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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Le ROUGE est de retour

25 Décembre 2012, 08:11am

Publié par PCF Villepinte

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Les Zapatistes réapparaissent?

25 Décembre 2012, 08:03am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 24 Décembre 2012

 

 

Les chiens de garde s'esbaudissent... Les Zapatistes, comme la Vierge Marie, sont réapparus! En plus d'être au service de leur maître, ces mercenaires du papier et de l'image n'y connaissent rien. Depuis plusieurs années, l'EZLN, l'Armée Zapatiste de Libération Nationale, et le sous-commandant Marcos, volontairement, se taisaient. Il y a des silences plus bruyant que le vacarme.

Les Zapatistes se sont "repliés" sur leurs communautés (les "caracoles") dotées de "juntes de bon gouvernement". Dans ces espaces autogérés, ils mettent en place des relations sociales nouvelles, des logiques solidaires, des modèles alternatifs, loin des lois iniques du marché. Et nous aurions beaucoup à y apprendre.

Le 21 décembre, 40 000 Indiens zapatistes venus de la forêt lacandonne, des Hauts du Chiapas, de la Zone Nord, ont manifesté silencieusement dans les rues de San Cristobal de las Casas, Palenque, Ocosingo... et en ont occupé les places centrales. C'était la mobilisation la plus importante depuis le soulèvement zapatiste du 1 janvier 1994. C'est que malgré les pseudo-accords, sur le fond, rien n'est réglé. L'assassinat de 45 Indiens tzotzils à Actéal, il y a 15 ans, reste impuni.

Plus de 10 millions d'Indiens vivent dans de conditions de misère épouvantable. Les "Accords de San Andrés", qui marquaient une avancée dans la conquête des droits, sont restés lettre morte. La nouvelle "irruption" pacifique de l'EZLN met toutes les grandes forces politiques au pied du mur. Ces dernières se fichent du Chiapas comme de leurs premières chaussettes; seuls quelques élus et militants du PRD, et les militants du nouveau parti de gauche (scission du PRD) dirigé par Lopez Obrador (Morena), et au sein duquel militent des intellectuels comme Paco Ignacio Taibo II, soutiennent le mouvement. Il faut entendre ce "Basta ya" : huit Indiens sur dix vivent dans l'indigence, tandis que les ressources naturelles de leurs territoires sont pillées par des compagnies minières privées et étrangères.

L'EZLN a publié ce 21 décembre un communiqué-poème dans lequel elle invite à entendre les revendications des nations indiennes. Le sous-commandant Marcos, lui, n'est pas réapparu.

Jean Ortiz

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Société Air Food géant au pied du Sapin de Noël de Paris

24 Décembre 2012, 11:05am

Publié par PCF Villepinte

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Bolivie : le "Manifeste de l'Ile du Soleil" d'Evo Morales

24 Décembre 2012, 11:00am

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 24 Décembre 2012

 

 

 

Le 21 décembre, le président de l'Etat plurinational de Bolivie, Evo Morales, a choisi de célébrer le Solstice d'été sur l'Ile du Soleil. A cette occasion, il a prononcé une allocution-manifeste : "le Manifeste de l'Ile du soleil". Vue son importance, ce texte mérite d'être largement connu; nous en avons traduit quelques passages, qui nous semblent les plus représentatifs.

"Depuis l'Ile du soleil, depuis notre lac sacré Titicaca, nous voulons vous dire que nous sommes réunis ce 21 décembre, non pas pour attendre la fin du monde (...), mais pour donner de l'espoir en cette aube nouvelle pour les peuples" (...).

"Cette Ile est fondatrice du temps et de l'histoire des fils du Soleil. Mais ensuite est tombée l'obscurité, avec l'arrivée des envahisseurs étrangers". (...) "Aujourd'hui, de cette Ile où naquit le "Tahuantinsuyo", nous déclarons révolue l'époque de l'obscurité et du "non-temps", tandis que s'ouvre le nouveau temps de la lumière, le "Pachakuti" (légende andine traduisant la renaissance, les temps nouveaux, la régénération de l'harmonie cosmique. J.O.). "A nouveau, les peuples du monde, les mouvements sociaux, tous les marginalisés, les discriminés, les humiliés s'organisent, se mobilisent, prennent conscience et se lèvent comme au temps du "Pachakuti". Le monde est plongé dans une crise globale (...). Le temps du capitalisme et de la surconsommation illimitée, le temps d'une société où l'homme prétend être supérieur à la Mère Terre, objet de sa domination impitoyable et prédatrice, prend fin".

