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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

«La situation grecque actuelle fait penser à une époque lointaine, d’avant la guerre civile»

26 Février 2012, 18:00pm

Publié par PCF Villepinte

Monde - le 26 Février 2012

 

 

Lors d’un déplacement à Athènes, les 23 et 24 février, avec une délégation de la GUE, Patrick Le Hyaric, Député européen et Directeur de "l’Humanité", a rencontré Nikos Fillys, Directeur du quotidien "Avghi". Ce dernier a remercié "l’Humanité" pour son soutien au peuple grec.

Envoyé spécial. Le journal Avghi entame son bouclage. Il est 20h25. Dans les bureaux, les mains courent sur les claviers. Malgré leurs programmes chargés, deux directeurs de journaux ont tenu à se rencontrer : le directeur de l’Humanité, le député européen Patrick Le Hyaric et celui d’Avghi, Nikos Fillys. Parmi les sujets abordés, l’Union Européenne et la vie politique, bien sûr. «Nous avons conscience que la Grèce est une sorte de cobaye pour toute l’Europe. Nous étions présentés comme la bête noire de toute l’Europe ; la solidarité montrée par l’Europe envers le peuple grec confirme qu’il ne s’agit pas d’un problème grec, mais européen», a déclaré Nikos Fillys avant de livrer son analyse de la situation politique grecque.

«Pendant cette crise aigue que vit notre pays, le système politique s’évanouit. Le parti du gouvernement est en 5ème position dans les sondages ; Nouvelle Démocratie (droite), après avoir voté le memorandum, fait face à des difficultés et toutes les forces de la gauche – qui n’est malheureusement pas unie – sont en hausse.» En effet, dans les différents sondages, elle oscille entre 38 et 42,5% des intentions de vote. Trois forces principales la composent : le KKE (PC grec), Syriza et la Gauche démocratique.

Décomposition du paysage politique, éparpillement, désunion à gauche, telles sont les caractéristiques de la vie politique en Grèce alors que le pays vit des attaques économiques, sociales et démocratiques inédites en Europe depuis la fin des dictatures. «Cette situation fait penser à une époque lointaine, d’avant la guerre civile, a poursuivi Nikos Fillys. Ces derniers temps, nous assistons à un renouveau des mobilisations populaires et cette colère s’exprimera dans les urnes. Malhreusuement, la gauche est si divisée qu’il n’y a pas de proposition d’une expression alternative après des élections qui pourraient donner une expression politique à ces luttes».

Mais les deux directeurs ont aussi évoqué la situation de la presse dans leurs pays et les difficultés particulières que rencontre la presse d’opinion. «De grands quotidiens disparaissent, des chaines de télévision comme des hebdomadaires ferment», a constaté le directeur d’Avghi, citant Eleftherotypia et To Vima. Patrick Le Hyaric a expliqué qu’en France aussi, des quotidiens nationaux comme régionaux fermaient actuellement leurs portes (France Soir, La Tribune, Paris Normandie). En Grèce, «la circulation des quotidiens est en chute libre et les éditions du dimanche tentent de survivre en offrant des DVD.» La crise a des impacts particuliers sur la presse : «le marché de la presse était limité et les quotidiens poursuivaient leur existence grâce aux prêts bancaires et aux aides aux médias. Cependant, aujourd’hui, les banques, en faillite ou quasiment, n’accordent plus de prêt ; la publicité est en baisse ; les aides de l’Etat sont compromises avec la politique d’austérité». Sur le plan de la presse, aussi, la liberté d’expression et la pluralité des opinions sont menacées.

«Nous avons le sentiment d’être devant une dictature. En 1967, c’est une dictature qui a fermé le journal. Aujourd’hui, nous espérons pouvoir l’éviter en comptant sur le soutien de nos lecteurs de gauche, plus pauvres mais plus déterminés».

En Grèce, comme en France, les journaux d’opinion sont, entre les médias, les premières victimes de la crise.

