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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Ce vendredi dans l'Humanité : Hollande va-t-il lever le voile sur l'affaire Audin ?

14 Décembre 2012, 11:05am

Publié par PCF Villepinte

 

Plus de cinquante-cinq ans après l’assassinat de Maurice Audin, dont on n’a jamais retrouvé le corps, le chef de l’État vat- il faire ce geste qu’aucun de ses prédécesseurs n’a su faire, en reconnaissant officiellement que le jeune mathématicien communiste est mort sous la torture ? , Pour Josette Audin, la veuve de Maurice Audin, dans un entretien à lire ci-dessous  : "Il  faut une condamnation de ce qui a été fait au nom de la France en Algérie".

Qui était Maurice Audin ?

Josette Audin. Qui était Maurice Audin ? C’était mon mari… Nous vivions à Alger. Il était mathématicien à la faculté d’Alger. Nous avions trois enfants. Il était engagé auprès des Algériens dans 
la lutte pour l’indépendance.

Pourquoi le jeune intellectuel européen qu’il était s’est-il engagé pour l’Algérie algérienne ?

Josette Audin. Nous étions membres du Parti communiste algérien, 
qui luttait pour l’indépendance, aux côtés de ce peuple. Nous 
ne supportions pas le racisme, 
la façon dont les Algériens étaient traités, ou plutôt maltraités.

Comment s’est passé l’enlèvement 
de Maurice Audin par 
les parachutistes à votre domicile ?

Josette Audin. Ce jour-là, des pieds-noirs ultras avaient manifesté 
toute la journée. Il y avait eu 
des ratonnades monstrueuses dans toute la ville. À la fin de cette journée, il était tard, aux alentours de 23 heures, alors que nous étions sur le point d’aller nous coucher, des parachutistes sont venus tambouriner à la porte. C’était Maurice qui était recherché, 
pas ceux qui se livraient à la chasse aux Algériens et venaient 
de commettre des meurtres.

Lorsque les autorités vous signifient que Maurice Audin s’est « évadé », les croyez-vous ?

Josette Audin. Évidemment non. Tout le monde savait que ces prétendues évasions étaient en fait des exécutions. C’était connu de tout le monde, pas seulement des familles algériennes dont un membre avait subi ce sort. La plupart des pieds-noirs savaient et s’en réjouissaient.

Il y a eu, tout au long de la guerre d’Algérie, des milliers de Maurice Audin. En quoi cette affaire illustre-t-elle la violence inouïe déployée 
alors par la France coloniale ?

Josette Audin. Cette affaire a eu un grand retentissement en France comme, auparavant, l’assassinat 
de l’avocat Ali Boumendjel. Maurice était européen, il avait 
des connaissances en France, 
dans le domaine des mathématiques. Un comité Audin a été créé, 
avec Pierre Vidal-Naquet, Laurent Schwartz et d’autres intellectuels qui ont tout de suite exigé la vérité. Ils n’ont pas lâché, ils ont dénoncé sans relâche la torture. Je pense 
que l’action de ces gens en France au sujet de l’Algérie a peut-être 
aidé par la suite à accélérer 
le processus de paix.

De quelle façon la vérité peut-elle être connue, plus d’un demi-siècle après ce crime ?

Josette Audin. Dans la lettre que 
j’ai adressée en août au président de la République, je ne demande pas seulement la vérité. Bien sûr, 
je voudrais qu’on connaisse 
la vérité, c’est évident, même si 
je suis de plus en plus sceptique 
sur le fait qu’on l’obtienne vraiment un jour. Ce que je demande au président Hollande, c’est une condamnation 
de ce qui a été fait au nom 
de la France en Algérie. Je ne demande pas qu’il s’excuse : 
il s’est produit en Algérie des choses qui ne sont pas excusables. Je demande une reconnaissance et une condamnation. On peut condamner l’usage de la torture. On dit toujours que la France est 
le pays des droits de l’homme. Mais comment continuer à se qualifier ainsi, quand ces droits de l’homme ont été piétinés, sans que leur violation ait été condamnée ?

Comment jugez-vous le récent hommage officiel rendu à Fréjus 
au général Bigeard, symbole 
de l’institutionnalisation de la torture durant la guerre d’Algérie ?

Josette Audin. Cet hommage 
est scandaleux. Le ministre de 
la Défense aurait pu se dispenser d’aller jeter des fleurs à ce militaire, qui a peut-être fait de belles choses lorsqu’il s’agissait de libérer 
la France, mais qui a pratiqué la torture en Indochine puis en Algérie. Le glorifier est scandaleux.

