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Bienvenue sur le blog des communistes de Villepinte

Congrès CFDT 2010

7 Juin 2010, 21:11pm

Publié par PCF Villepinte

 

La CFDT attendue sur les retraites

rrerrLe 47e congrès 
de la CFDT s’ouvre 
à Tours (Indre-et-Loire). Entre le premier projet de résolution et celui présenté au congrès, les militants ont fait réintégrer la revendication du maintien de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans.

La crise a bouleversé la donne économique et sociale. Elle a aussi fait évoluer les positionnements syndicaux. La CFDT ouvre aujourd’hui son 47e congrès à Tours, en inscrivant sa réflexion dans la « continuité ». Le syndicat reste toujours à la recherche de compromis, mais la priorité donnée à « la réduction des inégalités » fait ­bouger le curseur sur ce qui est ou non à ses yeux « acceptable ». En 2003, la CFDT avait jugé la réforme Fillon des retraites, basée sur un allongement de la durée de cotisation, « acceptable ». Elle s’affiche aujourd’hui en « opposition frontale » avec la réforme en cours. « En décalant l’âge de départ, le gouvernement accroît les inégalités vis-à-vis des carrières longues, de la pénibilité et des carrières précaires », a assuré samedi dans un entretien à Ouest France François Chérèque, secrétaire ­général de la confédération, qui sera réélu vendredi pour un dernier mandat.

La CFDT se sait attendue au tournant sur une question qui lui a fait perdre, après 2003, entre 80 000 et 100 000 adhérents. Et ce d’autant plus que, parmi les « contreparties » négociées en échange de sa signature, certaines n’ont jamais vu le jour. Si le dispositif carrières longues a favorisé le départ en retraite de salariés ayant commencé à travailler jeunes, celui sur la prise en compte de la pénibilité du travail pour obtenir des départs anticipés n’est toujours pas en place. Dans ce contexte, les militants ont déjà remporté une bataille  : rajouter, dans le ­projet de résolution amendé, une ­revendication qui ne figurait pas dans le premier texte  : le maintien de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans. Trois autres débats, cette fois sur des amendements non intégrés, sont attendus. Plusieurs syndicats proposent de supprimer un paragraphe sur les « conditions » de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres refusent de discuter des « contreparties » qui permettraient « d’unifier les régimes » (privé et public). Enfin, les 1 500 délégués vont se pencher sur le financement des retraites, certains proposant de taxer plus franchement les revenus financiers du capital.

Paule Masson

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Finance Affaire Kerviel

7 Juin 2010, 21:04pm

Publié par PCF Villepinte

  Procès Kerviel : comment la spéculation est devenue un cancer au cœur du capitalisme
  kerviel.jpgAlors que s’ouvre mardi le procès de l’ex trader de la Société générale, retour sur les causes premières. La fin de la convertibilité du dollar en or, en 1971, a ouvert un immense continent à la spéculation qui a pu mobiliser des liquidités considérables fournies par les banques.

Dans un ouvrage récent [1] , les économistes Michel Aglietta et Sandra Rigot posent la question : « Peut-on rendre le capitalisme viable en dépit de l’instabilité financière » qui le caractérise et, pourrait-on ajouter, de la spéculation ? Pour sa part, l’économiste communiste, Paul Boccara, répond sans ambages par la négative. « L’immensité de la spéculation, déclarait-il dans une interview récente à notre journal), renvoie à une crise radicale du système capitaliste. La spéculation l’envahit comme un cancer. » [2] Comment l’expliquer ?

La spéculation contemporaine a pris son envol avec les marchés financiers dont l’essor est lui-même lié à la décision prise en 1971 par les États-Unis de mettre un terme à la convertibilité de leur monnaie en or. Cette « révolution » a permis une création monétaire effrénée, surtout en dollars. Le flottement des monnaies, les variations de taux de change ou d’intérêts ont ouvert un continent à la spéculation. Des capitalistes ont ainsi pu réaliser des fortunes considérables en misant sur la baisse de la livre anglaise ou la hausse du mark, l’augmentation des taux d’intérêt de la Banque de France ou la réduction de ceux de la Fed américaine.

Deuxième stimulant de la spéculation : les formidables économies de moyens permises par les nouvelles technologies, dégageant des disponibilités considérables qui ont été utilisées comme autant de munitions pour la spéculation. Troisième facteur : le crédit. Michel Aglietta, encore, souligne dans un autre ouvrage [3] ce lien entre le crédit et la spéculation financière. Il note que la crise de 2008 a été « d’une ampleur exceptionnelle dans la mesure même où le crédit a atteint des niveaux jamais égalés auparavant. Le levier du crédit, en effet, a permis de nourrir cette dynamique d’achat et donc une hausse des actifs, notamment des actifs immobiliers, sur une durée sans précédent et tout à fait insolite ». D’autres économistes [4] disent sensiblement la même chose. On en déduira que la spéculation est inhérente aux marchés financiers et que la meilleure façon de la circonscrire est de réduire le rôle de ces derniers, notamment en mobilisant le crédit pour l’emploi et la croissance plutôt que pour la finance.

