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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Plus de 2,5 millions de manifestants mardi

7 Septembre 2010, 21:10pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

Davantage de manifestants, comme à Paris (270.000 personnes, d'après la CGT, c'est deux fois plus qu'il y a deux mois), et beaucoup plus d'arrêts de travail, et des grèves mieux suivies...

De premières estimations globales avançaient les chiffres de 2,5 à 3 millions de personnes dans les quelque 190 cortèges recensés dans tout l'Hexagone, contre deux millions le 24 juin.

Il est trop tôt pour un bilan complet, les chiffres définitifs de la participation ne sont pas encore tombés, mais déjà une certitude émerge: la mobilisation contre la réforme Sarkozy-Wœrth des retraites a nettement dépassé, en ampleur, celle du 24 juin. Davantage de manifestants, comme à Paris (270.000 personnes, d'après la CGT, c'est deux fois plus qu'il y a deux mois), à Marseille (200.000, contre 120.000 le 24 juin), à Toulouse ( 110.000, contre 60.000), à Lyon (35.000, contre 25.000).... 

L'aveu en creux d'Hortefeux

Le ministère de l'Intérieur, de son côté, affirme que 1.120.000 personnes ont manifesté, contre 797.000 le 24 juin, et rappelle qu'il y en avait eu, toujours selon lui, 1.130.000 le 13 mai 2003. Une manière de reconnaitre, sans le dire, l'élargissement sensible de la contestation, qui atteint désormais le pic enregistré lors de la bataille contre la loi Fillon en 2003. Jusqu'alors, il était de bon ton, au gouvernement, de faire valoir que les manifs de 2010 étaient d'atteindre le niveau de celles de 2003...

Autre dominante de la journée, on a enregistré beaucoup plus d'arrêts de travail, et des grèves mieux suivies, dans le secteur public et dans le privé. Près de six enseignants du secondaire et du primaire sur dix, plus d'un cheminot sur deux, près de 4 postiers sur dix, plus de 50% des agents des Impôts et du Trésor... ont cessé le travail. De nombreux grands groupes du privé (Total, Rhodia, Carrefour, Renault...) et, fait plus nouveau, une myriade de PME, y inclus, parfois, des entreprises où les syndicats ne sont pas représentés, ont été affectés par les débrayages. Les huit organisations syndicales, qui appellaient à cette journée, peuvent se féliciter d'avoir atteint leur objectif. Leur unité, complète cette fois-ci,- FO, qui était absent le 24 juin, ayant décidé de faire front avec les autres confédérations- a sans aucun doute joué un rôle d'entraînement.

La contestation porte

Toutes ces dernières semaines, le sentiment d'injustice, déjà fortement ressenti après la présentation du projet de réforme par Eric Wœrth en juin, a gagné en puissance, gonflé par la révélation des liens étroits entre le pouvoir et les puissances d'argent dans l'affaire Wœrth-Bettencourt. Et l'intransigeance affichée par le chef de l'Etat a eu, de toute évidence, un effet contraire à celui escompté. La promesse d'amendements à la marge de son projet n'a pas fait non plus illusion. Ce matin encore, Nicolas Sarkozy a réuni les chefs de la majorité pour les inviter à ne pas céder sur les deux mesures clé de la réforme, le report de l'âge légal de 60 à 62 ans et le report de 65 à 67 ans de la garantie de pension à taux plein. Or, et c'est sûrement l'un des enseignements majeurs de cette journée, c'est, clairement, sur ces points-clé que la contestation porte. L'ensemble des leaders syndicaux avaient défendu le maintien des bornes d'âge de 60 et 65 ans.  Et aujourd'hui, sur leurs banderoles, dans leurs slogans et leurs paroles, les millions de manifestants ont exprimé leur attachement à ces acquis sociaux. La balle est bien dans le camp du gouvernement, qui apparait ce soir sur la défensive.