Pourquoi la France a-t-elle tant de mal à reconnaître officiellement ces crimes de guerre ?

Josette Audin. Je ne l’explique pas, je ne le comprends pas. À de nombreuses occasions, nous avons demandé cette reconnaissance 
et cette condamnation officielles de la torture, des crimes de guerre. Sans jamais être entendus.

Entretien réalisé par Rosa Moussaoui

Également dans l'Humanité de ce vendredi 14 décembre

  • Troisième rencontre de préparation du congrès du PCF à Marseille
  • Le Grand Paris Express touché par la rigueur
  • ArcelorMittal : FO et la CGT quittent les négociations
  • Mariage pour tous : Hollande refile le bébé au Parlement
  • Afrique du Sud : les enjeux du congrès de l'ANc par notre envoyé spécial
  • Rencontre avec Nolwenn Leroy à l'occasion de la sortie de Ô filles de l'eau
  •  Le chronique média de Claude Baudry : Télérama et sa vision de la presse de gauche

Et dans l'Humanité des débats :

  • Les jeunes, condamnés au travail précaires ? Table ronde avec Gérard Filoche, inspecteur du travail, Michel Fize, sociologue et Nordine Idir, secrétaire général de la MJCF
  • Le naming des stades est-il une solution ? Face-à-face entre Frédéric Bolotny, économiste du sport et Laurent Garrigues, rédacteur adjoint du site Sporttéco.
  • Quelles dépenses pour quel modèle social ? Les points de vue d'Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation Ifrap, Think Thank, de Gérard Dussillol, président du pôle finances publiques de l'institut Thomas-More et d'Alain Obadia, président de la fondation Gabriel Péri.

 

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Refonder l’école, pour quoi faire ?

14 Décembre 2012, 11:02am

Publié par PCF Villepinte

Communiqué du réseau école du PCF :

Une première version du projet de loi d’orientation pour l’école vient d’être publiée. Le gouvernement y affiche son ambition de « refonder l’école de la République » pour « répondre aux grands défis auxquels [la France] est confrontée ». La réaffirmation du rôle de la maternelle et la volonté de scolariser les moins de 3 ans, une première remise en cause du socle de compétences avec l’intégration de la dimension de culture, la création des écoles supérieures de l’éducation, l’importance accordée à la pédagogie, le recrutement amorcé de professeurs montrent la prise en compte de propositions portées de longue date par les enseignants et les parents d’élèves. On ne peut que s’en réjouir.

Cependant, le projet entretient le flou sur les objectifs assignés à l’école. S’agit-il de créer les conditions de la réussite de tous ou bien de se contenter de réduire les inégalités à la marge ?

 

 


13 décembre 2012

S’agit-il de poursuivre les politiques libérales qui s’appuient sur l’individualisation et la concurrence pour mettre l’éducation au service de la compétitivité et de la guerre économique, dans la continuité du projet européen « Éducation et formation 2020 » ? ou de construire une école émancipatrice transmettant à tous un haut niveau de culture commune ? Comment mener les politiques sociales ambitieuses incontournables pour la réduction des inégalités sociales et scolaires tout en se soumettant à l’austérité dictée par l’Union Européenne et les marchés financiers ? Il faut faire un choix, et les discussions qui auront lieu avec l’ensemble des acteurs de l’éducation, les citoyens et leurs représentants dans les semaines à venir seront décisives.

Pour être à la hauteur des attentes, le projet ne peut pas s’en tenir à l’objectif de « l’égalité des chances ». L’éducation n’est pas une loterie !

Se résigner à un système qui a ses « gagnants » et ses « perdants » laisserait encore une partie des élèves – les enfants des classes populaires en premier lieu– sur le bord du chemin. Si l’école doit être refondée, c’est pour créer enfin les conditions d’une véritable égalité du droit à l’éducation. Tous les enfants sont capables d’apprendre : l’école peut et doit donc se fixer l’objectif de faire réussir tous les élèves. Le projet de loi est encore loin d’afficher une telle ambition. Il développe une conception de l’élève qui fait reposer les différences sur des dispositions naturelles : on parle d’« aptitudes », de « rythmes d’apprentissages propres à chacun ». Une refondation progressiste de l’école doit rompre avec cette naturalisation des inégalités, affirmer que tous les élèves sont capables d’accéder à un haut niveau de culture et leur en donner les moyens. Prendre ses distances avec le socle commun tel qu’il avait été défini par la loi Fillon est un premier pas. Mais pourquoi alors conserver d’un côté un socle et de l’autre des programmes ? Quels sont ces « apprentissages complémentaires » mentionnés par le projet, et à qui sont-ils destinés ? Il est nécessaire que les discussions des semaines à venir aboutissent à une affirmation claire : l’école, si elle veut être l’école de tous, doit viser les mêmes apprentissages pour tous les enfants.

