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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Visite de François Hollande à Dijon :

12 Mars 2013, 22:52pm

Publié par PCF Villepinte

En déplacement à Dijon lundi, le chef de l'Etat a essuyé les remarques de certains habitants, lui demandant notamment où étaient passées ses "promesses" de campagne.

Politique - le 12 Mars 2013

 

La colère d'Isabelle de Almeida (PCF)

  

 

 

 

Oui à Dijon aussi, il y a de la souffrance sociale et humaine, et elle s'exprime comme hier dans le quartier des Grésilles où le président Hollande était en déplacement. Ici, la population vit durement la crise, le chômage, l'exclusion et la pauvreté depuis des décennies.

Alors venir dire aujourd'hui qu'il faut tous faire des efforts, des efforts justes, qu'il nous faut des entreprises compétitives et qu'il nous faut croire en l'avenir ! Et surtout en finir avec les conflits et passer à l'ère du compromis social, c'est un peu difficile à admettre quand à deux pas de ce quartier, il y a un site, celui de la multinationale Sanofi, championne du CAC 40, qui va bénéficier de 47 millions d'euros de cadeaux d'argent public (pour le groupe, mais c'est déjà beaucoup trop), tout en supprimant 2000 emplois et en réduisant sa recherche et en offrant de 3 à 4 milliards de dividendes à ces actionnaires. Alors oui, c'est indécent de venir ici, dans ce quartier comme aujourd'hui à Sombernon et à Venarey-les-Laumes dire qu'il faudrait faire un effort juste pour faire avancer notre pays.

Et promettre aux jeunes que les emplois d'avenir et les contrats de générations seront la solution pour eux alors qu'ils sont maintenant 25 % au chomage et que ni les collectivités locales (y compris Dijon ) ni les associations ne peuvent se permettre de créer des emplois d'avenir en grand nombre. D'ailleurs la preuve, le préfet de Côte d'Or a lancé il y a peu l'ouverture des emplois d'avenir aux secteurs marchands (cela fait quand même 35% du salaire payé avec notre argent ). Aujourd'hui, à Dijon sur 4 contrats signés, un est du secteur marchand. Car les réductions des dotations aux collectivités locales (-4, 5 milliards prévus pour les 3 ans à venir ) et dans la foulée, moins de subventions aux associations n'incitent pas à s'engager dans l'insertion réelle et sérieuse pour les jeunes.

Quant au message envoyé aux salariés et aux jeunes, avec le soi disant compromis social autour de l'accord Medef et quelques syndicats minoritaires, c'est leur faire accepter d'etre corvéables et moins bien rémunérés (les jeunes en premier et les autres salariés aussi ), de ne pas être considérés dans la société et d'être privés de leurs droits sociaux. J'avais cru entendre dans les promesses de campagne et surtout les jeunes que la jeunesse devrait mieux vivre en 2017 qu'en 2012. Avec moins de droits dans l'entreprise ? En étant toujours plus précaires et corvéables ?

Pour respecter votre parole envers les jeunes, Monsieur le Président, il vous faut changer de cap.

Des propositions sont sur la table, qu'elles viennent des organisations syndicales, des organisations de jeunesse et des parlementaires du Front de gauche : par exemple, la sécurisation de l'emploi et l'interdiction des licenciements boursiers, la taxation pour dissuader l'emploi précaire, l'allocation d'autonomie pour les jeunes (étudiants, en formation ou en recherche du premier emploi ), c'est cela  en partie qui sortira le pays de la crise, et c'est ainsi que les jeunes et les citoyens qui aspirent au changement reprendront confiance et croiront en leur avenir et en l'avenir de leur pays et de la société. A Dijon comme ailleurs.

Par Isabelle de Almeida, Membre du Conseil national du PCF, Membre de la Coordination, Responsable des questions de jeunesse et secrétaire départementale du PCF Côte-d'Or.

  • Lire aussi :

Dijon, Première escale du « Hollande Tour »
Hollande déçoit ses électeurs
François Hollande annonce de la rigueur et encore de la rigueur

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APPEL

12 Mars 2013, 09:11am

Publié par PCF Villepinte

APPEL DU COLLECTIF SANTE

 

«SOLIDARITÉ FRANCE-­GRÈCE POUR LA SANTÉ» AUX CITOYEN-­NE-­S ET AUX ORGANISATIONS FRANÇAISES

 

Les politiques d’austérité néolibérales imposées par la Troïka avec la complicité des gouvernements en place mènent la Grèce au désastre, mettant en danger la santé et la vie de la population.

On assiste ainsi à la recrudescence des dépressions, à la prolifération de pathologies telles que l'hypertension les maladies cardiaques, le cancer, ainsi qu’à la réapparition de maladies pendant longtemps disparues, comme la tuberculose et le paludisme.

Le chômage est aussi cause d’une mortalité accrue. En même temps, de nombreuses catégories de la population, notamment celles qui sont les plus vulnérables: enfants, femmes enceintes, familles monoparentales, malades chroniques, migrants, personnes dépendantes, personnes handicapées… sont en danger, étant privées de soins et de suivi adéquats.

Cette augmentation considérable des besoins se heurte à un système public de santé qui s'effondre et se trouve incapable d’y répondre. La réduction brutale des dépenses publiques de santé et de protection sociale à un moment où la fréquentation des hôpitaux publics ne cesse d’augmenter crée un problème sanitaire  qui frôle la catastrophe humanitaire.