Pierre Ivorra

Notes :

[1] Crise et rénovation de la finance, Odile Jacob.

[2] Voir aussi l’ouvrage Transformations et crise du capitalisme mondialisé, quelle alternative ?, 2e édition, édition le Temps des cerises.

[3] La Crise. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment en sortir ?, éditions Michalon

[4] De la crise des subprimes à la crise mondiale, ouvrage collectif, La Documentation française.

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Proche-orient

7 Juin 2010, 09:09am

Publié par PCF Villepinte

Une seule solution : la levée du blocus

 pal.jpgLa paix passe par la condamnation sans appel du terrorisme d’État israélien et par la fin immédiate des mesures inhumaines qui frappent les 1,5 million de Gazaouis enfermés, appauvris.
Numéro exceptionnel, aujourd’hui dans l’Humanité, huit pages spéciales en solidarité avec le peuple palestinien. Des entretiens (Leïla Shahid, le rabbin David Meyer…), nos reportages en Israël, des points de vue (le curé de Gaza, le père Manuel Musallam, Haneen Zoubi, députée arabe). Un numéro à ne pas manquer !

Une semaine après l’acte de terrorisme d’État, de piraterie internationale, commis par Israël dans les eaux internationales, au large de Gaza, de nombreuses questions restent posées. Elles ne sont pas vraiment nouvelles : le conflit Israël-Palestine dure depuis bien trop longtemps pour cela. On pensait pourtant que Tel-Aviv avait épuisé toutes ses formes d’oppression, était allé au bout de ce qu’une puissance occupante peut infliger à un peuple. On se trompait. Au milieu des débris de la tuerie perpétrée, une question émerge cependant, essentielle : comment, maintenant et tout de suite, mettre fin au blocus de la bande de Gaza, mis en place depuis trois ans, qui asphyxie à petit feu plus de 1,2 million de personnes et constitue un point de blocage pour toute reprise des négociations politiques entre Israéliens et Palestiniens. C’est à cela que nous tentons de répondre dans les pages qui suivent.

La flottille humanitaire qui a été arraisonnée de la pire des manières, lundi dernier, si elle n’est pas parvenue jusqu’à Gaza, a très certainement brisé une idée : celle de l’impunité d’Israël. Dans le monde entier, le choc a été terrible. Les images, pourtant contrôlées au départ par l’armée israélienne, ont montré ce qu’il y avait d’insupportable dans l’argumentaire israélien, à savoir ce soi-disant danger qu’aurait couru le pays de Ben Gourion si ces bateaux avaient touché les côtes gazaouies. Des commandos très bien entraînés et lourdement armés contre des civils utilisant ce qu’ils avaient sous la main pour se défendre ? Fallait-il que ces derniers, dans les eaux internationales, se laissent faire comme des moutons alors que des femmes et des enfants se terraient dans les cabines des ponts inférieurs ?

L’Europe et les États-Unis doivent maintenant prendre leurs responsabilités, devant leurs peuples et devant l’histoire.

Plus salutaire peut-être, l’onde de choc traverse maintenant la société israélienne, comme le montrent les reportages de notre envoyée spéciale à Jérusalem, à Tel-Aviv mais aussi au sein de la population arabe israélienne. Des voix réputées sionistes ou anciennement sionistes manifestent, dénoncent la politique d’un gouvernement incapable de se présenter sous un autre jour qu’en treillis et armé. Daniel Bensimon, ancien responsable du groupe travailliste à la Knesset (le parlement israélien), le dit en substance : la société israélienne est malade, elle n’a que des réponses militaires à toutes les situations. C’est un cri de détresse de sa part que de dire que les Israéliens sont incapables d’apporter la moindre réponse politique. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’Israël, c’est un secret de polichinelle maintenant, est une puissance nucléaire, non signataire du traité de non-prolifération (TNP). Israël a même réussi le tour de force de se priver d’un allié musulman dans la région : la Turquie, membre de l’Otan, prend ses distances et veut faire valoir son droit. L’Europe et les États-Unis doivent maintenant prendre leurs responsabilités, devant leurs peuples et devant l’histoire. Si le blocus israélien a tenu depuis trois ans c’est d’abord et avant tout à cause de leur lâcheté. Ils prônent la démocratie et les droits de l’homme d’un côté mais, refusant la victoire pourtant démocratique du Hamas, ils laissent sanctionner tout un peuple. Il n’y aurait pas à la clé la mort de milliers de Palestiniens à Gaza (par la guerre menée en décembre 2008-janvier 2009 ou par le blocus), on pourrait sourire de cette attitude consistant à attendre le bon vouloir des Israéliens pour faire entrer le matériel nécessaire dans la bande de Gaza. Des aliments, bien sûr, des médicaments, évidemment, mais surtout des matériaux pour reconstruire les maisons détruites il y a dix-huit mois. Les Palestiniens veulent vivre de leur travail, pas de la mendicité internationale.