Yves Housson

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Manifestation contre la réforme des retraites : une humiliation pour le gouvernement

7 Septembre 2010, 21:07pm

Publié par PCF Villepinte

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 7 septembre
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C’est une véritable marée humaine qui s’est propagée ce mardi 7 septembre à travers tout le pays. Par millions, les Français viennent d’opposer un véritable veto citoyen à la réforme des retraites présentée par le gouvernement.

 

La participation massive aux manifestations, le double de celle de juin, est une véritable humiliation pour le pouvoir. Un pouvoir qui n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour vendre à l’opinion publique une réforme impopulaire soutenue seulement par le patronat. Ce soir, c’est un gouvernement affaibli, courant après la mobilisation, qui se doit d’entendre la colère populaire. Le pouvoir doit retirer sa réforme au plus vite. Tout autre attitude serait vécue comme une insoutenable provocation. D’autre solutions existent pour financer la retraite à 60 ans, comme l’ont montré les députés communistes dans leur projet de loi alternatif.

Parti communiste français

Mardi 7 septembre 2010

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Retraites : parole au peuple !

7 Septembre 2010, 06:15am

Publié par PCF Villepinte

Ma photo
Jean-Emmanuel Ducoin
Si les idées de transformations ont toujours un pouvoir sociopolitique, puisqu’elles enfantent les vrais espoirs collectifs permettant de renverser un ordre social donné, seules les mobilisations populaires d’ampleur qui les accompagnent offrent à l’histoire les soubresauts imprévus capables d’épaisseur. Alors autant le dire. La France des luttes, celle qui ne se résout jamais à la domination de puissants, a rendez-vous avec son destin, cette semaine, et plus particulièrement ce mardi 7 septembre, jour de grandes mobilisations partout dans le pays pour refuser le projet gouvernemental de démantèlement de nos retraites. L’enjeu enjambe de loin le strict cadre d’une nouvelle journée d’action. N’ayons pas peur des mots, notre avenir commun est en cause. Un choix de civilisation.

Toutes les personnes de conscience le savent désormais. Nicolas Sarkozy et ses affidés, qui contrôlent un appareil d’État clanique, ont enfoncé au pas de charge toutes les frontières de l’ensauvagement français contemporain, installant l’un des pires néoconservatismes de l’Occident, n’hésitant pas à puiser sa semence idéologique dans les pires caniveaux de la réaction, tout en voulant déchirer, cela va de soi, les dernières pages de notre pacte social républicain. Cible prioritaire : notre emblématique système des retraites. Jadis, il était l’un des piliers intergénérationnels de notre vivre-ensemble solidaire. Mais depuis peu, par la volonté de l’UMP et le diktat des marchés financiers, il ne serait devenu qu’un odieux bénéfice, une déchirure, une méfiance, bref l’objet de toutes nos peurs… La perversité du discours dominant a atteint un tel degré d’infamie que même l’espérance de vie, ce bien commun de l’humanité, a été présentée comme un handicap nécessitant d’abattre l’âge légal de nos retraites…

Faut-il pourtant rappeler que la contribution financière pour «sauver» notre système actuel représenterait au pire 3% des richesses des années futures ? Qui osera contester que cela se situe bien loin des dix points de richesse qui se sont déplacés des poches du travail vers celles du capital en un peu plus de vingt ans ? Au fond, quelle civilisation souhaitons-nous laisser en héritage à nos enfants ? Cette question devrait hanter chaque citoyen. Selon un sondage Ifop publié par Ouest-France, une large majorité des Français (70%) «approuve» la journée de mobilisation syndicale organisée ce mardi, cette approbation culminant même chez les 18-24 ans (87%). Cette étude d’opinion répond en partie à ladite question. Mais en partie seulement.