Le nombre des personnes n’ayant plus accès à l’assurance maladie (plus d’un tiers de la population) et de celles qui, tout en bénéficiant d’une couverture sociale, n’ont plus les moyens de payer les tickets modérateurs et les médicaments nécessaires augmente à un rythme alarmant.

Des politiques du même type se développent en France et  dans d’autres pays d’Europe, du Sud en particulier, car les gouvernements poursuivent le démantèlement des services publics. Nous voulons le rétablissement d'un service de santé public, gratuit, universel et de qualité partout en Europe.

Devant une telle situation, l’heure est au rassemblement et à la solidarité en France et en Grèce. En Grèce, des réponses populaires se développent sous forme de pharmacies et dispensaires sociaux autogérés. Mais les besoins qu’ils sont appelés à couvrir dépassent considérablement les moyens dont ils disposent.

 

Nous voulons apporter tout notre soutien à ces réseaux solidaires grecs, et inscrire cette solidarité à l'échelle européenne :

-­en collectant et en envoyant des dons financiers, du matériel médical et pharmaceutique nécessaire aux pharmacies et dispensaires sociaux ;

  en informant sur la crise sanitaire et sociale en Grèce comme sur les politiques qui en sont les causes ;

-- en facilitant les contacts directs entre structures de santé, associations et collectifs français et les dispensaires sociaux autogérés, en vue de jumelages éventuels ;

en créant en France une chaîne européenne de solidarité impliquant les acteurs associatifs, professionnels, politiques, syndicaux.

 

Nous voulons une Grèce sans Mémorandum où toutes et tous aient accès à l’emploi,  à l'éducation, à la santé, à la dignité. Nous  nous inscrirons dans toutes les initiatives porteuses d’une telle ambition et nous saisirons l’occasion de l’AlterSommet qui aura lieu les 8 et 9 juin à Athènes pour organiser un convoi solidaire à destination des dispensaires sociaux grecs.

 

Nous vous invitons aux premiers dons de solidarité à l’occasion d’une réunion publique le samedi 23 mars, à partir de 17h00, au 6 avenue Mathurin Moreau, Paris 19e (Mo Colonel Fabien).

No de compte pour des dons : CCP 27 964 96 A 020

 

Pour toute information concernant le collectif «Solidarité France--Grèce pour la Santé » ainsi que pour le suivi des initiatives, veuillez visiter notre page : http://solidaritefrancogrecque.wordpress.com/

 

Pour signer l’appel, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante en précisant votre appartenance associative, syndicale ou politique :

france.grece.solidarite.sante@gmail.com

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École :

12 Mars 2013, 09:06am

Publié par PCF Villepinte

 

 Décryptage d’une refondation minimaliste

Le projet de loi «pour la refondation de l’école de la République» sera débattu jusqu’au 19 mars. Ce texte d’orientation et de programmation comporte 
59 articles, modifiant le Code de l’éducation, et un rapport annexé, qui 
détaille les moyens budgétaires sur cinq ans et explique les enjeux de cette 
«refondation». Un texte qui remet sur pied une formation des enseignants mais ne rompt pas avec la logique du socle commun.

  • Des moyens humains programmés

60 000 postes seront créés sur cinq ans, dont 54 000 dans l’éducation nationale, 5 000 dans l’enseignement supérieur et 1 000 dans l’enseignement agricole. Parmi les 54 000, 27 000 iront au rétablissement d’une formation des enseignants, 14 000 au primaire et 7 000 au secondaire. Une bouffée d’oxygène qui risque d’être insuffisante. Notamment dans les collèges confrontés au boom démographique de l’an 2000. Rappelons que plus de 100 000 postes ont été supprimés depuis 2002.

  • Priorité au primaire

Deux choix illustrent cette priorité : la relance de l’accueil des moins de trois ans et le « plus de maîtres que de classes » afin de varier les pratiques pédagogiques. Des orientations saluées mais dont les moyens risquent de limiter la portée. Seuls 3 000 postes sur 
cinq ans seront ainsi affectés à la préscolarisation et 7 000 au « plus de maîtres ».

  • La logique de «socle» demeure

Le projet de loi multiplie les nouveaux enseignements : une langue vivante obligatoire dès le CP, une « éducation artistique et culturelle » ou encore un « enseignement moral et civique ». La loi entérine aussi la création d’un conseil supérieur pour élaborer les programmes. Mais voilà. Tous ces objectifs restent corsetés dans la logique du « socle commun » que chaque élève est censé acquérir à la fin du collège. Même augmenté d’une dimension « culturelle », ce Smic scolaire, dont certains élèves devront se contenter, entrave toute réflexion sur une école ambitieuse pour l’ensemble des élèves.

  • Une éducation moins nationale

Le projet de loi renforce le rôle des collectivités territoriales. Ce seront désormais les régions, en concertation avec les branches professionnelles, qui piloteront la carte des formations. Elles décideront des ouvertures et fermetures de sections (CAP et bac pro) afin de « mieux adapter l’appareil de formation aux besoins des territoires », accentuant ainsi les risques d’inégalités territoriales.