Comment briser le blocus de Gaza ? En faisant pression sur nos gouvernements, nos députés, nos sénateurs pour qu’une autre politique se mette en place. En se situant dans une optique de BDS (boycott, désinvestissement, sanction), en manifestant pour que l’Union européenne suspende ses accords d’association avec Israël tant que le droit international n’est pas respecté.

Pierre Barbancey

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Tribune.

6 Juin 2010, 06:45am

Publié par PCF Villepinte

Comment le PS peut-il être de nouveau entendu par l’électorat populaire  ?
  ps.jpgCinq responsables du PS appellent dans l’Humanité à "rompre clairement avec les schémas de la pensée néolibérale". "Une gauche moderne ne peut être une gauche d’accompagnement d’un système en pleine dérive", écrivent-ils.

« On ne règle pas un problème avec
le système de pensée qui l’a engendré. » ALBERT EINSTEIN

Par Stéphane Delpeyrat, Pouria Amirshahi, Marianne Louis, Charlotte Brun, secrétaires nationaux du PS, 
Pascal Cherki, membre du bureau national du PS.

"Depuis l’automne 2008, l’économie mondiale se trouve plongée dans une crise économique et financière majeure. Par l’ampleur des masses financières en jeu, par son étendue, par l’incapacité des États à affirmer une autorité durable, cette crise globale prend le chemin d’une crise totale si nous ne mettons pas un terme à l’indépendance de la sphère financière vis-à-vis de l’économie réelle.

L’impasse financière grecque et la mise en cause de l’euro mettent en évidence cette impuissance politique.

Face à ce désordre systémique, toute décision suscite immédiatement d’autres inquiétudes, d’autres réactions en chaîne qu’il faut ensuite s’efforcer de corriger par des mesures généralement contradictoires. De ce cercle vicieux, il sera bien difficile de sortir si les gouvernements persistent à s’en remettre aux vertus économiques du néolibéralisme. En 1989, l’effondrement du bloc soviétique assoit la domination du libéralisme, consacré quelques années plus tôt par l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

L’apparente simplicité de cette pensée, qualifiée de « bon sens » lui a conféré une redoutable efficacité. Nous en connaissons les grands principes  : la primauté du privé sur le public, de l’individuel sur le collectif, la réduction de toute pensée en calcul économique (« l’Homo economicus »), l’affirmation des vertus de la concurrence et du libre-échange dans tous les domaines, la supériorité de la régulation privée (par les marchés) sur la régulation publique (par les États), l’affirmation que la réduction des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires est facteur de croissance, que la flexibilité et la précarité sont créatrices d’emplois, etc. Pensée totalisante qui réduit toute activité humaine à un calcul économique — rentable/pas rentable —, et transforme toute chose en marché  : la politique, l’éducation, la culture, la santé, le vivant… Rien n’échappe à ce raisonnement qui transforme la vie en calcul mathématique et financier soumis à la double loi d’airain de l’offre et de la demande et de la rentabilité. Sa mise en pratique a engendré privatisations, dérégulation, déréglementation, libre-échange, réduction d’impôts des entreprises et des cotisations sociales, déréglementation généralisée des marchés financiers. Même des sociaux-démocrates ont cédé au chant de ces sirènes qui ont généralisé le système à l’échelle planétaire via l’OMC, le FMI, et même parfois l’Europe.

« Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain », assénaient les libéraux. Résultat  : chômage de masse, déclin industriel, concurrence exacerbée entre nations et entre individus, explosion des inégalités… et surrémunération du capital. Cette période néolibérale aura en outre généré un affaiblissement des États, endettés par le jeu de la socialisation des pertes et de la privatisation de profits, ainsi que la crise d’un système financier incapable, comme c’était prévisible, de s’autoréguler. Enfin elle aura donné lieu à une crise environnementale et démocratique profonde. Conscients de cette situation, écœurés par l’impuissance du politique à transformer réellement leur vie quotidienne, les citoyens se replient dans l’abstention, la protestation ou se tournent parfois vers l’extrême droite. Pour le plus grand bonheur des néolibéraux, dont le rêve ultime est de substituer à la démocratie une « gouvernance » censitaire aux mains des experts et des marchés.

