PPP en Seine-Saint-Denis : une signature comme un aveu !
Réunis comme dans une étrange et nouvelle majorité, le PS et la droite ont signé publiquement jeudi dernier les contrats de partenariat public/privé avec les 2 grandes entreprises du bâtiment Eiffage et Fayat pour la construction et/ou la rénovation de 12 collèges.
Claude Bartolone, qui n’a jamais fait jusqu’à maintenant d’un événement public et solennel les signatures d’appels d’offres de marchés publics, choisit pourtant de présenter ici une bien drôle d’affiche : Un président socialiste, soi-disant défenseur du service public et hostile au « libéralisme dégénéré », se pose, décontracté et souriant aux côtés de la droite, en allié des grands groupes.
Comment ne pas être choqué ? Car si le recours au Partenariat Public/Privé ne constitue pas en lui-même une privatisation de l’éducation nationale, nous savons qu’il y contribue bel et bien. Se jeter ainsi le sourire aux lèvres vers une telle option est donc non seulement un aveu de résignation mais peut apparaître comme un aveu d’adhésion.
Nous ne pouvons nous y résigner. C’est pourquoi nous avons voté contre les PPP le 15 mars dernier.
Nous n’acceptons pas le raccourci qui consiste à dire ici et là qu’en refusant les PPP, notre groupe s’opposait à la construction et à la rénovation de collèges. Le département a certes besoin d’améliorer la capacité et la qualité d’accueil de ses collégiens mais il ne s’agit pas seulement de prévoir les murs de leurs établissements. Il faut aussi engager une vraie bataille pour que l’Education Nationale octroie le nombre d’enseignants et de personnels d’encadrement suffisant pour que nos élèves puissent évoluer dans les meilleures conditions.