Fabien Perrier

 


  • À lire :

--> Solidarité avec le peuple grec (Patrick Le Hyaric)

--> Grèce: signez la pétition à l'initiative de l'Humanité

--> Nouveaux traités européens: "Je veux vous alerter !"

  • À lire aussi :

--> "Comment être solidaire avec le peuple grec ?" Notre table ronde

  • À consulter :

--> notre dossier presse écrite

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Mélenchon meilleur défenseur des ouvriers devant Hollande (TNS-Sofres)

26 Février 2012, 17:55pm

Publié par PCF Villepinte

Politique - le 26 Février 2012

 

 

 

Un peu plus d'un tiers des Français (35%) estiment que Jean-Luc Mélenchon est le candidat à la présidentielle qui défend le mieux les ouvriers, le candidat PS François Hollande arrivant en deuxième position avec 30%, selon un sondage TNS-Sofres pour l'émission Dimanche+ (Canal+).

Viennent ensuite François Bayrou (16%), Nicolas Sarkozy (12%), Marine Le Pen (10%), Nathalie Arthaud (8%), Eva Joly (7%), Philippe Poutou (5%). Les autres candidats recueillent moins de 5%.

Pour 12%, aucun des candidats ne défend vraiment les ouvriers, tandis que 16% sont sans opinion.

Parmi les ouvriers, c'est M. Hollande qui arrive en tête (31%), devant M. Mélenchon (25%), François Bayrou (13%), Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen (12% chacun), Eva Joly (9%), Nathalie Arthaud (7%).

Le scepticisme apparaît plus grand dans cette catégorie, atteignant un tiers des ouvriers interrogés: 14% jugent qu'"aucun" candidat ne les défend tandis que 19% sont sans opinion.

Ces pourcentages sont toutefois affectés d'une marge d'erreur bien plus importante, les ouvriers ne représentant qu'une petite partie de l'échantillon.

Par ailleurs, 42% des Français estiment que la présence de trois candidats (Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon) qui se situent à gauche du PS est "une bonne chose car ils expriment des positions et des sensibilités différentes qui méritent d'être représentées".

37% estiment en revanche que c'est "une mauvaise chose car cela crée des divisions et ajoute de la confusion". Pour 10%, l'existence de ces trois candidats est "une chose ni bonne ni mauvaise". 11% sont sans opinion.

Sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 février 2012 auprès d'un échantillon de 975 personnes représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.

 

 

  • À consulter :

 

--> notre dossier  Toute la campagne du Front de Gauche dans "l'Humanité"

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La crise vue d'Irlande David McWilliams est économiste. Il nous montre comment les Irlandais voient la crise et la cure d'austérité imposée par le tandem Sarkozy-Merkel.

25 Février 2012, 18:57pm

Publié par PCF Villepinte

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CGT: Accords "compétitivité emploi"

25 Février 2012, 07:57am

Publié par PCF Villepinte

 Medef et gouvernement veulent

 en finir avec le contrat de travail

manif 19 oct 2010 019

Lors du sommet social du 18 janvier 2012, Nicolas Sarkozy a enjoint aux partenaires sociaux de négocier dans un délai de deux mois des accords « Compétitivité - Emploi ».
Une première réunion s’est tenue avec les organisations patronales le 17 février 2012, trois réunions devraient suivre jusqu’au 13 avril 2012
.

Derrière l’affichage, quels sont les objectifs de ces accords ?

S’appuyant sur le contexte de dégradation de la situation de l’emploi, l’objectif est de « jouer » sur le temps de travail et les salaires dans l’entreprise au prétexte de « préserver » les emplois.

Actuellement, des accords de ce type peuvent être conclus entre patronat et syndicats mais avec l’autorisation expresse des salariés.

Pour le Medef, il s’agit de saisir l’opportunité de la crise actuelle afin d’obtenir un accord interprofessionnel pour imposer plus de flexibilité du temps de travail et des salaires aux salariés. Pire ! …Cet accord pourrait préfigurer de futures dispositions législatives !

