FRONT DE GAUCHE
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Photo : Jean-Marie Faucillon / Correspondant
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Les communistes de villepinte vous invitent à utiliser ce blog comme point de rencontre et d'échanges concernant la situation politique ,économique ,sociale et environnementale du local à l'international.
Photo : Jean-Marie Faucillon / Correspondant
Il faut dire que l’intitulé du premier chapitre ferait désordre en conférence de presse : "Les restrictions budgétaires (...) vont créer des tensions et préparent assez peu l’avenir", écrivent sans ambages les trois inspecteurs qui rappellent que, "dans le cadre du budget triennal voté par le Parlement", 16 000 emplois disparaîtront chaque année entre 2011 et 2013.
Dès cette année, soulignent les hauts fonctionnaires, la rentrée dans le second degré s’annonçait comme un sacré casse-tête, sachant que "les recteurs devaient accueillir 25 000 élèves en plus avec l’équivalent de trois ou quatre mille emplois en moins". Comment l’administration a-t-elle réussi ce tour de force ? Principalement en faisant "payer la facture" à certains collèges, où le taux d’encadrement a été "dégradé", ou en supprimant des "emplois de remplacement".Source : Humanité du 10 septembre 2010
31% de vacataires en plus par rapport à 2008-2009 !
Cette question du remplacement des enseignants "interpelle" particulièrement les auteurs du rapport qui jugent ce choix budgétaire "partiellement insincère et coûteux", les rectorats multipliant les recours à des vacataires pour boucher les trous (+ 31 % par rapport à l’année 2008-2009 !), creusant ainsi "le déficit de masse salariale". Les inspecteurs généraux sont par ailleurs très sceptiques sur l’idée de Luc Chatel qui entend régler le problème du remplacement en faisant appel aux étudiants vacataires et aux néoretraités de l’éducation.
Exemple au rectorat de Paris : "Les courriers adressés pour les inviter à faire acte de candidature ont remporté un succès qu’on peut qualifié de modéré : quelques réponses chez les étudiants, une seule chez les retraités."
Autre partie fort instructive : les inspecteurs généraux décrivent une situation particulièrement rude dans l’administration où les budgets opérationnels (BOP) "s’enfoncent dans le rouge" et où les petites mains sont plus que jamais sous tension. "Les services administratifs (...) sont sollicités au-delà du raisonnable ; l’ampleur des réformes à mettre en place, la notion d’urgence qui est omniprésente, la succession d’enquêtes à retourner au plus vite (...), ce fonctionnement les expose à un niveau de risque qui ne peut plus être méconnu." Cela n’a, semble-t-il, pas ému Luc Chatel qui n’en a pas pipé mot lors de sa conférence de presse de rentrée.
C’est ce silence, d’ailleurs, qui choque le plus Stéphane Bonnéry, chercheur et responsable du Réseau école du PCF. "Depuis Xavier Darcos, le ministère a pris l’habitude de laisser au secret tous ces rapports. Il y a un déni de démocratie auquel il faut mettre fin."
Prendre connaissance du rapport
Dans un document confidentiel, que l’Humanité s’est procuré, trois inspecteurs généraux de l’éducation nationale critiquent ouvertement les effets des restrictions budgétaires.
Des milliers de salariés et militants syndicaux se sont rassemblés mercredi à la mi-journée place de la Concorde face à l’Assemblée nationale, pour exhorter les députés à ne pas voter la réforme des retraites dont l’adoption en première lecture a finalement eu lieu dans l’après midi. Les députés et sénateurs communistes ont décidé d’aller à leur rencontre pour manifester solidarité et détermination : « La retraite, c’est 60 ans ! ».
Assemblée nationale
L’accès au Palais Bourbon étant interdit rive gauche par une rangée de CRS, les députés et sénateurs communiste et du parti de gauche, privés de paroles par le président de l’Assemblée nationale, sont allés rencontrer les manifestants (déclaration de Pierre Laurent). Une trentaine d’élus PCF, et du Parti de Gauche, députés et sénateurs, se sont frayés un chemin sur le pont de la Concorde, ainsi que Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. « Cette loi, on la fera sauter même s’ils la votent ce soir », a lancé Marie-George Buffet, acclamée par des manifestants. « Les députés avec nous ! », ont-ils scandé. Rendez- vous est pris pour le 23 septembre.
Des milliers de salariés et militants syndicaux se sont rassemblés mercredi à la mi-journée place de la Concorde face à l’Assemblée nationale, pour exhorter les députés à ne pas voter la réforme des retraites dont l’adoption en première lecture a finalement eu lieu dans l’après midi. Les députés et sénateurs communistes ont décidé d’aller à leur rencontre pour manifester solidarité et détermination : « La retraite, c’est 60 ans ! ».