"D'un côté, toujours plus de capitalisme, de privatisations, de mercantilisation, d'exploitation irrationnelle et dévastatrice des ressources naturelles, et toujours plus de protection pour les entreprises et les profits privés.

De l'autre, toujours moins de droits sociaux, moins de santé publique, moins d'éducation publique et gratuite, moins de protection des droits des personnes. Aujourd'hui, les sociétés et les peuples des pays développés vivent dramatiquement la crise du capitalisme, engendrée par les lois du marché. Ces gouvernements capitalistes croient que sauver des banques, c'est plus important que sauver des êtres humains. (...) Dans ce système capitaliste, les banques ont des droits économiques privilégiés, et sont traitées en citoyens de première catégorie, de telle sorte que les banques importent plus que la vie. Dans cette jungle sauvage, les hommes et les peuples ne sont pas frères, ne sont pas citoyens (...). Ce ne sont que des débiteurs mauvais payeurs, des 'assistés', des locataires, des clients".

"Nous vivons le règne de la couleur verte: les politiques monétaires, de développement, écologiques, sont vertes comme le dollar". "Face à la nouvelle vague de crises du système capitaliste, ses idéologues prônent la privatisation de la nature à travers ce qu'ils appellent 'l'économie verte', ou 'le capitalisme vert'. Les préconisations du marché, du libéralisme, et de la privatisation, ne font que générer pauvreté, exclusion, faim et marginalisation". (...)
 
"Ce 21 décembre, premier jour du "Pachakuti" (...) marque la transition de l'ère de la violence entre les êtres humains et contre la nature vers une nouvelle ère, où l'être humain et la Mère Terre ne font qu'un, et où tous les hommes vivent en harmonie et en équilibre avec l'ensemble du cosmos. (...) Nous sommes les Guerriers de l'Arc-en-ciel, les Guerriers du "vivir bien", les Insurgés du monde. Nous proposons dix recommandations pour faire face au capitalisme et construire la culture de la vie:
- refonder la démocratie et la politique, en transférant le pouvoir aux pauvres et en le mettant au service du peuple
- davantage de droits sociaux et humains, et non la marchandisation des besoins humains
- décoloniser nos peuples et nos cultures pour construire le "socialisme communautaire du buen vivir"
- pour une vraie politique écologique contre tout "colonialisme environnemental de l'économie verte"
- la souveraineté sur les ressources naturelles est la condition pour s'émanciper de la domination néocoloniale et œuvrer au développement intégral des peuples
- atteindre la souveraineté alimentaire, et le droit humain à l'alimentation
- l'alliance des peuples du sud contre l'interventionnisme, le néolibéralisme, et le colonialisme
- le développement de la connaissance et des technologies pour tous
- la construction d'une union institutionnelle mondiale des peuples
- le développement économique ne doit pas se fixer pour objectif l'accumulation du capital et des profits, ni les bénéfices des marchés, mais doit être 'intégral', et viser le bonheur des gens et l'harmonie avec la Mère Terre.

(Ces dix points sont largement détaillés par Evo Morales dans le Manifeste. J.O.)

"La nouvelle époque est celle du pouvoir du travail, des 'communautés', de la solidarité des peuples, de la communion de tous les êtres vivants avec la Mère Terre, pour construire le 'socialisme communautaire du vivir bien'."

"Notre vision du socialisme communautaire du vivre bien' repose sur les droits, et non sur le marché, sur le plein épanouissement et le bonheur des hommes".

Jean Ortiz

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Lundi, dans l'Humanité: hommage à Louis Aragon

23 Décembre 2012, 09:00am

Publié par PCF Villepinte

L'Humanité du 25 décembre 1982

 - le 21 Décembre 2012

 

Mots clés : l'humanité, louis aragon,

 

 

Retrouvez ce lundi dans votre quotidien notre hommage à l'écrivain, à l'homme politique, au combattant.

"Plus tard plus tard on dira qui je fus." Trente ans après la disparition de Louis Aragon, l'Humanité sera au rendez-vous que le poète avait donné dans son appel aux "hommes de demain", sur quoi s'interrompt le Roman inachevé.

