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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

« Fridays for future » La jeunesse donne une leçon d’écologie à ses aînés

17 Février 2019, 08:22am

Publié par PCF Villepinte

 

L'Humanité

Dimanche, 17 Février, 2019

Première mobilisation du genre en France, des centaines de lycéens et étudiants se sont rassemblés, vendredi 15 février devant le ministère de la Transition écologique, pour dénoncer l’inaction des dirigeants face au réchauffement climatique. Dans le sillage de leurs homologues belges, suédois ou canadiens, ils appellent à se mobiliser chaque vendredi.

Le ton est donné ! « Ministère de la Trahison écologique », « Arrête de niquer ta mer », « Zéro degré ou zéro pointé ! », « De Rugis, Macron, agissez  »… Les messages, brandis par centaines, ne manquent pas ni d’audace, ni d’humour. Vendredi 15 février, devant le ministère de la Transition écologique, plusieurs centaines de lycéens et étudiants se sont réunis pour appeler leurs dirigeants à agir pour le climat. Et la jeunesse a prévenu : tant que le gouvernement n’aura pas fait correctement ses devoirs en matière d’écologie, une « grève scolaire » sera décrétée chaque vendredi.

 

Avec cette première journée de mobilisation, la jeunesse française emboite le pas, avec un peu de retard, aux mobilisations « Fridays for future » engagées depuis plusieurs semaines en Belgique, au Canada, en Allemagne ou même en Australie. Premier « devoir » imposé au gouvernement, ce 15 février : « Une baisse de 4 % par an des gaz à effet de serre », affiche Martial Breton, 23 ans, étudiant à AgroParisTech et vice-président de l’association CliMates. Chaque semaine, des injonctions différentes seront données, et tant qu’elles ne seront pas entendues ni appliquées, nous nous mobiliserons. Nous portons des revendications volontairement radicales, il est temps que nos dirigeants agissent » ! Les jeunes manifestants exigeaient également la déclaration de l’état d’urgence climatique et le respect des engagements pris par les états lors de la COP21.

 

De 13 à 25 ans, ils sont nombreux à avoir rejoint le cortège pour ce premier vendredi du climat. Pour Yaye-Fatou, 15 ans, c’est une première. « Je n’ai pas l’habitude de manifester, mais le climat, c’est important. Les adultes, ceux qui sont aux responsabilités, ne semblent pas prendre la mesure de l’urgence. Notre génération doit mettre la pression pour que les choses changent. On fait tous des efforts au niveau individuel, maintenant c’est à nos responsables de passer à l’action ! »

 

Des figures féminines en tête de cortège

 

Solène, étudiante en 2ème année à Paris Dauphine, n’en est pas à sa première manif : « J’ai participé à différentes « Marches pour le climat » organisées depuis septembre, mais cette journée de grève des lycéens et étudiants marque un tournant. L’appel de Greta Thunberg a aussi été un électrochoc pour nombre d’entre nous. ». Le mouvement « Youth for Climate » lancé par la lycéenne suédoise dont le discours devant la COP 24 de Katowice a marqué les esprits, a rapidement été relayé au sein de la jeunesse au niveau international.

 

A l’image de Greta Thunberg, nombre de figures mobilisatrices de « Youth for Climate » sont des jeunes femmes. En Australie, au Canada, mais également en Belgique, des lycéennes et étudiantes sont devenues de véritables porte-voix du mouvement. Boulevard Saint-Germain aussi, ce 15 février, ce sont bien souvent des jeunes filles qui arborent les mégaphones et jouent les porte-voix. « Cela ne me surprend pas. Sur le climat, sur la question de l’égalité hommes-femmes, notre génération est en avance par rapport à celle qui nous précède », estime Aurélien, étudiant en deuxième année de licence de philosophie. Ecologie, féminisme, droits sociaux : toutes ces luttes sont substantiellement liées. »

 

Jeunes de tous les pays, unissez-vous !

 

Le jeune étudiant brandit une pancarte au slogan très politique : « Le capitalisme ne sera jamais vert ». Une analyse partagée par nombre de jeunes. « Nos revendications ne s’arrêtent pas au climat, estime Solène. La lutte écologique est prise en compte de manière globale, en lien avec la question sociale. C’est aussi tout un système qu’il faut repenser, et cela ne se fera pas qu’au niveau d’un pays. C’est pourquoi l’enjeu d’une mobilisation à l’échelle interétatique est primordial. »

 

Le mouvement international « Youth for Climates », propulsé avec force sur les réseaux sociaux, n’en est encore qu’à ses prémices. Un appel à une grève internationale pour le climat a été lancé pour le vendredi 15 mars. Une date qui pourrait bien marquer de manière inédite l’histoire des revendications politiques pour le climat.

Mylène Coste

 

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