électorale, le calcul de ses dirigeants est d’aller chasser sur les terres du FN pour gagner ses électeurs au vote UMP. Dans cette optique, il y a une instrumentalisation évidente du thème de la laïcité, qui a pour but de remettre en cause la place des musulmans en France, et donc de stigmatiser l’islam. Ce qui est tout à fait contraire à la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État, dont l’article premier stipule que «la République assure la liberté de conscience» et qu’elle «garantit le libre exercice des cultes».

S’agit-il, sous couvert de laïcité, d’une incursion de l’État dans les affaires religieuses?

François Asensi : On ne peut aborder ce thème sans se rappeler le discours de Latran du président de la République et les propos qu’il a tenus sur le rôle des prêtres face aux instituteurs. On est à mille lieues d’une conception républicaine qui veut que, selon la belle formule de Victor Hugo, c’est «l’État chez lui, l’Église chez soi». La séparation de l’un et de l’autre est la seule garantie de la liberté d’exercer sa foi si on le souhaite, tout comme celle de ne pas croire et de ne pas avoir de religion. La loi de 1905 affirme la liberté de conscience qui permet le vivre-ensemble dans un cadre librement accepté par tous.

On insiste beaucoup sur la place à accorder aux cultes. Mais qu’en est-il de celle des non-croyants?

François Asensi : La liberté des cultes est consubstantielle à la liberté des non-croyants de pouvoir affirmer leur philosophie dans le cadre républicain. La loi de 1905 ne s’adresse pas qu’aux pratiquants des religions, elle garantit également aux athées le droit de ne pas croire en toute liberté. On voit bien comment l’UMP cherche à tordre cette vocation universelle, qui est celle de garantir la liberté de penser, de croire et de ne pas croire.

Pour vous, il n’est donc nul besoin de réviser la loi sur la laïcité?

François Asensi : Cette loi garde toute sa valeur, car elle est à caractère universel. C’est un cadre unique, qui permet la construction de lieux de cultes sans que l’État ne participe à leur financement. C’est justement cela que l’UMP souhaite remettre en cause aujourd’hui.

Quelle est la part de responsabilité des pouvoirs publics dans la garantie de l’exercice des cultes?

François Asensi : Selon la loi de 1905, il appartient aux pouvoirs publics d’entretenir les édifices religieux, non de les construire. À Tremblay, nous avons simplement veillé à dégager un terrain au cœur de la cité que les croyants ont acheté sur leurs propres deniers pour y construire la mosquée. Ce qui est inacceptable, c’est de contraindre certains cultes à aller prier dans des lieux désaffectés, cachés, loin, en périphérie des villes. Je le répète : permettre à chacun de vivre sa foi dans des conditions dignes et décentes, ce n’est pas contraire à la laïcité, c’est une condition de celle-ci. Cela permet d’éviter de voir les rues transformées en lieu de prière, ce à quoi je suis catégoriquement opposé.

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Le travail dans tous états

16 Avril 2011, 22:13pm

Publié par PCF Villepinte

 Un succès en justice qui en appelle d'autres

justice.jpgMe Monique Guédon, avocate à Bordeaux, ferraille contre les entreprises qui profitent de la rupture conventionnelle.

 

Monique Guédon, avocate au barreau de Bordeaux, ne décolère pas depuis l'apparition de la rupture conventionnelle. « C'est un piège pour le législateur. Nous avions demandé à ce que cette cassure à l'amiable du CDI soit réalisée sous le contrôle d'un avocat. Cela n'a jamais été validé. » En janvier, elle a gagné un premier round contre ce mode d'éviction du salarié. Me Guédon a fait condamner aux prud'hommes de Bordeaux le sous-traitant aéronautique AAA à verser plus de 132 000 euros à sept ex-employés. La rupture conventionnelle a été redéfinie en licenciement sans cause réelle et sérieuse. « Á ma connaissance, c'est la première fois en France qu'un employeur est condamné pour avoir utilisé la rupture conventionnelle alors qu'il est dans le le cadre d'un licenciement économique », explique-t-elle.

Avec la CGT, elle a défendu à de nombreuses reprises les droits des travailleurs. L'avocate engagée a ferraillé contre les inégalités de salaires dans le groupe Carrefour, contre le retour aux 39 heures à la Sogerma. Cette rupture à l'amiable est son nouveau cheval de bataille. « Le mot licenciement fait peur aux salariés, alors quand on leur dit, c'est soit ça, soit la rupture conventionnelle, le choix est vite vu. Au final, ils partent sans préavis et avec moins d'indemnités. » Monique Guédon regrette qu'il n'y ait pas plus de décisions de justice. Mais elle est déjà sur autre affaire. « Une personne qui a été licenciée via la rupture conventionnelle pour manque de résultats. On a voulu se débarrasser d'elle ! » Infatigable, elle ne baisse pas la garde : « Les salariés doivent relever la tête. Il faut continuer à informer sur cette mesure. »

C. R.

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