Le Medef, avec l’appui du gouvernement, veut sécuriser la flexibilité

Le gouvernement a largement anticipé dans un sens pro-patronal l’ouverture de cette négociation.

L’article 40 de la loi Warsman, actuellement en discussion au parlement, entend acter le fait qu’un accord collectif peut s’imposer aux salariés sans que cela constitue une modification de leur contrat de travail dans le domaine de la modulation du temps de travail.

Si les organisations syndicales ont condamné cette disposition, le Medef y voit l’ouverture d’une voie royale pour sécuriser, cette fois avec l’appui d’accords d’entreprises, la flexibilité salariale.

L’objectif visé est celui d’une dérégulation du droit du travail. Ainsi, loin de se limiter aux seules entreprises soumises à la « compétitivité », ces accords pourraient s’appliquer à toutes les entreprises.

En France, plus de 90 % des salariés sont couverts par une convention collective. Le Medef n’a de cesse de travailler à leur éparpillement et leur affaiblissement. Mais il veut aller plus loin, en s’attaquant désormais au principe même du contrat de travail.

Pour le salarié, les possibilités de recours pour faire valoir son contrat de travail disparaîtraient.
Il n’aura d’autres choix que d’accepter le chantage emploi contre nouveaux horaires ou/et baisse de salaire sinon, c’est le licenciement sans recours.

Des conditions de négociations particulièrement déloyales

Il serait demandé aux organisations syndicales de cautionner, par des accords collectifs, le droit à l’employeur de définir toute la réglementation dans l’entreprise.
En résumé, les organisations syndicales en seraient réduites à faire le « sale boulot » au profit de l’employeur.

Les salariés et les syndicats ont beaucoup à perdre d’une telle approche.
En outre, elle affaiblit la négociation collective et le pouvoir de négocier des syndicats, qui le font au nom des salariés qu’ils représentent et dans le but d’améliorer leur situation.

Ce n’est pas un renforcement de la négociation collective qui peut être attendu, mais un détournement de celle-ci dans un sens défavorable aux salariés.

Pour la CGT, les organisations syndicales ont des responsabilités mais n’ont pas mandat des salariés pour négocier à la baisse leurs droits fondamentaux.

La mobilisation des salariés est indispensable face à l’offensive coordonnée en Europe contre la réglementation du travail

Partout en Europe, les droits des salariés auraient vocation à être passés à la moulinette. Face à cette régression généralisée, les salariés avec leurs syndicats, dans l’unité, se mobilisent dans chaque pays :
Grèce : vendredi 10 février, puissante manifestation contre le plan de régression du droit du travail des salariés.
Portugal : Le samedi11 février, 300 000 manifestants à Lisbonne.
Espagne : Près d’un million de manifestants se sont mobilisés le 19 février à Madrid pour s’opposer à la suppression d’éléments fondamentaux du Code du travail espagnol.

L’intervention des salariés est, dès à présent, nécessaire :

  • pour s’opposer à cette logique de déréglementation qui s’inscrit dans les politiques d’austérité imposée en France et en Europe ;
  • Pour revendiquer des alternatives porteuses d’une sortie de crise par le développement de l’emploi, des qualifications et une plus grande sécurité pour tous les salariés en France et en Europe.

Ensemble, nous avons toutes les raisons pour nous mobiliser en France, le 29 février 2012, dans le cadre de la journée européenne d’action

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Les patrons préfèrent les heures sup aux embauches

25 Février 2012, 07:45am

Publié par PCF Villepinte

 - le 24 Février 2012

 

 

 

La France en récession continue de perdre des emplois et les exonérations sur les heures supplémentaires contribuent à la hausse du chômage. Ce sont les enseignements des chiffres publiés vendredi matin par l'Acoss, l'organisme qui fédère le réseau URSSAF, collecteur des cotisations sociales.