Un camp de Roms situé quai de l'Allier, près de la porte de la Vilette (19ème), évacué en 2006. Déjà...
(© Gabriel Laurent/phototheque.org)
Société - le 14 Septembre 2010
La commissaire européenne à la justice, Viviane Reding, a vivement critiqué ce mardi la politique de la France envers les Roms.
La Commission européenne a annoncé mardi son intention de déclencher une procédure d'infraction en justice contre la France pour violation du droit européen dans l'affaire des renvois controversés de Roms bulgares et roumains chez eux.
"J'ai été personnellement consternée de cette situation dans laquelle des gens sont expulsés d'un Etat membre de l'Union Européenne simplement parce qu'ils appartiennent à une certaine minorité ethnique. C'est une situation que j'espérais que l'Europe n'aurait pas à vivre à nouveau après la Deuxième Guerre mondiale", a-t-elle déclaré.
"Ca suffit!", a déclaré à l'adresse de la France lors d'une conférence de presse la commissaire à la Justice et aux Droits des Citoyens, Viviane Reding, estimant que l'attitude du gouvernement français, qui a dissimulé l'existence d'une circulaire ciblant expressément les Roms pour les expulsions, "est une honte".
Et la publication d'une nouvelle circulaire ne change rien. "Il ne suffit pas de changer les mots. Le comportement doit également être modifié", a insisté Mme Reding.
"Incompatible avec les valeurs de l'Union Européenne"
"Je vais être très claire: la discrimination sur la base des origines ethniques et de la race n'a pas sa place en Europe. C'est incompatible avec les valeurs sur lesquelles l'Union européenne est construite."
Elle a annoncé son intention de demander l'ouverture d'une procédure d'infraction à la législation de l'Union européenne contre Paris, pour transposition insuffisante d'une directive européenne sur la libre circulation de citoyens européens, et "application discriminatoire" de ce texte.
"J'ai l'intention de proposer (cette initiative) au président de la Commission", a-t-elle précisé, indiquant qu'une décision devrait être prise "dans un délai de deux semaines".
La procédure suit des étapes très précises et peut aboutir à faire comparaître un Etat devant la Cour européenne de justice de Luxembourg qui a la possibilité de le condamner. Mais elle peut durer des années
Social-Eco - le 14 Septembre 2010
social-éco
Après l’immense mobilisation du 7 septembre, l’opinion publique ne semble pas désarmer. Bien au contraire. Le sondage que nous publions, réalisé par l’institut CSA pour l’Humanité, montre que 68 % des Français souhaitent que « les syndicats appellent à poursuivre la mobilisation ». En décidant le 8 septembre d’une journée d’initiatives fortes pour demain, jour du vote de la loi en première lecture à l’Assemblée nationale, et surtout d’une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations le jeudi 23 septembre, l’intersyndicale se trouve pleinement en phase avec une majorité de Français.
68 % pour la poursuite de l’action, c’est mieux qu’après les journées d’actions interptofessionnelles des 23 mars 2010 et 29 janvier 2009 qui voyaient à respectivement 63 % et 61 % des sondés souhaiter la poursuite du mouvement. Cette combativité se retrouve à 86 % parmi les sympathisants de gauche, confortés sans doute par le fait que toutes leurs formations se retrouvent dans le rejet de la réforme Sarkozy. Le seul électorat qui ne souhaite pas majoritairement la poursuite de la mobilisation est celui de l’UMP. Mais un tiers des sympathisants UMP s’y dit tout de même favorable.
Toutes catégories sociales confondues
L’envie que les syndicats continuent leurs actions est majoritaire dans toutes les tranches d’âge, mais surtout chez les plus jeunes, puisque c’est le cas de 76 % des 18-24 ans et de 78 % des trentenaires. Elle est également majoritaire dans toutes les catégories sociales, mais très largement chez les employés (80 %) et les ouvriers (73 %). Il est à noter que, alors que la rentrée universitaire doit intervenir dans les prochaines semaines, les étudiants se déclarent favorables à la poursuite de la mobilisation à 83 %.
Les initiatives se multiplient
Cette combativité s’exprime alors que l’opinion est soumise à une pression considérable. Le gouvernement mise sur une posture inflexible pour la décourager. Mais le soutien aux initiatives de mobilisation se renforce surtout parce que les arguments du gouvernement en faveur de sa réforme ont de moins en moins de prise.
