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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

9/10 octobre : La bataille de l’emploi, ça urge

1 Octobre 2020, 08:28am

Publié par PCF Villepinte

Publié le 30/09/2020 par PCF

 

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Airbus, General Electric, Boiron, Renault, Auchan, Nokia, Bridgestone, Air France, la liste des entreprises qui cassent l’emploi est longue. Le patronal Figaro parle de « purge » et de « dégraissage ». Les libéraux des ministères qui ont le sens des mots tordus évoquent, eux, « les plans de sauvegarde de l’emploi ». Et cette casse ne se limite pas à quelques noms médiatisés. On brade dans les PME, on brade les intérimaires, les salariés en CDD, les indépendants sans mission, on gèle des plans d’embauche, notamment de jeunes diplômés.

Le chef de la division emploi de l’OCDE, Stéphane Carcillo, note : « On parle beaucoup des plans sociaux car ils sont très médiatisés et touchent parfois des bassins d’emplois entiers en raison de leur ampleur. Mais beaucoup d’ajustements sur l’emploi ont déjà eu lieu au fil de l’eau par le biais de licenciements individuels et surtout de fin de recrutements en contrats courts et de renouvellement des CDD. »

Ainsi l’intérim affiche un déficit de 150 000 emplois sur un an (-20 % sur 2019). À Pôle emploi, au 2e trimestre, on parle de 150 000 inscriptions en moyenne par mois suite à une fin de mission d’intérim ou de CDD et de 10 000 licenciements économiques.

Bref, la vague annoncée de plans sociaux déferle. Le chômage explose. L’urgence sociale est là. C’est la raison pour laquelle les communistes, lors de leur dernier Conseil national, ont lancé une campagne sur l’emploi, à commencer par des journées d’action dans toute la France les 9 et 10 octobre prochains.

Une grande diversité d’initiatives est prévue (rassemblements devant des préfectures, des entreprises, des hôpitaux publics, conférences de presse). 

Des initiatives de résistance, de protestation, et dans le même temps de propositions pour dire haut et fort que ce désastre n’est pas fatal, que l’argent public, des banques, des entreprises ne doit pas servir à licencier mais bien à sécuriser l’emploi et la formation, pour développer l’emploi public dans tous les domaines et révolutionner notre mode de production.

Alors que la crise du politique est profonde, que les citoyens doutent des capacités d’intervention des élus (« puisque le pouvoir économique est ailleurs », pensent-ils), il va s’agir de convaincre au contraire que les collectivités territoriales, par leurs choix politiques, peuvent avoir une influence sur l’emploi en résistant aux logiques destructrices et en construisant des alternatives.

Pourrait être proposée, par exemple, la mise en place de conférences permanentes sur l’emploi, la formation et la transformation écologique des productions, ainsi que des fonds régionaux pour financer cette démarche.

Et il s’agirait (voir le texte « Ce que nous voulons pour nos régions ») de faire converger deux batailles politiques : le contrôle et le suivi démocratique des aides publiques (respect des critères sociaux et environnementaux, transparence) et la création de comités locaux de défense de l’emploi, à l’initiative des organisations communistes et avec toutes les forces progressistes, politiques, syndicales, associatives, pour alerter sur les licenciements, sur les difficultés des TPE/PME, recenser les besoins dans les services publics (santé, éducation) et les autres activités.

Et ainsi de faire reculer les idées fatalistes sur le chômage, l’idée que la gestion des entreprises est à laisser au seul patronat. Il s’agirait aussi d’opposer au chaos du marché une démarche de planification démocratique et décentralisée porteuse d’efficacité sociale.

 

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