Le niveau des embauches dans les entreprises privées a diminué de 2,7% en janvier 2012. Cette tendance confirme la baisse de 3,9% au quatrième trimestre 2011. Les déclarations d'embauches d'une durée supérieure à un mois réalisées par les entreprises du secteur privé, hors intérim, sont ainsi revenues au niveau de janvier 2011.

En revanche, le volume d'heures supplémentaires a augmenté de 5,7% sur un an en décembre. A cela une raison: les employeurs profitent à plein de la bonne aubaine que représentent les exonérations liées aux heures supplémentaires, voulues et mises en oeuvre par Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Le montant de ces exonérations s'envole et pèse de plus en plus sur le budget de l'Etat en déficit. En suprimant ce cadeau aux entreprises contre-productif à l'emploi, Sarkozy et Fillon auraient de quoi réduire la dette de la France qu'ils se font pourtant fort de réduire. En chiffres, ce sont:

  • 190 millions d'heures supplémentaires enregistrées lors du quatrième trimestre 2011
  • qui ont coûté 795 millions d'euros en exonérations fiscales

Sur 2011, ces données sont colossales et donnent la mesure du gâchis:

  • 738 millions d'heures sup' (après 706 millions en 2010), qui dépassent pour la première fois le niveau de 2008 (731 millions)
  • Le tertiaire en use (+3% et la construction (+4%) et l'industrie (+4,9%) en abusent

Le taux de chômage, qui était de 9,9% en décembre 2011, devrait franchir la barre des 10% pour janvier 2012. Il était de 7,5% en février 2008 (voir ici l'évolution)

 

--> A lire:

L'emploi plonge en France

Les heures sup rognent l'emploi

Notre dossier consacré au marché du travail

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Le Front de Gauche, seul rempart à l'austérité généralisée !

25 Février 2012, 07:42am

Publié par PCF Villepinte

 

Le 21 février, l’Assemblée nationale a approuvé la mise en place du Mécanisme européen de stabilité (MES). Extrêmement risqué du point de vue financier, antidémocratique et destructeur sur le plan social, le MES a été voté par l’UMP.

Dans leur grande majorité, les députés du Parti socialiste ont préféré s’abstenir, plutôt que de voter contre. Une façon de faire passer le texte en espérant ne pas s’attirer les foudres des électeurs de gauche. C’est scandaleux !

Un FMI à la sauce européenne

Le MES est une société financière, basée au Luxembourg. Son capital est colossal : 700 milliards d’euros. Les actionnaires sont les 17 États de la zone euro, les deux principaux étant l’Allemagne et la France qui devra verser 142 milliards. Ce versement doit se faire de manière « irrévocable et inconditionnelle ».

Une structure toute puissante et opaque

Les décisions sont prises par le « conseil des gouverneurs » qui choisit s’il faut répondre à la demande d’un État. Cela se fait dans la plus grand opacité. Les décideurs, soumis au secret professionnel, sont intouchables, inattaquables.

L’Allemagne et la France seules disposent d’un droit de veto. Les autres pays ne peuvent opposer aucun recours à l’encontre des décisions du MES. Ils ne sont pas considérés comme des partenaires mais comme des valets soumis.

 

 

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L’Insee tâcle 
la droite sur le coût du travail

23 Février 2012, 23:35pm

Publié par PCF Villepinte

le 22 Février 2012

Travail

  

 

Une étude de l’Institut montre que le coût unitaire du travail dans l’industrie manufacturière est identique en France et en Allemagne. L’une accumule les déficits, l’autre les excédents. De quoi remettre en cause le discours et les mesures du gouvernement sur la compétitivité et les baisses de charges salariales.

Mardi, en présentant leur étude sur le coût du travail au sein de l’Union européenne à 15, les spécialistes de l’Insee ont, à partir de données objectives, vitrifié la campagne de Nicolas Sarkozy, de l’UMP et du Medef. En effet, les quatre points essentiels de l’argumentation des auteurs de l’étude, Bertrand Marc et Laurence Rioux, contredisent totalement leurs arguments.