Face à cet état de fait, une gauche « moderne » ne peut être une gauche d’accompagnement d’un système en pleine dérive. Les Français n’attendent pas cela de nous, ils nous l’ont signifié lors des trois dernières élections présidentielles. Nous ne parviendrons à rompre clairement avec ces schémas de pensée qu’à condition de renouer avec notre propre « logiciel »  ; mais un logiciel libre et libéré de l’empreinte néolibérale. Il faut opposer à la pensée néolibérale une autre cohérence  : l’émancipation des hommes et des femmes de toutes les formes d’aliénation, l’égalité comme pilier du pacte républicain, la liberté et la raison pour guides, la primauté de l’intérêt public sur les intérêts privés, des objectifs démocratiquement élaborés, la régulation publique face aux désordres des marchés, la légitimité principale du suffrage universel face à toute autre forme de « gouvernance » fondée sur une pseudo-expertise ou sur l’argent… Ces orientations ne sont pas des incantations  : elles s’incarnent dans la modernisation de nos services publics, dans l’appropriation publique des biens essentiels à notre développement, l’encadrement beaucoup plus strict des écarts de salaires, une fiscalité de justice, le réarmement des politiques publiques… et la proposition d’un nouveau projet partagé avec les socialistes du monde entier. En France, surtout, elles peuvent constituer un socle de discussions prometteur avec toutes les forces de gauche. En un mot, elles permettent de relancer un cercle politique vertueux. C’est dans cette perspective que les socialistes s’attellent à la rédaction de leur projet pour 2012  ; c’est à cette condition qu’ils seront de nouveau entendus par l’électorat populaire et pourront redevenir majoritaires".

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Congrès

5 Juin 2010, 05:37am

Publié par PCF Villepinte

Le PCF remet ses choix en discussion
humniteEn préparation du congrès du 18 au 20 juin prochain, les communistes sont invités à débattre de l’avenir du Front de gauche avec, dans la ligne de mire, les élections de 2012.

Dans leur document d’orientation, les communistes voulaient, lors de leur dernier congrès tenu du 11 au 14 décembre 2008, « rassembler une majorité pour battre Sarkozy » et « trouver une issue de progrès social et humain à la crise du capitalisme ». Un « processus  » impliquant des « rendezvous  », parmi lesquels « un congrès d’initiatives et d’actions  » à « mi-parcours ». C’est ce « congrès d’étape » qui est convoqué du 18 au 20 juin, à la Défense. Ce 35e Congrès n’a pas pour tâche de redéfinir les orientations définies au précédent congrès, mais d’« évaluer le chemin parcouru pour décider de franchir de nouvelles étapes » notamment dans l’objectif de construire un très ample « front progressiste et citoyen ». Cette démarche s’est traduite par la constitution du Front de gauche (PCF, Parti de gauche et Gauche unitaire) aux élections européennes de juin 2009 (6,45 % des voix) puis, élargi à de nouvelles composantes, aux régionales de mars dernier dans 17 régions sur 22 (6,95 % des voix). C’est de l’avenir de cette expérience qu’il sera question en particulier lors du congrès.

« Nous sommes parvenus à réinstaller dans le paysage un nouveau chemin d’espoir à gauche, estime l’un des documents soumis au débat des communistes, et consacré à la « poursuite » des choix du 34e Congrès. C’est un acquis précieux et prometteur qui valide à cette étape notre choix de congrès. » Mais sa mise en oeuvre suscite « des débats » et des « contradictions » dans la perspective des élections de 2012 entre partenaires du Front de gauche et qui exigent de « pousser l’évaluation » pour les « dépasser » et engager « une nouvelle phase », dit le texte.

PRÉSIDENTIELLE-LÉGISLATIVES, LE DOUBLE ENJEU

Il ne s’agit de faire du Front de gauche ni « un cartel  » ni un « nouveau parti », mais une « démarche politique citoyenne et politique ouverte » : « C’est le double enjeu des élections présidentielle et législatives de 2012 : nous voulons battre Sarkozy en créant les conditions, pour l’après-Sarkozy, d’une nouvelle ère politique, sociale et démocratique. Cela ne se fera pas sans créer les conditions d’une intervention populaire et d’une majorité de changement à gauche », poursuit le document. Plusieurs questions sont posées aux communistes : « Comment faire émerger les grands repères d’un projet populaire réellement transformateur  ? » ; « comment créer les espaces d’engagement des acteurs du mouvement sociaux et citoyens dans le Front de gauche ? » ; « comment permettre aux milieux populaires de s’approprier le Front de gauche ? »

Pour éviter le « piège » de la « bipolarisation », le document propose de travailler en priorité au « rassemblement maximal sur un projet partagé, […] la désignation d’une candidature à l’élection présidentielle (devant) s’appuyer sur ce processus et non le précéder ». Le texte se prononce pour un débat « sans tabou » dès maintenant, mais propose de trancher le nom de la candidature au « congrès de 2011 ». Il s’agit de préparer « les élections présidentielle et législatives en revalorisant ces dernières, pour faire dominer dans le débat la construction d’un projet et d’une majorité de changement », insiste le document. SÉBASTIEN CRÉPEL

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Proche-orient

5 Juin 2010, 05:29am

Publié par PCF Villepinte

Ils témoignent : "Et puis on a fait feu sur nous !"
 