  • Retour d’une formation des maîtres

Le texte crée des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espe), destinées à rétablir une formation initiale. Un projet salutaire mais encore flou. Surtout, aucun système de prérecrutement n’est prévu. En commission, Marie-George Buffet (PCF) a fait adopter un amendement jugeant « impératif d’étudier les modalités de mise en œuvre » d’un tel dispositif.

Réforme de l’école : le Front de Gauche ne votera pas contre. Les députés du Front de gauche décideront s’ils optent pour un vote favorable ou une abstention au vu des débats et d’éventuelles avancées, a déclaré leur chef de file, André Chassaigne, le 26 février. Lequel souligne « un volontarisme » du texte et « une volonté nouvelle pour développer l’éducation nationale », notamment « l’attachement à la formation des enseignants » ou encore « la scolarisation avant trois ans ». Il émet en revanche des réserves sur « un utilitarisme de la formation, qui ferait qu’elle serait strictement liée à des bassins d’emploi ».

  • Lire aussi :

Tribune : La gauche et l'éducation, par Jean Robelin

La FSU lance la mobilisation sur l’éducation

Les douze mesures du Front de gauche pour l'école de l'égalité

Laurent Mouloud

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RETRAITE

12 Mars 2013, 08:58am

Publié par PCF Villepinte

 

Allongement de la durée de cotisation : « un appel aux vieilles lunes libérales »

 

Au moment même où les manifestants battaient massivement le pavé contre le projet de loi de sécurisation de l'emploi et l'accord CFDT-Medef, le gouvernement donnait le top départ d'une nouvelle réforme des retraites pour 2013.

Malheureusement, rien de positif ne semble sortir de la lettre de mission donnée par le gouvernement à la commission pour l'avenir des retraites installée le 27 février dernier.

Les « différents leviers susceptibles de consolider notre système de retraite par répartition » envisagés par le gouvernement ne changent pas la logique des réformes antérieures, celles-là même qui n'ont pas permis de résorber les fameux déficits de la branche vieillesse.

C'est aux vieilles lunes libérales que le gouvernement compte faire appel en priorité en remettant sur la table l'allongement à 62 ans de la durée de cotisation et la désindexation des pensions des retraités. Une fois de plus, ce sont les retraités qui paieront.

Nous sommes loin des besoins des retraités et loin d'une réponse adaptée aux défis du vieillissement de la population. Le déficit de la branche vieillesse ne s'explique pas par un excès de dépenses mais par un manque à gagner considérable de recettes. Pour assurer un financement pérenne et suffisant au financement des retraites, c'est d'une véritable politique de développement de l'emploi et des salaires dont le pays a besoin.

 

Le PCF propose de :

  • Supprimer des exonérations de cotisations sociales patronales et d'en réorienter les compensations vers un fond public national pour l'emploi et la formation.

  • Moduler les cotisations sociales patronales en fonction de la politique d'emploi et de salaire de l'entreprise.

  • Créer une cotisation sociale additionnelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques.

 

 

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Le bilan de Chavez

10 Mars 2013, 07:47am

Publié par PCF Villepinte

 

Monde - le 9 Mars 2013

 

Education, logement, économie, réduction de la pauvreté 

 

 

L'Humanité a dressé le bilan en quatre thèmes de 13 ans de pouvoir d'Hugo Chavez. Réduction impressionnante de la pauvreté, la fin de l'analphabétisme au Venezuela, création de l'université gratuite bolivarienne, lancement d'un plan de construction de 3 millions de logement...

 

  • Education : La conquête de ce droit universel 
a été une véritable révolution

En moins de treize ans, le Venezuela est passé de la misère éducative à une véritable révolution. Chavez a fait sienne la visée de Simon Bolivar : il n’est pas possible de changer de modèle social, politique, économique, et de transformer une société entière sans changer l’éducation. Celle-ci est devenue un droit universel. Il est inscrit dans la Constitution bolivarienne. Une frénésie éducative s’est emparée du pays, déclaré officiellement depuis la fin 2005 « territoire libre d’analphabétisme ». Une prouesse qui, au terme d’une campagne de deux ans, a permis à environ 2,5 millions de personnes d’apprendre à lire et écrire. Enthousiaste, le chercheur argentin Atilio Boron avait alors déclaré que ce programme allait fabriquer des « millions de chavistes pour dix générations ». L’école vénézuélienne d’avant Chavez était considérée par l’Unesco comme 
« un désastre ». Elle a incorporé depuis des millions d’élèves issus de familles pauvres 
qui jusqu’ici en étaient exclus.

Les plans éducatifs commencent pour les plus petits dès l’âge d’un an. Les écoles bolivariennes sont entièrement gratuites. Les enfants sont assurés de prendre au moins un repas par jour et d’avoir un suivi médical. La culture et le sport sont dispensés dans cette « école intégrale » servant en même temps de lieu d’accomplissement des tâches communales. L’université bolivarienne (UBV) est également conçue comme une institution nationale, avec des politiques d’admission destinées à inverser la tendance à l’exclusion sociale. Les chiffres sont là : 780 000 étudiants étaient inscrits à l’université en 1998 contre 2 500 000 actuellement à travers un tissu universitaire couvrant tout le pays. Différentes missions sociales (comme Robinson, Ribas, Sucre) permettent à tous les Vénézuéliens d’accéder à tout moment de leur vie à l’éducation, représentant des millions d’étudiants en puissance. Ce dispositif est complété par l’octroi de centaines de milliers de bourses aux inscrits, chômeurs ou soutiens de familles. En 2010, cet effort exceptionnel en rupture avec l’ancien modèle élitiste mis en place par l’oligarchie au pouvoir a été loué par l’Unesco, le Venezuela jouant désormais dans la cour des grands pays de la planète en matière d’éducation.