Il est urgent de s’attaquer aux causes de l’échec scolaire, d’abord en créant les conditions d’une véritable gratuité de l’éducation. Pour lutter contre l’échec scolaire, il faut prendre en compte les obstacles connus qui, dans l’école et hors l’école, empêchent l’appropriation réussie des savoirs. L’inefficacité de l’individualisation des parcours est démontrée : ce n’est pas la solution ! Pour ne pas renoncer à l’égal accès aux savoirs des enfants des classes populaires, c’est bien l’ensemble de l’école qu’il faut refonder sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour acquérir la culture scolaire.

Donnons de l’ambition à ce projet ! Le PCF appelle tous les citoyens, tous les acteurs de l’éducation à s’atteler à la tâche. Un projet pour l’école, c’est un projet pour la société : c’est l’affaire de tous !

Partout en France, le PCF, avec ses partenaires du Front de Gauche, est à l’initiative d’ateliers législatifs pour que nous construisions ensemble la refondation dont l’école a besoin. Soyons nombreux pour faire entendre nos exigences et rendre incontournable la construction de l’école de l’égalité : une école démocratisée, donnant aux citoyens et aux citoyennes de demain les moyens d’être acteurs de leur travail, de leur vie et de celle de la collectivité.

Contact presse : Marine Roussillon, responsable du réseau école du Parti communiste français. marine.roussillon@wanadoo.fr - 06 87 22 97 87


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Le gouvernement et Florange: la tache

14 Décembre 2012, 10:56am

Publié par PCF Villepinte

  

Selon un document de Bercy, la nationalisation de Florange n’était pas ruineuse pour l’État...

«La clarté est la forme la plus difficile du courage.» Étrange pied de nez: faut-il donc que l’heure soit grave pour que nous osions citer cette formule de François Mitterrand, qu’il s’adressait sans doute à lui-même pour défricher son propre mystère. Appliquant ce concept au dossier Florange, nous pourrions dire que plus le temps passe, moins la clarté se fait – quant au courage… Quoi qu’il dise désormais, Jean-Marc Ayrault a accumulé trop de non-dits vis-à-vis des Français et trop de concessions au profit d’ArcelorMittal pour ne pas 
se voir affubler, par les salariés, du soupçon de trahison.

Pour ne rien arranger, à chaque jour son coup de théâtre. Dans le lot des révélations à charge contre Matignon, ce que le Canard enchaîné nous apprend ne va pas atténuer les tensions politiques et encore moins les rancœurs des ouvriers d’ArcelorMittal. Jusque-là, les études commandées par le gouvernement sur l’éventuelle prise de contrôle par l’État étaient restées secrètes. Elles ne le sont plus. Et, ô surprise, elles viennent contredire tout ou partie de l’argumentation pour justifier l’accord scellé avec le magnat de Calcutta. Les conclusions du document publié sont sans ambiguïté. Si l’on en croit le prétravail réalisé à Bercy, la nationalisation n’était ni ruineuse pour l’État ni juridiquement risquée. Ayrault parlait d’un investissement d’un milliard? Mensonge.
Dans tous les scénarios élaborés par les services du Fonds stratégique d’investissement (FSI), les estimations ne dépassaient jamais le demi-milliard. Ayrault évoquait des repreneurs peu fiables ? Encore un mensonge. Les engagements de trois investisseurs, Serin, Duferco et Severstal, étaient non seulement sérieux mais les entreprises en question envisageaient de gagner de l’argent avec Florange! À Bercy, un business plan – pardon pour la fâcheuse expression – prévoyant un désinvestissement progressif de l’État avait été programmé et les têtes pleines du ministère des Finances, qui ne passent pas pour des commissaires au Plan façon 1946 ou 1981, avaient même inscrit noir sur blanc une possible plus-value pour l’État!