A découvrir dans notre édition de lundi:

  • Les contributions exceptionnelles de Jean Ristat, Roland Leroy et Nicolas Mouton

Et toujours disponible le hors série de l'Humanité consacré à Louis Aragon

 

Aragon, aujourd'hui - Carte blanche à Roland... par CN-PCF

  • A voir aussi:

 Aragon aujourd'hui, rencontre Jean d'Ormesson-Roland Leroy

A lire aussi sur l'Humanité.fr:
 

Denis Podalydès: "Nous sommes faits de Louis Aragon"

Louis en son moulin, par Edmonde Charles-Roux

A la pointe de l'Île, l'Aragon de Paris

 

Est-ce ainsi que les hommes vivent? interprêté par Bernard Lavilliers

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Pierre-Louis  Basse : "Dans notre société, les journalistes doivent s’engager"

23 Décembre 2012, 08:49am

Publié par PCF Villepinte

Médias - le 21 Décembre 2012

l'Humanité des débats. L'entretien

 

 

 

 

Entretien. Pierre-Louis Basse a remporté un succès critique et public avec son livre Gagner à en mourir. De retour à l’antenne sur la chaîne Sport 365, sur Internet, il livre avec gourmandise son actualité. Et pose un regard sans complaisance sur les médias français.

Vous avez deux livres en écriture…

Pierre-Louis Basse. Je travaille sur deux livres. Le premier est un roman, à partir d’une histoire d’amitié de Jesse Owens avec le sauteur en longueur Lutz Long, le héros allemand que toute l’Allemagne d’Hitler attendait. C’est une histoire extraordinaire en noir et blanc. Mon second ouvrage m’excite, il portera sur les racines familiales, industrielles et politiques de l’extrême droite.

 

 

Et la chaîne Sport 365

Pierre-Louis Basse. C’est une très belle aventure, qu’il faut mettre au crédit de Patrick Chêne, et de toute l’équipe autour d’Arnaud de Courcelles, le rédacteur en chef. Il avait envie de mettre en place un grand magazine, chaque soir de la semaine, avec quatre présentateurs différents (Philippe Vandel le lundi, Jean-Philippe Lustyk le mardi, Benoît Maylin le mercredi et Pierre-Louis Basse, de 22 heures à minuit le jeudi – NDLR). Ce qui m’intéressait, c’est de travailler autour de la mémoire du sport. Depuis trois mois, j’ai reçu Bernard Chambaz, Bernard Pivot, Philippe
 Bordas, Finkielkraut. Nous avons abordé le sport sous le nazisme, splendeur et misère du sport au cinéma… Ma vie, c’est la radio et l’écriture, je ne suis pas un homme de télé, d’image. Mais je suis heureux le jeudi soir, l’équipe est très jeune et très curieuse, très chouette. J’y ai carte blanche. Un an après avoir quitté Europe 1, c’est une vraie belle lumière. Je n’oublierai jamais la main que m’a tendue Patrick Chêne et la liberté que j’ai. J’invite vraiment tous ceux qui aiment le sport, qui ne se satisfont pas du bruit, de la seule répétition des matchs et surtout de la vulgarité des commentaires sportifs, à regarder cette chaîne sur Internet. Où ce sont des valeurs de dignité, de sens, qui nous guident. Patrick voulait faire ça, et il est en train de réussir son pari.

Parce que ça a été un gros désert après 
votre départ d’Europe 1 ?

Pierre-Louis Basse. Je suis très heureux et je vis très bien sans Europe 1. Il n’y a aucun souci, je ne suis plus fâché. Un gros désert ? Non. J’écris, on publie mes livres, le dernier a très bien marché auprès du public. Je ne suis pas comme les filles de Moulinex, qui se font jeter à soixante ans et qui n’ont ni argent ni travail. Mais la radio, c’est ma vie.

Dans vos dernières interviews, vous donnez 
le sentiment de ne retenir des médias existants que du bruit et de la confusion…

Pierre-Louis Basse. Pas partout. Il y a des choses qui restent encore dignes. Par exemple, le matin, je me gave du journal de Patrick Cohen sur France Inter, qui est remarquable, du travail de Pascale Clarke. Il y a plein de très belles émissions sur le service public. J’aime bien le travail de Franck Ferrand sur Europe 1, c’est très digne, et avec un contenu de haute volée. Il ne s’agit pas de dire que tout vaut tout. Mais on a abdiqué, il y a quinze ou vingt ans, une partie de notre devoir. On n’est pas journaliste uniquement pour montrer sa gueule ou donner sa voix à entendre. On est dans une société qui bouge, qui vit, ça veut dire de l’engagement, une prise de risque. Ou alors, on sera éternellement dans la pâmoison devant Zola, devant Hugo. Mais avec nos contemporains ?