Les écarts de résultat économique

Si le coût horaire du travail dans le secteur privé est globalement plus élevé en France (32,19 euros) qu’en Allemagne (29,36), cela n’explique pas les écarts entre les deux pays en matière de résultat économique. Il apparaît en premier lieu que « le coût de la main-d’œuvre ne constitue qu’une partie de la compétitivité-prix, qui ne constitue elle-même qu’une partie de la compétitivité d’un pays », notent les auteurs. Ainsi, l’Allemagne est dans l’automobile la championne des exportations alors que le coût du travail dans cette industrie y est le plus élevé d’Europe. Il y est « supérieur de 29 % à celui observé en France : 43,14 euros contre 33,38 euros ». Cela n’empêche pas le secteur automobile de contribuer « dans une large mesure à la dégradation du solde commercial de la France ».

Dans l’ensemble de l’industrie manufacturière, « la France et l’Allemagne sont au même niveau », pourtant la première affiche un déficit et la seconde un excédent dans ce domaine. À l’inverse, dans les services marchands, la France a un coût du travail plus élevé que l’Allemagne, et cela ne l’empêche pas d’être excédentaire.

En second lieu, la charge du candidat président contre les 35 heures est balayée. « La diminution du temps de travail effectif, écrivent les rapporteurs, n’explique qu’environ 10 % de la hausse du coût horaire de la main-d’œuvre entre 1996 et 2008. »

En troisième lieu, l’étude constate une « absence de lien significatif entre le niveau du coût horaire et le taux de charges au sein de l’ex-UE à 15 » et considère « qu’à moyen terme le taux de cotisations sociales employeurs n’est pas un déterminant du coût horaire ». Voilà qui ternit les vertus prêtées à la TVA prétendument sociale.

Coût similaire en France et en Allemagne

Enfin, l’Insee en conclut que « le coût horaire de la main-d’œuvre est un facteur parmi d’autres du niveau de compétitivité d’un pays. (...) Un pays avec un coût de production élevé peut être plus compétitif qu’un autre avec un faible coût de production, si sa productivité est supérieure ». Aussi les auteurs s’intéressent-ils au final plus particulièrement au coût moyen de la main-d’œuvre par unité produite, appelé coût salarial unitaire, qui est égal au ratio entre le coût total de la main-d’œuvre et la production en volume, et prend donc en compte la productivité apparente du travail.

Ils constatent que « dans l’industrie manufacturière, le coût salarial unitaire a baissé entre 1996 et 2008 dans un certain nombre de pays européens, dont la France, l’Allemagne, l’Irlande, la Suède » et que son évolution « dans l’industrie manufacturière est comparable en France et en Allemagne, avec un taux de croissance annuel moyen de respectivement - 0,5 % et de - 0,7 % », aboutissant à un coût similaire. On le voit, la campagne sur les coûts prend un sacré coup.

Les précaires cumulent. L’Insee et la Dares, le service d’études du ministère du Travail, ont présenté hier également une grande étude sur « Les transformations des parcours d’emploi et de travail au fil 
des générations ». Thomas Coutrot, de la Dares, a indiqué 
qu’au fil des générations, des plus âgés aux plus jeunes, 
les carrières professionnelles sont affirmées de plus en plus instables, la pénibilité physique du travail est également perçue 
et le vécu du travail considéré comme se dégradant. À noter 
que ce sont les actifs ayant subi des itinéraires instables 
avec chômage ayant au plus trente-cinq ans qui ont la perception la plus sombre de leur passé professionnel.

  • A lire:

Défense de l'industrie: épreuves de vérité

Le gouvernement fait pression pour reporter les plans sociaux à l'après-présidentielle

Notre dossier consacré à la Politique industrielle

Pierre Ivorra

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Marine Le Pen refuse de débattre en direct avec Jean-Luc Mélenchon

23 Février 2012, 23:28pm

Publié par PCF Villepinte

Mots clés : front de gauche, jean-luc mélenchon, marine le pen, france 2, Front National, présidentielle 2012, front de gauche info, david pujadas,

 

 

La candidate du Front national à la présidentielle a refusé de répondre aux questions de Jean-Luc Mélenchon sur le thème de l'égalité homme-femme lors de l'émission de France 2 Des Paroles et des actes, ce jeudi soir. Jouant la victime et passant de la bouderie à l'ignorance de son interlocuteur, elle s'est montré hautaine en déniant toute légitimité au candidat du Front de gauche.