 

arton2767245-b7454.jpgCinq Allemands rescapés, dont deux députées du Bundestag, se trouvaient sur le bateau turc de la flottille humanitaire sur lequel le commando israélien a tiré. Lundi 7 juin dans l’Humanité Un numéro exceptionnel : Solidarité avec le peuple palestinien ! Entretiens, reportages, points de vue,…

Berlin, correspondance.

« La brutalité des soldats israéliens était telle que nous avions l’impression d’être en situation de guerre », décrit Inge Höger, cinquante-neuf ans, hier midi à Berlin, juste après son rapatriement. La députée du parti de gauche, Die Linke, était à bord du ferry turc Mavi Marmara, une des six embarcations affrétées par l’organisation Free Gaza afin d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza, malgré le blocus israélien imposé depuis 2007.

« une barbarie incroyable  ! »

« L’action commando menée à bord par les soldats israéliens a été d’une barbarie incroyable  ! Lundi soir, on comptait déjà seize morts et une cinquantaine de blessés parmi les 600 passagers des bateaux affrétés par Free Gaza », précise sa collègue Annette Groth, autre députée de Die Linke, également à bord du Mavi Marmara. « Les soldats israéliens se sont livrés à un acte de piraterie d’une violence inouïe en eaux internationales et envers un convoi d’aide humanitaire », dénonce également Norman Paech, soixante-douze ans, ancien député de Die Linke, lors de la même conférence de presse, hier midi, au Bundestag.

Aux côtés des trois députés, deux autres Allemands, rescapés et expulsés le matin même par les autorités israéliennes, sont venus témoigner  : Matthias Jochheim, président adjoint de l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW), et Nader El Sakka, président de la communauté palestinienne de Hambourg.

Ces cinq témoins directs de la tragédie qui s’est jouée au large des côtes de Gaza ont été dépossédés de leurs affaires personnelles. Ils apparaissent vêtus de simples T-shirts et chaussées de sandales ou de baskets. Dans une allure à mille lieux de l’image qu’ont voulu imposer initialement les autorités israéliennes qui n’ont pas hésité à les présenter comme une « armada de haine et de violence ». « La légitime défense invoquée par le gouvernement israélien n’a jamais eu lieu d’être », pointe Norman Paech. « Il n’y avait pas d’armes à bord », assure l’ex-député. « J’ai vu, dit-il, quelques militants réagir en se saisissant de bâtons de bois lorsque les soldats israéliens sont montés à bord, mais il n’avait même pas un couteau, même pas une barre de fer à opposer aux fusils mitrailleurs. » Et de montrer la taille des dits bâtons  : « Une cinquantaine de centimètres, pas plus. Et en face, des guerriers équipés de la tête aux pieds… »

Norman Paech déplore qu’on lui ait confisqué son appareil photo  : « Pour avoir une idée des soldats qui nous sont tombés dessus, explique-t-il, pensez aux images que vous connaissez d’Afghanistan ou d’Irak. C’était comparable  : une situation de guerre contre un convoi humanitaire. Et on a fait feu sur nous  ! »

Annette Groth et Inge Höger écoutent le témoignage de leur collègue. Comme la plupart des femmes à bord, les deux députées n’ont pas pu suivre toutes les opérations, enfermées une bonne partie de l’après-midi dans les cabines du ferry, aux étages inférieurs. « Nous avions enfilé les gilets de sauvetage, raconte Inge Höger. Nous ne savions pas ce qui se passait, si le ferry était déplacé. »

Briser le silence sur le blocus de Gaza

« Nous nous attendions bien sûr à des contrôles », ajoute Annette Groth. Avant son départ, la responsable politique pour les droits de l’homme de Die Linke s’était expliquée sur les intentions de la flottille Free Gaza  : non seulement apporter de l’aide matérielle et humanitaire à Gaza en forçant le blocus, mais également briser le silence des médias et atteindre l’opinion publique afin de faire pression au niveau de la politique internationale et d’obtenir la levée du blocus israélien. « Il y avait une quarantaine de nationalités à bord. La communication était parfois difficile, mais les grandes lignes étaient claires  : les militants présents étaient pacifistes et voulaient agir en plein jour. Nous nous attendions à des contrôles mais pas à un tel sommet de brutalité  ! » Israël avait déclaré le port d’Ashdod comme zone militaire interdite d’accès. Le ministère des Affaires étrangères avait également recommandé aux citoyens allemands de ne pas participer à l’opération Free Gaza. « C’est pourquoi nous espérions augmenter la sécurité du convoi humanitaire par notre présence en jouant sur notre statut de parlementaires », explique Inge Höger. Après plusieurs heures d’incertitude, les deux députées interpellées par les autorités israéliennes furent autorisées à appeler des représentants de l’ambassade d’Allemagne, à 20 h 30, lundi soir.

