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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Transports franciliens

4 Janvier 2023, 07:46am

Publié par PCF Villepinte

250 élus contre la privatisation 

RATP Dans une lettre ouverte à Élisabeth Borne, ils appellent le gouvernement à «surseoir» au processus engagé par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

L'Humanité Mercredi 4 Janvier 2023

Diego Chauvet

Ils sont 250 élus d’Île-de-France à avoir signé une lettre ouverte adressée à la première ministre, Élisabeth Borne, pour lui demander de «surseoir au processus de privatisation de lensemble des transports» de la région.

Les communistes Céline Malaisé et Éliane Assassi, mais aussi la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), le président socialiste du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, ou encore la députée insoumise Mathilde Panot figurent parmi ceux qui interpellent le gouvernement.

«Bien quimposé sur le réseau ferré en l’état du droit, ce processus reste facultatif pour le réseau de bus de la RATP», rappelle le texte publié dans le Monde du 3 janvier. Cest clairement la politique menée par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (LR), qui est dénoncée dans cette démarche, et à laquelle il est demandé de mettre un coup d’arrêt.

«Valérie Pécresse, en qualité de présidente dIDFM (Île-de-France Mobilités NDLR), a souhaité louverture au secteur privé des lignes de bus aujourd’hui exploitées par la RATP, sans consultation des usagères et des usagers, ni des salariés des transports, ni des élus franciliens», pointent les 250 signataires.

Perspectives inquiétantes

La grande pagaille vécue au quotidien par les usagers des transports n’est pas pour rien dans cette initiative. Stéphane Troussel dresse un tableau sévère : une «impasse sans précédent, une offre réduite, des conditions très dégradées, un abonnement dont le prix augmente», détaille le président socialiste de la Seine-Saint-Denis, qui pointe également des perspectives inquiétantes avec l’organisation des jeux Olympiques en 2024.

Et selon lui, c’est bien le processus de privatisation qui est en cause. «Quand on regarde ce qui a pu se passer dans d’autres pays ou d’autres secteurs économiques comme l’énergie, jamais la privatisation n’a correspondu à un maintien de la tarification et à une amélioration du service rendu.»

«Si on ne dit rien maintenant, le processus sera difficilement réversible», prévient également Céline Malaisé, conseillère régionale communiste, initiatrice de cette tribune. «C’était lun des objectifs de la campagne Stop galère, rappelle-t-elle.  Sortir du processus de libéralisation et ramener l’offre de transport à 100% sont deux conditions obligatoires pour maintenir des titres de transport à un prix raisonnable.» 

Selon l’élue PCF, Valérie Pécresse s’est isolée politiquement en voulant aller bien plus loin que ce que les engagements européens de la France exigent en termes de libéralisation des transports, notamment pour les bus. «Même à droite, certains disent que ça va trop vite», constate Céline Malaisé. Pour autant, les 250 élus signataires de la tribune sont tous à gauche. Mais l’objectif reste bien d’élargir le front.

Céline Malaisé rappelle que le collectif Stop galère, qui rassemble 50000 parrainages citoyens, compte également des syndicats tels que la FSU et la CGT. En attendant, la balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui indique, selon le Monde, ne «pas avoir de tabou sur le calendrier».

 

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