En choisissant l’inhumain et le populisme teinté de xénophobie, en rompant définitivement avec le mythe gaulliste d’un État au-dessus des intérêts particuliers, la droite dominante connaît une crise politique et morale sans précédent, comme en témoignent les rassemblements de ce samedi pour défendre une certaine idée de la République. Mais pour que cette crise se transforme en rapport de forces favorable aux oppositions politiques et sociales, un échelon dans la mobilisation doit être franchi. Alors que le projet de loi sera débattu au Parlement dès mardi en procédure d’urgence – un déni de démocratie –, tout indique que les manifestations dépasseront le cap symbolique du 24 juin dernier. Si tel est le cas, le prince-président ne pourra plus nier que le climat a changé et que les tentatives de manipulation de l’opinion n’auront pas suffi à faire triompher sa guerre sociale. Les jeux ne sont donc pas faits. L’Histoire l’exige : personne ne doit faire défaut.

[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 6 septembre 2010.]

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Retraites : la fébrilité gagne le camp de Sarkozy

7 Septembre 2010, 06:02am

Publié par PCF Villepinte

Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 6 septembre
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Dimanche soir, à quelques heures d’intervalles, Claude Guéant et Henry Guaino, les conseillers spéciaux de l’Élysée ont fait le service après-vente de l’action gouvernementale : négociations possibles sur le dossier des retraites sans toucher aux 62 et 67 ans, soutien au Ministre Woerth, hausses d’impôts, remaniement ministériel, justification des expulsions des roms...

La fébrilité gagne Nicolas Sarkozy qui n’a plus que ses VRP élyséens à envoyer devant les média, au vu des sondages désastreux pour l’exécutif : 7 Français sur 10 soutiennent la manifestation de mardi contre la réforme des retraites.La victoire peut être au bout de cette mobilisation !

 

 

 

Le PCF appelle tous les hommes et toutes les femmes à se mobiliser, demain et tout au long du débat parlementaire pour montrer leur détermination à refuser cette réforme que l’on tente de nous imposer par tous les moyens. Ensemble et aux côtés des syndicats, soyons des millions à rejeter ce projet et à défendre une alternative crédible et juste. Demain, mardi 7 septembre à 11h00, Pierre Laurent, accompagné de militant-e-s et élu-e-s communistes se rendront devant l’Assemblée nationale pour remettre les 100 000 pétitions « Pour une réforme des retraites juste et efficace, une proposition de loi alternative », soutenant la proposition de loi déposée par les député-e-s communistes, républicains, du Parti de Gauche. A 14h00, ils se rendront ensuite à la manifestation pour dire non à la réforme des retraites du gouvernement (Angle Boulevard Richard Lenoir/boulevard Voltaire et Angle place de la Bastille)

Parti communiste français,

paris, le 6 septembre 2010.

 

 

 

 

 

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Retraites : les syndicats déterminés

6 Septembre 2010, 11:24am

Publié par PCF Villepinte

Manifestation sur les retraites du 24 juin 2010. Photo Pierre Ducrocq de la Photothèque du mouvement social.       Social-Eco - le 6 Septembre 2010

L’Humanité s’entretient avec les leaders de toutes les organisations syndicales. Soutenus par l’opinion, tous s’opposent au projet de réforme des retraites. Extraits.

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT :

" Le président de la République est en grande difficulté. Il est d’abord critiqué sur l’orientation de sa politique économique et sociale. Dans la période la plus aiguë de la crise, les mobilisations ont été importantes en France, plus que dans les autres pays européens ".

" S’il n’y a pas d’approche nouvelle de la philosophie de cette réforme, qui se caractérise avant tout par l’objectif de faire des économies sur les retraites à verser à l’avenir, nous ne changerons pas notre appréciation."

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT :

" Tant que le gouvernement ne remettra pas en cause les 62 ans et les 67 ans, la réforme ne sera pas acceptable. "

" Notre objectif est que le gouvernement ouvre le débat sur une autre réforme."

Annick Coupé, porte-parole de l'union syndicale Solidaires :

" Chacun a compris qu’il travaillerait plus longtemps pour gagner moins. Au-delà, ce dossier pose des questions de fond sur la société dans laquelle nous voulons vivre."