Mais il y a un credo, depuis au moins deux décennies, sur la prétendue objectivité, 
voire neutralité du journaliste…

Pierre-Louis Basse. C’est une illusion, ça. Nous avons tous notre propre subjectivité. C’est ce que je défends, et qui m’a coûté ma place à Europe 1. L’objectivité, c’est déjà un engagement sourd et plein d’hypocrisie. Je veux citer un seul exemple : si les journalistes n’avaient pas abdiqué, nous n’aurions pas cédé à la monomanie de l’expert. Qui sont des gens qui viennent vous voir le lundi et disent rouge, le mardi violet, le mercredi rose bonbon… Si l’on veut comprendre le monde, il faut pouvoir s’appuyer sur des gens qui en ont une lecture, des historiens, des philosophes, des écrivains. Le métier a abdiqué de ce point de vue.

Qui dans le métier ? Les gens qui dirigent l’audiovisuel ? Le journaliste de base ? 
Est-ce que les conditions économiques désastreuses dans lesquelles s’exerce notre métier ne participent pas, aussi, à une mise sous pression des individus ?

Pierre-Louis Basse. C’est un mélange de tout ça. C’est une pipolisation. Ce sont des connivences de réseau, de salon, les jeux de chaise musicale : un jour tu fais de la radio, le lendemain de la télé. Il y a une nomenklatura. Ceux qui dénonçaient l’Union soviétique ont créé la même structure dans nos sociétés hyperlibérales : il ne s’agit plus de la qualité au service du plus grand nombre, mais de quelques-uns qui se gavent. Et qui exploseront. Ce sont des signes que nous avons dans l’audiovisuel, mais aussi dans l’économie et le social. Ça ne pourra pas durer. Le FN naît aussi de ce qu’on offre du point de vue intellectuel et politique. Il n’est pas normal par exemple de voir très peu de gens de l’Huma, depuis des années, sur les plateaux ou dans les studios ? Ils ont peur de quoi ? De quelle parole ?

Vous critiquez beaucoup le recours systématique aux chroniqueurs, qui induisent selon vous une certaine forme d’hystérie.

Pierre-Louis Basse. On est passé d’un rire subversif à la Desproges, à une galerie des grimaces. Et le rire, dans l’émission, est tellement fort qu’il finit par pratiquement mordre sur l’éditorial. Et c’est aussi vrai avec le sport, la politique. Pour moi, ça s’appelle le fascisme froid, ça. L’expression est de Houellebecq et elle est tout à fait juste.

Et Internet ?

Pierre-Louis Basse. Il y a un flux d’infos. Il y a toute une jeunesse malicieuse qui va chercher du contenu culturel en ligne. On l’a vu dans les révolutions arabes, d’ailleurs. Certains blogs n’ont rien à envier à ce qui se passe sur certains plateaux de télévision. La télévision, c’est tellement effrayant qu’il ne restait qu’à décider comme Pflimlin : mettre Taddeï sur France 2... À l’inverse, lors de la campagne de pub de D8, j’ai quand même vu des slogans comme « se distraire ou mourir » ! Au secours ! D’où le besoin d’inventer encore et encore.

Portrait d’un révolté. Pierre-Louis Basse a été, vingt-cinq ans durant, une des grandes voix d’Europe 1. Spécialiste du sport, il a animé sur la station privée des émissions sportives qui ne se contentaient pas de commenter des matchs, mais se mêlaient aussi de littérature, de cinéma, de politique. Bienvenue chez Basse, la dernière en date, c’était une émission vivante, qui se proposait aussi de réfléchir sur la place du sport dans 
la société. La direction d’Europe 1 a interrompu cette intéressante expérience à la rentrée 2011. Pierre-Louis Basse, qui a aussi, au fil de sa carrière, travaillé pour Canal Plus, France 5, ou l’hebdomadaire Marianne, a profité de ce temps pour se consacrer à sa seconde passion : l’écriture. Auteur d’ouvrages remarqués, dont 
le fameux Guy Môquet, une enfance fusillée, 
il associe désormais ses deux passions : le sport et la littérature. Avide de connaissances toujours nouvelles, Pierre-Louis Basse allie un esprit frondeur à une réelle générosité.

