Un responsable syndical CGT interpellé en marge de la venue d’Edouard Philippe en Seine-Saint-Denis

Le Parisien
Des militants de la CGT ont été évacués manu militari des abords de la préfecture par les forces de l’ordre. Un responsable syndical a passé sept heures en garde à vue.
Par Maxime François
Le 31 octobre 2019 à 12h31, modifié le 31 octobre 2019 à 20h46
Ils ont été évacués manu militari après une bousculade particulièrement confuse. Ce jeudi matin, une trentaine de syndicalistes de la confédération générale du travail (CGT) de Seine-Saint-Denis, qui manifestaient pacifiquement, ont été rapidement encerclés par les forces de l'ordre.
Dans la mêlée, le secrétaire général de la CGT 93, Hervé Ossant, est embarqué. Dans une vidéo tournée par Le Parisien, on le voit s'opposer à un policier puis lui faire tomber son calot d'un geste de la main. Il a été interpellé dans la foulée.
Joint ce jeudi soir par téléphone à l'issue de sept heures de garde à vue au commissariat de Bobigny, il témoigne : « On m'accuse de violence, je suis convoqué devant le tribunal correctionnel. »
Par Maxime François
Le 31 octobre 2019 à 12h31, modifié le 31 octobre 2019 à 20h46
Ils ont été évacués manu militari après une bousculade particulièrement confuse. Ce jeudi matin, une trentaine de syndicalistes de la confédération générale du travail (CGT) de Seine-Saint-Denis, qui manifestaient pacifiquement, ont été rapidement encerclés par les forces de l'ordre.
Dans la mêlée, le secrétaire général de la CGT 93, Hervé Ossant, est embarqué. Dans une vidéo tournée par Le Parisien, on le voit s'opposer à un policier puis lui faire tomber son calot d'un geste de la main. Il a été interpellé dans la foulée.
Joint ce jeudi soir par téléphone à l'issue de sept heures de garde à vue au commissariat de Bobigny, il témoigne : « On m'accuse de violence, je suis convoqué devant le tribunal correctionnel. »
« On manifestait pacifiquement »
Le responsable syndical raconte : « On manifestait pacifiquement avec une banderole, assure-t-il. On nous a demandé de reculer, on l'a fait, mais ce n'était pas assez. On a ensuite subi l'utilisation d'une force disproportionnée. J'ai reçu des coups dans les côtes. » Hervé Ossant, qui a annoncé son intention de porter plainte contre x, avait notamment déployé une banderole « Halte à la casse du service public » devant la préfecture de la Seine-Saint-Denis, alors que le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné de cinq ministres, venait présenter 23 mesures d'un plan d'action pour le département particulièrement attendu.
Indignation des syndicats et des élus
Arrivés à 10h30, les syndicalistes étaient venus demander des précisions sur le plan présenté par le gouvernement, notamment sur les conditions d'attribution de la prime de 10 000 € promise aux fonctionnaires d'Etat au bout de cinq ans de présence dans le département.