Alors? Pourquoi le premier ministre a-t-il laissé de côté la vérité des faits pour s’embourber dans l’argumentation du «compromis honorable», qui ne convainc plus personne? Pour une raison simple, nous dit-on. À Matignon, donc à l’Élysée, l’exécutif a craint une «contagion». L’exemple de Florange nationalisé aurait donné des idées aux salariés en lutte dans tous les secteurs industriels en péril. C’eût été «insupportable». Sans blague. N’est-ce pas insupportable de laisser les salariés dans les griffes de Mittal, l’un des pirates de la spéculation globalisée? N’est-ce pas insupportable de sacrifier le site de asse-Indre? N’est-ce pas insupportable d’assister passivement au refroidissement des hauts-fourneaux, fin mars, synonyme de mort définitive? Ce choix idéologique est une tache. Indélébile.

Non, la nationalisation n’est ni un gros mot ni une simple «arme de dissuasion massive», pour reprendre le vocable à la mode. L’appropriation sociale des moyens de production est une solution qui, tôt ou tard, s’imposera pour relancer l’industrie en tant qu’un des facteurs de croissance et de redressement productif. L’idée même de nationalisation est en ce moment dans toutes les têtes: le rapport de forces a déjà changé. Le dossier Mittal n’est pas clos et la position du gouvernement s’avère intenable. S’attaquer aux puissants résonnait comme une promesse du candidat Hollande. Une autre forme de courage, celle d’assumer les confrontations. Qui parlait de courage?
[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 13 décembre 2012

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A ta santé

14 Décembre 2012, 10:53am

Publié par PCF Villepinte

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Journée d'action de jeudi 13 décembre: la carte de France des mobilisations

12 Décembre 2012, 19:43pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : medef, cgt, retraites complémentaires, flexibilité, contrat de travail, négociation syndicats-patronat, cotisation patronale,

 

 

Alors que le Medef à travers les négociations en cours sur la sécurisation de l’emploi et les retraites complémentaires veut imposer un recul social sans précédent, la CGT appelle, jeudi 13 décembre à une journée d’action interprofessionnelle dans les entreprises et à des rassemblements devant le Medef et les chambres patronales pour dire "non à la précarité, la flexibilité, le chômage, les bas salaires".

  • Cliquez sur la carte pour visualiser tous les rassemblements

 

Lire aussi :
Le Medef casse le Code du travail (Décryptage)
Emploi : le Medef veut faire la peau au CDI
Le Medef veut des retraites complémentaires au régime sec

Documents à télécharger: 
L’adresse de la CGT aux salarié-e-s pour leurs mobilisations le 13 décembre
L’adresse de la CGT aux salarié-e-s pour leurs mobilisations le 13 décembre

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Les douze salopards, l'éditorial de Claude Cabanes

12 Décembre 2012, 19:35pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : pauvreté, cac 40, l'oréal, renault, smic, publicis, lvmh, salaire des patrons, claude cabanes,
 

 

 

Ce mercredi de décembre est, dit-on partout, le jour de gloire pour le chiffre 12. En voulant m’associer, un peu bêtement, à son triomphe, m’est venu aussitôt à l’esprit le titre d’un fameux film américain : les Douze Salopards. Et le hasard, décidément en forme aujourd’hui, m’a fourni, malignement, une autre série de 12 : les 12 dirigeants les plus rémunérés du célèbre « club » du CAC 40 de la Bourse. Et je ne sais pourquoi, j’ai rapproché instinctivement ces deux douzaines-là. Si, je sais pourquoi ! Parce que c’est le jour de la Conférence nationale contre la pauvreté…

MEDEF

Ils sont donc 12 (je triche un peu, en réalité, ils sont 14…), a avoir encaissé en 2011 – c’est un plafond qu’ils ont dépassé – plus de 4 millions et demi d’euros, soit 240 fois le revenu annuel d’un travailleur payé au Smic ! Il faut toutefois noter des nuances – que dis-je, des abîmes… – parmi eux : ainsi M. Agon, de L’Oréal, a été écrasé par M. Ghosn, de Renault, par 7 700 000 euros à 13 300 000 ! Qui est lui-même enfoncé par M. Lévy, de Publicis, etc. Derrière eux, il y a un gros peloton d’une centaine d’athlètes du patronat qui rament : oh, ils rament à 3 millions ou 2 millions d’euros par an… Ils peuvent tenir… D’autant qu’en 2010, leurs « paniers » (salaires, bonus divers, actions gratuites, indemnités en tout genre…) avaient déjà battu des records olympiques…