Après s'être pliée aux principes de l'émission et avoir accepté de répondre aux questions des journalistes et de son premier contradicteur, Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen s'est nettement crispée à l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon, s'enfermant dans sa bouderie. Elle s'en est d'abord prise à l'organisation de Des Paroles et des Actes, estimant que celle-ci lui avait réservé "un sort" particulier en lui imposant un contradicteur. Une affirmation réfutée par David Pujadas, l'animateur de l'émission, qui a expliqué qu'aucun des invités ne choisissait son interlocuteur dans le face à face de fin.

Par 5 fois, Marine Le Pen refuse de répondre

Ensuite, Marine Le Pen s'est ingéniée à dénier toute réponse aux mises en cause de Jean-Luc Mélenchon sur le programme du Front national. "Ce débat n'a pas de sens car vous n'êtes pas au même niveau électoral que moi. Je voudrais débattre avec ceux à qui je pourrais prendre la place", explique t-elle dans un premier temps,en pensant à François Hollande et Nicolas Sarkozy. Puis, elle affirme "vous n'êtes pas un vrai candidat. Vous avez dit que vous alliez travailler avec M Hollande au deuxième tour." La leader de l'extrême-droite pousse la posture jusqu'à poser des conditions, à la manière d'un enfant: "Je ne débattrai pas avec M. Mélenchon. Ou alors après deux conditions. Si vous présentez vos excuses et si vous prenez l'engagement solennel de ne pas appeler à voter Hollande au deuxième tour."

Puis, midinette au bout d'un long quart d'heure de refus, elle lance en réponse à une nouvelle question de Jean-Luc Mélenchon: "M. Pujadas, je vous ai exprimé cinq fois que je ne souhaitais pas débattre avec M. Mélenchon. Il n'est qu'un leurre. Il y a deux sortes de leurre. Il y a ceux qui abandonnent avant (Borloo, Boutin, Morin, Nihous, ndlr), dès que Nicolas Sarkozy est en difficultée. Et puis il y a des leurres qui sont censés servir de rabatteur de voix. C'est le rôle de M. Mélenchon. Je ne veux discuter qu'avec quelqu'un qui a un projet. Je ne peux pas débattre avec la voiture balaie de M. Hollande."

"Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme"

Tout à sa stratégie de démystification du discours frontiste comme lors de ses meetings, Jean-Luc Mélenchon lui a à chaque fois tendu la perche du débat, demandant des réponses à ses questions sur l'interruption volontaire de grossesse, que "vous ne réservez qu'aux riches", car le programme du Front National prévoit de supprimer son remboursement par l'Assurance maladie. "Cette dame a inventé une arnaque dénommée salaire parental à 660 euros. Elle crée un statut en dessous du seuil de pauvreté. Elle veut renvoyer les femmes à la maison et, en plus, elle les arnaque", souligne t-il ensuite, avant de mettre en lumière, toujours dans le programme du FN, l'invention de "l'adoption prénatale. Vous avez planifier l'invention d'une mère porteuse. Vous transformez le corps des femmes en fabrique à enfants. (...) Vous n'êtes pas pour l'égalité homme-femme".