« Nous avons finalement décidé de signer le “deportation paper” (acte d’expulsion) qui attestait de notre volonté de quitter le territoire israélien. C’était la seule manière d’assurer le suivi de l’information sur la tournure prise par les événements. » Le ton du récit de l’experte en désarmement de Die Linke traduit aussi, à ce moment, la difficulté qui fut la sienne de quitter ainsi ses compagnons de route restés, eux, aux mains des autorités israéliennes. Ces autres passagers étaient hier soir encore détenus dans la prison d’Al-Khiyam, dans le port d’Ashdod, donc interdite d’accès. D’autres, comme l’écrivain suédois Henning Mankell, seraient emprisonnés à Beerscheva, dans le désert du Néguev. Les traits tirés, les cinq rescapés revendiquaient, hier, le soutien de leur gouvernement comme de l’Union européenne  : « Nous sommes rentrés pour pouvoir mieux venir en aide à ceux qui sont restés prisonniers des forces israéliennes et nous demandons aux diplomates d’entrer en jeu au plus vite », déclare Annette Groth. Déjà, les premières réactions se sont fait entendre. Le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s’est même prononcé en faveur de la levée du blocus israélien sur Gaza. « C’est un progrès par rapport à la position habituelle de l’Allemagne vis-à-vis de l’Israël », déclarait, hier soir, Gesine Lötzsch, nouvelle coprésidente du parti Die Linke. Elle précisait  : « La réaction de la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, choquée par l’action commando, laisse bon espoir quant à la mise en place d’une commission d’enquête sur les événements. Mais il faut aller plus loin et porter le blocus criminel de Gaza à l’agenda politique. » Pour l’ex-député de Die Linke Norman Paech, qui suit de près le conflit au Proche-Orient depuis 1965, les gouvernements doivent faire enfin face à leurs responsabilités  : « La situation est dramatique, avec tous ces morts et ces blessés. Mais comme disait Johnson lors de la guerre du Vietnam, il faut parfois atteindre le pire pour obtenir le meilleur. De l’échec du convoi humanitaire doit maintenant naître la levée du blocus israélien. »

Charlotte Noblet

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Tarifs des transports : cessons de pénaliser les usagers

4 Juin 2010, 15:59pm

Publié par PCF Villepinte

Mobilisons-nous pour de nouvelles ressources !

 

Lors du Conseil d’administration du STIF de ce jour, Laurence Cohen, administratrice et membre du groupe Front de Gauche, Parti Communiste Français, Gauche Unitaire et Alternative Citoyenne, a voté contre les fortes hausses tarifaires portant sur les forfaits et les titres de transports, applicables au 1er juillet.

 

Il est impensable de faire peser la crise sur les usagers déjà lourdement pénalisés par les réformes gouvernementales : 3,80 € de plus par mois (près de 50 € par an !), ce n’est pas acceptable.

 

Pour sortir de cette situation, les administrateurs Front de Gauche du Conseil régional et les élus communistes des départements ont déposé un vœu au conseil du STIF, proposant de reporter cette décision, le temps d’organiser une concertation avec tous les acteurs concernés (usagers, salarié-e-s, élu-e-s, représentants du monde économique) pour trouver d’autres pistes de financements.

 

Les solutions existent : un engagement plus fort des entreprises par la révision du versement transport, le non-versement de la TVA par le STIF, comme dans d’autres régions… Mais il faut pour cela se battre en mobilisant les associations, les syndicats, les élu-e-s afin d’obtenir du Gouvernement qu’il prenne enfin ses responsabilités.

 

Ce vœu n’a pas été accepté par une majorité d’élus (PS, Verts-Europe Ecologie) C’est regrettable ! Laurence Cohen, conformément aux engagements de campagne de son groupe (Front de Gauche, PCF-GU-AC) refuse de s’associer à une décision de résignation, qui pénalise financièrement les usagers.

 

Cette politique tarifaire injuste risque d’enfermer le STIF dans une logique consistant à solliciter toujours davantage ces derniers. Elle contredit les engagements pris par les différentes listes de gauche et écologistes aux élections régionales, qui insistaient sur la nécessité d’une politique sociale forte axée sur la réduction des inégalités.

 

Pour ces raisons, le groupe Front de Gauche, PCF-GU-AC continuera à s’opposer à toutes hausses tarifaires supérieures à l’inflation. Nous porterons le projet de création d’une zone unique à 56 euros et l’élargissement de la tarification sociale. C’est nécessaire pour un véritable droit à la mobilité pour tous et toutes.

 

L’heure est à la mobilisation pour obtenir de nouvelles ressources et franchir une nouvelle étape dans le développement et l’amélioration des transports en Île-de-France.

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Fête de l'Humanité 2010

4 Juin 2010, 15:46pm

Publié par PCF Villepinte

La Fête:une soif d'idéal intacte depuis quatre-vingts ans
humanite.jpgPatrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, a dévoilé mercredi soir les grandes lignes de la fête 2010, 80e du nom, qui aura lieu les 10-11-12 septembre.