L’opinion s’affirme de plus en plus opposée à la mise à mal du droit à la retraite à soixante ans. Une évolution qui nourrit la confiance des syndicats. En prélude à la journée de demain, les initiatives se multiplient en direction des députés. Hier, des militants de la CFDT ont occupé la permanence du député UMP du Puy-de-Dôme Louis Giscard d’Estaing à Chamalières. Demain, 7 syndicats de l’Île-de-France appellent à un rassemblement à la mi-journée place de la Concorde à Paris, face à l’Assemblée nationale. À la RATP, la CGT a déposé un préavis de grève pour la journée du 15 septembre de 10 heures à 17 heures. L’Union des fédérations de fonctionnaires CGT a déposé un préavis couvrant la période du 15 au 23 septembre afin de couvrir, dans la fonction publique d’État et territoriale, « toutes initiatives décidées sectoriellement ou localement ». Pour le 23, appels à la grève et préavis se multiplient. Dans plusieurs secteurs, les syndicats demandent aux salariés de réfléchir à une reconduite de la grève après le 23 septembre.
Communion, concertation, confrontation mais aussi construction. En public, les responsables du Front de gauche ont engagé l’élaboration d’un programme partagé. Certains escomptaient dépeindre le parc de La Courneuve comme le champ clos du choc des ego et des ambitions présidentielles ; c’est raté. Un processus s’est engagé qui intéresse toute la gauche, tous ceux qui souhaitent que la vie change vraiment.
Durant trois jours, une nouvelle fois, l’alchimie de la Fête a fonctionné pour sa quatre-vingtième édition, et des temps de plomb de Nicolas Sarkozy a surgi tout autre chose des mains d’or des participants.
Retraites, gauche, capitalisme,... Les principaux extraits du discours prononcé par le dirigeant du PCF, en clôture de la Fête de l'Humanité.
Le secrétaire national du PCF a conclu la Fête de l'Humanité par le traditionnel meeting. L'Humanite.fr en publie les principaux extraits (retrouvez lundi le compte-rendu du meeting dand l'Humanité) :
Politique - le 12 Septembre 2010
Sur le sarkozysme :
"Depuis bientôt trois ans et demi, nous subissons, avec Nicolas Sarkozy, le pouvoir le plus rétrograde, le plus brutal, le plus autoritaire qu'il ait été permis d'imaginer.
Ce pouvoir n'a aucune espèce de respect pour le travail et les travailleurs. Il rassemble une bande, la nouvelle aristocratie financière, celle qui cherche son profit dans le casino financier du capitalisme mondialisé. Il est en guerre contre le monde du travail. Et il faut nous, le monde du travail, leur déclarer la guerre, une guerre citoyenne et pacifique (...).
Sur les libertés publiques :
Guerre, encore, contre les libertés, la République et ses valeurs, guerre aux Roms, aux pauvres, aux jeunes, aux « Français d'origine étrangère » ! En prononçant le discours de Grenoble, vous avez sali la France, Monsieur Sarkozy. Vous avez trahi ses idéaux républicains.
Sur le capitalisme :
Oui, nous voulons une révolution sociale contre le pouvoir des marchés financiers, une révolution citoyenne et démocratique contre la monarchie sarkozyste, une révolution de nos modes de vie contre les logiques de profit qui nous aliènent. Voilà le monde pour lequel nous combattons ! (...)
Quand on sait que 3% de la fortune personnelle de Madame Bettencourt, c’est-à-dire 460 millions d'euros, suffirait à l’ONU pour secourir le Pakistan après les dramatiques inondations qui l’ont ravagé et que le peuple pakistanais attend toujours cette aide, oui, nous avons la nausée ! (...) Alors quand le Medef parle d’« Étrangeté du monde » et de son « mode d'emploi », il faut décidément comprendre : « Étrangler le monde, mode d’emploi » !
(...) Nous avons changé d’époque. C’est terminé le XXe siècle à la fin duquel le capitalisme prétendait être l’horizon indépassable de l’histoire ! C’est d’une autre civilisation dont nous avons besoin ! Et, c'est parce que – j’en suis convaincu – nous sommes aujourd’hui
de plus en plus nombreux à penser que le temps est venu de penser l'avenir autrement,
c'est parce que nous sommes des millions à penser que les factures de la crise capitaliste nous mènent à la catastrophe, c’est
parce que nous sommes des millions à refuser d’embarquer dans la machine à remonter le temps de Nicolas Sarkozy
(...)
Sur les retraites :
Nous vivons une mobilisation sociale phénoménale. Le peuple est en train de reprendre la main. Le pouvoir a peur et se braque parce que cette mobilisation sociale lui pose LA question qu'il évite constamment : pourquoi protéger le capital au détriment des hommes ?