  • Logement : Objectif, un logement digne pour tous

Pour tenter de résorber les bidonvilles hérités de l’exode rural, dangereux et vulnérables aux catastrophes naturelles, le gouvernement du président Hugo Chavez lançait, en 2010, une grande mission logement avec, à la clé, l’objectif de créer 3 millions de logements d’ici à 2017. Le programme donne la priorité aux handicapés, aux personnes du troisième âge et aux mères célibataires. « Pour la première fois de notre histoire, nous affrontons le problème du logement de manière intégrale », se réjouissait, en mai 2011, Ricardo Melendez, le vice-président chargé 
de l’économie productive. Auparavant, durant 
des décennies, les gouvernements successifs 
ont acheté la paix sociale à coups de sacs de ciment et de briques, légalisant de fait les constructions anarchiques.

« Le problème du logement n’a pas de solution dans le contexte du capitalisme qui transforme l’habitat en marchandise. En changeant la terre en marchandise, le logement est soumis à la spéculation », prévenait, en 2011, le ministre de l’Énergie et du Pétrole, Rafael Ramirez. Un avertissement qu’a fait sien le Mouvement des pobladores qui regroupe plusieurs organisations engagées en faveur d’une « révolution urbaine : réquisition de terres et d’immeubles 
à l’abandon, autoconstruction et autogestion 
de l’habitat ». Pour Mariela, militante de ce front, la construction de 3 millions d’appartements correspond à un plan d’urgence nécessaire, 
mais qui « doit s’accompagner d’une intégration effective des personnes dans une communauté 
de voisinage. Ces logements ne doivent pas devenir un négoce pour les nouveaux locataires ». 
Cette crainte rejoint les réserves d’experts (architectes, urbanistes, sociologues) 
sur la construction de villes nouvelles dépourvues, pour l’instant, de services publics et surtout d’emplois. « Pour résoudre le problème du logement, il faut éviter de prendre une loupe, considère l’architecte Fruto Vivas. Il faut regarder intégralement les conditions de vie : la santé, l’éducation, 
les transports et la productivité, qu’elle soit personnelle, associative ou coopérative. »

  • Economie : Une dépendance 
au pétrole

Le Venezuela, pays pétrolier, possède les réserves les plus importantes du monde dans la bande de l’Orénoque. En 2003, le gouvernement a pu reprendre le contrôle de l’entreprise d’État Petroleos de Venezuela SA (PDVSA), alors aux mains de l’oligarchie affairiste (qui a tenté d’imposer un lock-out et de saboter les infrastructures), ainsi que des ressources énergétiques du pays en nationalisant les hydrocarbures. Le pétrole fournit plus de 90 % des recettes en devises du pays. Grâce à l’or noir, Hugo Chavez a largement financé les programmes sociaux, notamment dans l’éducation, la santé mais aussi dans l’alimentation. Le Venezuela, pétro-dépendant, ne parvient que partiellement à s’émanciper de sa mono-industrie. Mais il est bon de souligner que la croissance élevée de l’économie depuis 2004 est principalement due au secteur non pétrolier.

Le Venezuela a profité de ce boom et a procédé à l’augmentation des recettes pétrolières pour réduire sa dette publique, en particulier extérieure. En 2009, le pays a pu amortir la crise mondiale et continué à financer les programmes sociaux. Le problème structurel demeure toutefois, incitant le gouvernement à opérer un tournant dans sa politique économique, avec pour point d’appui une mesure de dévaluation de la monnaie. L’objectif était d’en finir avec les taux de change parallèles créant une inflation à deux chiffres, mais surtout de créer une véritable économie productive. C’est ainsi qu’est née la corporation des marchés socialistes (Comerso), chargée d’organiser la production par le secteur public de biens de consommation, nourriture, voitures, vêtements à des prix accessibles aux classes populaires. Un grand programme d’investissements a été également lancé pour financer le développement des productions nationales non pétrolières et mettre ainsi un frein aux importations. Sous Chavez, 1 600 entreprises sont passées sous le contrôle de l’État. Dans le domaine agricole, le gouvernement a procédé à une réforme agraire, en récupérant des terres pour les remettre à des familles paysannes. Réforme difficile à mettre en œuvre et aux résultats mitigés, si l’on considère que le Venezuela importe aujourd’hui les deux tiers de ce qu’il consomme.

  • Réduction de la pauvreté : Missions accomplies pour le professeur d’arithmétique

«Dieu parle au travers des mathématiques», aimait à dire Hugo Chavez, le président qui enfilait régulièrement les habits du professeur d’arithmétique pour présenter les résultats et les objectifs de ses politiques sociales. Au terme d’« objectifs », il préférait d’ailleurs celui de « missions » pour évoquer la question de la réduction de la pauvreté dans un pays héritier d’une colossale fracture sociale imposée par le colonialisme, les gouvernements néolibéraux, les injonctions du FMI ou les grandes compagnies privées.