"Il faudra un nouveau rendez-vous interprofessionnel très vite"

Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU :

"Que les organisations syndicales soient toutes déterminées à ne pas laisser passer cette réforme est une preuve de sa gravité"

"On nous dit qu’il va falloir travailler plus longtemps mais les jeunes n’arrivent pas à entrer sur le marché du travail et les seniors en sont expulsés !"

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière :

"Notre approche est à l’opposé de celle du gouvernement : il y a un problème des retraites, il est d’ordre financier, comment peut-on y répondre durablement ?"

"Tout le monde dit que ce texte est mauvais. Nous exigeons son retrait."

Jacques Voisin, président de la CFTC :

" Le gouvernement veut rompre avec notre modèle social, il faut imposer une contre-rupture."

" La question de reconstruire la solidarité, celle de nouvelles solidarités, n’est pas posée. "

Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC :

" Si on veut conserver le système solidaire de répartition qui constitue le socle de la solidarité intergénérationnel, il faut autre chose que des réformes à la petite semaine, de simples plans comptables."

" Mardi, nous montrerons qu’il y a des attentes fortes de la population, c’est un rendez-vous crucial. "

Alain Olive, secrétaire général de l'UNSA :

" Se contenter de reculer les deux bornes d’âge, 62 ans et 67 ans, c’est faire une impasse totale sur la dégradation du marché du travail depuis trente ans."

" Je pense que le 7 septembre va être une journée supérieure au 24 juin. "

L'intégralité des entretiens est à lire dans l'Humanité d'aujourd'hui.

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Pierre Laurent (PCF) / Jean Marie Bockel - Revu & Corrigé

6 Septembre 2010, 11:09am

Publié par PCF Villepinte

france 5 - Enregistrement du 4 septembre 2010


Bataille des retraites

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Manifestation contre la « xénophobie » du gouvernement

4 Septembre 2010, 17:50pm

Publié par PCF Villepinte

A l'appel des associations, de syndicats et de partis politiques de gauche, des dizaines de milliers de personnes ont défilé, samedi 4 septembre, en France et en Europe pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement français, jugée « xénophobe », notamment à l'égard des Roms. VIDEO

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Vendredi, Fluide glacial enflamme l'Humanité

4 Septembre 2010, 06:27am

Publié par PCF Villepinte

 

Médias - le 3 Septembre 2010

Numéro collector pour l'ouverture de la Fête de l'Humanité vendredi 10 septembre : votre journal sera entièrement illustré par les dessinateurs de Fluide glacial.

Un "cartoon attack"  du "journal d'umour et bandessinées". On a déjà les noms des responsables : Margerin, Binet, de Pins, Lindingre, Coutelis, Isa, Dutreix, Le Borgne, Lefred-Thouron, Pluttark, Solé, Léandri, Krassinsky, Chauzy, Libon, Berberian, Julien/CDM, Mo/CDM, Fioretto, Frémion, Gaudelette, Deup, Thiriet, Tronchet et Hugot !

Dans le dernier journal national à accueillir encore chaque jour de la BD avec Pif, ça promet. Toute la journée de jeudi, les gens de Fluide vont coller aux journalistes de l'Huma, et prendre la place dévolue à la photo. Même le programme télé y passera. 

Et tout ce joli monde se retrouvera à la Fête le lendemain, samedi, pour une séance dédicace.

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« Rassembler autour d’une nouvelle ambition pour l’Ecole » [Vidéo]

3 Septembre 2010, 13:09pm

Publié par PCF Villepinte

Conférence de presse de Pierre Laurent - jeudi 2 septembre 2010
« Rassembler autour d’une nouvelle ambition pour l’Ecole » [Vidéo]

 
Par : Bureau de presse
Mis en ligne : 2 septembre
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Nous avons souhaité tenir cette conférence de presse le jour même de la rentrée scolaire parce qu’il est urgent de mettre un coup d’arrêt au démantèlement de l’École publique, urgent aussi de rassembler la communauté éducative autour d’une alternative à la politique gouvernementale. Stéphane Bonnery est avec moi aujourd’hui, il est le conseiller national en charge de l’éducation de notre parti.