  • Vidéo : Pierre-Louis Basse raconte le match de l'horreur 

  • Lire aussi :

Pierre-Louis Basse comme chez lui à la Fête
« Il faut s'emparer de la lettre de Guy Môquet et l'expliquer » Par Pierre-Louis Basse, journaliste et écrivain (*).

Entretien réalisé par Caroline Constant

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Mémoire(s) : Hollande est-il converti au zapatérisme ?

22 Décembre 2012, 12:37pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 21 Décembre 2012

Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin

 

 

Doit-on considérer que le libéralisme politique et culturel est un tropisme typiquement social-démocrate? Ce qui expliquerait la conversion non négligeable de socialistes au libéralisme économique... Par Jean-Emmanuel Ducoin.

Normal Ier. (Suite.) Le spectacle de la souffrance d’autrui se donne à voir – à lire plutôt – dans la danse macabre des mots reçus au Palais. Ces temps-ci, les êtres écorchés par la vie écrivent beaucoup à Normal Ier, autant de traces visibles livrées aux tourments d’inquiétudes obsessionnelles. Dans le palmarès des troubles exprimés, la progression de la pauvreté des couches populaires arrive en tête (du genre « la gauche ne peut pas laisser faire ça » ou « que retiendra l’Histoire du quinquennat si la situation des plus démunis ne change pas, au moins un peu ? », etc.), suivie de près, de très près même, par les fortes inquiétudes du peuple de gauche face aux politiques conduites (du genre « vous avez été élu pour un changement de société » ou « un nouvel échec du PS au pouvoir sonnerait le glas de tout espoir et pourrait bien emporter toute la gauche », etc.). Des mots pour prémunir tout écart du monde réel.

Gégé. Sans doute Normal Ier se serait-il passé de « l’affaire » Depardieu. Pour des raisons qui nous échappent (des blessures intimes ? des rancœurs ? le ras-le-bol borderline d’un voyou finalement plus « mégalo » que ses personnages et moins « peuple » qu’annoncé ?), notre Gégé national, si brillant à l’écran, a légitimé la plus caricaturale attitude ultralibérale que nous puissions imaginer : les soutiens de Laurence Parisot et de toute la droite réunifiée en témoignent. La France lui a tout donné ? Lui pense qu’elle lui a trop pris. Une simple affaire de proportion ? En vérité, l’acteur se comporte en sarkozyste de base, singeant les patrons du CAC 40, qui réclament toujours plus malgré la santé parfois poussive de leurs entreprises et qui, une nouvelle fois, se sont allègrement augmentés durant l’année 2012… Alors ? Les Français d’en bas, las des polémiques fiscales – eux savent ce que coûte une augmentation de 
la TVA –, attendaient de l’hôte du Palais qu’il fixe le cap et tape sur les doigts de l’insolent. Résultat ? Normal Ier a soutenu 
la démarche de son premier ministre vis-à-vis de l’acteur… tout en prenant ses distances sur la forme. Moitié-moitié. Comme d’habitude. Dans le texte : « Moi, plutôt que de blâmer tel ou tel, je veux saluer le mérite de ceux qui ont certes beaucoup, mais qui acceptent de payer leurs impôts en France, de produire en France, de faire travailler en France et de servir leur pays. » Ou encore : « Bien sûr qu’il faut dire à un moment un certain nombre des réprimandes morales. (…) Après, il y a les mots qui doivent être utilisés. » Indécision ou tempérance ? Qui le sait ?