J’ai dans la main une très belle carte postale sur laquelle on peut lire : « Assez Sarkozy,
nous ne lâcherons rien ! ». Eh bien cher amis, cette carte postale, je vous propose d’en envoyer des millions d’exemplaires à l’Elysée. Puisque c’est gratuit d’écrire à notre cher Président, nous n’allons pas nous en priver !
Que le gouvernement ne rêve pas d’une pause sociale, nous serons encore mobilisés le 15 septembre dans tout le pays (...) Et nous serons encore plus nombreux le 23 septembre à faire grève et à
battre le pavé ! Et nous les battrons !
Sur la gauche :
Je veux y insister aujourd’hui devant vous, dans cette bataille, c’est déjà l’après-Sarkozy qui s’écrit. Nous devons
construire ensemble les engagements clairs et sans ambiguïté que les forces de gauche devraient porter : des
engagements clairs sur les services publics, sur l’emploi, sur l’éducation… Oui, clairs et sans ambiguïté dans tous les domaines.
Je le dis tout net : nous le savons tous, la gauche n'est toujours pas à la hauteur de ce défi. C’est pour cette raison que le
Parti communiste, le Parti de gauche, la Gauche unitaire ont engagé la construction d’un Front de gauche.
Un front de lutte, de rassemblement et d’élaboration politique qui, du cœur de la gauche, a déjà ouvert un chemin d'espoir et où toutes celles et tous ceux qui le veulent peuvent se retrouver. Nous
allons mettre toute notre énergie à lui donner un élan nouveau car le temps est venu de remettre au centre de
gravité de la gauche les défis dont elle n'aurait jamais dû se détourner !
(...) Ce projet partagé, je peux vous l’assurer, nous le porterons unis et rassemblés quand viendront les échéances politiques de 2012. Au Front de gauche, la guerre des ego n’aura pas lieu. La politique spectacle c’est ce qui tue la politique. Ne vous laisser pas confisquer
le débat politique. Je vous lance un appel, à vous toutes et tous qui êtes engagés dans les mobilisations sociales : mettez autant d’énergie à vous mêler de ce débat. Faites-en votre affaire. Je sais
le travail qui est devant nous pour conduire avec succès le chantier du renouveau du parti communiste. Les premiers
mois que je viens de passer à la tête de ce parti me confirment l’immense potentiel de notre collectif militant et la disponibilité nouvelle de beaucoup d’entre vous à l’égard de nos idées et de nos combats. La
gauche a besoin du parti communiste et c’est aussi votre affaire.
Oui ! Mes amis, mes camarades, unissons nos forces. Oui, comme nous y appelait Ferrat, « il est temps que le malheur succombe »
Puisque ce gouvernement, totalement désavoué, refuse toujours d’entendre l’appel des 3 millions de personnes qui arpentaient les rues le 7 septembre dernier, la mobilisation doit être amplifiée. Au nom du PCF, je me félicite des nouveaux appels à l’action de l’intersyndicale et appelle à investir pleinement les journées de mobilisation annoncées pour le 15 et le 23 septembre.
Chaque heure, chaque jour compte pour réussir à amplifier le mouvement populaire.
La Fête de l’Humanité sera, ce Week-end, un grand rendez-vous pour y contribuer. J’invite toutes celles et tous ceux qui veulent gagner le combat sur les retraites à investir cette fête qui est à leur disposition pour donner l’écho maximum à la lutte engagée dans tout le pays.
Nous avons la possibilité de faire changer les choses, montrons leur !
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF
Paris, le 9 septembre 2010.
Pierre Laurent
C’est une mobilisation historique à laquelle nous avons assisté aujourd’hui dans les rues de France. Devant ce raz-de-marée, Eric Woerth, présent sur le journal télévisé de TF1, n’a apporté aucune réponse aux exigences exprimées par les Français. Il a avoué avoir perdu la main sur le dossier et annonce que c’est Nicolas Sarkozy qui s’exprimera demain en Conseil des Ministres. J’alerte donc solennellement le Président de la République : « vous ne pouvez pas ignorer la colère qui a gagné le pays. Les fondements de la réforme que l’Élysée s’entête à imposer qui sont aujourd’hui massivement rejetés ».
Depuis des mois, le gouvernement a beaucoup manœuvré. Il est maintenant temps d’écouter les salariés et leurs syndicats et d’apporter des réponses claires à leurs exigences. J’appelle à maintenir partout un très haut niveau de mobilisation dans les heures et les jours à venir.
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF
Paris, le 7 septembre 2010.
Une autre réforme est possible : les députés communistes l’ont exprimé aujourd’hui avec force dans l’hémicycle à l’Assemblée nationale en déposant 120 000 pétitions sur le banc des Ministres.