En 1996, deux ans avant son arrivée au pouvoir, la tâche est immense : 70,8 % de la population est touchée par la pauvreté. Il est à cet égard intéressant de noter que pour définir la pauvreté, le pays n’utilise pas seulement des critères de revenus mais une série de références telles que l’accès à l’éducation, à l’eau potable, au logement... Selon un rapport de la Cepal, l’organisme des Nations unies chargé de mesurer le développement économique et social en Amérique latine, le Venezuela comptait 26,8 % d’indigents en 2010 malgré un nouveau pic à 54 % en 2003 du fait du coup d’État militaire et du lock-out des gérants pétroliers, l’année précédente.

Fin 2006, l’Institut national des statistiques jugeait qu’avec moins de 10 % de pauvreté extrême, le Venezuela serait le premier pays à atteindre les objectifs du millénaire des Nations unies visant à réduire de moitié la proportion de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour à l’horizon 2015. Pour y parvenir, l’investissement social par rapport aux recettes fiscales passe de 36,6 % à 60,6 % et nombre de programmes se construisent sur la base de l’universalité des droits, notamment en termes de santé pour des populations jusqu’alors négligées comme les Indiens.

Autres pivots de la politique de réduction de la pauvreté : la construction de logements publics et d’éradication de l’habitat insalubre, l’alphabétisation, l’alimentation et le versement d’allocations aux chômeurs en formation. Enfin, en septembre dernier, Caracas a augmenté le salaire minimum de 17,25 % pour projeter ses ouvriers au rang des mieux payés du sous-continent.

Bernard Duraud, Cathy Ceïbe et Lina Sankari

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Musique

10 Mars 2013, 07:41am

Publié par PCF Villepinte

Photo Sarah Preston

Culture - le 9 Mars 2013

 

 

Mélissa Laveaux : "Cet album est sur la survie, les ruptures, le renouveau..."

 

 

 

 

Il y a dans le sens du groove et dans l’énergie déployée par Melissa Laveaux dans son deuxième album « Dying is a wild night » quelque chose du jeune Keziah Jones. Pourtant la jeune chanteuse de 28 ans se destinait plutôt à la bioéthique. Mais l’étudiante, très investie dans des associations de défense de droit des femmes ou de formations des médecins aux rapports avec leurs patients, s’est fait repérer via MySpace par un label français.

Oublié le master et Ottawa, la Canadienne s’installe à Paris. Le premier album rencontre un succès d’estime. En revanche, sa reprise très réussie de « Crazy In Love » un tube de Beyoncé, repris dans la compilation Paris Dernière, lui a permis d’élargir son public, y compris aux Etats-Unis. Spontanée, disponible et visiblement très heureuse de vivre son rêve, Melissa Laveaux évoque pour nous son parcours.

Quel est votre parcours de musicienne ?

Melissa Laveaux. J’ai commencé à jouer de la guitare à 13 ans. Mon père m’en a offert une. Je viens d’une famille antillaise où les enfants doivent jouer ou réciter un poème pendant les fêtes. Dans l’une d’elles, un très grand pianiste m’a vu jouer. Il m’a dit : « arrête, il faudrait que tu prennes des cours ». Je me suis arrêtée pendant plusieurs années. J’ai repris en terminale, en voulant composer une chanson pour ma classe. C’était mon second départ pour la musique. Je n’ai plus jamais lâché. A la fac, je faisais pas mal de bénévolat. J’ai fait beaucoup de concerts pour les associations dans lesquelles je m’impliquais. J’ai participé à des scènes ouvertes où j’ai rencontré beaucoup de gens. Je me suis très bien entendue avec un percussionniste. On a enregistré un titre. On l’a mis sur myspace.  Je pensais arrêter et passer mon master de bioéthique. Un label français m’a vu sur myspace. Ils sont venus au Canada. Ils m’ont vu jouer. Le concert était pourri. Mais ils m’ont quand même signée parce qu’ils croyaient en moi. Un mois plus tard, j’étais à Paris.

Vous parlez un français parfait. Pourquoi chantez-vous exclusivement en anglais sur cet album ?

J’apprécie la musique française mais je n’ai pas vraiment grandi avec. Du coup, je n’ai pas de marqueur ou de référence. Pour cet album, on a travaillé sur 30 chansons. Certaines étaient en français, une en créole. Mais on a pris les meilleurs et elles n’ont pas été retenues.

Quels sont les artistes référents pour vous ?

J’ai grandi en étant baigné dans la musique antillaise : Tabou Combo, l’orchestre septentrionale haïtien, Martha Jean-Claude. Martha Jean-Claude est la première voix que j’ai entendue. Je l’ai appréciée toute ma vie parce qu’elle était vachement engagée. Elle a été emprisonnée enceinte pendant la dictature haïtienne. Elle s’est exilée à Cuba. Elle parlait plusieurs langues. C’est une femme du monde qui a beaucoup écrit, critiqué les régimes Duvallier tout en restant très coquine et délicate. Après ça, à l’adolescence, j’ai écouté pas mal de musique brésilienne Tropicalia :  Os mutantes, Caetano Veloso. J’écoutais aussi du trip Hop, Joni Mitchell et plein d’artistes canadiens qui font de la folk.  Voila mes grandes influences.