En préambule à son intervention devant « les artisans de la Fête », ceux qui la construisent, au siège du journal à Saint-Denis, Patrick Le Hyaric, le directeur de l’Humanité, également député européen, a évoqué, non sans émotion, « l’attaque meurtrière des forces armées israéliennes » contre la flottille de paix des humanitaires de la campagne Free Gaza.

Puis, en présence de Silvère Magnon, directeur de la Fête de l’Humanité, Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction, André Ciccodicola, rédacteur en chef de l’Humanité Dimanche, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF (pour ne citer qu’eux), il a voulu saluer d’abord ces constructeurs qu’il souhaite vouloir associer encore plus à son élaboration.

« Nous célébrerons cette année le 80e anniversaire de la Fête. Marcel Cachin, alors directeur de l’Humanité, a pris l’initiative, le 7 septembre 1930, de créer simultanément la Fête et les comités de défense de l’Humanité, parce que l’Humanité était alors asphyxiée financièrement, les militants communistes étaient pourchassés, traduits devant les tribunaux, emprisonnés pour certains d’entre elles et eux. C’est cette double mobilisation des diffuseurs militants, avec la création des CDH et la Fête dans la foulée, à Bezons, qui font de l’Humanité ce journal original, qui dispose d’un atout dont ne dispose aucun autre journal : une force militante qui le porte, une force communiste qui le fait vivre. L’origine de la Fête est pour une part essentielle liée à la nécessité pour le journal de trouver des fonds pour survivre. » La fête 2010 est, de ce point de vue aussi, dans cette continuité. Les coûts de production en hausse contraignent à augmenter le prix du bon de soutien. Pour marquer ce 80e anniversaire, l’édition d’un livre retraçant l’histoire des Fêtes de l’Humanité sera en vente fin août, la grande expo lui sera consacrée.

Puis Patrick Le Hyaric a rappelé que la préparation de la Fête et la Fête elle-même vont se tenir dans une période très particulière, décisive à bien des égards. La contre-réforme réactionnaire des retraites à la veille de la discussion au Parlement du budget de superaustérité. Dans ces conditions, a-t-il souhaité, « la Fête doit constituer un grand et puissant rassemblement de résistance et de riposte à ces politiques ultralibérales destructrices ».

Parmi de multiples initiatives sur lesquelles nous reviendrons, une grande soirée « banlieue » sera organisée. Comme chaque année, la Fête sera aussi une manifestation de solidarité internationale portant haut et fort l’exigence de paix, de sécurité et de démocratie au Proche-Orient. Temps fort du débat à gauche, la Fête est aussi un grand moment culturel et festif. Le village du livre va accueillir une conférence musicale autour de Louis Aragon en collaboration avec le Festi-Val-de-Marne et la maison Elsa-Triolet-Louis-Aragon, une rencontre avec des auteurs d’Haïti et un débat autour de la naissance de la République espagnole, il y a quatre-vingts ans.

Un grand hommage à Jean Ferrat avec une soirée à l’espace des Amis de l’Humanité, lors d’un spectacle sur la grande scène, et l’exposition qui lui avait été consacrée en 2004, « Jean des encres, Jean des sources », sont prévus. « Une avenue de la Fête à son nom sera inaugurée », a annoncé Patrick Le Hyaric.

Côté musical, sont annoncés le groupe britannique de musique électro-rock The Prodigy, sa seule date dans un festival français, Jacques Dutronc, venu en 1969, Alain Souchon sur la grande scène. « On a soif d’idéal », a soufflé Patrick Le Hyaric.

Parmi les autres artistes (la liste n’est pas close) sont annoncés Raggasonic, compagnon de route de NTM, Caravan Palace, Danakil, une soirée autour d’Agnès Bihl, Juan Rozoff, Dee Nasty, le groupe Volo (ex-Wriggles) et l’ensemble de cuivres de l’Orchestre philharmonique de Radio France.

Claude Baudry

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Manifestation de soutien à la flotille de la liberté pour Gaza

4 Juin 2010, 15:40pm

Publié par PCF Villepinte

 

 

Manifestation le Samedi 5 Juin 2010 à 15h Place de la Bastille à Paris, en direction de la Concorde

Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens dénonce l’attaque meurtrière de la flottille de la liberté pour Gaza, par l’armée israélienne dans les eaux territoriales internationales et appelle à manifester pour exiger maintenant !

- La levée du Blocus illégal de Gaza

- La fin de l’impunité d’Israël : jugement de tous les crimes de guerre

- Des sanctions internationales : suspension de l’Accord d’association avec l’Union Européenne

- Libération immédiate de tous les militants-es de la solidarité internationale, de toutes les nationalités détenus-es en Israël

- Acheminement de toute la cargaison humanitaire à Gaza sous contrôle international

- Retour de tous les bateaux.