En tant que conseiller régional de l’Île-de-France, je veux d’abord dire quelques mots de l’état d’esprit de la majorité régionale en cette rentrée. Les conditions dans lesquelles est mise en œuvre la réforme du lycée en classe de seconde sont selon nous inadmissibles : comme vous le savez, les décisions unilatérales du gouvernement, de surcroit dans des délais non conformes au code de l’éducation, conduisent aujourd’hui la région à faire face à une dépense de 20 millions d’euros, non inscrite au budget 2010. Sous l’impulsion de mon amie Henriette Zoughebi, vice-présidente en charge des lycées et des politiques éducatives, la majorité régionale a malgré tout décidé de maintenir la gratuité des manuels et de placer cette rentrée 2010 sous le signe de la mobilisation pour la réussite de tous les élèves.

Cette attitude scandaleuse de la part du gouvernement est révélatrice de l’offensive réactionnaire engagée par la droite contre l’École publique.

Nous étions il y a quelques instants devant l’IUFM de Paris, un IUFM condamné à disparaître avec la réforme de la formation des enseignants.

Pour les communistes, l’élévation de la formation des enseignants au niveau Master n’est évidemment pas un problème. Dans une société où les connaissances progressent plus vite que jamais, c’est tout à fait légitime. Mais la volonté du gouvernement est tout autre. Il vise à réduire l’engagement de l’État dans la formation des futurs enseignants en remplaçant une année de formation rémunérée dans les IUFM par des années supplémentaires à l’université à la charge des étudiants pour économiser le coût de la formation. Vous noterez qu’au passage les futurs enseignants perdent une année de cotisation retraite !

Mais les conséquences de cette réforme ne s’arrêtent pas là, loin s’en faut : Comment les milliers de professeurs stagiaires débutant en collèges et lycées à plein temps dès cette année vont-ils pouvoir former correctement les élèves et s’épanouir dans leur métier sans se voir dispenser une formation adéquate ? Par ailleurs, 16.000 postes viennent d’être supprimés cette année (il y en aura encore 17.000 en 2011 et cela portera à 65 000 le nombre de suppressions de postes entre 2007 et 2011 alors que la natalité se maintient) C’est grave pour l’encadrement des élèves mais aussi pour l’avenir des étudiants qui se destinent à l’enseignement. Que feront les dizaines de milliers d’étudiants qui obtiendront leur master sans être recrutés ? Ils constitueront une armée de réserve condamnés à la précarité comme contractuels ou vacataires.

Une formation dégradée et un statut gravement menacé pour les futurs enseignants, c’est cela la politique de Monsieur Chatel !

Des mesures d’urgence s’imposent. Nous demandons l’arrêt immédiat de la RGPP dans l’éducation et le relèvement du nombre de postes aux concours (l’annonce récente de la diminution de moitié des recrutements dans le primaire en 2011 (2 916 postes de professeurs des écoles sont proposés contre 6 577) est inadmissible.

Les réformes éducatives en cours et à venir sont présentées par le gouvernement comme techniques mais mettez-les bout à bout et vous ne tarderez pas à obtenir un puzzle sordide. La réforme du lycée, en instaurant un socle minimal de connaissance pour certains élèves et un programme complet pour les autres, rompt notre principe républicain d’égalité devant le droit à la formation. La future étape est connue de tous, c’est l’autonomie des établissements. Cette autonomie est introduite progressivement : dans la réforme du lycée un quart du volume horaire ne correspond déjà plus à des cours relevant d’un cadrage national mais du libre choix du conseil pédagogique de l’établissement. Cette mesure renforce la concurrence entre les élèves et entre les établissements au détriment de logiques de coopération. Nous demandons sa suppression. Le programme expérimental CLAIR montre quant à lui la volonté gouvernementale d’aller vers un recrutement des professeurs par les chefs d’établissements. Et l’autonomie financière des établissements achèvera de créer une École à plusieurs vitesses.