Beaucoup de français ne comprennent pas l’anglais. Quelles sont les thématiques de vos chansons ?

Je comprends l’espagnol mais quand j’écoute des chansons dans cette langue, je n’écoute pas les paroles en premier. C’est un risque de faire un album en anglais dans un pays où les gens ne vont pas comprendre. Surtout dans un pays où la chanson et les paroles sont super importantes. On a voulu prendre ce risque. Les chansons sont sur mes expériences par rapport à mon départ. J’ai eu une énorme rupture avec ma famille. Etre au bureau de l’OFII (office français de l’immigration et de l’intégration) pour obtenir des papiers a nourri mon expérience. Je n’étais pas déprimée mais j’étais « down » (en bas NDLR). Je me retrouvais seule à devoir m’adapter à mon environnement. Je n’avais pas trop d’amis, pas trop d’argent, je n’étais pas en règle. Je n’avais même pas de numéro de sécu. D’ailleurs, j’ai souffert d’une bronchite pendant cinq semaines. Quand je me suis enfin décidé à aller voir le médecin, elle m’a dit : « Si vous étiez venue une semaine plus tard, vous auriez eu une pneumonie et votre carrière aurait été ruinée ». Cet album est sur la survie, les ruptures, le renouveau, la mort et la renaissance.

Quels sont vos rapports avec la culture haïtienne ?

Mon identité haïtienne fait partie de moi. Haïti fait partie de moi. Moins que ceux qui y ont grandi. Ce pays m’a forcément touchée. A l’extérieur, j’étais canadienne. A l’intérieur, j’étais Haïtienne. On parlait le créole à la maison. J’ai grandi et j’ai été bercé dans cela. En même temps, je ne me considère pas du tout haïtienne. Par contre, je suis créole c’est-à-dire que je suis un mélange de culture haïtienne et canadienne. Je suis très canadienne mais historiquement, dans mes choix, dans la manière dont j’ai été élevée, il reste beaucoup de mes racines haïtiennes malgré moi.

« Dying is a wild night »

  • Concerts :

Le 15 mars à Loiron (53)
Le 18 mars à Paris (Point ephémère)
Le 29 mars à Chelles (77)
Le 30 mars à Sannois (95)
Le 9 avril à Roubaix (59)
Le 19 avril à Feysin (69)
Le 20 avril à Arles (13
Le 25 avril au printemps de Bourges (18)

Entretien réalisé par Michaël Melinard

 

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société

10 Mars 2013, 07:36am

Publié par PCF Villepinte

« Il est grand temps de reconnaître la 
légitimité des familles monoparentales »

 

JF Le Goff

Jean-François Le Goff est médecin honoraire des hôpitaux de Paris et thérapeute familial. Pendant 15 ans, il a été médecin chef du secteur psychiatrique de Stains et La Courneuve et a animé des ateliers et des entretiens  thérapeutiques avec les familles monoparentales. Il est actuellement thérapeute familial au Centre de lutte contre la douleur de l'hôpital pédiatrique Trousseau à Paris. 

 

 

Les familles monoparentales sont-elles victimes de discrimination ?

 

Jean-François Le Goff. Même si, aujourd’hui, les discours politiques ou médiatiques parlent de tolérance, de diversité ou de refus des discriminations, les familles monoparentales restent fortement stigmatisées. Il suffit de remonter au temps des émeutes de banlieue de 2005 pour voir comment ces familles ont été accusées d’être l’une des causes de ces désordres sociaux. On décrivait des mères débordées et impuissantes, mais ayant, subtilement, éliminé ou discrédité la « fonction paternelle ». Elles auraient alors laissé leurs enfants, sans repères, aller à la dérive, subir de « mauvaises influences ». Aux enfants, on reproche de ne pas respecter les règles sociales, de refuser l’autorité, d’être trop proches de leur mère, de prendre la place du père. Ainsi ces familles sont reléguées en « dernier choix » sur le marché radieux des « nouvelles familles ».

 

 

Quelles sont les souffrances inhérentes à ce type de famille ?

 

Jean-François Le Goff. Les plaintes dans la famille, que ce soient celles de la mère ou celles des enfants, vont dans deux directions : une direction interne, tournée vers les conflits et les contradictions entre le parent et les enfants, une direction externe, traduite par un sentiment profond de rejet social, de ne pas être aimé et de tendre vers l’exclusion. Ces familles présentent le plus souvent des relations conflictuelles fortes et entremêlées dans de multiples directions : conflits avec les institutions sociales, en particulier scolaires ou centres sociaux, conflits avec le ou les autres parents, conflits avec la génération des grands-parents, conflits entre le parent et le ou les enfants. Ces familles sont le plus souvent de petite taille, une mère avec deux, plus rarement trois enfants, du même père ou de pères différents. Beaucoup de ces mères sont en formation, au chômage, en stage, mais aussi elles pouvaient exercer auparavant des professions en voie de précarisation comme infirmières ou professeures des écoles. Toutes ces familles se retrouvent avec des difficultés pour se loger ou obtenir des logements suffisamment grands, obligeant parfois la mère à dormir dans le séjour, la privant d’intimité. Difficulté aussi pour trouver du travail ou devant se contenter de revenus faibles, comme l’ont signalé de nombreux rapports. Cette cascade de conflits crée un chaos plus destructeur que constructif et bloque l’accès à l’imaginaire familial.