Songe. Doit-on considérer que le libéralisme politique 
et culturel est un tropisme typiquement social-démocrate, donc que son versant économique serait l’apanage de « la droite » ? Doit-on même aller plus loin dans le raisonnement et croire, 
par exemple comme le philosophe Jean-Claude Michéa, qu’ils sont les deux faces d’une même pièce, le « développement 
du premier ayant créé les conditions de légitimation 
et l’environnement intellectuel propice au déploiement du second » ? Certains le pensent. Ce qui expliquerait la conversion non négligeable de socialistes au libéralisme économique et, plus globalement, aux idées sociolibérales que tente de rendre cohérentes Normal Ier lorsqu’il marie l’austérité et la baisse du coût du travail comme moteur de son action économique et sociale… Au Palais, un conseiller nous le confessait cette semaine : « Pour nous, la parenthèse “libérale” s’est ouverte 
en 1983. Beaucoup ont espéré que l’élection du 6 mai 
la refermerait, au prétexte que le candidat socialiste avait fait de la finance son adversaire le temps d’une campagne. C’était croire à un songe. » Et devant notre mine atterrée, il ajouta : « Les militants sont troublés par le pacte de compétitivité, les hausses de la TVA, Florange, la fausse réforme des banques ? Attendons le retournement de la conjoncture et on en reparlera ! »

Zapatérisme. Mais beaucoup de socialistes parlent déjà. Perplexes, désorientés ou désespérés. Le député Malek Boutih dit traverser un « trou noir » quand il s’agit pour lui de définir le pouvoir actuel : « Nous sommes devant un objet non identifié, qui absorbe notre énergie. Et ce n’est pas la surutilisation des sujets de société qui va le combler. » Quant au leader de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel, il met en garde : « Le risque, c’est le “zapatérisme” : on fait le mariage pour tous et en même temps on flexibilise le marché du travail, sans augmenter les salaires, et à la fin, on se fait laminer. Je ne voudrais pas que le hollandisme se résume à n’être que du social-défaitisme. » La mémoire, plus cruelle des maîtresses. Souvenons-nous. Une petite espérance suivie d’une déception. Éternel recommencement ? Répétons-le encore et encore : rien de pire que la peur amputée de l’espoir… (À suivre.)

Jean-Emmanuel Ducoin

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L'alternative à Gauche est possible

22 Décembre 2012, 11:27am

Publié par PCF Villepinte

 

 

L'alternative à l'austérité, c'est possible (Front de gauche)

Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas aux attentes et au besoin de changement des Français. Adoption du traité budgétaire européen, cadeau de 20 milliards aux grands patrons, augmentation de la TVA, propositions sur la flexibilité... le gouvernement reproduit les recettes libérales qui conduisent d'autres pays européens dans le mur. Ces politiques échouent partout en Europe, elles échoueront de la même manière en France.

 

Pour sortir de la crise, il faut combattre les logiques financières et s’opposer aux politiques d’austérité qui en découlent. Le Front de gauche s'engage dans une campagne de plusieurs mois pour lutter contre tout esprit de résignation et démontrer qu'une alternative à gauche est possible. Cette campagne s'adresse à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour un changement politique et plus largement à l'écrasante majorité du peuple qui souffre de la crise. Elle doit permettre que leur voix s’exprime avec force face à l’arrogance du MEDEF. Au cours de cette campagne, lors de meetings, d'initiatives publiques diverses, à travers des matériels édités en grand nombre, le Front de Gauche mettra en débat des propositions pour démontrer que ce n'est pas le coût du travail qui est en cause mais celui du capital, que de l'argent, il y en a, pour remettre en cause les privilèges, pour des politiques qui servent l'Humain d'abord. Toutes choses qu'un gouvernement de gauche digne de ce nom devrait mettre en application pour rompre avec les logiques libérales et productivistes.

 

Le premier acte de cette campagne se déroulera le 23 janvier à Metz, à deux pas de Florange, lieu symbole où le gouvernement français a abandonné les salarié-e-s et sa sidérurgie dans les griffes de Mittal. Tous les principaux dirigeants des composantes du Front de gauche seront réunis au cours d’un meeting au Palais des Congrès de Metz. Elles et ils y accueilleront notamment une délégation de salarié-e-s du site sidérurgique.

 

 

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Remettre le débat sur le financement des retraites sur ses pieds

22 Décembre 2012, 11:22am

Publié par PCF Villepinte

11e rapport du COR

mercredi 19 décembre 2012

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Le 11e rapport du Conseil d’orientation des retraites sur les perspectives financières des retraites 2020, 2040 et 2060 incite à remettre le débat sur le financement des retraites sur ses pieds.

Zénith 31 janvier 2012Un meeting qui fera date !

Sans surprise, il fait apparaître, selon les hypothèses, un besoin de financement compris entre 20,8 et 24,9 Mds € en 2020, soit environ un point de PIB. Cela confirme l’appréciation portée par la CGT que la réforme de 2010 n’a pas permis, malgré les sacrifices imposés, de résoudre le problème du financement des retraites, faute d’apporter les ressources nécessaires.