Évidemment, quand on sait que certains de ces seigneurs filent mettre à l’abri leur magot à l’étranger (il n’y a pas que les stars du cinéma, de la chanson ou du sport…), le niveau de la nausée monte… Évidemment, quand on sait que certains de ces entrepreneurs sont aussi d’implacables licencieurs dans leurs unités de production (chez Sanofi, par exemple, qui a détrôné Total, en tête du CAC), il y a de la rage dans l’air. Et, évidemment, quand on entendra le prochain discours sur la crise, et la nécessité en conséquence du garrot de l’austérité, l’esprit de révolte sera au rendez-vous… contre la machine à fabriquer des pauvres.

Donc, M. Arnault, de LVMH, a disposé en 2011 personnellement de plus de 10 millions d’euros. Donc, la même année, plus de 8 millions de Français 
ont vécu – ou plutôt ont survécu, et même parfois 
ont vécu si peu que cela ne mérite pas le beau mot 
de « vivre »… donc 8 millions, avec 964 euros par mois. 
Et le territoire de la pauvreté gagne du terrain tous 
les jours, au point que la moitié de la nation est hantée par cette détresse. Hier, le premier ministre a présenté 
le dispositif gouvernemental pour faire face au fléau. Certes, toute mesure nouvelle est louable, et la volonté 
de battre en brèche la droite, qui stigmatisait le peuple 
des pauvres, est la bienvenue. Mais enfin, M. Ayrault mettait en regard ce pacte de solidarité avec le pacte 
de compétitivité déjà connu ; le face-à-face est cruel : 
un peu plus d’un milliard environ pour les pauvres 
et 20 milliards pour les patrons… 
Il paraît que les marchés financiers n’ont jamais été 
aussi bienveillants à l’égard de la France.

Par Claude Cabanes

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On ne combat pas la misère en maintenant des millions de personnes sous le seuil de pauvreté

11 Décembre 2012, 22:24pm

Publié par PCF Villepinte

  On ne combat pas la misère en maintenant des millions de personnes sous le seuil de pauvreté

 

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi plusieurs mesures de lutte contre la pauvreté. Il faut se féliciter de la volonté affichée par le gouvernement de vouloir combattre ce fléau qu'est la pauvreté qui touche maintenant 1 Français sur 8. Cela marque une rupture attendue avec la droite pour qui, les plus pauvres, étaient considérés avec cruauté comme des assistés.

 

Reste que la volonté affichée ne sert pas à grand chose si les moyens ne sont pas aux rendez-vous. Et hélas, il est à craindre que ce soit le cas. Annoncer l'augmentation de 10% en 5 ans ce n'est jamais qu'un retour au montant du RMI, équivalent à un demi SMIC lors de sa création. Cela ne met pas plus de beurre dans les épinards ! Une réelle rupture aurait été de se fixer comme objectif d'augmenter le cumul des minima sociaux au dessus du seuil de pauvreté, soit 950 euros par mois. On ne combat pas la misère en maintenant des millions de personnes sous le seuil de pauvreté.

 

Le contrat d'insertion destiné aux jeunes non qualifiés pour bénéficier d'un RSA laisse un goût amère. Une fois encore, il est demandé plus aux jeunes pour qu'ils bénéficient ce qu'ont, de plein droit, les plus de 25 ans. C'est regrettable et infantilisant. Les travaux annoncés sur le sur-endettement ou l'"amélioration conséquente des aides aux familles mono-parentales" peuvent être positifs si le gouvernement consent à desserrer l'étreinte d'une austérité qui fait plonger le pays. Il ne sert à rien de faire des économies sur le dos de la solidarité. Plus les difficultés sociales sont traitées en amont, moins elles coûtent chères en terme de santé, d'école, ou d'emploi. La générosité rapporte plus qu'elle ne coûte !

 

Enfin, un autre grand chantier reste toujours devant nous : celui de mettre fin à la méfiance des usagers et des allocataires à l'égard des services sociaux ou de la Caisse d'allocation familiale qui ont été instrumentalisés dans le cadre d'une politique de contrôle social et non d'accompagnement social. Il en est grand temps.