 

 

L’image de familles défaillantes est-elle intégrée par les institutions ?

 

Jean-François Le Goff. De nombreux professionnels des métiers d’aide ont tendance à considérer les familles monoparentales comme des familles incomplètes, souvent difficiles à suivre et candidates à des « défauts de la parentalité » que seule la réintroduction urgente du « père », sous n’importe quelle forme que ce soit, pourrait corriger. Socialement, elles sont considérées comme des « familles en difficulté », de « mauvaises familles ». Toutes ces catégories sont toujours conceptualisées à partir du modèle de la famille des années cinquante. Elle reste, malgré ses multiples mutations, comme un idéal nostalgique, un âge d’or de la famille coïncidant avec les Trente Glorieuses économiques.

 

Pour vous, le discours du manque d’autorité n’est donc pas valable ?

 

Jean-François le Goff. La sémantique de l’autorité consiste à introduire dans le système familial le code binaire « autorité versus laxisme » et d’expliquer et d’interpréter, à travers lui, toutes les difficultés de la vie quotidienne et ses contradictions. Il n’y a plus aucune place pour d’autres hypothèses, en particulier celles basées sur le soin, le désir et la solidarité. En réduisant la complexité du fonctionnement de la vie familiale, la sémantique de l’autorité réduit les relations entre parent et enfant à des rapports de forces épuisants et les éloigne de la construction en commun d’un imaginaire familial.

 

Quelles sont les solutions ?

 

Jean-François Le Goff. Commencer par reconnaître la famille monoparentale comme une famille en tant que telle et non une famille « mutilée » ou « déficitaire ». Leur stigmatisation entraîne une profonde stagnation de l’imaginaire familial, une impossibilité de le construire et de s’appuyer dessus. La situation nécessite la création d’un nouvel imaginaire, où l’idéal de la famille conjugale nucléaire ne devra plus dominer. La création de cet imaginaire familial permet de retrouver les possibilités d’évolution centrées sur l’autonomie, la créativité et la solidarité.

 

Entretien réalisé par Ixchel Delaporte

photo D.R

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Retraites complémentaires :

9 Mars 2013, 07:48am

Publié par PCF Villepinte

 - le 8 Mars 2013

 

 

 les négociations toujours bloquées, les syndicats pessimistes

 

 

Les partenaires sociaux se sont séparés jeudi soir sur un constat de désaccord avec le patronat sur le financement des régimes Arrco et Agirc. La CGT estime que si le Medef ne revoit pas ses dernières propositions, le prochain rendez-vous sera inutile.

"On avait cru comprendre qu'il y aurait une ouverture (...) On se retrouve avec un texte en retrait par rapport à celui de ce matin", a dit à la presse le négociateur de Force ouvrière, Philippe Pihet, président de l'Arrco. "La négociation s'arrête là. Nous avons une prochaine date, le 13 mars dans l'après-midi", a-t-il ajouté. "Mais en l'état actuel des négociations, en tout cas pour ce qui concerne mon organisation, je ne vois pas comment on pourrait arriver à un accord qui soit constructif." De son côté, Eric Aubin, en charge des retraites à la CGT a indiqué que les syndicats étaient ouvertes à une hausse des deux taux combinés mais, selon lui, le patronat “a refusé“. Il a par ailleurs estimé que si le Medef ne revoyait pas ses dernières propositions, le rendez-vous de mercredi prochain serait inutile.

Désindexation partielle

Un compromis avait pourtant paru à portée de main en fin d'après-midi, après ce qui semblait être un rapprochement sur une hausse des cotisations et une revalorisation inférieure à l'inflation des prestations Arrco et Agirc, à titre temporaire. Mais après une interruption de séance de trois heures, la délégation patronale, conduite par le Medef, est revenue avec un projet d'accord jugé par les organisations syndicales plus dur que celui qu'elle avait présenté le matin. Dans son projet, le Medef propose de n'augmenter que de 0,95% les prestations de l'Agirc et de 1,17% celles de l'Arrco au 1er avril, soit une revalorisation inférieure à la hausse de l'indice des prix (1,8%). Cette désindexation partielle serait portée à un point sous de l'inflation pour les deux régimes en 2014 et 2015. Le salaire de référence servant au calcul des points retraite subirait la même évolution, jugée trop brutale par les syndicats.

Le Medef y pose notamment deux conditions à l'acceptation du mélange, proposé par les centrales syndicales pour renflouer les deux caisses, d'augmentations de cotisation assorties de points retraite additionnels et de hausses sans droits supplémentaires. La première condition est un niveau des réserves de l'Arrco et de l'Agirc équivalent à au moins neuf mois de prestations. L'autre est "le constat par les partenaires sociaux d'un recul significatif de l'âge effectif moyen de départ à la retraite", ce qui renvoie à la réforme du régime de base que le gouvernement veut lancer d'ici fin 2013.

