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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Les Amis du peuple syrien exigent le départ d'Assad, à tout prix

7 Juillet 2012, 07:21am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 6 Juillet 2012

 

 

La rencontre de ce vendredi à Paris entre des pays d’Occident et arabes s’est soldée par une déclaration commune : tous exigent le départ de Bachar al Assad et sont favorables à une résolution de l’ONU sous chapitre VII, n’excluant pas le recours à la violence.

Les pays qui se sont autoproclamés "Amis du peuple syrien" rejoignent ainsi la position des Etats-Unis et de François Hollande. Ils demandent au Conseil de sécurité de l'Onu d'adopter une résolution sous chapitre VII, pour imposer les dispositions du plan de paix de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. C'est-à-dire que tous les moyens, y compris militaires sont envisagés.

"Nous allons faire en sorte que l'action du Conseil de sécurité soit renforcée, ce qui signifie clairement un appel à l'adoption d'urgence d'une résolution sous chapitre VII", a dit le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors de la conférence de presse de clôture de la réunion. "Pour l'ensemble des participants, une évidence s'impose : Bachar al Assad doit quitter le pouvoir et le plus tôt sera le mieux", a poursuivi Laurent Fabius. En plus d'exhorter l'ONU à agir, les Amis du peuple syrien ont souhaité que les responsables et soutiens de la répression soient durement sanctionnés, l'opposition plus soutenue et l'aide humanitaire à la population renforcée.

Une unité de façade

Un tel projet se heurte cependant à l'opposition de la Russie et de la Chine, qui maintiennent qu'il revient aux Syriens et à eux seuls, de déterminer leur avenir. Raison pour laquelle ils refusent que des puissances étrangères exigent unilatéralement le départ d’Assad.  
A ce propos la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui a assisté à la réunion, a souligné que la Russie et la Chine devraient payer le prix de leur soutien à Bachar al Assad. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a immédiatement réagit : "Nous rejetons catégoriquement la formulation selon laquelle la Russie soutient le régime de Bachar al-Assad dans la situation qui s'est formée en Syrie".

L’autre sérieuse épine dans la résolution, est que l’opposition syrienne est parfaitement divisée. Si le CNS tente de passer pour la réponse légitime et appelle à l’intervention militaire, d’autres points de vue tentent de s’exprimer. Les divisions entre opposants se sont accrues au lors d’une réunion cette semaine au Caire, lorsqu'ils en sont venus aux mains, faute de réussir à dialoguer… Le CNS perd son assise populaire, les militants sur le terrain se sentent marginalisés et se détournent du Conseil. Le Comité de coordination pour le changement national et démocratique rassemble les partis progressistes et laïcs syriens et des kurdes. Ils refusent toute idée d'intervention militaire étrangère mais ont tenté de négocier avec le CNS, sans succès. D’un autre côté la Coalition des forces laïques et démocratiques rassemble les minorités religieuses, notamment chrétienne, qui craignent une prise de pouvoir des islamistes et d’éventuelles persécutions.

Pi.M.

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