 

 

le 11 décembre 2012

 

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Dominique Bucchini : "Le drame de la Corse, c'est le fric, le fric, le fric"

10 Décembre 2012, 22:35pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : l'humanité, corse, dominique bucchini, criminalité corse,

 

 


Dominique Bucchini, président de l'Assemblée de Corse, est rédacteur en chef d'un jour de l'Humanité. Il revient sur les violences qui ont eu lieu ce weekend. Il explique que les problèmes de la Corse sont liés à spéculation immobilière et aux difficultés sociales.

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PSA Aulnay : le "plan B" de la CGT

10 Décembre 2012, 22:31pm

Publié par PCF Villepinte

 

La CGT du groupe PSA a présenté lundi son "plan B" pour contrer "le plan Varin" et ses 8 000 suppressions de postes, qui permettrait de maintenir tous les sites du constructeurs automobile via notamment un apport de capital de 1,5 milliard d'euros de la famille Peugeot. Pour le syndicat, la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois en 2014 n'est "ni inéluctable ni industriellement justifiée"

Le syndicat a présenté à la presse son plan de secours à la veille d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire mardi matin sur le projet de restructuration, et lors duquel sera remis le rapport réalisé par le cabinet d'expertise Secafi à la demande des élus du CCE sur le plan social. Pour la CGT, le plan en l'état compromettrait l'avenir de PSA et l'ensemble de la filière automobile. Il provoquerait "le rétrécissement de la gamme et en affaiblissant les capacités de la R&D", secteur fortement touché avec 1 400 suppressions de postes prévues dans le plan présenté en juillet.

La CGT, s'appuyant sur les rapport Secafi et Sartorius (commandé par le gouvernement), souligne la nécessité d'une restructuration financière et préconise un apport de 1,5 milliard d'euros au capital de PSA de la famille Peugeot et de ses sociétés financières FFP et Peugeot Frères. "Quand le président du directoire Philippe Varin a voulu rattraper le retard de la globalisation, l'argent qu'il attendait des marchés européens n'était plus là", avec des ventes en berne "en raison de la politique d'austérité européenne", l'argent avait aussi "été dilapidé par les actionnaires", via 6 milliards d'euros de dividendes et de rachats d'actions au cour des 13 dernières années, a expliqué Bruno Lemerle, délégué PSA. Le plan par le constructeur automobile "ne répond pas aux enjeux financiers auxquels le groupe PSA est confronté", "pour la seule fermeture d'Aulnay, le rapport Secafi indique un coût indicatif de 250 millions d'euros qui plomberait les comptes PSA jusqu'en 2017".

Selon la CGT, la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois en 2014 n'est "ni inéluctable ni industriellement justifiée" et entraîne par ailleurs des surcharges sur certains sites, dont Sochaux, à l'horizon 2016-2018. La CGT PSA propose pour le volet industriel un scénario permettant la répartition des productions entre les sites, y compris celui de Seine-Saint-Denis, en utilisant la souplesse du site de Mulhouse. L'équilibrage est assuré par le transfert de productions des sites les plus chargés (Trnava en Slovaquie, Sochaux) vers les sites les moins chargés (Aulnay et Mulhouse).

Secafi a conclu à la faisabilité de ce scénario qui permet de faire tourner toutes les usines, nécessite 97 millions d'investissements, dont 20 millions de frais transitoires, amortis sur 7 ans, selon la CGT. La CGT demande donc à Philippe Varin de renoncer à la fermeture d'Aulnay et de négocier avec les syndicats la mise en oeuvre de ce scénario. nPour le volet social, la CGT PSA veut réduire le nombre de suppressions d'emplois, et sécuriser les transitions professionnelles et les fins de carrière. Elle prône un système de préretraite-pénibilité à partir de 55 ans, les salariés de plus de 55 ans étant près de 1.800 à Aulnay et Rennes, selon la CGT.

Le syndicat brandit comme arme dans la négociation d'éventuelles actions en justice, notamment sur le flou, souligné par Secafi, entretenu par la direction sur les effectifs et les suppressions de postes déjà réalisées ou envisagées.

Lire aussi :

Rapport d'Emmanuel Sartorius sur la situation de PSA Peugeot-Citroën
PSA Peugeot-Citroën navigue à vue, selon le rapport Secafi
Les syndicats face aux mystères de gestion de PSA Peugeot-Citröen

 

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La droite décomplexée

10 Décembre 2012, 22:28pm

Publié par PCF Villepinte

En 2012 on leur fait un dessin - Ep. 13 La droite décomplexée

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