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Retraites :

4 Juin 2010, 13:06pm

Publié par PCF Villepinte

Retraites : nouvelle mobilisation le 24 juin
rrerr.jpgL’intersyndicale appelle à une nouvelle L’intersyndicale appelle à une nouvelle "journée de mobilisation" le 24 juin.Déjouant les calculs du gouvernement, qui misait sur un échec et avait tout fait pour cela, la journée d’action syndicale d’hier a remporté, avec environ un million de manifestants, un plus grand succès que celle du 23 mars.

photo : le défilé à Marseille

C’est peu de dire que les syndicats étaient attendus au tournant. Et qu’ils avaient affaire à forte adversité. D’abord la tactique du gouvernement consistant à dissimuler au maximum ses intentions ; il a fallu, on l’a vu, attendre mardi soir pour que le ministre du Travail daigne admettre, du bout des lèvres, que la liquidation de la retraite à soixante ans n’est pas une « option », mais bien son dessein. Et il faudra encore attendre le 20 juin pour connaître le texte précis de la réforme. Ensuite, le déluge de propagande officielle, dans les médias, présentant le durcissement des conditions d’accès à la retraite à taux plein, comme la seule « solution » imaginable pour pérenniser le système. Des directions d’entreprises publiques ont, en outre, joué leur partition en communiquant en direction de leurs salariés pour leur donner à croire, à l’instar de la SNCF, qu’ils ne seraient pas concernés par la nouvelle réforme. Ajoutons à cela une discrétion confondante des journaux sur cette riposte syndicale. Enfin, l’unité du mouvement syndical n’était pas complète. FO, qui prépare son propre rassemblement le 15 juin, avait souhaité, par la voix de son leader, Jean-Claude Mailly, que la journée soit « réussie », mais pas au point d’y participer.

Le cap du million de manifestants

Á l’aune de tout cela, la mobilisation de jeudi apparaît comme un sérieux coup de semonce pour le chef de l’État et son équipe. Dès le début de l’après-midi, le succès semblait assuré, pour l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires) qui s’était donné l’objectif de « faire mieux » que la dernière journée d’action interprofessionnelle du 23 mars. Un premier bilan de la CGT, portant sur la moitié des quelque 200 manifestations organisées à travers tout le pays, révélait une participation supérieure de 20 %, comparé aux cortèges du 23 mars. Le cap du million de manifestants, au total, semblait devoir être atteint (contre 800 000 il y a deux mois). Des défilés marqués par la présence des partis de gauche et de leurs leaders. Les appels aux arrêts de travail ont, eux aussi, par-delà des inégalités, remporté des succès significatifs : la direction de France Télécom dénombrait 21,5 % de grévistes parmi les 100 000 salariés, contre 17,5 % le 23 mars ; la CGT cheminots annonçait 28 % de grévistes à la SNCF (32 % il y a deux mois), « pas trop mal », « après une campagne (de la direction) sur l’idée que les cheminots ne seraient pas concernés par la réforme, ce qui est faux », notait Laurent Russeil, un dirigeant du syndicat ; La Poste faisait état de 12,8 % de grévistes (11,45 % en mars).

Les débrayages ont également touché de très nombreuses entreprises privées. « Alors que le gouvernement n’a annoncé sa mesure principale, le décalage au-delà des soixante ans (de l’âge légal de départ à la retraite - NDLR) qu’il y a 24 heures, la réaction est relativement rapide », pouvait se réjouir le leader de la CFDT, François Chérèque, en tête du cortège parisien. Avant de promettre : « Il y aura certainement une autre étape. On décidera avec l’intersyndicale si elle doit avoir lieu fin juin ou début septembre ou les deux. » « On peut s’attendre à ce que le gouvernement réfléchisse après la journée d’aujourd’hui. Je crois que le chef de l’État lui-même va être contraint de réfléchir. Même si on ne connaît que les grandes lignes, ce projet (de réforme - NDLR), ça ne peut pas être celui-là », observait de son côté le secrétaire général de la CGT. Pour Bernard Thibault, cette journée était « le point d’appui nécessaire pour convaincre le gouvernement qu’il n’a pas partie gagnée sur son projet et qu’il y a suffisamment de forces pour résister à ses ambitions ». « C’est un parcours de longue haleine, et pas une course de vitesse comme le veut la stratégie gouvernementale.

Le vrai test sera quand on connaîtra vraiment toutes les mesures », remarquait pour sa part le dirigeant de l’Unsa, Alain Olive. « On sent que le gouvernement a peur des réactions », confirmait Annick Coupé, de Solidaires. Á la suite des nombreux sondages montrant que les pistes officielles de réforme sont majoritairement désavouées par l’opinion, le succès de la mobilisation d’hier montre en effet, à tout le moins, que les jeux sont loin d’être faits. Alors que le gouvernement manifestait sa surdité, hier soir, en feignant de voir une « validation » de sa méthode, cette journée constitue, pour l’intersyndicale, un encouragement à prendre de nouvelles initiatives, comme le souhaite la CGT.

Yves Housson

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