"Vous ne servez à rien, qu'à distiller la haine"

Le candidat du Front de gauche a aussi répondu point par point aux dénigrements de Marine Le Pen. Sur le désistement au deuxième tour: "Nous, les gens de gauche, depuis un demi-siècle, nous nous désistons pour le mieux placé à gauche. Si c'est Poutou, nous nous désisterons pour Poutou. Depuis 40 ans, vous ne servez à rien qu'à distiller de la haine". Sur la haine à l'encontre des étrangers, Jean-Luc Mélenchon dénonce "cette obsession, cete névrose, qui la pousse à refuser les soins à un sans-papier". Sur les racines du Front national, il point enfin: "Vous auriez dû, dimanche dernier, vous lever et sortir lorsque l'infâme président de votre parti (Jean-Marie Le Pen, ndlr) a osé réciter un poète de Robert Brasillach, ce collabo."

Avant de quitter le plateau pour mettre fin à cette parodie de débat, le porteur du programme partagé a mis en garde Marine Le Pen: "Elle ne veut pas parler, elle a perdu ses moyens. Elle sait que le Front de gauche est sur ses traces et qu'il démystifiera son programme."

  • A lire:

Jean-Luc Mélenchon remonte sur le ring face à Marine Le Pen

"Marine la pétoche" fuit encore le débat (Communiqué)

Nos dossiers consacrés au Front de gauche et à Marine Le Pen

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Sur le site de la CGT http://www.cgt.fr/

23 Février 2012, 07:39am

Publié par PCF Villepinte

Le Contrat social
en 10 questions
b thibault

Patronat et gouvernement sont engagés dans une véritable campagne d’intoxication destinée à démolir notre modèle social. La CGT remet les pendules à l’heure avec ce dossier, extrait du journal Ensemble !, mensuel des adhérents de la Cgt, rédigé par Eva Emeyriat et Laurent Mossino et paru en février 2012.

 

 

 

- Le coût du travail en France est-il trop élevé ?
- Faut-il baisser les salaires pour préserver l’emploi ?
- Les Français ne travaillent-ils pas assez ?
- Le droit du travail est-il trop rigide en France ?
- L’égalité salariale est-elle une priorité du gouvernement ?
- Les immigrés sont-ils un coût pour le contribuable ?
- Les chômeurs sont-ils des assistés ?
- Notre modèle de protection sociale est-il trop cher ?
- Le recul de l’âge légal du départ à la retraite est-il inéluctable ?
- La France vit-elle au-dessus de ses moyens ?