Des professeurs inégalement formés pour des écoles aux objectifs différents, voilà le réel but de la politique gouvernementale actuelle !

Et à qui tout cela va profiter ? La réponse est simple : aux intérêts privés qui pourront peu à peu s’engouffrer et se goinfrer dans un nouveau marché de l’éducation. C’est déjà le cas pour l’enseignement supérieur avec la mise en place de la loi LRU et ce sera bientôt le cas pour l’enseignement secondaire. Ce gouvernement n’a décidément qu’un programme : servir les milieux de l’argent ! D’un côté, sa politique économique et fiscale permet aux grandes entreprises du CAC 40 de se constituer un trésor de guerre de plus de 80 milliards d’euros et de l’autre ses réformes du système éducatif sacrifient l’avenir d’une grande part de la jeunesse. Dans un contexte, je vous le rappelle, où le taux de chômage des 15-24 ans dépasse les 23% dans notre pays et alors que l’Organisation Internationale du Travail elle-même parle déjà de « génération perdue », la politique éducative du gouvernement aura l’effet d’une bombe ! D’autant que le recrutement au niveau Master, s’il n’est pas accompagné de pré-recrutements, risque de découragés les jeunes de milieux populaires. Or c’est un grand enjeu que d’avoir un corps enseignant à l’image de la société.

Vous l’avez compris, les communistes sont bien décidés à riposter en ne cédant pas un millimètre au gouvernement dans son objectif de démantèlement de l’École publique. Mais s’arrêter là serait s’arrêter au milieu du chemin.

A partir des luttes qui se développent dans tous les secteurs de l’éducation, nous voulons également permettre à toutes celles et ceux qui le souhaitent de construire et de porter ensemble une ambition nouvelle pour l’École.

Je lance en ce sens aujourd’hui un appel à l’ensemble des professeurs, des étudiants, des élèves et de leurs parents à travailler aux axes incontournables d’une réforme de l’éducation qu’une nouvelle majorité politique de gauche devrait impérativement mettre en œuvre. C’est une partie essentielle du pacte d’union populaire que nous voulons élaborer avec les Français.

Je vous donne un premier rendez-vous à la Fête de l’Humanité à l’occasion de laquelle nous tiendrons un grand Forum sur l’École avec la participation de Bernadette Groison, secrétaire nationale de la FSU, Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE et Jacques Bernardin, président du GFEN. Stéphane et Henriette y interviendront pour notre parti.

Avant la tenue de cet événement, nous voulions d’ores et déjà profiter de cette rentrée scolaire pour vous faire part des principes qui doivent selon nous être le cœur de toute réforme progressiste de l’École. Contrairement aux mesures régressives du gouvernement, nous pensons qu’au XXIe siècle il est possible de franchir une nouvelle étape de démocratisation scolaire.

Celle-ci passera par :

- l’allongement des scolarités (obligatoire de 3 à 18 ans, avec une possibilité de scolarisation dès 2 ans pour les parents qui le souhaitent ; un accès plus large et dans de meilleures conditions à l’enseignement supérieur) ;

- la démocratisation de la réussite dans les apprentissages scolaires (lutte contre les inégalités par la réintroduction de la logique de carte scolaire, le développement de plans d’urgences pour rattraper le retard en équipements et en personnels, je pense en particulier à l’embauche plus massive d’enseignants dans les zones prioritaires ; et de plans durables de Recherche en éducation : il faut mettre fin aux attaques actuelles contre l’INRP) ;

- une culture commune exigeante (scolarité réellement unique jusqu’au collège - pas de programmes à plusieurs vitesses). Nous refusons l’individualisation des objectifs qui visent à tirer vers le bas le niveau de formation pour un très grand nombre d’élèves et pensons que tous les moyens doivent être aujourd’hui consacrés à l’invention et à la promotion de pratiques différenciées pour l’égalité d’accès aux savoirs. En ce sens, nous demandons le rétablissement immédiat des moyens supprimés aux mouvements pédagogiques (GFEN, cahiers pédagogiques, ICEM).