L’analyse du rapport montre que le déficit à l’horizon 2020 s’explique essentiellement par les conséquences de la crise sur le financement des retraites. En premier lieu, le chômage se maintiendrait à un niveau élevé sur l’ensemble de la décennie (il s’établirait à 7,3% en 2020), tandis que les gains de productivité seraient insuffisants, du fait de la faiblesse des investissements. C’est l’emprise de la logique financière qui déstabilise les retraites en plombant l’activité. Dans les 10 ans à venir, seul un partage des richesses plus favorable aux salariés permettra de financer les retraites.

L’utilisation par le COR d’hypothèses macroéconomiques contrastées (taux de chômage de 4,5% ou 7% ; productivité s’échelonnant de 1% à 2%) permet de montrer que les conditions de financement des retraites dépendent d’abord du niveau de la croissance. Avec un taux de chômage de 4,5% et une productivité de 2%, les retraites seraient excédentaires de 93 Mds € en 2060, tandis qu’elles seraient déficitaires de 105 Mds € avec un taux de chômage de 7% et une productivité de 1%, le PIB s’élevant à 5.400 Mds € environ dans le premier cas, et de 3.600 Mds € dans le second.

Ce sont donc bien les conditions économiques et non la démographie, qui sont le premier facteur déterminant l’équilibre financier des retraites, les perspectives démographiques s’améliorant progressivement du fait du niveau relativement élevé de la natalité.

Parallèlement, le rapport montre que les réformes successives conduisent à une dégradation importante du pouvoir d’achat des retraites par rapport aux salaires, conséquence des réformes successives depuis la réforme Balladur de 1993.

La question principale est d’affecter des ressources nouvelles au financement des retraites, ce qui passe par une réforme ambitieuse du financement de ces dernières. La CGT a fait des propositions précises en ce sens, en particulier la modulation des cotisations dites « patronales », la mise à contribution des revenus financiers des entreprises, et la soumission à cotisations sociales de l’épargne salariale et de l’ensemble des primes.

Il montre également que les revendications de la CGT (retour à la retraite à 60 ans pour tous, pension représentant au moins 75% des revenus d’activité, indexation des pensions sur les salaires) n’ont rien d’irréaliste.

Montreuil, le 19 décembre 2012

 


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Les salariés des Très Petites Entreprises(TPE) placent la Cgt très largement en tête

22 Décembre 2012, 11:04am

Publié par PCF Villepinte

Avec un résultat de 29,54%, la Cgt arrive très largement en tête du premier scrutin de représentativité dans les très petites entreprises. Scrutin où 465 756 électeurs et électrices se sont exprimé-e-s malgré les innombrables obstacles.

La Cgt remercie les salarié-e-s qui ont porté leur choix sur la Cgt. Ce résultat vient après d’autres signes forts quand à la place majeure occupée par la Cgt dans le paysage social. La deuxième organisation syndicale recueille quant à elle 19,26% et la troisième organisation recueille 15,25%.

Le résultat obtenu donne encore plus de poids à ceux qui n’acceptent pas une régression sociale majeure dans la négociation sur l’emploi en cours.

Dans les conventions collectives et au niveau national interprofessionnelle, ce résultat renforce la place de la Cgt. Il donne du poids aux exigences portées par les salarié-e-s des TPE et renforce leur volonté d’obtenir à l’avenir de véritables lieux de négociations avec des élu-e-s pour les représenter.

Au cours de plusieurs mois de campagne, la Cgt dans les territoires et avec ses organisations professionnelles a tissé de nombreux liens avec des milliers de salarié-e-s des TPE qui lui ont réservé un accueil très favorable.

La Cgt entend poursuivre cet effort au-delà de l’élection et créer les conditions pour que le syndicalisme et la négociation collective prennent toute leur place auprès de ces salarié-e-s.

Forts de ce résultat, les salarié-e-s peuvent compter sur la présence de la Cgt pour agir avec eux en faveur de nouvelles conquêtes sociales. Elle les appelle aussi à prendre toute leur place dans cette mobilisation en rejoignant massivement la Cgt.

Montreuil, le 21 décembre 2012


Elections TPE
vendredi, 21 décembre 2012  

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