  • Le coût du travail en France est-il trop élevé ?
    Les chiffres sont têtus. La Cour des comptes affirme que le coût du travail en France, compte tenu de la productivité horaire, se situe en dessous de la moyenne de celui de l’Union européenne (à 15 comme à 27), au sein de laquelle notre pays réalise 70 % de ses échanges. Les chiffres sont têtus. La (...)
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  • Faut-il baisser les salaires pour préserver l’emploi ?
    La baisse des salaires pour préserver l’emploi, c’est typiquement l’idée du « pacte compétitivité – emploi » défendue par le ministre du Travail, Xavier Bertrand. Cette logique est suicidaire dans un pays comme le nôtre où la consommation constitue le premier moteur de la croissance, donc de l’emploi. Il (...)
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  • Les Français ne travaillent-ils pas assez ?
    Que n’a-t-on entendu sur ce sujet ! Les Français qui apprécient les 35 heures seraient des paresseux, tandis que leurs homologues européens travailleraient plus longtemps qu’eux. Là encore, rien n’est plus faux ! En 2009, un salarié français travaillait en moyenne 39,4 heures par semaine, un Italien 39 (...)
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  • Le droit du travail est-il trop rigide en France ?
    Flexibiliser le marché du travail pour réduire le chômage, l’antienne a le mérite de la simplicité. Pourtant, l’expérience montre que le contrat de travail ne fait pas l’emploi. À preuve, les dernières mesures de flexibilité adoptée lors des négociations sur la « modernisation du marché du travail » : le (...)
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  • L’égalité salariale est-elle une priorité du gouvernement ?
    Selon la Dares, les femmes au travail gagnent toujours 27 % de moins que les hommes. Entre 1972 et 2008, pas moins de six lois se sont succédé, sans qu’aucune d’entre elles ne parvienne à juguler les écarts de salaires. Une disposition issue de la loi sur la réforme des retraites en 2010 stipule que (...)
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  • Les immigrés sont-ils un coût pour le contribuable ?
    Un credo cher au Front National et pas seulement. Notre pays compte 2,5 millions d’immigrés actifs en 2009. Soit 8,8 % de la population active totale, une proportion constante depuis trente ans. Le nombre d’immigrés entrés en France pour des raisons économiques, la même année, était de l’ordre de 20 (...)
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  • Les chômeurs sont-ils des assistés ?
    Laurent Wauquiez, l’ancien secrétaire d’État à l’emploi, pense que oui, en ajoutant que l’assistanat est le « cancer » de notre société. Avec 2,8 millions de demandeurs d’emploi officiellement recensés (catégorie A), le chômage est à son plus haut niveau depuis douze ans. Moins de la moitié seulement est (...)
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  • Notre modèle de protection sociale est-il trop cher ?
    La Sécu est en danger ! C’est l’argument pour faire passer la pilule des sacrifices. Du déremboursement des médicaments à la réduction des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, en passant par la taxation des mutuelles, le « reste à charge » des assurés sociaux ne cesse de croître au fil du temps. (...)
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  • Le recul de l’âge légal du départ à la retraite est-il inéluctable ?
    Il est normal de travailler plus longtemps puisqu’on vit plus vieux, nous dit-on. Certes, l’espérance de vie augmente et c’est tant mieux. Encore que l’espérance de vie « en bonne santé », c’est-à-dire sans incapacité, est beaucoup plus faible que l’espérance de vie tout court. Et que les inégalités (...)
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  • La France vit-elle au-dessus de ses moyens ?
    Le problème, c’est que les déficits résultent moins d’un excès de dépenses que d’un manque de recettes. En d’autres termes, la dette, qui ne date pas d’aujourd’hui, s’est emballée avant tout sous l’effet de la crise (chute d’activité) passant de 67,5 % à 81,7 % du PIB entre 2008 et 2010. Sous l’effet aussi (...)
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Nicolas Sarkozy sur France 2 : « la bonne vieille droite hyper réac, nationale-populiste est en campagne »

23 Février 2012, 07:33am

Publié par PCF Villepinte

Nicolas Sarkozy sur France 2 : « la bonne vieille droite hyper réac, nationale-populiste est en campagne »
Après plus d'une centaine d'heures de temps de parole sur les chaines de télévision entre le 1° janvier et le 10 février selon le CSA, le président-candidat était de nouveau sur nos écrans hier soir. Comme au  temps de l'ORTF, sauf que ce n’est pas  « Bonne nuit les petits ». Restons bien éveillés. Car pour se sauver, Nicolas Sarkozy tire ses dernières cartouches : TVA antisociale, offensive sur les salaires et la durée légale du temps de travail, traités européens austéritaires. Le cru Sarkozy 2012, c'est la bonne vieille droite réac, nationale-populiste, celle qui tache, qui ne fait pas dans la dentelle, qui tape comme une brute. Elle est en campagne et il faut que cela se sache !

Un référendum sur les chômeurs et les étrangers pour diviser le salariat et stigmatiser les plus fragiles tout en refusant de « redonner la parole au peuple » sur l'Europe. Remise en cause de la prime pour l'emploi et du RSA, mise sous surveillance des plus pauvres, volonté d'opposer celles et ceux qui ont un petit salaire aux privés d'emploi. Quoi d'autre ? Le candidat UMP propose des assemblées générales des actionnaires pour fixer le niveau des hauts salaires tout en promettant de ne plus retourner au Fouquet's. Quelle audace !

Face à une droite bien à droite, une gauche qui tient bon, une gauche sur ses valeurs et ses combats est plus que jamais nécessaire. Son prochain rendez-vous est fixé le 28 février au Sénat où, une majorité de gauche, peut et doit mettre en échec les traités Sarkozy/Merkel.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et  co- directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

Par Olivier Dartigolles, le 22 février 2012

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