- un cadre national des diplômes dans chaque formation pour une reconnaissance réelle des qualifications. Il faut mettre un terme à l’individualisation actuelle qui a des effets dévastateurs pour les jeunes lors de leur arrivée sur le marché du travail.

- un investissement budgétaire massif. La part du PIB consacrée à l’Éducation est passée de 7,6% en 1995 à 6,6 en 2008 alors que le besoin d’élévation du niveau de connaissances n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Plus de moyens, ce n’est pas la clé de tout, mais c’est indispensable. L’investissement éducatif est d’ailleurs aujourd’hui un des moyens de lutter contre la crise dans laquelle s’enfonce le système capitaliste.

Stéphane pourra bien sûr détailler si besoin ces propositions au cours de notre échange.

A l’heure où le gouvernement met tout en œuvre pour adopter la réforme des retraites à marche forcée, permettez-moi, pour terminer mon propos, de vous faire part d’une proposition à laquelle je tiens particulièrement. Au moment où de nombreux jeunes enseignants font leur rentrée, je pense à la validation des années d’études dans le calcul de la retraite. Cette mesure serait une véritable avancée cohérente avec l’allongement important de la durée des études constaté ces dernières décennies, une avancée garante d’une ambition de justice dans la réponse à un nouveau besoin qui se fait jour.

Voilà ce que je souhaitais vous dire à l’occasion de cette rentrée. Je vous remercie.

Pierre Laurent
- Secrétaire national du PCF
- Conférence de presse – Rentrée scolaire 02/09/2010

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Grand Paris :

2 Septembre 2010, 15:58pm

Publié par PCF Villepinte

 Le Gouvernement a rendu sa copie, le débat public va pouvoir commencer                           jeudi 2 septembre 2010

 GParis Le ministre chargé du Grand Paris, Michel Mercier, a versé le dossier relatif au projet du Gouvernement de double boucle de métro automatique à la CNDP (Commission nationale du débat public).

La CNDP a publié dès le 1er septembre 2010 les contenus des deux projets sur deux site Internet distincts :

- www.debatpublic-grandparis.org pour le projet du Gouvernement ;

- www.debatpublic-arcexpress.org pour le projet soutenu par la Région Ile-de-France et le STIF.

Ainsi, la consultation publique va permettre aux Franciliens de se prononcer du 1er octobre et au 31 janvier sur chacun des deux projets.

Selon le quotidien « Les Echos » du 2 septembre 2010, Michel Mercier souhaiterait ménager les élus de gauche. « On verra ce qui ressortira du débat. C’est à partir de ce que dira le public qu’on pourra bâtir un accord. On a deux projets, mais mon désir à terme est de finir avec un seul, d’autant que les deux schémas ne sont pas si opposés », a-t-il expliqué.

C’est en juin 2011 que le Conseil d’Etat validera le tracé définitif du métro. D’après Michel Mercier, l’essentiel des divergences entre les deux projets se situent à l’est de Paris. L’étape qui suivra consistera en la signature des contrats de développement entre les collectivités et l’Etat.

Michel Mercier a également confirmé l’intention de l’Etat de financer le futur projet à hauteur de 4 milliards d’euros sur les 21,4 à 23,5 milliards d’euros nécessaires.

Si les budgets seront inscrits à l’automne dans le projet de loi de Finances rectificatives, les décaissements devraient être progressifs.

Des dispositifs fiscaux inspirés par le rapport Carrez (modernisation de la taxe sur le bureaux, création d’une taxe d’équipement sur le Grand Paris) et l’imposition forfaitaire des entreprises de transport apporteront sept milliards d’euros supplémentaires. L’emprunt qui débutera en 2016 permettra de financer le reste.

- Lire le communiqué de presse de la CNDP.

 Grand Paris  |  Transports

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