Déception des organisations syndicales

Les négociateurs de la CGT, de la CFDT, de la CFTC et de la CGC ont exprimé la même déception et, avec quelques nuances, le même pessimisme sur les chances d'aboutir à un accord mercredi.  Des négociateurs syndicaux ont laissé entendre que la situation interne au Medef, dont la présidente Laurence Parisot tente de conserver la direction malgré une forte opposition, a pu influencer l'attitude de l'organisation patronale. "Il y a ça et il y a la réforme qu'annoncent les pouvoirs publics. On a l'impression que la négociation ne se déroule pas que dans la salle où elle devrait se dérouler et c'est tout à fait dommageable", a renchéri Philippe Pihet.  La gestion des deux caisses relève exclusivement des partenaires sociaux mais ces tractations font figure de test pour la réforme du régime de base, que le gouvernement entend lancer d'ici la fin de l'année. Le négociateur du Medef, Jean-François Pilliard, a admis qu'il y avait un "lien fort" entre l'avenir des retraites complémentaires et celui du régime général.

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HUGO CHAVEZ

9 Mars 2013, 07:43am

Publié par PCF Villepinte

Hugo Chavez, un phare s'est éteint

Monde - le 8 Mars 2013

  Mots clés : hugo chavez, amérique latine, vénézuéla, nicolas maduro,

 

 

Funérailles de Chavez : "Il a ressuscité l’identité du Venezuela et redonné la vie aux pauvres"

 

 

Le Venezuela a deux « Libertadores ». Simon Bolivar, le leader de l’indépendance, et désormais le président, Hugo Chavez, dont les funérailles officielles se sont déroulées, vendredi, dans la chapelle ardente de l’Académie Miltaire, à Caracas. Aux abords, de longues files d’attentes se sont formées depuis mercredi. Le petit peuple vénézuélien est là, en masse, pour se recueillir devant la dépouille du Comandante. Jeudi, ils n’étaient pas moins de deux millions à espérer voir une ultime fois celui qui a dirigé le pays quatorze années durant.

Dans la foule : Maribel Plazola. Cette salariée de l’Etat de Miranda attend son tour, patiemment, depuis vint-quatre heures sous un soleil écrasant. Car, il était impensable pour elle de ne pas rendre hommage à « son » président. « Il a ressuscité l’identité du Venezuela et redonné la vie aux pauvres», déclare-t-elle. Face à ce débordement humain, les autorités n’ont pas eu d’autres choix que de prolonger le deuil national de sept jours. Sauf à provoquer une émeute. « Pour nous, c’est un héros, soutient Maribel. Il est mort mais ces idées seront toujours dans nos cœurs. Il doit reposer dans un espace digne, au Panthéon, aux côtés des restes de Simon Bolivar».

La cérémonie officielle n’a pas trahi cette revendication qui s’exprime avec force dans la rue. « Alerte, alerte, l’épée de Bolivar parcourt toute l’Amérique Latine ». Le traditionnel slogan est lancé par l’assistance au sein même de la chapelle ardente où se trouve la famille, les membres du gouvernement, les 54 représentants de gouvernements dont 32 chefs d’Etat, et les délégations étrangères (1). « Chavez au Panthéon, aux côtés de Simon », ont-ils encore crié. Les funérailles furent atypiques à l’image du parcours du leader de la révolution bolivarienne et chantre du socialisme du 21ème siècle. Les gardes d’honneur des chefs d’Etats et de gouvernements ont bien eu lieu. Mais le syncrétisme a guidé le cérémonial : hommage aux enfants du Venezuela avec la participation de personnalités du monde de la culture et du sport, chants des Llanos qui ont vu naître Hugo Chavez en 1954… Le révérend états-unienne, Jesse Jackson s’est adressé au public avec des mots de réconforts, et de partage, convaincu, a-t-il déclaré, « que la transition ordonnée va contribuer à construire une grande nation ».

La transition semblait sur les rails. Devant le cercueil, le vice-président Nicolas Maduro, et candidat désigné pour les prochaines élections anticipées, a pris la parole, visiblement ému. « Nous avons rompu avec la malédiction de la trahison de la patrie », a-t-il lancé d’une voix chevrotante, en référence à ceux qui ont trahi, il y a deux siècles, le projet bolivarien des pères fondateurs la nation. « Nous romprons avec la malédiction de l’échec et de la régression », a-t-il assuré avant que l’assistance lance le cri final : « Chavez vit, la lutte continue ». Nicolas Maduro devait être officiellement investi président intérimaire par l’assemblée nationale. L’acte était prévu dans l’enceinte même du Fort Tiuna.

Mais plutôt discrète jusqu'à présent, l'opposition a contre-attaqué un peu plus tard. Son principal dirigeant, le gouverneur Henrique Capriles, a affirmé que l'investiture prévue dans la soirée du vice-président Nicolas Maduro comme président par intérim jusqu'aux prochaines élections était "une fraude constitutionnelle", puisque "personne n'a élu (Nicolas Maduro) président". La pré-campagne est lancée.

Le Parti de la gauche européenne à Caracas. Etaient, entre autres, présents: Willy Meyer et Ines Zuber, eurodéputés de la Gauche unitaire européenne, vert nordique, les vice-présidents du Parti de la Gauche européenne (PGE), Maïte Mola, et Alexis Tsipras, respectivement du Parti Communiste d’Espagne et de Syriza (Grève) qui représentaient Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire national du PCF, Albano Nunes du Parti communiste portugais…

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Cathy Ceïbe

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La parisienne libérée: Le patriotisme en mangeant

9 Mars 2013, 07:40am

Publié par PCF Villepinte

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